J'ai reçu aujourd'hui encore quatre emails d'agences de communication diverses et variées qui sollicitent, de manière plus ou moins élégante, que je parle de leurs produits ou services. Hier, c'était la palme avec un email me vantant les mérites d'un réseau social pour chiens, promu par une n-ième agence de "buzz-marketing" qui avait certainement vendu à son client une opération de "buzz" auprès des "blogueurs".
Une polémique s'est engagée après que Laurent Gloaguen ait remis à sa place un impétrant d'une agence, qui jouait la carte d'une pseudo complicité pour faire en sorte qu'il parle de son opération. Manifestement, ces petits gars d'agences ne comprennent pas, et, malgré de nombreux rappels, continuent de vendre ce type d'opérations à leurs clients, se souciant peu de l'art et la manière de le faire avec intelligence, ni de même comprendre que "les blogueurs" ne sont pas là juste pour balancer leur sauce, sous prétexte qu'ils écrivent des choses sur le web.
Certains, particulièrement, illustrent une méconnaissance profonde de ce qu'est cet univers, sous le couvert d'un militantisme soi-disant "pro-blogueurs" qui ne cache manifestement que l'envie de ne pas perdre un beau gagne-pain.
Il me semble que quelques rappels peuvent être utiles.
1. Nous ne sommes pas des buzzers.
Ce n'est pas parce qu'il y a en France une petite centaine de personnes qui relaie tout ce que le monde de la communication compte de campagnes "virales" ou "de buzz" que tout blogueur le fait. D'ailleurs, les millions d'autres que ces personnes ne parlent jamais des campagnes des entreprises et des marques, sauf à de rares exceptions. La raison en est simple : elles sont pour la plupart sans aucun intérêt, et n'entrent pas dans la motivation de ces blogueurs.
La "blogosphère" (qui n'existe pas) n'est pas un immense espace de relais des informations des entreprises. C'est un grand réseau de personnes qui discutent entre elles, et n'ont pas envie d'être dérangées dans cette relation au titre d'une récupération éloignée de leurs sujets, de leurs motivations.
Pour reprendre cet exemple, il n'est pas compliqué de comprendre que je n'aime pas Bernard Laporte (et donc d'éviter de ma balancer de pathétiques opérations le mettant en scène), que je me fiche complètement des réseaux sociaux pour chiens, que l'ouverture d'un blog sur telle discipline sportive ne m'intéresse pas... Et, comme je l'ai déjà évoqué, m'envoyer la promotion d'une entreprise que je viens de dézinguer sur mon blog est particulièrement malvenu.
2. Nous sommes sur des espaces de l'extime
Quand je blogue, et je pense beaucoup de personnes sont dans mon cas, c'est pour échanger, discuter, partager, recevoir, sur des sujets qui m'intéressent, avec de vraies autres personnes. Je le fais à partir de multiples matériaux, qui me donnent l'impression d'exercer mon libre arbitre.
Je ne blogue pas pour obtenir des places gratuites à des concerts, je ne blogue pas pour enfin avoir un téléphone portable gratuitement, je ne blogue pas pour faire en sorte que toutes les agences de RP m'invitent à déjeuner ou me proposent des conférences X Y ou Z.
Je blogue, comme des millions de personens, pour échanger sur des tas de choses avec un petit réseau informel et imprévu de personnes. Pour ouvrir mon esprit. Et les échanges que je reçois sont ceux que je sollicite ou que mon activité provoque, pas celles qu'une agence fainéante obtiendra en ajoutant mon nom en bas d'un fichier rapidement fait de soi-disant "blogueurs influents".
Je suis dans un registre de l'intime-public, de l'extime, d'échanges avec un petit réseau de personnes. Je développe des complicités, découvre des personnes, lis avec avidité d'aurtes, ris de certains commentaires de réguliers, en admire d'autres, certains m'irritent. Ce n'est pas un journal, ici, il y a de l'humain dedans,quasiment que ça. Je n'ai aucune obligation d'écriture, pas de papier à rendre, d'article à pondre absolument, au risque de perdre quelque chose (des lecteurs, de l'argent, un annonceur...).
Est-ce si dur à comprendre ? Ou bien le modèle des centaines de blogs qui parlent de nouvelles technologies et de gadgets hitehc a-t-il vraiment fait croire à tout le monde que les blogs, c'était iphone+sonybravia, qu'un blogueur de base, c'était Loïc Le Meur ?
3. Le buzz marketing, c'est du flan
Le mot buzz a tellement envahi la bouche des communicants (des publicitaires, en vérité, plus que des vrais communicants) que tout annonceur qui se respecte veut à présenter lancer une campagne de "buzz sur internet". Quelle est la différence entre une campagne de "buzz marketing" et une campagne de pub ? A peu près aucune. On crée un site inepte rempli de jeux stupides et mal réalisés, on met une vague personnalité, un balance trois vidéos pas très drôles, qu'on appelle virales, et, la plupart du temps, on habille le tout en disant qu'on va en parler sur "les blogs".
Seul moyen imaginé pour que "les blogueurs" en parlent : spammer une bonne centaine de blogs en espérant que quelques uns réagiront. Souvent, ça marche un peu. Ensuite, on surestime énormément l'impact pour son client (un million de pages vues, mon coco) l'impact, on fait croire à son client que ça a révolutionné la face de l'internet, et on en ressort heureux et grandi, et surtout les poches plus pleines d'une opération de communication inutile.
J'ai ainsi eu le cas d'un client (je travaille dans la communication, mais ne fais pas de "buzz marketing") qui avait lancé plein d'opérations de ce type, avec des blogueurs et tout le tralala. Ca n'a pas changé grand chose à son business (de son aveu, pas un client, pas d'évolution de la notoriété, pas de fichier prospect, et une vague slide lui montrant que des "leaders d'opnion", pas de sa cible, avaient pensé à lui...). Et quand il a eu une crise en ligne à gérer, pas sur "la blogosphère" mais sur de bons vieux forums très "1.0", il s'est retrouvé un peu bête.
4. Le spam est insultant
95% des mails que nous recevons d'agences de communication sont insultants. Ils nous prennent :
- soit pour des débiles sans jugement ni capacité à comprendre les attendus de l'envoi (fausse complicité, ton pseudo-djeunz, ...)
- soit pour des boutons sur lesquels appuyer (merci de faire un billet sur ce truc qui ne vous intéresse pas)
- soit pour des machines (copie merdique de mail qui n'a rien à voir avec nous, envoi de communiqué de presse inepte et sans introduction)
Il faut comprendre une chose. Nous ne sommes pas des journalistes. Quand nous avons commencé nos blogues, et mis nos adresses email dessus, ce n'est en aucun cas pour recevoir ce matériel promotionnel digne d'un scam africain.
Il n'est donc pas nécessaire de développer à notre égard une relation qui n'est déjà plus efficace avec les journalistes. Vous savez bien que l'envoi d'un communiqué de presse à 1000 journalistes ne sert à rien. Les journalistes n'apprécient pas. Mais ils se sont habitués, et ils savent que les agences de relations presse et publiques sont des intermédiaires souvent nécessaires (voire, parfois, utiles) pour obtenir de l'info des entreprises.
Nous blogueurs ne faisons pas de ceci un métier. Nous discutons. Donc autant vous dire que vos envois de campagnes à deux balles et communiqués de presse non sollicités, ils entrent aussi tôt qu'ils sont sortis. Pour une raiosn simple : le besoin.
5. Faut-il pour autant ne rien faire avec les blogs ?
Bien sûr que non. Mais on peut être respectueux. Comprendre. Il faut en fait être plus tatillon encore avec un blogueur qu'avec un journaliste.
Prenez, par exemple, une opération qui a très bien marché (et j'en parle d'autant plus volontiers qu'il s'agit d'un concurrent) : l'opération du livre d'économie du Sénat, qui s'es tadfressée aux blogueurs démontrant un intérpêt poour l'économie. L'opération a proposé une réelle valeur ajoutée à un public potentiellement intéressé, l'approche n'était pas lourdingue comme celle de nombreuses agences de "buzz". C'est bien passé (personnellement, je me suis senti un peu insulté quand la dame a semblé me faire découvrir un prix dont j'ai maintes fois parlé ici, mais bon).
Il suffit, en fait, de faire un véritable travail de relation publique. Relation : comprendre à qui on parle, s'informer, creuser. Ne pas se contenter d'envoyer un mail à la vavite à un fichier des 100 blogueurs rapidement repérés. Ne pas "buzzer", en quelque sorte, avec tout ce que ce mot comporte d'imprécis et d'inqualifié. Ne pas "faire du bruit", mais cibler, penser la valeur que l'on propose à son interlocuteur, le traiter en véritable personne.
Cela semble réservé, si j'en crois les mails que je reçois, à bien peu de monde. Et à aucune des agences qui disent faire du "buzz" et obtenir les faveurs "des blogueurs", qu'ils disent respecter par ailleurs.
Mon conseil à vous, messeirus les buzzers: ouvrez un blog, un vrai. Pas un où on parle de marketing et de travailn, mais un sur un vrai sujet de vrais gens qui discutent. Vous comprendrez mieux ensuite la résistance opérée par ceux qui ont autre chose à faire de leurs journées que traiter vos mails inutiles et méprisants.
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Le truc, c'est que j'aurai beau poster ce truc, demain, je me ramasserai X sollicitations ridicules, payées par des annonceurs crédules et un peu paresseux, ayant confiance dans le pouvoir magique de "la blogosphère"...
Il me semble que tu depense trop d'energie a refuter des gens qui ne meritent meme pas de reponse :)
Rédigé par : Alicia l'Americaine | 16 novembre 2007 à 01:14
Comme Alicia,
Report as Spam.
Au bout d'un certain temps tu n'en verra plus beaucoups.
Apres tout, tu n'a pas vraiment beaucoup a recevoir de la part de ces distributeur de spam personnalisé.
Rédigé par : Esurnir | 16 novembre 2007 à 03:00
ça, tous les professionnels qui ont des compétences le savent. Et tous les annonceurs qui regardent les résultats des campagnes commencent à le savoir...
Le problème, ou du moins une des facettes mais pas des moindres, c'est que l'annonceur aujourd'hui, bien souvent, fait du web parce qu'il pense que ça ne coûte pas cher. Mirage du media global qui tourne tout seul. Or c'est faux : pour bien faire du web, il faut des moyens financiers, techniques, humains, en temps. Ceux qui les mettent évitent les murs. Quand tu vois la difficulté de positionner le développement à sa juste valeur, déjà...
La communication sur Internet souffre de ce dont souffre le "hors media" (comme s'il y avait des media situés hors catégorie media, mais passons) : une réputation de pas cher, facile et qui rapporte gros. Grosse mythologie...
Rédigé par : flo | 16 novembre 2007 à 03:17
Il faut bien que vous serviez à quelque chose.
Rédigé par : reivilo | 16 novembre 2007 à 06:58
Les bloggers ne sont pas des cons sots mateurs
Rédigé par : skalpa | 16 novembre 2007 à 08:27
"c'est que l'annonceur aujourd'hui, bien souvent, fait du web parce qu'il pense que ça ne coûte pas cher."
Je suis bien d'accord sur le fait que le Woueb et plus particulièrement les blogs sont souvent vu comme des sortes de boites e-mail publiques et que chacun a la possibilité en 5 minutes de publier sur Internet. D'ailleurs c'est très souvent que dans les plans com' le temps consacré à la conception et aux mises à jour n'existe même pas. C'est bien gentil Internet mais c'est quand même pas suffisament sérieux pour qu'on y consacre du temps. Internet un média ? Mais vous voulez rire ????
Bref...
Par contre l'annonceur arrive effectivement sur Internet avant tout car le marché des médias classiques est en chute libre et qu'il n'y a plus grand chose à faire, mais également car les frontières entre le publi et le reportage sont très encadré juridiquement dans les médias "classiques", au contraire des blogs où chaque bloggeurs est maître à bord.
Rédigé par : Marc | 16 novembre 2007 à 08:44
Les marques ont bien compris que c'était un moyen pas cher de toucher pas mal de monde, alors elles essayent de trouver LES blogs de départ de buzz, leur intérêt comme toute boite.
Moi je suis nouvelle dans la blogosphère alors je ne suis pas embêtée...
Bon courage
aude
Rédigé par : aude | 16 novembre 2007 à 10:00
Bonjour Nicolas et bravo pour ce billet. Mais j'aimerais quand même le modérer un peu.
1/ Toutes les agences de com ne sont pas aussi ignares du web et de ses concepts.
2/ Toutes les opérations de com/buzz ne sont pas aussi débiles, mal préparée, mal adressées...
3/ Il y a beaucoup plus de blogueurs intéressés par une rémunération que ce que tu le dis.
En fait, d'un côté il y a des idéalistes engagés qui clament leur liberté d’expression et de l'autre des rédacteurs qui se verraient bien faire de leur passion un métier...
Et la frontière entre ces 2 catégories est floue. Par exemple, tu clames que ta plume n'est pas à vendre mais ton blog est bourré d'Adwords et de bandeaux pubs...
Tu vas me dire que ça n'a rien à voir mais je trouve que c'est quand même contradictoire.
Rédigé par : Laurent Assouad | 16 novembre 2007 à 10:41
C'est vrai que c'est faire preuve de beaucoup de charité chretienne que te prendre la peine de répondre une fois de plus á ces gens et même de leur donner quelques conseils bien sentis - auxquels toute personne avec un minimum de jugeotte aurait dû penser toute seule - pour apprendre à faire leur boulot. Quand je pense que même avec mon audience ridicule je recois régulièrement du spam de ce genre, je me demande bien quelle est la rationalité pour un client de payer une agence qui va s'intéresser à mes soliloques. Même l'utilisation d'un robot pour récupérer mon email me semble un overkill !
Je propose donc que les malheureux buzzeurs & co qui n'auront pas pris la peine de lire ton billet avant d'envoyer leur propagande d'ici lundi soir retrouvent leurs noms et celui de leurs clients placardés ici même. Pas de scrupules ! C'est assez radical mais ca pourrait changer quelques pratiques lourdingues.
I know I am evil ! :)
Rédigé par : idnca | 16 novembre 2007 à 10:42
Pardonnez-moi cette question idiote : ces nombreuses coquilles sont-elles volontaires.
Auquel cas quelle en est la raison ?
Cela me donne le sentiment de louper quelque chose...
Sinon je suis à 100% d'accord sur le fond tel que je l'ai compris.
Rédigé par : Philippe | 16 novembre 2007 à 10:46
idnca : je fais ce billet parce que c'est aussi, un peu, à la frontière de mon métier. Et que ces charlots le décrédibilisent.
Laurent Assouad :
1/ Toutes les agences de com ne sont pas aussi ignares du web et de ses concepts.
> Certes, certes, j'en connais une qui ne l'est pas. Et d'autres aussi. Et ce n'est pas tant d'ignaritude que je parle que de manque d'attention, d'investissement.
2/ Toutes les opérations de com/buzz ne sont pas aussi débiles, mal préparée, mal adressées...
> l'immense majorité des opérations de "buzz" n'obtiennent en général que pe ude résultats et n'adressent pas les bons publics. La plupart du temps, elles n'ont de buzz que le nom, et sont en fait des jeux cocnours machin avec une adresse du type "jesuisuneoperationdebuzz.com" et visent essentiellement à récupérer des ardesses email et se faire plaisir.
Il y a quelques campagnes qui marchent bien, cependant, mais j'en ai vu peu en France sur "la blogosphère".
3/ Il y a beaucoup plus de blogueurs intéressés par une rémunération que ce que tu le dis.
> Allez, peut-être quelques centaines. Soit une infime minorité sur l'ensemble des blogueurs et pratiquants des réseaux sociaux, qui ne sont pas des wannabes mais des vrais gens qui discutent calmement avec un petit groupe de proches.
"En fait, d'un côté il y a des idéalistes engagés qui clament leur liberté d’expression et de l'autre des rédacteurs qui se verraient bien faire de leur passion un métier..."
Ce n'est pas du tout ça. D'un côté, il y a des gens qui utilisent internet pour émerger et se faire une réputation dans leur domaine. C'est très bien, aucunement condamnable. Ils utilisent pour cela un outil, le blog, qui est par ailleurs utilisé par des millions d'autres personnes pour discuter avec leurs pairs.
Ces autres personnes ne sont pas des idéalistes de la liberté d'expression, mais des personnes qui ne souhaitent pas que leur conversation publique donne lieu à des sollicitations commerciales déplacées.
Rédigé par : versac | 16 novembre 2007 à 10:56
Philippe : les coquilles sont liées à l'heure à laquelle j'ai écrit le billet, soit un peu trop tard.
Rédigé par : versac | 16 novembre 2007 à 11:00
Il y a quand même une part involontaire dans le ton employé par ces spammeurs. Il suffit de fréquenter un peu les agences de pub pour voir que l'aspect jeune-cool-viens-par-ici-mon-pote est le seul qu'il connaisse. Il suffit de travailler un peu avec eux pour découvrir à travers leurs mails qu'ils écrivent très mal, dans un sabir fait d'expressions techniques et de relâchement stylistique. Enfin, il suffit de déjeuner avec eux pour comprendre que la dernière geekerie représente à leurs yeux un sommet révolutionnaire, et qu'ils n'ont absolument aucun recul sur les gadgets marketing du moment. Mais comme certains blogueurs partagent exactement ces mêmes caractèristiques, ils arrivent à constituer un petit monde d'innocents, certes très limité, mais qui peut probablement faire illusion devant un client néophyte.
Rédigé par : Slothorp | 16 novembre 2007 à 11:19
Oui effectivement, ils le décrédibilisent un peu ce métier mais je pense que la taille critique atteinte autant par les pratiques sociales associées au web 2.0 (bon, certes, déjá présentes dans le 1.0 mais sans la visibilité même si philosophie était déjá la même) que par la médiatisation du phénomène fait que les annonceurs vivent avec l'angoisse de passer á côté. Par conséquent, ca devrait donner la possibilité aux gens qui font un travail sérieux de se différencier et sortir du maelstrom de ceux qui fonctionnent encore sur le mode Stimulus-Organism-Response et prennent le Woueb pour rien d'autre qu'un nouveau canal de distribution de leurs campagnes. En fait, et contrairement aux idée recues, même la TV ne fonctionne pas sur un mode aussi réducteur, comme de Certeau l'avait le premier suggéré. Mais l'avantage du web, c'est qu'il rend plus visible, sinon immanquable, cette nature interactive et dialogique de la communication.
Rédigé par : idnca | 16 novembre 2007 à 11:45
Tes commentaires me semblent assez pertinents (surtout les parties 1 et 3). Par expérience, j'avoue que j'ai du mal à accrocher au : "Allez, peut-être quelques centaines. Soit une infime minorité sur l'ensemble des blogueurs et pratiquants des réseaux sociaux...".
Les commentaires de Laurent Assouad (Toutes les agences de com ne sont pas aussi ignares du web et de ses concepts...) me semblent également intéressants ;)
Rédigé par : Art and You TV | 16 novembre 2007 à 12:19
slt :)
jador ton blog !!!
on lance un produi top mdr, lol :)
si ça te chaufe d'en parler, SMS moi, tu recevra une invit' pour rencontrer le dir marketing dans une réssoi au Cab top naze :) ^^wesh ^^ fé péter les com's
aplus yo =)
(ok, je sors)
Rédigé par : joel ronez | 16 novembre 2007 à 15:40
quoi comment "un blogueur de base, c'était Loïc Le Meur ?" blogueur de bas toi meme :)
Rédigé par : Loic | 16 novembre 2007 à 16:02
balance des noms, c'est surtout ça qui les calmera!
(les noms des agences, pas des pauvres petits gars qui ont apparemment un peu de mal)
Rédigé par : carolus | 16 novembre 2007 à 16:34
Loic : justement, tu n'es pas un blogueur de base. :)
Rédigé par : versac | 16 novembre 2007 à 16:37
“So, the smart PR folks (the successful ones) struggle to make their lists smaller and smaller. The lazy ones just try to make them bigger.”
(Seth Godin après l'affaire Chris Anderson : agences RP. Je la balance à toute occasion car ça dit tout).
Rédigé par : François | 16 novembre 2007 à 17:18
François : décidément!
Je viens de copier/coller cette citation dans l'espoir d'avoir la gloire de la diffuser.
Elle colle bien avec le texte ici écrit...
Rédigé par : Olivier | 16 novembre 2007 à 20:13
Coïncidence ? Après avoir lu avec jubilation votre billet ce matin, dans la journée j'ai aussi vu passer sur mon aggrétateur :
1/ l'annonce de Paris blogue-t-il X, avec pour thème : Time to buzz ?
2/ l'appel de l'AFM aux blogueurs : http://www.telethon.fr (blogothon)
Alors quoi faire, qui croire, qui suivre, qui fuir ?
Je suis une blogueuse sans ambition, calme et satisfaite de mes toutes petites stats. Alors évidemment je ne suis PAS DU TOUT importunée par les spams de sponsors indélicats, et à voir dans quel état ils vous mettent, j'en suis bien heureuse.
Pour finir, je me suis inscrite à PBTIL parce que j'aime bien l'endroit même si c'est vite enfumé bruyant et piétinant. Aussi parce que les organisateurs proposent le débat en des termes que je trouve pertinents :
" Alors, qui l'emportera [des pros ou des amateurs]?
Et si ces millions d'utilisateurs étaient en fin de compte une seule et même tribu recomposée au sein d'une belle ruche bourdonnante ?
Tout cela mérite bien une petite soirée pour en débattre"
En serez-vous ?
Rédigé par : tilly | 16 novembre 2007 à 20:35
tilly : oui, j'ai aussi reçu la chose. Je crains que l'intitulé ne m'en détourne.
François : oui, mais ce n'est en même temps pas juste une question de réduction du nombre de contacts dans la mailinglist qu'une question d'attitude, aussi.
Rédigé par : versac | 16 novembre 2007 à 20:59
Ma très faible audience (200 visiteurs par jour en moyenne - si les stats de mon hébergeur dont justes...) ne me donne guère voix au chapitre et ne me permet pas en tout cas de me prévaloir d'une quelconque influence, mais je souhaitais quand même profiter du billet de Versac pour livrer un ressenti, forcément subjectif... Réduire la blogosphère à la coexistence d'idéalistes engagés et de Rastignac du clavier me paraît un raccourci. Le blog, c'est aussi un espace d'expression sans contrainte pour des gens dont la situation professionnelle limite la liberté d'expression. Les exemples les plus symptomatiques en sont sans doute Koz ou Eolas, mais on pourrait citer aussi Verel ou l'auteur de ces lignes. Autant de personnes bien insérées professionnellement, n'attendant pas de leur blog pour vivre, mais pas forcément libres de leur parole sous leur véritable identité. Pour donner quelques ordres de grandeur, ma rémunération ramenée sur 12 mois et en y incluant les éléments variables dépasse les 5.000 € nets par mois (néanmoins après avoir payé le loyer, la crèche et fait les courses pour 5, il ne me reste pas grand chose - ceci dit, je ne suis pas le plus à plaindre). Quoi qu'il en soit, ce n'est pas avec mon blog ou un roman que je ferai bouillir la marmite. Ras-le-bol tiré à 2.000 exemplaires, c'est 18 mois de travail et 1/30e de ma rémunération. A peine autant que 5 jours de cours donnés à l'IAE (qui me prennent 2 jours de plus pour la confection des sujets d'examen et la correction des copies). Mais ce que j'écris sous un pseudo sur mon blog, je ne pourrai pas l'écrire sous mon nom.
Rédigé par : Denis Castel | 16 novembre 2007 à 23:27
Bravo pour ce billet qui signe le retour d'un versac plus pointu ?
A mon avis, tu te bas contre la marée.
C'est un peu comme si tu expliquais aux spammers qu'ils sont inutiles. C'est vrai mais ça n'empeche pas 99% des courriers internet d'être des spams.
Sur le buzz marketing, il y a pléthore d'exemple de boites qui ont cassé la baraque (j'entends obtenu des retours sur investissement promo importants) avec des opérations bien montées.
Le dernier que j'ai en tête, c'est Fight for kisses,
http://www.ffk-wilkinson.com/
qui a quand même fait près de deux millions de vidéos vues sur youtube
J'en parle exprès pour te montrer que tu peux être amené à participer à un buzz efficace malgré toi (ici, à travers tes commentaires)
(a l'instant precis ou j'ecris ça, ton site vient de lancer une pub sans que je ne clique sur rien, pour sfr, avec bande son active, qui renvoie sur http://www.leverybeautifulnoel.fr/ ; il est juste 2h30 du matin, ça a failli reveiller tout le monde, et j'ai cru que j'avais un virus...
Comme quoi, on est jamais à l'abri d'une incoherence)
Je reviens sur le fond.
il est incontournable que compte tenu du deplacement des audiences de la tv vers la pub, et des budgets publicitaires qui est en train de suivre, les plans de comm. internet, incluant forcement du marketing viral, vont être le standard.
Mais c'est comme toujours dans la pub. Il y a des créatifs, et puis il y a le gros du peloton qui copie. Tout le monde n'est pas capable de faire un bonne campagne de buzz. C'est même assez dur.
Après, la question c'est "comment faire relayer sa campagne par les blogs ?"
1. Il faut avoir un bon support (souvent, il faut être drole, toutes les marques ne s'y pretent pas)
2. Il faut probablement approcher différemment les "bloggers influents" et les autres, et probablement que certains sont à eviter (bon courage à celui qui veut faire relayer son discours par eolas !). Celui qui trouvera la recette fera fortune, et je ne sais pas si elle existe; Je en sais pas non plus si on peut dire qu'il n'y a pas de recette
Rédigé par : Artypunk | 17 novembre 2007 à 02:50
Versac : oui bien sûr, mais si on a compris qu'il faut resserrer les listes, on doit savoir comment se comporter.
Artypunk : je ne suis pas sûr que ce soit inutile. M'est avis que cette polémique tourne activement sur les écrans des agences de com/buzz/RP. Rien de tel qu'une bonne crise pour changer les choses...
On ne fera pas sûrement disparaître le "PR spam" mais on peut je pense l'atténuer sans problème car beaucoup d'agences sont encore en phase d'apprentissage et c'est normal : le "média 2.0" est relativement nouveau (à l'échelle des autres médias) et les pratiques des blogueurs sont encore en phase de maturation.
Rédigé par : François | 17 novembre 2007 à 08:51
Artypunk :
- pour la pub vidéo, elle est là en guise de test, pendant quelques temps, pour juger du degré d'acceptabilité de la chose. Je demanderai à mes chers lecteurs ce qu'ils en pensent avant de décider de prolonger, ou non.
- il y a une différence assez essentielle à mettre un petit espace de pub non intrusive qui rapporte quelques euros, et se faire spammer quotidiennement par des personnes qui vous prennent pour un bouton sur lequel appuyer. Je n'y vois aucune contradiction.
- Il existe en effet des campagnes de marketing sur internet qui arrivent à se propager de manière naturelle. C'est rare, et ces campagnes relèvent en général d'un discours ou d'une approche très différente des bouzins qu'on nous envoie par email. D'ailleurs, ceux qui envoient un truc à versac ou embruns sont en général ceux qui ne comprennent pas l'approche et conçoivent un truc inadapté au web (pas drôle, pas étonnant, pas intéressant, ne donnant rien...).
- La question que se posent les agences de pub (ils disent de com ou de buzzmarketing, mais la différence est minime dans l'approche) est justement fausse. La plupart conçoivent un machin, et se disent, balançons ça sur "les blogs" (en pensant qu'il s'agit d'un tout cohérent).
La démarche devrait être inverse : j'ai des publics sur internet, certains potentiellement intéressés ou parlant de mes sujets, ou proches de mes cibles. Il est légitime de se demander : comment faire en sorte que leur discours sur moi évolue ?
- La question ne peut pas être "comment faire parler maitre eolas de moi ?". Maitre Eolas ne parle jamais de campagnes ou de produits, il parle de sujets de droit, et un peu de politique. Ca ne saurait constituer un objectif.
François : oui, sans doute est-on encore en période d'apprentissage. J'en sais quelque chose, à éduquer mes clients qui viennent me voir en me demandant d'orchestrer du "buzz" pour elles, et à qui je dis "vous voulez vraiment "du buzz" ? Ca veut dire quoi ?". Là, on peut commencer à travailler... Mais tu sais ça aussi bien que moi (et merci pour tes billets, je suis un fidèle lecteur).
Rédigé par : versac | 17 novembre 2007 à 09:42
Merci - en RP comme dans son lectorat ce qui compte c'est plus la qualité que la quantité non ?
Rédigé par : François | 17 novembre 2007 à 21:07
je lis VERSAC avec assiduité, et LES ECHOS tous les jours; il m'arrive de participer ici ou là des "conf" ou colloques sur des sujets économiques et sociaux, ce qui permet de mesurer l'impact de certaines positions;
Là je sors mon clavier car VERSAC/NICOLAS, LOIC, CAROLUS, que du beau monde qui savent ou doivent savoir que le BUZZ est ce que lon veut bien en faire surtout, quand on plaide pour certaines politiques;
A titre anecdotique suivez PROVIDENTIELLE, le meilleur est à venir et lisez ENJEUX LES ECHOS N° 240 de novembre;
Rédigé par : HASSELMANN | 18 novembre 2007 à 12:10
Encore une coïncidence ? Nous serons sans doute nombreux à relier la présente discussion (passionante) au dossier du Monde 2 ce weekend : "La vie connectée". Avec en particulier un article sur les comportements "Plus belle ma vie en ligne", et "Ces blogueurs qui veulent passer pro".
Rédigé par : tilly | 18 novembre 2007 à 18:33
je préfère "ces blogueurs qui veulent passer pro", mais le dossier du Monde2 de ce weekend était épatant Mme Tilly
Rédigé par : maria | 18 novembre 2007 à 20:42
Bonsoir,
Merci pour cet article.
Pourquoi certains pensent-ils que vous perdez votre temps avec ce billet ? Je ne partage nullement cet avis car c'est une excellente information.
Je suis moi-même "victime" de ce type de démarches qui tombent fort mal car je n'ai jamais fonctionné dans ce système proposé officiellement par divers sites.
Bonne continuation.
Florentine.
Rédigé par : Florentine | 18 novembre 2007 à 21:19
Laurent Assouad > Tu te sers bêtement de ce billet pour faire ta propre pub...pfff...c'est petit :(
Rédigé par : Fabrice | 19 novembre 2007 à 17:16
J'aimerai contre balancer ce billet.
Certaines agences de com' sont un peu plus cleans et possèdent déjà un réseau de blogs prêt à publier des "publicités" si j'ose dire.
Il ne faut pas tout mettre dans le même sac.
Je reçois moi aussi quelques dizaines de mails par semaine qui en gros me demandent "Tu peux me buzzer ça STP" mais bon c'est là où ils se gourrent. Un truc fera du buzz dans le sens où l'envie d'en parler est naturel (Comme le cover generator de Martine).
Le buzz n'est pas du flan, mais certaines "agences" de communication oui.
Rédigé par : FunZZ | 20 novembre 2007 à 07:21
Bon, et bien moi, je suis un petit blogueur donc ...aucune agence de buzz ne cherche à me contacter :-) mais je trouve que ta description du quotidien du blogueur est excellente. On recherche des échanges, à s'enrichir intellectuellement, à s'ouvrir, à confronter des idées et pas à revendre la sauce de tel ou tel produit dont on n'a que faire.
Merci pour ce post qui remet aussi un peu d'humanité dans l'univers du net et de la "com"!
Rédigé par : Grégoire | 20 novembre 2007 à 16:14
Notez qu'il est aussi tout à fait possible de faire des critiques négatives sur un produit sur lequel on vous sollicite...
Rédigé par : FunZZ | 20 novembre 2007 à 16:55