Est-ce que tout le monde a un mois de juin similaire au mien ? ca déborde. C'est passionnant, les projets pleuvent, ils sont vraiment intéressants, mais le temps pour blogueur manque, résultat.
Pour les nouvelles professionnelles, les amis de spintank seront heureux de savoir que nous avons déménagé, et inauguré lundi des bureaux rue de la Roquette, du meilleur effet sur l'humeur en sortant (trop tard) du bureau : on voit des vrais gens qui vivent, boivent des verres, font leurs courses, discutent, contrairement au 8ème arrondissement.
Pour les projets, j'ai peu à dire, mais j'avoue être assez heureux de participer à celui-là. D'abord parce que c'est un honneur, que ça évoque de manière assez émouvante un passé familial, et surtout parce que je suis, pour le coup, en plein accord avec les thèmes portés par Valéry Giscard d'Estaing : la méthode purement bilatérale et intergouvernementale ne peut pas fournir grand chose de bon, et la publicité des débats me semble relever de l'acquis démocratique, depuis les travaux de la convention, que j'avais suivi avec passion, grâce à internet. C'est vraiment plaisant quand des convictions personnelles peuvent s'accorder avec un travail professionnel.
Ce conseil européen, dont on parle trop peu, est un moment assez décisif. j'espère pour ma part ne pas voir l'équipe française revenir victorieuse avec un texte signé à l'arrache. Même si je conçois lé nécessité d'avancer, j'ai vraiment l'impression que, compte-tenu de la méthode, la signature, vendredi, d'un texte, ne peut se faire qu'en revenant sur des éléments indispensables à tout texte qui marque - encore - un peu d'ambition d'intégration.
Pour l'actualité, que dire. Quand on n'a pas le temps, tout juste peut-on rigoler, en attendant avec impatience le discours de politique générale de François Fillon, qui viendra mettre des priorités et un calendrier dans la masse des mesures proposées par Nicolas Sarkozy. Tout juste peut-on souhaiter que ce sujet galvaudé et mal vendu de la TVA sociale devienne l'occasion d'un véritable débat contradictoire et la preuve de l'utilité d'une évaluation rigoureuse en amont d'une telle réforme. Que la Palestine est flippante, mais qu'on ne peut pas faire grand chose d'autre qu'observer effaré. Qu'ASI qui finit, c'est malheureux ; non seulement dans la forme de la fin, mais surtout parce qu'on va bientôt désespérer de disposer d'une émission de critique de la télé (même imparfaite) à la télé même. Et qu'il faudrait que j'y aille...
Ce mois de Juin est infernal !!!
Vous n'êtes pas le seul : Je viens juste d'envoyer mon dernier mail pour la journée (et c'est un choix, histoire de décompresser qq heures, j'aurai pu en envoyer d'autres...)
Ami bagnard, bon courage !
Cordialement
Sam
Rédigé par : Sam | 20 juin 2007 à 22:48
Je confirme, mon petit monde du droit s'est aussi réveillé depuis quelques semaines. Et sans commentaire partisan, la fin de cette longue campagne présidentielle a aussi sonné la fin de la récré pour mes clients et donc pour nous ...
Maintenant, reste à valider la théorie "Travailler plus pour gagner plus" ;-) !!
Rédigé par : lexity | 20 juin 2007 à 23:34
A propos de la Palestine, parce que je suis content de voir le sujet abordé ici...
En juillet, 17 petits gamins et gamines du sud de la bande de Gaza devait venir passer 15 jours de vacances en France, dans le Morvan, avec autant de petits gamins français.
Bah voilà. Depuis ce matin, on le sait: ils pourront pas venir. Routes coupées, frontières fermées, pression sur les centres de l'asso partenaire de la part des islamistes. On annule.
Rédigé par : Esteban | 21 juin 2007 à 00:03
Merci de parler un petit peu de ce Conseil européen en effet primordial et dont on parle assez peu. L'Europe est aujourd'hui bloquée : crise identitaire, crise de légitimité, crise institutionnelle. Le traité simplifié vise à combattre la dernière, mais viendra un temps ou il faudra réellement s'interroger sur les deux autres questions. Je propose sur mon blog un article à ce sujet.
Rédigé par : Papito | 21 juin 2007 à 09:24
D'accord avec le risque d'un texte signé à l'arrache.
L'échec du référendum en France et aux Pays-Bas (sans parler des pays qui n'ont pas consulté leur peuple car ils connaissaient l'issue de la votation) montre que ce sujet o combien compliqué avait reçu une mauvaise réponse.
De mon point de vue, c'est la méthode qui pêchait : un texte élaboré par des "non-élus" et amendé dans le rapport de force habituel entre gouvernements, aboutissant à des concessions réciproques mal venues (quand je pense que la France avait réussi à vendre sa dyarchie exécutive).
Il faut donc changer de méthode : élire une assemblée constitutionnelle européenne avec des partis qui feraient campagne sur leurs options (fédéralisme / anti-fédéralisme, parlementarisme / anti-parlementarisme).
Une méthode plus longue, certes... mais combien d'années de perdu avec le procédé précédent ?
Rédigé par : Photine | 21 juin 2007 à 11:05