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11 juillet 2007

Commentaires

max

Il est urgent d'attendre! En fait, le PS attend le renouvellement des cartes d'adhérents, ceci fait, la popularité de tel ou telle pourrait vaciller au sein du parti.
Quand à parler de mammouths pour Lang, Kouchner et Bockel, j'hésite.

Paul L

Bockel un mamouth? Même pas un éléphant.. Lui aurait été vraiment utile pour la rénovation du PS. Le départ de Bockel n'est pas une chance pour le renouvellement, moi ça me déséspère, lui au moins avait depuis longtemps un discours réformateur, solide et assumé. Tout ce qu'il manque au PS...

page deux du canard

Ségolène et son « désir d'avenir »
L'ex candidate socialiste a quitté ses bureaux de l'Assemblée nationale, la semaine dernière, pour emménager dans les locaux que lui prête l'Association des Régions de France. À ses fidèles, qu'elle compte réunir avant l'université d'été de la Rochelle, elle a détaillé son plan d'action pour les mois à venir.
« Je ne ferai pas un courant car je ne veux pas m'éléphantiser (sic !). Ils veulent m'épuiser dans une bataille de congrès, je ne tomberai pas dans le piège. Je ne veux pas m'abîmer dans ce processus. Si j'étais venue au conseil national du 23 juin ils m'auraient sifflée comme ils ont sifflé Rebsamen quand il a parlé des nouveaux adhérents à 20 euros. Je fais de la politique dans le plaisir. Je ne vais pas m'embêter dans des réunions où les gens n'ont pas le minimum de savoir-vivre. Je n'ai pas l'intention de supporter le machisme verbal », a-t-elle expliqué. Avant de préciser que François Rebsamen, le maire de Dijon, toujours numéro deux du PS, mènerait en son nom la bataille dans les instances socialistes. Il a bien de la chance, le camarade Rebs !
Puis la candidate malheureuse est revenue sur l'élection présidentielle et a donné, avec sa naturelle modestie, son interprétation :
« mon score est miraculeux, compte tenu de tout ce que j'ai eu à surmonter. J'ai fait tout ce que j'ai pu. Je ne vais pas en plus m'excuser d'avoir perdu. Je ne suis pas dans un système mental où on s'excuse. »
Seule concession faite aux critiques des « éléphants » : les difficultés de sa vie privée n'ont pas facilité sa campagne : « c'est vrai que ça ne m'a pas aidé, les socialistes ont raison » a-t-elle reconnu. Pour une fois.
Et Ségolène de poursuivre de plus en plus sévèrement son réquisitoire : « le PS n'est plus adapté à la conquête présidentielle. J'ai pu reformater un certain nombre de choses pendant ma campagne, mais pas tout. Nous n'avions pas de vraie réflexion sur l'assistanat, sur l'économie. Beaucoup de choix politique n'ont pas été faits (par le PS), notamment sur l'avenir des retraites. Il n'y avait rien non plus sur l'endettement de la France. Cela m'handicapée. L'UMP est devenu une machine à gagner, le PS, à perdre. » N'en jetez plus, la cour de la rue de Solférino va être pleine.
Là dessus, Ségolène a expliqué ce que devait être « l'ordre juste » au PS :
« il y a un système de discipline très rigoureux à remettre en place. Il nous faut retrouver du jus intellectuel, avec nos réseaux d'experts et nos élus. Il nous faut élargir le débat avec les Verts, les radicaux et la gauche, et les altermondialistes. Et, à l'occasion des municipales, tisser des liens avec le centre sans se laisser déporter vers lui. »
Bref, ne pas tomber au centre, tout en restant au centre du jeu. Bon courage à toutes et à tous !

Le Canard enchaîné

Banquise tropicale

Il y a un très bon billet de François Fressoz sur le site des Echos qui s'intéresse au PS face à la présidentialisation du régime. Et elle pointe quelque chose d'important, c'est qu'il faut une tête au PS mais, comme tu le remarques à la fin de ton message Versac, qu'il n'y en a pas..

Si ça n'est pas Royal, ce sera un nouveau, le temps des éléphants est passé maintenant. C'est la ruée vers les postes pour Lang, DSK ou Fabius..

niamreg

@ Paul L
C'est là qu'est le problème de fond. Pour beaucoup, Bockel est plus à sa place dans un gouvernement Sarkozy qu'au PS.

toast_UK

Dommage que le seul éléphant PS qui reste soit celui qui remporte le moins d'adhésion dans l'opinion publique !

petit jardin

A mon avis Royal est la mieux placée pour renouveller et diriger le PS. Elle ne lorgne pas vers le centre, elle renouvelle le débat et le militantisme à partir de situations concrètes, elle affirme son attachement aux fondamentaux, elle a attiré de nouveaux militants qui lui seront probablement fidèles quelques années. Quand et comment ? Si Désirs d'Avenir fonctionne bien à partir de la rentrée et que le renouvellement des cartes à 20 euros s'effectue correctement malgré le passage à des cotisations plus élevées, Ségolène Royal devrait pourvoir arriver au congrès sans trop de casse et en position de force.

Et puis voir du côté des ''jeunes'' qui ne vont pas manquer d'affirmer petit à petit des positions innovantes, quitte à avancer à partir des traces des éléphants. Le PS va se renouveller parce qu'il ne peut absolument plus faire autrement. L'idéal étant bien entendu qu'il entraîne rapidement toute la gauche dans une phase de renouvellement (qui ne signifiera pas comme le pense certains un basculement vers la social-démocratie indéfinie mais plutôt vers une redéfinition/affirmation de la gauche, de son idéal et de ses objectifs). En bref : objectif 2012, pas 2017, 2022... pas ''au secours la droite reste !''

Cher

Tant qu'il y aura des cons pour voter PS, ça peut durer longtemps.

Après tout, il s'en est bien trouvé des centaines de mille pour voter Royal de leur plein gré.

Christophe

@ Versac : Si François Hollande attends, c'est simplement parce qu'il souhaite que les adhérents à 20 euros dégagent du parti. Ces adhérents là, c'est ceux qui ont voté Ségo et qui veulent la voir à la tête du parti.
Malheureusement, pour se débarrasser de ces adhérents, va falloir attendre un peu plus d'un an.

sam

Pour faire un bon BigBang, la recette est en fait assez simple:

Se débarrasser des freins, boulets, et autres entraves qui empêchent d'avoir des discutions franches et sans langue de bois, et qui empêchent donc l'émergence d'un nouveau corpus d'idéaux ... surtout si ces idéaux sont en contradiction avec les anciens (ancien idéaux autant qu'anciens du parti).

Accepter le principe de réalité: le monde a changé, le monde change de plus en plus vite, les citoyens changent et avec eux leurs attentes.

Prendre le temps (quelques mois suffisent amplement si la volonté est là) de lire des grands penseurs de toutes obédiences ... Et là, la surprise peut-être violente quand on découvre comment un Jaures parlait du patronat (bien loin des âneries actuelles), comment un Blum voyait le progrès (loin de la vison actuelle au PS) ... je cite ces deux là car ils ont jouit d'une certaine publicité pendant la campagne ... ou comment un Bastiat (horrible libéral), qui siégeait à gauche (hé oui!), illustre combien la gauche actuelle s'est, depuis cette époque, fourvoyé et éloigné de ceux qu'elle prétendait défendre.

Au lieu de critiquer bêtement le libéralisme sans en connaître les arcanes, des séances de lecture intense devrait être organise au PS ... à défaut de convaincre que c'était là leur ligne originelle cela éviterait au moins de proférer des âneries sur le sujet en toute bonne conscience.

Un BigBang dites vous? La lecture des écrits de Bastiat peut produire l'effet recherché ... du moins si l'on accepte de le lire plutôt que de croire que l'on détient la seule vérité.

Et à mon avis, le vrai problème du PS est bien là! Le problème ce ne sont pas les éléphants, les militants à 20euros, les structures, les calendriers, etc ... LE problème du PS et de la gauche, c'est cette capacité étrange de croire qu'ils sont les détenteurs de la vérité, que tous les autres ont tord, qu'ils sont les seuls défenseurs des pauvres et des opprimés, ... bref qu'ils incarnent le bien contre les forces du mal.

Pour pouvoir évoluer et reconstruire, il faut d'abord accepter de voir ses propres erreurs en face. C'est ainsi que l'homme grandit: en commettant des erreurs et en apprenant de ses erreurs ...
Un peu d'humilité et beaucoup de culture pourraient résoudre bien des problèmes ... faut-il encore accepter d'avoir tord sur certains points et accepter l'idée que l'on ai put faire fausse route depuis des années.

La question c'est: la gauche (il n'y a pas que le PS dans l'histoire) veut-elle vraiment regarder ses erreur en face, et accepter d'évoluer?
Si oui: alors c'est la un défi intéressant et qui pourrait motiver bien des citoyens.
Si non: alors elle fera comme les dinosaures, elle disparaîtra ou au mieux sera exposée dans un musée.

sam

ps: quelques petits textes pouvant conduire à la reflexion:
toute l'oeuvre de Bastiat devrait être lue ... mais quelques textes sont à ne surtout pas manquer:
http://bastiat.org/fr/l_Etat.html (si seulement cette définition était connue au PS ...)
http://bastiat.org/fr/cqovecqonvp.html (idéal pour ouvrir les yeux ...)
http://bastiat.org/fr/petition.html (incontournable!!!!)
http://bastiat.org/fr/immense_decouverte.html (bonne illustration sur l'idée en vogue de proteger nos industries)
http://bastiat.org/fr/secusoc.html (la c'est carrément prophétique ...)

F. Hayek La route de la servitude (il coûte 10euros chez PUF, et donne une excellente illustration des conséquences de biens des idées défendues par nos hommes politiques d'aujourd'hui ... pas seulement de gauche ...)

J. Jaures : Les misères du patronat (La dépêche 28mai 1890)
tous ses écrits sont passionnants mais celui la est une illustration violente de l'aveuglement actuel de la gauche.

Ben

Ségolène doit se frotter les mains, il est probable que le retour de DSK de son aventure au FMI soit délicat. Vidéo : http://demo.une.net/journal.php + un article récent dans le même site. (info vidéo sans pub)
Après la démission de Lang cette semaine et les évictions des membres PS du gouvernement avant lui, la voie s'ouvre pour Royal.
Le PS est à un tournant.

Fred

Bon, je suis pas un grand fan de François Hollande, coupable à mes yeux depuis longtemps de mettre le débat sous l'éteignoir pour rassembler ceux qui le sont difficilement et incarner leur plus petit dénominateur commun. Avec, je dois l'avouer, la complicité de notre courant qui a singulièrement manqué de courage pendant cinq ans...

Maintenant, il est pas si mal son calendrier. Déjà parce que comme il part, il n'a plus aucun intérêt à ce que ces forums produisent du vide. Il doit au contraire être en juin 2008 celui qui aura "rénové" la ligne du parti, ou s'en est définitivement fini de ses ambitions pour la suite (je vous rassure, il les a conservées).

Donc ca doit bouger, et en ce qui concerne les "strauss-kahniens", on est bien décidé à ce que le débat soit vif. On en parlais vendredi avec Cristophe Borgel : la consigne est de bousculer les lignes, de chercher les convergences sur le fond et de trancher les désaccords. On va le faire avec d'autant moins d'arrière-pensée tactique que l'on a aucune idée de la configuration dans laquelle nous allons aborder le congrès. Bref, on propose et on bosse tantôt avec Ségolène, Laurent, ou Bertrand ou Benoît selon les sujets pour faire avancer nos idées, et on avise au printemps.

Ok, on perd un an sur un timing de cinq. mais c'est quoi l'alternative ? Je sais pas si vous avez fait des AG de militants récemment, mais c'est violent... Les anciens militants contre les nouveaux adhérents, les jeunes lions contre les vieux éléphants, les ségolistes contre les courants, les militants contre les élus... Tout le monde accuse tout le monde de la peste. Un congrès aujourd'hui serait une guerre civile qui ne trancherait que des questions de leadership, comme si c'était l'enjeu.

La légitimité, notre candidate l'avait acquise par le vote des militants, et elle battait Sarko 53-47 en novembre. Ce n'est pas ca le problême. Bien sûr la campagne n'a pas été excellente ; parfois de son fait, parfois de celui des autres, souvent des difficultés de communication entre tous. Mais pour l'essentiel, la campagne n'a pas été bonne parce que notre projet - qui avait des lignes de forces sans doute mal exploitées - était incohérent par plusieurs aspects et désepérément vide sur des questions cruciales.

Prenons cette année pour prendre des décisions indépendamment des questions de personnes, et on aura une base sur laquelle le nouveau leader pourra construire une alternative. C'est peut-être bisounours-land ce que je raconte, mais je préfère encore l'utopie du débat constructif à la certitude des guéguerres intestines.

Gus

Le PS ?

Ce parti parvenu au pouvoir en 1997 par le cumul des gaffes d'un Juppé ET d'un Villepin ?

Ce parti qui s'empressa à peine élu d'oublier ses promesses de campagne, pourtant inspirées par les réflexions de François Mitterrand ayant vendu en 1990 un traité de Maastricht qu'il qualifiait de "perfectible", dont les suites furent négociées par Balladur, pûis Juppé, et que Jospin renonça à renégocier ?

Ce parti qui, sur sa lancée, parvint ensuite au consensus avec les chiraquiens sur la "stratégie de Lisbonne" ?

Ce parti qui, ayant intégré les écologistes à son gouvernement, n'eut de cesse de leur faire bouffer couleuvres sur couleuvres, au point que la France est désormais l'un des derniers états de l'UE en matière de transposition des directives de protection de l'environnement ?

Ce parti qui profita de la croissance pour .... embaucher des fonctionnaires ?

Ce parti qui permit le transfert à la Commission Européenne des autorisations de mise sur le marché d'OGMs ?

Ce parti qui créa le dispositif "emplois jeunes" pour le laisser sans perspectives à l'issue de leur mandat ?

Ce parti qui parvint à transformer le CNPF en cette redoutable machine de guerre qu'est encore le MEDEF ?

Ce parti qui désavoua le ministre Sautter, qui prétendait réaliser de considérables économies en fusionnant les services du MINEFI, projet aujoud'hui au programme de François Fillon ?

Ce parti, enfin, qui réalisa top-down un diagnostic institutionnel détaillé, en tira des réflexions, mena une réforme constitutionnelle... et ne revit plus jamais le pouvoir depuis.

Ce parti qui soutint le TCE sans l'avoir lu ?

Nef

On prend un an sur un timing de cinq !
Mais cela fait depuis la fin du gouvernement Mauroy et l'adoption du Traité de Mastricht que la position socialiste sur les questions cruciales est en stand by. Des tentatives individuelles ont pointé leur nez : à chaque fois elles ont été plus critiquées dans les rangs socialistes que par la droite. Et à chaque fois cela recommence. Les plus à gauche prônent une orthodoxie française qui exclut l'Europe et la politique que Mitterrand un socialiste a cautionné avec Mastricht. Les plus centristes et européens ne peuvent pas s'exprimer en toute liberté sans risquer de se faire taxer de démaguos ou de centristes. On n'a très peu parlé de l'Europe pendant les campagnes de 2007, pourtant la ligne de fracture socialiste est là et elle se continue chez les jeunes socialistes. Peut-on faire l'impasse sur cette fracture pour construire une alternative ?

Ppppssss

DSK au FMI
Je me sens orphelin
Que faisons nous ? On reste un courant ou on s'allie avec Delanoë et Valls pour rénover ?

Pitié, pas Ségo, j'en ai encore des frissons de honte.
Nous avions un mauvais projet et une mauvaise candidate.

Donc peut-être que DSK ne va pas être si absent que ça...

Pour le reste, du vent, du vent... Il y a beaucoup d'analyses creuses.

serdan

Une (r)évolution est en train de se faire qui se passe dans les sections mais les journalistes et les cadres du PS n'en font pas état.

Cela se passe même si l'été est là.

Vous verrez en septembre...

alex

Là où Sarkozy est fort c’est qu’il a le bon timing et les bons messages pour miner le PS. Car en quoi est-ce nouveau d’avoir un candidat socialiste défendu par un gouvernement de droite? On peut penser à Pascal Lamy qui dirrige l’OMC et qui a été, par exemple, défendu par le précédent gouvernement.

Imaginez sa victoire idéologique sur le PS. Les mêmes qui le traitaient de danger pour la démocratie se retrouvent aux yeux de l’opinion à genoux pour un poste, une position.

http://notregeneration.com

pas perdus

L'ouverture ou le débauchage à gauche, tout cela n'est qu'une oeuvre de diversion qui permet de donner aux médias des sujets bateaux qui évitent de traiter l'essentiel et de l'actualité brûlante du moment...

Le trou de la sécu : le canard enchaîné du jour revient utilement sur les déclarations élogieuses des médias lors de la réforme de Douste qui allait sauver la sécu...

Le bouclier fiscal : un véritable choix de société libérale au détriment de la solidarité sociale et de la cohésion du corps social...

La sécurité sociale est en déficit parce que le pouvoir actuel refuse de la financer. C'est son choix. Les médias n'en parlent pas ou alors sur le ton de la fatalité... Dans quelques mois ou années, on va nous vendre sa privatisation...

Bref, le sarkozysme s'apparente à une manipulation de l'information et de la société que l'on découvre dans notre pays.

sam

@pas perdus

allons allons ... un peu de moderation tout de meme ...
une vrai mesure liberale et surtout de liberation des citoyens serait de supprimer la secu et de laisser aux citoyens la valeur des cotisations correspondantes et d'ainsi les laisser choisir eux-meme leur propre assurance sante.

On peut toujours rever a la fin du monopole de la secu qui semble bien loin d'etre a l'ordre du jour de ce gouvernement que vous pretendez etre liberal ... meme si la fin de ce monopole est inscrite dans les traites europeens signes par la France ...

sam

carolus

Manuel Valls?

Seb

amusant, on se preoccupe plus de savoir qui sont les judas, les elephants, les gazelles et les lions plutot que de savoir ce que le PS peut proposer.

ce n'est pas parce que le PS renouvellera ses cadres que sa doctrine sera profondement modifiee. La plupart des futurs cadres du PS appartiennent a des courants et des modes de pensee existants et franchement pas tres novateurs.

Denis Castel

Manuel Valls sera-t-il le Nicolas Sarkozy de la gauche ? A entendre ses déclarations ces derniers jours, la question mérite d'être posée

Gus

Manuel Valls a de belles casseroles derrière lui.

marc

Versac... tu y vois un tournant... moi davantage une ligne droite... dans le mur.
Je reste persuader que ces débauchages font le bonheur de Hollande... comme ça au PS on ne parle pas d'autres choses qui peuvent facher.
enfin... c'est comme çà... c'est dur d'etre socialiste en ce moment... je le reconnais

Nef

C'est surtout quoi être socialiste de nos jours ? Pour définir une politique encore faut-il se définir correctement et que cette définition convienne à un grand nombre.
L'extrême gauche n'a pas ce problème de définition, il ne lui reste plus qu'à réussir son union (C'est pas gagné car selon l'adage : un troskyste, un parti, deux strokystes une internationale et trois troskystes une scission). Les votes du premier et second tour de la présidentielle 2007 et le vote du premier tour de 2002 montrent que les électeurs socialistes s'éparpillent facilement. Et peut-on le leur reprocher au vue de la force de proposition minable du PS ces 20 dernières années ? L'historique des motions proposées dans les congrès socialistes est à se faire dessus de rire. Les deuxième, troisième tour de ralliemment des motions font penser à ces bidonvilles où chacun amène son petit bout de tôle rouillée pour ne pas perdre la face. Et le pire c'est que le projet présidentiel est né de cette méthode là, d'un bric à brac idéologique. Quand François Hollande a commencé à brailler à tue-tête que le candidat du parti devrait défendre le projet du parti, l'élection était perdue. Au niveau municipal ou régional, les gens de gauche votent à gauche, on voit bien en quoi consiste la politique d'une municipalité ou d'une région socialiste ou de gauche. Mais quelles sont les réponses de société du parti socialiste pour la France, pour la France en Europe, pour la France dans le Monde.

Tonton

Tout à fait d'accord avec Paul L sur Bockel.
La position d'Attali dans son dernier post est aussi révélatrice. Le parti s'enfonce dans la crise, Lang a proposé une solution qui ne sera bien entendu pas appliqué mais qui aurait pourtant pu accéléré le processus : la démission collective des instances dirigeantes du parti. Cela aurait été un vrai signe envoyé aux militants et aux français en général qu'ils avaient enfin compris leur échec. Et bien non, ils persistent dans l'erreur, c'est désolant. Après avoir perdu les municipales (la troisième élection "imperdable"), le duel entre Delanoé et Royal sera le plus intéressant, même si ni l'un, ni l'autre ne sont la solution idéale pour le parti.

Cordialement,

http://mitterrand.2007.over-blog.com

maria

mais c'est fini les salades, il n'y a plus personne qui se lève pour voter socialiste, comme cela se faisait avant, mes parents ne se posaient pas de question, ils votaient pour le candidat de gauche un point c'est tout!
les dernières prèsidentielles le démontrent bien, la candidate n'a jamais sucité de l'adhésion!
il y avait seulement cette trouille que 2002 se reproduise, moi c'est ce que des tas de gens m'ont dit, et ils sont de gauche
d'ailleurs quand vous regardez le score PS au 1er tour, vous constatez qu'il est minable

dugrumeau

Si on parle de prise de pouvoir ( et c'est quand même finalement bien de celà qu'il s'agit ), ce qui manque/compte, c'est pas tant un projet qu'un leader charismatique . On ne peut pas perdurer 3 décennies sur le personnage de Mitterrand et ses disciples, ça passe déja tout juste quand on se rappelle le gap sur les plateaux de télé entre les bébés Mitterrand ( les "sabras"! ) vieillis et les bébés Sarko .
Typique : Rama Yade ou Rachida Dati vs. Guiguou ou Fabius : AU SECOURS !
Au point où on en est, iul faut au minimum un Barak OBAMA pour renverser la vapeur . Donc, ouvrir le casting à 360 degrés ( et pas avec Besnehard ! ) et surtout oublier Royal qui sentira franchement la naphtaline dans 5 ans (combien d'électeurs en 2012 qui n'étaient pas nés quand elle trainait déja dans les couloirs de l'Elysée ? ) .
Il est clair que le pouvoir attire les jeunes talents ( pas la peine de se cacher derriére son doigt )comme la lumiére, mais il se trouvera bien un talent pour préférer être le premier du camp des losers que le éniéme du camp des winners ( cf. Mitterrand ) . Donc, encourager, laisser la chance, open the doors etc...
C'est pas joli joli mais il faut être réaliste et - une fois de plus - prendre les leçons du SEUL homme politique qui ait réussi à prendre et à conserver le pouvoir sanbs être à droite .

Esprit sain

dugrumeau

Je m'interroge : dans 5 ans Sarko se
représentera et il ne sentira pas la naphtaline lui ?
Mitterrand, Chirac n'ont plus ne sentaient pas la naphtaline...
Bizarre.

Dagrouik

@Versac : Ségolène Royal, via désirs d'avenir qui contient environ 2/3 de membres du PS.. des forums de discussions, groupes de travail sur la refondation, le corpus idéologique de la gauche etc..
http://www.intox2007.info/index.php?2007/06/27/165-segolene-royal-lance-le-debat-de-fond-sur-l-avenir-de-la-gauche-dans-dda

Fachocentriste

Sur le papier, l'élection de 2012 est imperdable pour la gauche. Le PS va-t-il réussir cet exploit?

A mon humble avis, le PS s'en sortira en n'écoutant surtout pas ses militants. Ce qui compte dans un parti, ce sont les électeurs, pas les militants. Je n'ai encore jamais rencontré en France un militant, de quelque parti que ce soit, qui ne soit pas un abruti. Le militant est consubstantiellement crétin. Alors militant d'un truc aussi vague et inconsistant que le PS français, vous pensez...

La France se gouverne au centre, et le PS ne regagnera qu'en s'affirmant clairement et ouvertement social démocrate et décentralisateur, face à une droite jacobine et social-libérale. Ce n'est pas facile parce que Sarko, évidemment, s'est empressé d'occuper l'espace social démocrate, et a enfourché le cheval de l'Etat fort, qui est un cheval de gauche. Il faut faire comme en Espagne: se présenter comme le défenseur des petits DANS LE MARCHé, et donc de la concurrence, de l'autonomie locale, des PME, de l'initative privée. Mais le tout dans une culture de marché bien comprise, admise et assimilée.

L'anti-libéralisme, la défiance à l'égard du marché sont des trucs de militants. Les électeurs s'en branlent de tout ça. Le marché dirige. Un type ou une gonzesse qui se présente en disant qu'il n'aime pas le marché, on en déduit qu'il ne sait pas faire. C'est pourtant pas compliqué à comprendre.

Le PS doit redevenir celui de 1983-86 et 88-90: un expert du marché, un défenseur de l'entreprise et de la création de richesse; il doit devenir synonyme de compétence économique, ce qui face à Sarko ne devrait pas être trop trop difficile non plus.

Les mots-clés étant: droite, corporatisme, étatisme gaullien, rigidités, passéisme, dirigisme pompidolien. Et en face: concurrence, citoyen-consommateur, innovation, entrepreneuriat, initiative, décentralisation. Aujourd'hui, la gauche a laissé ces mots à la droite et au Medef, elle ne les reconnaît même plus.

De grâce, PS, n'écoute pas les commentaires qui vont dire "ah ouais, tu veux juste faire passer le PS à droite, quoi"; ces commentaires émanent de militants; or ce n'est pas Hollande, Royal ou Fabius qui t'envoient régulièrement dans le mur depuis tant d'années; non, ce sont les militants. Première mesure donc: vire les militants.

Mme Michu

Je ne crois pas que Sarkozy ai gagné par surprise, il a gagné car il a su comprendre que le monde changeait et qu'enfin les français étaient prêt à l'entendre, la gauche malheureusement a pris un terrible
" coup de vieux" en défendant un modèle social qui n'existe plus : emplois stables, salaires croissants bref un retour prétendument aux " 30 glorieuses" Le voile a commencé à se déchirer et les mensonges électoralistes de Ségolène ont paru
" surréalistes"
Bref la gauche est vieille des illusions auxquelles elle ne croit même plus, et le grand écart auquelle elle s'oblige est de plus en plus perilleux

Fred

@ Nef :
Je suis d'accord avec toi mais le PS ne peut faire l'économie de cette réflexion de fond. On le voit bien ici, les seules questions c'est Valls ou Hamon, Ségolène ou Bertrand... Je ne crois pas que l'on puisse imaginer régler tout de suite les causes profondes de nos défaites dans ce climat.

@ ppppssss :
Je m'interroge bien sûr beaucoup sur l'avenir du courant et notre capacité à structurer quelque chose sans Dominique... Mais la question des alliances n'est vraiment pas prioritaire aujourd'hui. Va en section défendre tes convictions et les faire avancer dans le débat, on verra en 2008 chez qui ca aura infusé. A mon avis, on est parti pour avoir 7 ou 6 textes dont aucun ne sera majoritaire seul, dans cette optique, on pourra y aller derrière un jeune comme Laurent Baumel que nous devons promouvoir, et chercher des alliances après le vote pour dégager une majorité.

@ Dagrouik :
Je ne sais pas si DDA pèse 2/3 des militants, j'en doute dans une configuration de congrès qui n'est pas une désignation présidentielle.
Pour être honnête, j'ai des désaccords de fond avec elle sur les questions d'ordre et de sécurité, et sur sa conception assez blairiste de la responsabilité individuelle. J'ai aussi des accords de fond sur la modernisation de l'entreprise et du dialogue social, et sur la contractualisation des aides de l'Etat.
Je crois que le soutien des "nouveaux adhérents" lui donnent la capacité de faire bouger la ligne, mais je suis très inquiet sur la volonté réelle de son entourage, avec des Rebs ou Dray qui ont été les grands artisans du verrouillage du parti pour Hollande et des barons locaux qui l'utilisent plus qu'ils la servent... J'espère que nous pourrons débattre de façon constructive avec elle.

@ nef (re) :
Oui, "c'est quoi être socialiste" c'est bien toute la question. Nos solutions sont devenues néo-keynésiennes mais notre grille de lecture du monde reste profondément marxiste et industrialiste.
Je crois que le PS ne représentera à nouveau le mouvement qu'en s'appuyant sur une nouvelle critique sociale, qui analyse les contours et les causes de nouvelles inégalités (qui ne se forment plus essentiellement par le revenu et dans le champ productif) pour y apporter des réponses qui ne sont pas simplement la défense d'un modèle social à mes yeux inadapté tant à la tertiarisation qu'à l'exclusion et à la financiarisation. Il y a une littérature riche sur ces sujets, à nous de renouer aussi avec une tradition de clubs et de dialogue avec les intellectuels.

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