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06 mars 2007

Commentaires

Gus

La campagne, celle qui compte, ne fait que commencer... : on ignorait encore il y a peu les propositions (et les non-propositions) des candidats qui parviendront sur la ligne d'arrivée.

Puisqu'il ne faudra guère compter sur lesdits candidats pour risquer leurs positions durement acquises avant le second tour, il faudra s'insérer dans les conflits que les candidats choisiront d'initier. Pas de quoi parler d'europe au sens large, mais largement de quoi parler sujets européens.


Comme par exemple de la récente obstruction de la France à la fixation d'un taux contraignant de 20% d'énergies renouvelables pour les états membres... ou le "moratoire" des cultures OGM en plein champs de SR.

frednetick

And i must be an acrobat to talk like this and act like that...

Martin P.

oui, évitons de présenter aux autres européens un énergumène comme sarkozy. un egocentrique qui volerait la vedette systématiquement, forçant la main de nos partenaires et se comportant en petit chef de l'europe...
et le jour où ça ne passe pas il est capable de tancer les autres pays, avec encore plus d'inélégance que chirac. il l'a déjà fait d'ailleurs avec zapatero.

A propos de l'europe toujours mais dans le débat français: beaucoup ont considéré le referendum comme un vote de classe. la solution de bayrou serait une coalition du "oui", et vécue comme le repli de ce vote de classe. une énième tentative de la part de la "bulle" pour éviter de tirer les leçons du 21 avril et du referendum, en restant minoritaire mais en gardant le pouvoir.

Didier

A écouter avec beaucoup d'attention car en fait de c'est de l'Europe qu'il parle, Elie Cohen ce matin sur France Ku aux matinales, l'édito de Schlama est bien aussi

Chakal

Très belle analyse, en effet!
D'ailleurs, je vous invite à aller jeter un coup d'oeil sur le LibéBlog suivant :

"Nos voisins nous ont à l'oeil"
http://europeens.blogs.liberation.fr/voisins/

Le blog rédigé par les journalistes citoyens de cafebabel.com, et qui analyse la campagne présidentielle vue depuis les autres pays européens!

Alexandre

micol98

L'Europe, une question interne (paradoxe)

Sur ces questions, le dilemne est toujours de savoir si on parle à nos partenaires ou à nous-mêmes.

Depuis Maastricht nous n'avions parlé qu'à nos partenaires. Ainsi l'ouverture - absurde - du secteur de l'énergie à la concurrence a été décidée sans débat national.

Du coup, nos dirigeants ont cassé la corde. D'où le "non" en 2005. Nous voila donc contraint à un débat 100% interne sur l'Europe, et plus précisément sur son contenu. Car les français veulent au fond plus d'Europe (sociale notamment), ou plus exactement "mieux d'Europe".

L'erreur de Sarko est de feindre de ne pas le voir : il propose une solution acceptable pour nos partenaires, mais inacceptable pour les français, qui sont indifférents aux questions institutionelles et veulent parler du fond.

esope

Les discours de Sarkozy en matière européenne ne sont pas ce qu'on fait de plus subtil en effet. Je vous conseille la lecture de l'article de Quatremer intitulé "le coming out eurosceptique de Sarkozy" qui montre bien la confusion des propositions du candidat et leur caractère peu ambitieux, le mot est faible: édifiant ! J'ai lu et relu ce discours de Sarkozy fait à Strasbourg le 21 février. Je trouve tout cela bien démagogique...
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/

esope

Et allez lire la réponse de Lamassoure sur le même blog, ça vaut son pesant de cacahouète de langue de bois et de mauvaise fois...

esope

Il fallait lire bien sûr "de mauvaise foi"...

laurentpoujol

Et bien dites donc, tout cela semble oublier que la majeur partie du parti socialiste et de la gauche a voté non à l'europe il y a peu.
Enfin bref, comm souvent, on se focalise sur la forme et pas sur le fond du débat. Je veux bien que Sarkozy sot dans le JE et je vous demande un peu de recul Versac. Qui apporte des idées de solutions crédibles compte tenu du passé et de l'avenir? Le trio Royal-PS-Fabius? Peu d'européens en sont convaincus.
Laurent
http://laurentpoujol.typepad.com/laurents_blog/

felisido

Je crois au contraire que parce qu'elle est en position dans son propre camp de faire la synthèse des points de vue sur l'Europe (je vous rappelle le score du non), c'est elle qui peut être la plus novatrice et la plus audacieuse. Alors que Sarkozy se fiche de l'Europe comme de sa première chemise.

Gus

En y réfléchissant un peu, je trouve la stratégie suivie par Nicolas Hulot pertinente : attendre quelques jours après le 16 mars pour commencer à être un poil offensif sur les programmes européens des candidats encore en course.

Vous me direz qu'on pourrait commencer dès à présent : c'est oublier que les repositionnements sont encore possibles en fonction des absents malgré eux du premier tour.

Lavande & Coquelicots

Accorder du crédit à quelqu'un qui oublie un "l" à de Gaulle, il faut oser, Versac !

Je viens de lire l'analyse de Catherine Guibourg, "européenne de coeur" dis-tu. De même que plus de la moitié des Français qui ont voté Non au TCE, d'ailleurs ? Et ce Non, Guibourg semble l'oublier bien vite, dans sa (psych-)analyse des propositions européennes de Sarkozy.

Revenons-y, tiens : Guibourg prétend que Sarkozy a un problème d'identité, et qu'on devrait au contraire pouvoir être alsacien, français et européen. Elle stigmatise même ce supposé problème (avec la pluralité des cultures) dans l'énoncé "la France, tu l'aimes ou tu la quittes". Bullshits ! Raccourci partisan de la part de Guibourg : être alsacien ET français ET européen suppose d'aimer les 3 identités, de se reconnaître dans ces 3 cultures complémentaires. D'aimer ET la France, ET l'Alsace, ET l'Europe. Ce n'est donc en rien contradictoire avec l'assertion de Sarkozy.

Parlons maintenant du "Je" de Sarkozy et de la place de la France dans l'Europe. Le "Je" d'abord : pour ceux qui ne s'en sont pas rendus compte, nous sommes en campagne présidentielle, à 6 semaines du premier tour. Il faudrait être singulièrement déconnecté de la réalité politique pour croire qu'on attend autre chose d'un candidat que de nous parler de ce qu'il entend faire concrètement s'il devait être élu. Donc oui, ça implique le "Je". Parce qu'il se présente, Sarkozy. Il n'est pas ambassadeur, pas représentant en chocolaterie, pas porte-parole de la parfumerie antiboise ; non, il est candidat à l'élection présidentielle, et il entend aider l'Europe à sortir du marasme dans lequel la France l'a plongé (ça c'est moi qui le dis, pas Sarkozy).

Parce que oui, la France a dit Non au TCE. Ce n'est pas une catastrophe, et surtout le peuple a parlé. La légitimité est donc au Non. En même temps, la quasi totalité des "nonistes" a revendiqué son attachement à l'idée européenne. Il importe donc d'être pragmatique et efficace, en respectant tous ces éléments. Dès lors, laisser de côté les parties 3 et 4 qui posaient problème à de nombreux Français, et ratifier par voie parlementaire les parties 1 et 2, s'avère un compromis intelligent, d'autant que le Parlement viendra juste d'être renouvelé, paré d'une légitimité toute neuve.

Par ailleurs encore, parler de la France est d'autant plus important que l'Europe apparaît aujourd'hui, peut-être à tort mais c'est néanmoins ainsi que les Français la voient, comme trop éloignée des réalités françaises, et trop prompte à imposer des normes parfois mal vécues. Dès lors, Sarkozy a raison de vouloir affirmer une Europe respectueuse d'Etats fondateurs solides dans leurs valeurs. Quand Sarkozy regrette une Europe qui ne sait pas où elle va, il ne dénonce pas (contrairement à ce que prétend Catherine Guibourg) les autres Etats européens, mais l'UE dans ses incertitudes actuelles.

Après le Non, alors que l'Europe manque de poids et de visibilité pour nos concitoyens, la position de Nicolas Sarkozy apparaît celle d'un Européen d'autant plus convaincu que oui, Nicolas Sarkozy est Francilien, Français d'origine hongroise, et Européen.

Tiens, ce sujet m'inspire, je vais en faire un billet. Merci Nicolas. ;-)

catherine guibourg

@ Lavande et Coquelicots :

Ce n'est pas parce qu'un "l" a été oublié malencontreusement qu'il faut porter un jugement sommaire...Le débat démocratique est plus important que celà.

Je note tout de même, et ce n'est pas la première fois (voir mon billet sur son discours de la porte de Versailles) que Sarkozy, dans ses discours, a une propension à ne pas laisser de places aux autres. Et lorsque l'on parle de l'Europe, c'est impardonnable, car l'Europe c'est nous et les autres.
Votre phrase" Quand Sarkozy regrette une Europe qui ne sait pas où elle va, il ne dénonce pas les autres Etats européens, mais l’UE dans ses incertitudes actuelles " n'a pas de sens. C'est qui l'UE ? C'est bien nous, citoyens de 27 pays, les gouvernements et parlements qui les représentent. Ce n'est pas une entité abstraite ?

Et qui a dit “la France, tu l’aimes ou tu la quittes”. sinon Sarkozy lui-même . Si mon interprétation identitaire ne vous plait pas, comment expliquer vous des propos aussi manichéens. On est pas lavande (s?) ou coquelicots, on peut être aussi lavande (s?) et coquelicot. Très joli titre pour un blog d'ailleurs, félicitations !

Oui, je continue de penser, et je ne suis pas la seule, que le discours de Strasbourg était infiniment moins européen et beaucoup plus passéiste que le discours de N.Sarkozy en septembre à Bruxelles qui avait séduit beaucoup de capitales et qui avait étonné plus d'un. Pourquoi cette évolution, des changements dans son entourage (impact de H.Guaino : excuser si je me trompe sur l'orthographe ?), connu pour ses penchants seguinistes et nonistes.
Sarkozy était plus brillant lorsqu'il militait pour le oui. A faire des contorsions à la Ségolène pour récupérer des voix nonistes n'aide pas à clarifier son discours.

Je préfère la clarté bayrousienne.

Lavande & Coquelicots

Euh... on va peut-être choisir un seul blog pour se répondre ? Nicolas, ça ne t'embête pas si on continue ici ? ;-))

____________

Bonsoir Catherine,

Ma remarque liminaire sur de Gaulle était anecdotique, mais pas jusqu'à réduire le fondateur de la Ve République au rôle d'un Henri Guaino ! On peut écorcher le nom de celui-ci et épargner celui-là...

Non, la petite phrase de Sarkozy n'a rien de contradictoire ni d'opposé avec une identité plurielle : ce qu'il reproche à ceux qui vivent en France sans l'aimer, ce n'est pas de se sentir aussi d'ailleurs et d'autres identités, mais de ne pas AUSSI aimer la France. En croyant attaquer Sarkozy sur ce thème, vous allez en fait dans son sens (j'ai une hésitation : je ne suis pas sûr que vous avez bien lu ce que j'avais cru exposer clairement -?-).

Effectivement, son discours de Bruxelles explicitait d'autres pans du sujet européen, et trouvait peut-être meilleure grâce à vos yeux et vos oreilles. Néanmoins, ni celui de Versailles, ni celui de Strasbourg, ne vont à l'encontre de ce qu'il avait exposé alors ; mais aimer l'Europe, ce n'est pas prétendre que "tout va très bien, madame la marquise" : la France a dit Non il y a 2 ans pour des raisons à la fois vagues et néanmoins discernables, il serait irresponsable de ne pas apporter aussi une réponse aux Français qui s'interrogent sur son utilité.

Donc oui, on peut être européen comme Sarkozy et critiquer certains sujets, parler de solutions de sortie de crise pour le TCE, s'adresser aux Français et leur parler d'Europe sans oublier la France, assumer une identité plurielle sans accepter que ceux qui refusent l'identité française s'installent chez nous en critiquant ce pays que nous aimons, nous.

Personne n'a le monopole du coeur, mais il y a un certain devoir du coeur à l'égard du pays qui nous accueille. On peut critiquer et aimer. Mais ceux qui n'aiment pas, non, ils ne sont pas les bienvenus.

Il serait bien aussi de cesser de réduire Sarkozy à ces petites phrases alors qu'il est un candidat qui affirme que la France a BESOIN de l'immigration, et évidemment de l'Europe.

Pour finir -partiellement- je relève votre credo bayrousien. Je le cite donc, ce cher François (dans les propositions de son site internet) :

"Pourquoi l'élection présidentielle française de 2007 est elle aussi importante ? Parce que l'Europe capable de parler d'une seule voix sur la planète, cela ne peut se faire que si la France le veut et entraîne les autres. L'Europe, acteur du destin de la planète, c'est une idée, on pourrait même dire que c'est une utopie française"

Pour Bayrou, l'Europe n'existe que par et pour la France. Etes-vous bien celle qui critique le candidat Sarkozy évoquant la France lorsqu'il parle d'Europe, et qui applaudit la "clarté bayrousienne" qui ne voit pourtant d'avenir à l'Europe que si la France le veut bien ?

Il y a dans votre raisonnement, madame Guibourg, de singulières contorsions.

Bien cordialement,

L&C

celine

sorti le 8 mars: "Sarkozy est-il dangereux?" http://www.hebdo.ch/sormanblog.cfm...

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