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19 novembre 2007

Commentaires

YMB

Avant d'accuser un esprit faible, il faudrait savoir quelle est la proportion de Jean-Louis Murat et de Unversal Music dans ces propos (bien médiocres, je suis tout à fait d'accord). On a beau vivre comme dans une pub Herta, il faut quand même un peu d'argent.

Antonin

J'aime beaucoup les romans de Brett Easton Ellis, mais sur le coup, je le trouve pas terrible. Lui qui aime s'évader en utilisant toutes sortes de substance, ça m'étonne qu'il n'apprécie pas internet.

celui

Si vous êtes passé à côté, il faut aussi lire ce qu'en pense le patron de Warner Music : http://pisani.blog.lemonde.fr/2007/11/15/nous-avons-eu-tort-le-patron-de-warner-music/

¨POLITOBLOG

C'est pas entièrement faux
Sur Internet tu peux acheter des armes ;
_http://www.gunbroker.com/Auction/ViewItem.asp?Item=84970936#PIC
Sur Internet tu peux acheter de la drogue ;
_http://www.sensiseeds.com/
Sur Internet tu peux trouver une prostituée
_http://www.francescort.com/
Sur Internet tu peux acheter des cigarettes et de l'alcool moins cher
_http://www.cigoutlet.net/
Sans parler de tous les médicaments du viagra aux amphets, sans ordonnance et à de prix défiants toute concurrence. Il y a pire il y a même de la pédophilie...
Alors oui Internet peut être un lieu de l'antéchrist...
C'est vrai alors que le téléchargement c'est très grave, ca devrait même être un crime ! Si vous téléchargez du Obispo vous devriez être passible de la peine de mort !

¨POLITOBLOG

Faudrait peut être rassurer Jean Louis Murat ?
Mais personne ne le télécharge ! Tout simplement parce que c'est nul !

jmb10

Personnellement, je ne télécharge pas de contenu illégal et j'ai l'habitude de contribuer quand un logiciel me plaît. Mais quand j'achète un DVD et que je dois subir pendant plusieurs minutes, dans toutes les langues, une leçon de morale sur ma présupposée malhonneteté, j'avoue que je suis excédé. J'aurais quelques décennies de moins, je suppose que mon premier réflexe serait de chercher à me débarrasser de ces insultes. Il en est de même pour les procédés anticopie sur la musique.
Dans les années 70, la généralisation de la diffusion musicale a transformé les maisons de disques en paresseuses pompes à fric (pour les plus grosses, étouffant les petites), de même que les artistes - les plus gros empochant le jackpot au détriment des nouveaux (certains trouvant que c'est encore trop peu partent s'installer dans un paradis fiscal, tout en continuant de faire soigner leurs bobos en France). Cette merveille de démocratie est bousculée par l'essor de l'internet et, au lieu de réfléchir à la manière de l'intégrer, les maisons de disques se sont attachées à fortifier leurs citadelles contre les hordes barbares. Elles commencent tout juste à comprendre que la plus grosse forteresse dépend des champs alentours. Il suffit de beaucoup de monde et d'un peu de temps pour qu'un siège la fasse immanquablement tomber. Alors, ce sont les barbares qui gagnent... et le monde continue à tourner (cela s'appelle même souvent le progrès).

toto

Cheminotbashing

Comme quoi, la communication, ça marche. Répéter, toujours répéter. Après moi, répétez donc le trio du néo-obscurantiste qui fait progresser le débat :

- régime spécial, c'est mal

- retraite anticipée, c'est voler

- SNCF, c'est rien que des glandeurs et des salauds

ouinon

Hop hop hop, mais que vois-je ? il y a eu un rafraichissement graphique de l'entête du blog ?! C'est discret, c'est dans la continuité, c'est bien.

Tellement discret que si ça ce trouve, ça fait plusieurs semaines et je ne m'en aperçois que maintenant… si tel est le cas, merci de ne pas me jeter de tomates ;-)

Aetius

Rectificatif :
- internet, c'est parfois très bien.
- télécharger, c'est pas que voler. Faut pas share-riez. Certains artistes proposent leurs oeuvres pour se faire connaître.
- le web, il pas que des rumeurs et des salauds, c'est aussi des infos dévoilées et des opinions rares.

versac

ouinon : sisi, petit rafraichissement, léger, du design, passage en trois colonnes et changement de typo + ajout d'un truc qui ne veut pas dire grand chose en haut à droite.
Mais conservation du "nodesignisgooddesign".

Aetius : vous allez vous fauire taper sur les doigts, vilain pirate. Internet, c'est mal, puisqu'on vous le dit.

emeric

Je remarque une nouvelle fois, Monsieur Versac, qu'en bon bloggueur qui se respecte, vous versez parfois dans les billets vaguement libertaristes. Cela fait-il vendre du clic ?

Le déni dont parle JL Murat est bel et bien réel, et je trouve fort sympathique qu'un artiste, poru une fois, ose se positionner sur ce point. Proposez vous un autre mode de financement de la musique?

Il devrait etre interdit d'écrire dans le meme billet "La lutte contre les vilains pirates voleurs rejoint celle contre les abominables internautes anonymes qui s'expriment en ligne" et "Des livres aux titres simplistes effectuant des raccourcis systématiques". Il faudrait un règlement, afin que certains blogueurs évitent de se noyer dans les lieux communs.

Ne regarde pas la fibre optique dans l'oeil de ton voisin, mais la poutrelle en béton armé qui est dans le tien, comme dirait l'autre.

versac

emeric : oui, je suis un mouton qui ne fait que suivre la masse des internautes libertariens.

"Il faudrait un règlement, afin que certains blogueurs évitent de se noyer dans les lieux communs." Ah, voilà ! Un règlement ! Une loi ! Et des peines, hein, des peines, surtout !

Quant à la paille et la poutre, il va de soi que Jean-Louis Murat n'exagère pas un instant, en parlant d'espace vendu à l'antéchrist et d'un "monde de délation, intoxiqué de spams et de pubs". En face, il est vrai qu'il est scandaleux de s'offusquer de ceux qui me traitent de voleur quand je regarde un DVD acheté légalement ou que je fustige ceux qui me traitent de méchant voleur quand je ne le suis pas.

Un règlement, un règlement ! Vite !

Au fait, emeric, vous pouvez aussi prendre votre autre pseudo de Bob, au passage, hein. Vous bossez chez qui pour ne commenter qu'épisodiquement sur des billets liés à certains sujets ? J'aurais presque un doute.

emeric

allez, on arrete la paranoia, et les réactions offusquées de collégien appellant à mettre la junte fasciste au pouvoir dans le cul-de-basse-fosse. On propose un système pour financer la musique. Le reste m'interesse peu. Tout particulièrement les mesquineries sur le caractère "réactionnaire "de mes propos. Un peu d'ironie, Versac, voyons!

Quant à JL Murat, bien évidemment celui ci exagère. Mais faites vous mieux que ce dernier en publiant des propos faussement perspectivistes?

En ce qui concerne mes fonctions, je pense que vous serez à meme, si vous le désirez , de les retrouver et de les publier. Libre à vous. Je m'exprime en tant que citoyen, et non en tant qu'employé. Je signerais donc Emeric, bien que je trouvais que Bob, c'etait bien cool aussi :).

A bientot.

Aetius

Peer que je le pensais.
Certain , même ici, serait-il pour la liberté de l'enclume ?
Dehors, prude moraliste ! Je rigole.
On est souvent le con de certain.
Certain l'est pour beaucoup.

Cyril

Si je puis me permettre, il y a quelques années, le téléchargement P2P portait un seul nom : Napster.
Napster a cherché à trouver un mode de rémunération des ayants-droits; mais les "Majors" ont préféré tuer cette société (peut-être dans l'espoir de prendre l'espace).

L'erreur fut majeure ! "Undergroundisation" du phanomène. Et voilà, maintenant on hurle au pirate, au massacre des artistes qui se voient voler leurs oeuvres... Peut-être est-ce exact, peut-être ces artistes devraient-ils se rendre (enfin) compte que la numérisation de leurs oeuvre leur permet de s'affranchir d'intermédiaire avec de moins en moins de valeur ajoutée.

Quoi qu'il en soit, la mise à mort de Napster a déclenché le phénomène actuel et ce ne sont pas les internautes qui en portent la responsabilité.

versac

emeric : zut alors, je croyais pratiquer l'ironie, justement.

"faites vous mieux que ce dernier en publiant des propos faussement perspectivistes?"
Ai-je la prétention de faire mieux ? Non, je réagis et je dénonce cet obscurantisme crasse qui nie la réalité, cette tendance au netbashing et à la dénonciation, qui sont toujours le préalable aux lois les plus absurdes et aux bonnes tendances liberticides. A force de faire un monstre de l'internet, on va effectivement tenter de mettre des verrous (il y en a déjà quelques uns) pour le mettre en cage.

Alors, quand on me reproche cette attitude et qu'on appelle au règlement nécessaire, oui, je réagis encore plus.

Et pour autant, je ne suis pas dans cette mouvance ultralibertaire qui clamerait internet sans lois. Mais j'aime que les lois qu'on tente d'y appliquer soient éclairées de la compréhension de ce qui s'y passe, et pas des fantasmes débilitants de JL Murat.

Je ne publierai pas vos coordonnées professionnelles, dont je doute pouvoir avoir connaissance, mais vous comprendrez que quelqu'un qui commente avec plusieurs identités en venant effectuer des rectificatifs sur des billets dont je sais qu'ils sont traités par des agences d'influence en ligne, ça met la puce à l'oreille (c'est mon métier, aussi).

emeric

Allez, dernier rectificatif :

- dénoncer les vilains qui veulent enfermer internet, ca me semble tout de meme un brin paranoiaque, mais chacun son pdv. Un bon ami avait pensé créer le "point Orwell" (en référence au point Godwin, cf wikipédia). Mais ca doit déja exister.

- toujours aucune proposition sur l'avenir de la musique : votre point de vue sur la question? Faut il passer au tout gratuit? Faut il financer par la publicité? Faut il envisager une licence globale? Renforcez vous par la publication de vos billets cette ignorance crasse que vous dénoncez par ailleurs ardemment?

- mon précédent commentaire sur le site de la RATP me semblait justifié, non? Vous fustigiez dans votre billet un manque de visibilité de l'espace participatif de la RATP en plein milieu des grèves, alors meme que sur le site de la ratp.fr, un lien vous emmenait sur cet espace, depuis la homepage! On pouvait difficilement crier au scandale, et je l'ai fait remarquer. D'ailleurs, mon commentaire n'avait pas eu de suites, ni admis de réponse de votre part.

Et meme si ca n'est pas mon métier, de commenter les articles (je vous rassure sur ce point, c'est d'ailleurs peut etre un point sur lequel nous nous entendrons. Une pratique déplorable si vous voulez mon avis), il me semble que j'ai le droit d'apporter certaines corrections aux billets, de m'opposer à vos propos, et de construire une opposition. Vosu aurez donc un observateur attentif, un lecteur assidu. Plutot sympa, non? ;)

A bientot (plus trop le temps auj)

JLS

100% d'accord avec Jean-Louis Murat.
dont je ne connais pas la musique par ailleurs.

Dave

Pourtant, Internet c'est bien : on peut même l'utiliser pour s'assurer que Baudelaire n'a jamais écrit "la démocratie, c'est la tyrannie des imbéciles", contrairement à ce que semble penser M. Murat (qui tient apparemment à attribuer toutes ses citations sans exception au regretté poète)...

Slothorp

J'aime bien Murat, son côté sale con, ermite et anti-moderne. Et vouloir discuter sérieusement de son usage des mots d'"Antéchrist" ou de "rapines", c'est se focaliser sur la lettre et moins sur l'esprit, ce qui ressort d'une approche paradoxalement très puritaine.
Maintenant sur l'esprit. Je pratique moi-même le téléchargement illégal et me gave de musiques écoutées une ou deux fois, puis vite oubliées, parce qu'elles ne méritent pas mieux. Ce téléchargement ne m'incite pas pour autant à acheter les albums des artistes que j'aime. Donc je ne paie jamais pour un service (le droit d'écoute et de disposition personnelle d'une musique)qui a un coût, lequel coût est financé aujourd'hui par la vente d'un support. Ce comportement est rendu possible par une avancée technique qui le facilite et me met assez bien à l'abri de toutes sanctions. Or, on ne revient jamais sur une avancée technique, aussi problématique soit-elle. Il faut donc faire avec la logique du téléchargement. Mais on ne sait pas encore comment l'intégrer dans un système rémunérant l'effort et le travail des artistes. D'où la situation simple où le mode de consommation de la musique échappe aujourd'hui au droit de la propriété intellectuelle qui est censé la réguler. Ainsi, la législation actuelle ne régule plus que très mal les rapports entre producteurs et consommateurs de musique. Elle est obsolète. Mais c'est un fait aussi qu'aujourd'hui mon comportement est celui d'un voleur. Et d'être inévitablement moderne, avec ma seule connection, ne me rend pas plus vertueux. Murat n'a donc pas tout à fait tort, même si cela énerve.

versac

slothorp : oui, et non, et oui, et non.

Oui, moi aussi, j'aimerais bien le côté homme des cavernes bougon de Murat. Il y des antimodernes que j'aime bien. Mais là, en fait, ça sent trop nettement l'expérience personnelle et le fauxrebellisme que c'en est énervant. Sans compter l'obscurantisme débile, genre j'en suis revenu, moi, d'internet, les petits, c'est tous des cons.

Bref, on pourrait l'excuser, mais je le trouve sans talent.

Sur le fond, oui, on ne reviendra pas dessus, et oui, il y a de nouveaux équilibres à toucher.

Maintenant, dire "copier c'est voler", c'est un peu faux. L'assimilation du morceau de musique à la voiture est un non sens total. Ecouter la chanson de Murat que tu as téléchargée ne prive personne d'autre de l'utilisation de cette chanson.

Par ailleurs, tu paies quand même un peu, pas exactement pour ça, mais il existe une petite taxe "pour copie privée" qui rémunère les artistes, sur les achats de CDroms que tu utilises pour graver tes données personnelles...

"Et d'être inévitablement moderne, avec ma seule connection, ne me rend pas plus vertueux." Entièrement d'accord. Je ne place pas ce sujet sur le terrain moral. La condamnation comme la louange n'ont pas grand chose à faire dans ce débat. Pour ma poart, je télécharge peu, mais j'écoute en streaming sur de nombreux sites (deezer, radioblogclub), je ne suis peut-être pas légal, ne crois pas être malhonnête ni un voleur, ne lèse personne et pense surtout qu'il serait temps de sortir du bashing pour entrer dans un mode où l'on parle plus des nouveaux modèles à inventer.

Juste ça. inventer l'étape d'après, puisque la précédente (la K7 ?) on n'y reviendra plus.

versac

emeric :
"toujours aucune proposition sur l'avenir de la musique"
En près de cinq ans de blogging, j'ai relayé pas mal de sujets et parlé de la chose par épisodes. Je ne suis pas un spécialiste mais vous suggère de lire "l'age de peer" d'Alban Martin, qui vous ouvrira des horizons nouveaux eu delà de vos pratiques. Vous m'excuserez de ne pas proposer dans chaque article la solution ultime à tous les problèmes du monde. Pour ça, allez chez un autre.

Sur le site de la RATP : le lien était, en plein jour de grève, caché par une annonce spéciale sur l'état du trafic, et rendait donc la chose difficilement accessible depuis la home du site. Je n'avais en aucun cas parlé de scandale, ni ne dénonçais quoi que ce soit, mais m'étonnait qu'un espace de dialogue ne soit pas rempli de gueulards, vous avez lu à l'envers.

Quant à la paranoia, je ne crois pas m'y placer. Il suffit de relire ma prose sur les débats de la loi DADVSI ou LCEN. D'ailleurs, je ne pratique pas le ton scandalisé, honteux, en parlant de JL Murat, ni rarement l'indignation.

Bref, vous semblez lire en moi un exalté du web. Changez de prisme, je suis un vilain centriste mou. Je serai sans doute toujours vilain à vos yeux, mais au moins, soyez juste dans la critique.

flo

Dans l'entretien avec Murat, j'ai vu en ses propos la colère d'un homme qui se sent floué avant tout par les maisons de disques, est-ce que tu n'as pas eu ce sentiment aussi, Versac ? Ce qu'il dit sur le web, ça vaut pour une partie du web (la même chose vaut aussi pour le monde "tangible", enfin une partie de ce monde), en relisant j'ai eu la sensation que pour lui le téléchargement "pirate" était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase, tout simplement, alors il cible très fort ce point-là.

Ce qu'il dit n'est pas faux, c'est partiel, ça ne résume peut-être pas la totalité de ce qu'il pense du web, mais sur le sujet qui le préoccupe il parle de là où ça lui fait mal, de là où les choses lui échappent le plus ; les rapports entre le web et les oeuvres sont compliqués, son propos aussi est compliqué, chargé d'une réalité économique et d'une part d'imaginaire qui vient nourrir une angoisse fondée.

le chafouin

Mais Versac, peut-on, sans être taxé de méchant anti-web, dire que télécharger, c'est effectivement du vol?
Moi je le dis. Tout en faisant la part des choses. On petu utiliser internet autrement qu'en volant des chansons.

Michaelski

Mon cher Versac, je me fais l'écho de ton billet :

http://michaelski.over-blog.com/article-13919221.html

maria

le problème n'est pas de faire des propositions sur l'avenir de la musique, si bien sur, mais de considérer l'artiste, et de ne pas le réduire comme vous le faîtes, vos propos sont humiliant,si vous n'avez pas vu la goutte d'eau qui fait déborder le vase, comme le dit si justement Flo, c'est que vous êtes à côté de la plaque!
si vous n'avez pas vu les écorchés vifs qui se cachent derrière ces artistes, je ne vois pas ce que je peux rajouter!
relayer, twitter, facebooker, il en restera toujours quelque chose!

Joseph

internet pour la musique c'est aussi Sell A Band qui est exactement le contraire de ce que dénonce Jean Lois Murat.

http://www.sellaband.com/

flo

héééé, je n'ai pas dit que le billet était humiliant ou qu'il était passé à côté de la plaque... je ne souhaiterais pas que l'on lise mon précédent commentaire sous cet angle-là.

si besoin est de préciser : cet entretien donné par JL Murat m'intéresse parce qu'il invite à se demander d'où il parle, à quels moment les registres interfèrent, et ce que ça veut dire. La complexité, la radicalité mêlée et les paradoxes de ces propos, refletent ceux du paysage ou marché musical actuel.

versac

Flo : je suis assez d'accord. L'espèce de bouillie bizarre que sert Murat, sa componction contre tout ce qui fait le paysage musical actuel (les maisons de disques, les internautes, les petits groupes sur myspace...) est un peu un révélateur du désarroi actuel.
Pour autant, je n'ai aucune pitié, ça ne m'intéresse pas. Sans doute parce que je ne tiens pas tellement Murat pour un grand artiste. Que je n'aime pas trop. Et aussi parce que je crois qu'il y a pas mal de choses intéressantes à faire de ces droles de moments pour les artistes, des occasions de se renouveler, de trouver de nouveaux rapports avec son public, de créer autrement, énormément de créations possibles. Dans le même numéro du Monde, il y avait une interview de Thomas Bangalter, qui s'amuse et profite de cette situation pour lancer des choses intéressantes...

flo

ah tiens, je suis tombée sur un billet de Pisani qui va peut-être t'intéresser --mais en réalité tu l'as certainement déjà lu, bon je mets le lien quand même :
Echec pour Radiohead ?

ça porte finalement que la question du "quoi inventer ?", avec pour exemple l'initiative de Radiohead. De façon classique, on aura tendance à se demander "est-ce un succès ? Un échec ?" Pisani montre qu'on n'a en réalité pas les éléments pour le dire -mais ce que je soupçonne qui se profile derrière son texte, c'est que la question ne se pose pas comme ça. De même, quand on parle de "vol" quand il est question de téléchargement sans paiement, j'ai la sensation que la question ne se pose pas comme ça (tout en comprenant bien ce que l'on veut dire par là).

maria

versac
je vous parlais, pas de confusion, je n'ai en aucun cas fait l'éloge de la musique de Murat

versac

flo : oui, j'avais vu, et envie de réagir à cette analyse un peu rapide du "ça a pas marché" qui fleurit bon, ici et là.
Ca a pas marché pour qui ? L'album est-il bon ? L'auditeur a-t-il accès à une musique géniale ? Le groupe peut-il s'assurer un train de vie correspondant à sa créativité ? ...

Mais Radiohead n'est qu'un exemple. L'industrie du disque tenterait-elle un radioheadbashing pour éviter que trop de ce genre de tentatives ne viennent bousculer des positions acquises, surtout avec le haut de la longue traine ?

Michaelski

L'industrie du disque voudrait tout contrôler à l'ancienne, elle voudrait " No surprises " ...

kesta

L'internet = les 7 trompettes de l'apocalypse ?

Le mysticisme est beau quand il pousse l'individu à l'abnégation... assimiler à l'avènement de l'antéchrist toute évolution bousculant le confort personnel d'un groupe ne peut laisser que murmurer aux gens de raison (ou de foi aussi) : pfffffffff !

A l'époque où était pour la première fois sérieusement débatu que la femme aurait une âme, les détracteurs avaient les mêmes propos...

le chafouin

Comment peut-on dire que l'opération radiohead est un échec? Certes, les téléchargements illégaux ont rapidement (au bout de quatre jours, je crois) dépassé les légaux, mais entretemps, Radiohead a amassé un fric fou. Et c'est que du cash! Pas d'intermédiaire!
Et puis n'oublions pas les coffrets qui sortent en décembre et l'album dans les backs en janvier ou février. A mon avis, radiohead a plutôt touché le jackpot. Mais bon, tout le monde ne pourrait pas faire de même, c'est évident.

PJ-BR

A peine racheté par Universal et il parle comme son PDG. JL Murat n'a pas traîné.
Et comment croire un Pascal Nègre qui refuse la licence globale au nom de la défense des droits d'auteur, mais qui vend une licence globale (via Neuf Telecom + Universal Music)?

Les Majors ont commis une erreur irréparable. Ils ont bloqué l'accès aux fichiers informatiques à coup de DRM et rajouté des messages moralisateurs dans les originaux de DVD. Et ça c'est du calcul à courte vue. Ça n'embête que les clients honnêtes qui n'y connaissent rien. Et ceux là en ont marre de perdre tout ce qu'ils ont acheté au premier problème de hardware et de ne pas savoir comment zapper le petit moment de civisme qui leur est imposé à chaque début de film.
Alors que les pirates eux n'ont jamais ce genre de problème puisque leurs fichiers ne sont pas protégés contre la copie, et qu'ils n'ont gardé que le film, sans le petit couplet de morale.

Je veux bien acheter des fichiers informatiques. Je refuse qu'ils soient protégés contre la copie. Pas pour les diffuser en P2P, mais pour pouvoir les écouter comme je veux, avec l'appareil que je veux.
Je n'ai pas besoin qu'on me rappelle que le piratage c'est mal alors que j'utilise un support original.

serdan

@ celui

Dire que Internet c'est peut être l'enfer de l'antéchrist. C'est comme dire que l'imprimerie c'est l'enfer car quelqu'un peut imprimer des photos de meurtres d'enfant.

Non, internet n'a rien d'infernal. L'interdire, ce serait comme interdire l'imprimerie à l'époque de son développement.

Par contre, laisser internet libre de toute police/justice est une erreur.

Comme laisser les paradis fiscaux libres de toute police/justice ...

Enfin, donner la parole à un artiste pour des propos bien médiocres, je trouve cela dommage de la part d'un journal.

maria

@versac
vous parlez de desarroi actuel à propos de la musique, mais c'est un vide culturel qui est en train de s'installer, la responsabilité vient des parents, supporteriez vous que vos enfants adolescents téléchargent de la daube?*
quand vous achetez un CD neuf ou d'occasion, aujourd'hui(donnons des prix: 22 ou 13 euros); franchement trouvez vous ça cher pour une écoute musicale de milliers d'heure, je vous dit 3 fois non...
ps: je vous recommande chaleureusement le dernier Patti Smith: Twelve, des reprises d'une beauté à vous couper le souffle.
* je ne peux malheureusement donner mes sources, je suis obligé de me censurer sur une innovation technologique; considérant ce soir que socialement je ne suis rien;)

remi

quelques chiffres , pour mise au point , quand même :
chiffres de l'observatoire de la cité de la musique pour octobre 2007 :
(source : http://rmd.cite-musique.fr/observatoire/document/BM_MME_0710.pdf)

en octobre 2007 : 4,5 millions de disques vendus en France (singles + albums) , c est à dire 28,3 % de moins qu'en octobre 2006 ...

rien que pour les singles, 493 434 unités vendues, contre 1 062 202 en octobre 2006 , soit - 53,5 % ....

J'ai l'impression que les "pirates" (appelons les comme ça) pensent que la musique est un dû, pour eux. Et que le prix des disques est injustifié... Pour moi c'est l'illustration parfaite des "moyens qui justifieraient la fin" ...
("pourquoi je telecharge ? bé heu .. parce que je peux le faire .. salauds de musiciens ! (ou de majors, si on est anti-capitaliste)

Personne ne se plaint que les voitures ou les fringues coutent cher ... ou du moins tout le monde est prêt à condamner les vols à la tire, les cambriolages ou les casses de boutiques .. Quelle est la différence ??

Pour ce qui est du piratage/telechargement , Murat à raison.

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