18h20. Je pars trop tard, je le sais, mais que voulez-vous, le blogueur a un travail. Je descends jusqu'à Saint-Augustin, Cansei de Ser Sexy dans les oreilles, les soucis et projets du jour encore dans la tête,
la todolist non achevée qui empêche de divaguer, m'engouffre dans le métro, pour aller jusqu'à l'autre bout de Paris. Le canard à finir et Libé me tiennent compagnie pendant le trajet, je change de CSS à CocoRosie. Témoignage de Daniele, fortune de Le Pen, portrait de Massin, typographe.
Sorti à Porte de Pantin, j'allume la caméra pour faire un travelling ras du sol jusqu'au Zénith, que j'imagine en accéléré comme générique d'un reportage que je ne ferai pas. Encore des rushes qui vont venir s'entasser quelque part, et serviront peut-être un jour. Ou pas. Il y a du monde qui se presse. J'avise l'entrée, et l'écran géant, devant lequel sont déjà massés des centaines de personnes. Démarre la vidéo institutionnelle, avec le rebellion (lies) d'Arcade Fire en fond de paroles du candidat, dont je ne comprends toujours pas au-delà de l'effet d'entrainement, si ceux qui ont choisi cette bande son avaient effectivement en tête ce titre de rébellion déçue, cette ivresse qui ne tient pas ses promesses. L'entrainement est bien là, même s'il fait froid. Une tape sur l'épaule. C'est Mo, qui me sort de mes rêveries et de ma caméra. Il ne peut entrer. Je suis sûr que, pourtant, il fera parmi les plus belles photos de cette soirée, où il y avait tant à voir dehors, lui qui a un regard.
Impossible de rentrer avec le public, je cherche l'entrée presse. Après tout, j'ai une accréditation. Devant la grille se massent des journalistes qui ne peuvent entrer, pour manque de place. Quelques déçus s'en vont, je tente, n'ayant pas de carte de presse à exhiber, d'attirer l'attention de la jeune femme des relations presse, de me frayer un passage dans la petite foule pour lui montrer mon nom sur la liste. Difficile, impossible. Quelques barons des media, éditorialistes, passent, la foule des correspondants de presse et des anonymes ou des resquilleurs reste bloquée. Je retourne tater de l'ambiance de la foule au dehors, assiste, devant le grand écran, à l'arrivée de Bayrou sur scène.
Puis je reviens à la charge, arrive à me glisser devant la grille, me fais repousser par le vigile qui me demande une carte de presse, et arrive enfin à glisser le sésame à la demoiselle : "versac". On me laisse entrer. Je pénètre dans l'arène par l'entrée presse, le discours est entamé, la salle est parsemée d'orange. C'est facilement que j'arrive au pied de la tribune où officie le candidat, encadré par des jeunes sagement alignés, parallèles, à sa gauche et sa droite, l'entourant de leur attention studieuse.
François Bayrou se lance dans le témoignage des petites gens, avec l'exemple de la retraite de 640€ de sa mère, et du difficile compte de la classe moyenne, du président qui sait ce que c'est, qui n'est pas à l'écoute, qui sait, qui vit, qui s'identifie au français. Succès. Il déroule son discours avec affirmation, certitude désormais partagée avec ses auditeurs qu'il se joue enfin quelque chose autour de lui. Cette langue qui lui est propre, comme me le fait remarquer un de ses proches, que j'estime, fin appréciateur de la personnalité et du style bayrousiens. Cette absence de novlangue politique, ces "ceci est", ces "c'est ainsi que", cette parole d'agrégé, qui change effectivement de l'affreux style guaino des discours Sarkozy avec ces répétitions lamentables où se dressent d'infinis hommes de paille, ou de l'insaisissable novlangue participative de Ségolène Royal dont on se demande parfois si elle-même la comprend.
Discours qui a aussi son bon lot de lutte contre les puissances établies, de "ils nous disent", de dénonciations des sympathies de certains pour les "milliardaires du CAC 40" , quand Bayrou, lui, est le peuple, se soucie plus du petit que du puissant. Accents de flatteries populistes habituelles depuis l'exhortation du Tiers Etat, de rébellion contre la confiscation du pouvoir, qui fait mouche, qui fonctionne dans la salle en tout cas.
Projet de société esquissé en un discours de façon plus simple et convaincante que dans son livre, qui n'a pas trouvé à mes yeux un équilibre, se perd souvent, ne finit pas ses thèmes, ne va pas sur le juste point. Ce discours du Zénith est plus clair et simple, plus direct, plus lisible. Une société fondée sur un triptyque : recherche et culture, création. Simple. Discours truffé de pouvoir rendu aux citoyens. Pour un peu, je croirais entendre Dean en 2003, dans un style différent, posé et calme.
Je croise des têtes - de blogueurs - connues. Je déambule, je salue. On échange trois petits mots, ici et là, mais je regarde, surtout. Je mitraille ces taches oranges qui sont partout. Je tente de saisir s'il y a une énergie, je suis surpris de la foule hétérogène : la société n'est pas la même que celle des autres événements UDF que j'ai pu voir. L'ambiance n'est plus celle du risque de ceux qui croient pouvoir tout perdre, ni celle de ceux qui sont venus engranger les vénéfices d'un pari tenté il y a longtemps. Les visages que je vois semblent découvrir Bayrou, n'ont pas l'air d'habitués de longue date. Des convertis récents.
Ce n'est pas un metting de jeunes à la Sarkozy, même si on ne coupe pas à la musique boumboum façon Bodega en fin. Ce n'est pas un meeting de cadres de partis. C'est un meeting de français séduits, avec juste Bayrou à la tribune, qui donne son tempo lent, ses hésitations, ses reprises, ses verres d'eau. Ca se termine par une note personnelle, une allusion à sa famille, une allusion à qui il est et à ce qu'il restera, au printemps qui commence. Une marseillaise bizarre est lancée et la reprise difficile, puisque la voix et l'orchestre ne s'unissent pas tellement. Puis on claque. Pas trop longtemps.
Je traine ensuite, échange avec les blogueuses de service, avec Frédéric. Je partage une bière avec un homme qui m'explique que Le Pen, lui, sait parler aux gens de la France, de son amour de la patrie. J'aperçois Charles de Courson, aimerais lui parler un peu dette et brut/net, mais je n'ose pas. Je croise les mémoire-vive sur qui sont braquées des caméras de reportage, comme Quiterie. On me dit que j'ai fini par le faire, tel article, ou qu'on attendra ma note sur ceci ou cela. Je découvre un des socialistes anonymes, mais je respecterai son anonymat. Nous rentrons au métro, en discutant, on me ressort la rumeur sur mon compte, dont je ne comprends toujours pas comment elle a pu prendre cette ampleur dans le microcosme blogosphéricopolitique.
Je n'en ai cure. Je prends le métro avec un professeur de musique et un lycéen enthousiaste, qui veut absolument discuter de ses propositions de réformes pour la France. Je n'ai pas envie de débattre, je suis un peu la conversation en regardant mes rushes, qui ne sont pas bon. Je traite la caméra avec une désinvolture que je n'ai pas pour l'appareil. Changement à République. Je finis Libé. Garrigos et Roberts sont toujours aussi croustillants. Commerce.
J'arrive chez moi, ma femme et mes filles dorment. Il parait que c'est le printemps. Je ne l'ai pas vu arriver. Je balance ces notes lachées. Ce soir, j'ai vu un truc, qui restera comme un des moments de la campagne. Une énergie palpable, un sentiment qu'il s'y passe quelque chose, sans vraiment savoir si cela relève du malentendu souhaitable, d'une rebellion positive ou d'une promesse qui ne fonctionnera pas. Mon doute est toujours aussi grand, même si la tentation Bayrou revient, c'est certain. Pourquoi suis-je aussi indécis, et n'arrivé-je pas à me laisser glisser dans la petite folie ? Son langage me parle plus que ceux des autres, est-ce bien suffisant ? Dois-je suivre les conseils d'Alex qui me disait qu'il faut croire les paroles, contrairement à ce qu'on dit, ou juger sur les pièces froides des propositions souvent légères ? Faut-il céder à la tentation du coup de pied dans le tas, ou se résigner à des partis qui ne séduisent pas plus ? Se contenter de valeurs ? D'un vote pseudo identitaire ?
Je sais qu'encore une fois, on lira cet article en y guettant, je ne comprends toujours pas pourquoi, les signes d'un ralliement éventuel. C'est énervant. Comme si l'on n'avait que l'option, quel que soit le candidat, que de céder à l'appel des Arcade Fire, fermer ses yeux, et se laisser bercer par un candidat. Je suis un pisse froid, un indécis et un défiant. Je l'assume. Et je vais mûrir encore mon vote.
Sinon, Arcade Fire c'était à la soirée précédente, et c'était magnifique, même dans l'improvisation due à un batteur malade. On peut voter pour Win Butler ?
Rédigé par : Slothorp | 22 mars 2007 à 01:23
très joli billet, plein de sincérité, virginie
Rédigé par : virginie | 22 mars 2007 à 02:13
Je ne sais pas si vous avez remarqué que les tags et autres outils du semantic web 3.0 toussa, c'est vachement bien pour étiquetter ses rushes
Rédigé par : Rien à voir | 22 mars 2007 à 06:54
Moui enfin beaucoup de petites incohérences qui font un lit d'incompréhension.
Je ne comprends toujours pas son "nous étions à la Mutualité hier". Perso, je n'y étais pas. ;)
Rédigé par : abadinte | 22 mars 2007 à 07:43
abadinte : je n'étais pas à la mutualité, mais je m'y associe bien volontiers. Si j'avais pu, j'y aurai été.
Rédigé par : versac | 22 mars 2007 à 08:34
un des socialistes anonymes ??
ainsi donc ils existent ???
je crois que c'est la plus fabuleuse imposture de cette campagne... Serions nous passé dans un régime totalitaire pour que ceux ci n'ait aucun courage dans leur opinion ???
Ou alors ils ont trop honte de leur choix ????
Il faudra un jour qu'on m'explique la difficulté à assumer ses opinions, surtout lorsqu'elle sont à la mode....
Rédigé par : philippe | 22 mars 2007 à 09:11
C'est beau... J'en ai la larme à l'oeil
Rédigé par : MOUTON NOIR | 22 mars 2007 à 09:29
Pour ceux qui cherchent la gauche dans cette campagne et qui préfèrent le rouge au orange :
Meeting de Marie-Georges Buffet au Zénith de Nantes le samedi 24 mars à 15h30.
Rédigé par : | 22 mars 2007 à 09:42
Le orange ce n'était pas la couleur de la saison dernière ? Je crois que cette saison, c'est le blanc qui fait la mode.
Rédigé par : Thierry | 22 mars 2007 à 09:56
Ce qui est marrant, c'est que "Robert" et "Tomato" postent tous les deux de la même adresse IP, le 212.180.80.146.
Rédigé par : versac | 22 mars 2007 à 10:04
Jolies photos!
Quelqu'un connait-il la musique qui passait lors de l'arrivée de Bayrou? elle a duré tout le temps de la traversée du Zénith, et je l'ai trouvée assez sympa... merci!
Rédigé par : Origami | 22 mars 2007 à 10:13
Lol..; Je m'étais bien dit que Robert et Tomato n'étaient qu'un..
Beau texte, un peu désanchanté.
L'article du monde.fr est moins complaisant.
Tellement de vent soulevé, mais la tempête se calme. Revenons les pieds sur terre, il n'a ni le meilleur programme, ni les soutiens, ni les capacités politiques.
Mais Bayrou aura annimé la campagne.
Malheureusement, maintenant, il risque de laisser place à Le Pen. (qui envisage une "union nationale" avec l'ump si la situation le nécessitait)
Rédigé par : jani-rah | 22 mars 2007 à 10:54
C'est drole comme le monde des blogs est violent.
Je suis comme toi... Bien embétée dans cette campagne. Et je t'admire de prendre le temps de faire le point, ocmme ça, chaque jour ou presque.
Ce qui est sur, en tout cas, c'est qu'on ne s'ennuit pas.
(et pour tes photos, si belle chez ta femme, notamment) tu pourrais arranger certains trucs avec picasa. Ca remet de la lumière où il n'y en avait pas.
Rédigé par : emmanuelle | 22 mars 2007 à 11:05
très bon billet,
dont je recommande l'écoute avec rebellion en fond.. effet garanti!
Rédigé par : silas | 22 mars 2007 à 11:23
J'y étais et dehors cela caillait. Il devait y avoir 2000 personnes dehors dans le froid. C'était comble. Et la foule trés diverse.
Je ferais un post de ce que j'attends d'un candidat. Ce qui m' aparlé le plus c'est le langage qu'il a tenu par exemple sur Airbus. Qui peut nier que la corruption et l'irresponsabilité des dirigeants de grandes boites va grandissant, et que parrallelement la précarité augmente et ule pouvoir d'achat diminue.
Cela est ressenti comme une injustice lourde et terrible. Et qui ose croire que c'est en accusant et en divisant que nous allons faire que ce pays se porte mieux ?
Nicolas sarkosy stigmatise, accuse, tempête.. traite les banlieues de racaille ou d'endroit a Karcherisé (nettoyer ?), stigmatise les fonctionnaire, veut créer des peines plancher automatiques (fin du role d'arbitrage des juges mais personne n'en parle..
Segoléne royal réitére la lutte des classes etc.. et ne rassemble même pas son propre camp.
Qui mettra les énergies ensemble ?
Rédigé par : prevalli | 22 mars 2007 à 11:25
"Quelqu'un connait-il la musique qui passait lors de l'arrivée de Bayrou?"
Je crois que c'est Bob Sinclar, sur l'album "Champs Elysées"
Rédigé par : golokoum | 22 mars 2007 à 11:52
très déçue que vous soyez encore hésitant versac ! Non pas vous !
J en ai marre de ces français qui hésitent encore à 4 semaines de l échéance - Le vote Bayrou est un vote ni-ni - Mais engageons -nous pour !!!
je voterai pour Ségo et mon choix est fait depuis longtemps - Mais je préfère 100 fois le vote Sarko au vote Bayrou - Je suis du coté de Simone Weil moi (et de Lucie Aubrac) -
Les français sont des moutons qui ne pensent qu à leur pré-carré - D ailleurs , ils l ont bien montré au vote NON de la constitution européenne -
Si par malheur, on a un 2ième tour Bayrou-Sarko , je voterai Sarko
"Bayrou est le pire de tous" a écrit Simone Weil
Rédigé par : Marijo | 22 mars 2007 à 11:53
Marijo : désolé de vous décevoir (mon hésitation déçoit des gens, c'est fou...). C'est Siomne Veil, avec un V, la philosophe Weil n'a surement pas parlé de Bayrou...
prevalli : tu quoque ?
emmanuelle : oh oui, c'est violent. Les gens s'attendent à des choses, plaquent dessus des idées, et profitent de la joie de l'anonymat pour faire leurs petites attaques ad hominem habituelles en temps de campagne.
Pour les photos, elles sont volontairement laissées telles, sombres et sous-exposées. C'est mon style (et j'ai photoshop) ;)
jani-rah : pas sûr d'être complaisant (je ne suis notamment pas dupe sur le discours anti-élites et sur le "système UMPS"). Je ne vois pas d'autre moyen de rendre compte d'un metting que de le faire en mode "homme-caméra" et de donner des impressions diffuses, comme je l'ai fait pour Sarkozy ou Royal. Je n'ai pas encore écarté la solution Bayrou, elle reste tentante, malgré tout les reproches qu'on eput lui adresser, et aussi insatsifaisante en même temps que le vote Sarkozy ou Royal.
Rédigé par : versac | 22 mars 2007 à 12:02
@ Versac :
Me concernant, c'est justement tes hésitations, tes questionnements (souvent sans réponse de la part des candidats), et ce constat qu'il faudra faire un choix "par défaut" qui font que j'apprécie autant ce blog.
Alors je soutiens sans retenue ta volonté de mûrir ton choix. Pour ce que vaut mon soutien, bien sûr !
Rédigé par : NonsJoke | 22 mars 2007 à 12:07
Tomato : ah, ce n'est pas juste moi qui suis un con, et qui hésite, mais aussi mes lecteurs ? Sympa de les insulter aussi, c'est super !
C'est aussi très intéressant d'insulter comme ça la presque majorité de français qui reste indécise.
Rédigé par : versac | 22 mars 2007 à 12:24
pour l'avoir reçu à l'iep de Lyon , je peux vous dire que françois bayrou est un homme " raisonnable " , très " raisonnable " et respectable mais il est dépourvu de tout charisme , de toute audace , de toute folie. Il ne fait ajouter que de la morosité à ce climat décliniste.Moi je suis amoureux des discours endiablés , des promesses démagos , des envolées lyriques et pas de qqn qui me dit que comme il n'y a plus de sous dans la caisse , on ne peut rien faire...
P.S. : il baisse dans les sondages et malheureusement çà ne profite pas à royal! qui sont ses électeurs potentiels?
Rédigé par : jérome | 22 mars 2007 à 12:33
Tomato, les lecteurs de ce blog sont aussi des électeurs qui ont (à priori) arrêté leur choix, voire même soutiennent un candidat, mais qui n'ont pas pour autant mis leur cerveau en mode off. Ca existe. Si.
Mais après tout, peut-être avez-vous raison, on a eu tout le temps de choisir, fi de la campagne ! On avance les élections ?
Rédigé par : gabriel fouquet | 22 mars 2007 à 12:47
Arrivée à 19 H, j'ai trouvé aussi portes fermés. J'ai fini comme les autres devant l'écran jusqu'au bout avec le tee-shirt orange que l'on m'a offert près des grilles métalliques. Heureusement qu'il n'a pas plu. Sinon, vers la fin du discours, au moment où Bayrou parle de l'Europe, il m'a semblé qu'il a fait sien l'idée d'Emmanuel Todd de la nécessité d'instaurer un protectionnisme européen pour les produits extra-communautaires ne respectant pas certaines normes (notamment environnementales). Bien vu, François.
Rédigé par : gerard | 22 mars 2007 à 12:57
tout est dans le secret de la mise en scène... et du bon choix de ceux qui vont en parler...
Rédigé par : mry | 22 mars 2007 à 13:07
Trouvé dans le Point d'aujourd'hui : un manifeste des "Gracques" (hauts fonctionnaires de gauche qui rêvent de "pacser" Royal et Bayrou), intitulé "Merci François!"...
Au-delà du texte, tentative désespéré d’introduire du réalisme et de la social-démocratie réformatrice, le plus frappant est la photo qui illustre le manifeste: Bayrou, sourire enjôleur qui sert la main d'une Royal au sourire crispé. La photo symbolise bien la situation actuelle : Royal, manifestement mal à l’aise, semble vouloir fuir les avances badines de Bayrou…
Rédigé par : crétindesalpes | 22 mars 2007 à 13:08
"Quelqu'un connait-il la musique qui passait lors de l'arrivée de Bayrou?"
C'est un remix du titre de Cerrone " Revelacion" par Bob Sinclar. Extrait de l'album "Cerrone by Bob Sinclar" (2006).
Rédigé par : gerard | 22 mars 2007 à 13:17
Merci pour ce joli texte, plus personnel.
Je sais que, comme à chaque élection, je me garderai une possibilité de changer d'avis dans l'isoloir. Et c'est pour ça que je resterai attentif aux arguments des uns et des autres.
Peut-être que l'intérêt réel des blogs est justement de pouvoir parler sans tomber dans le prosélytisme militant, souvent peu raisonné et de mauvaise foi.
Rédigé par : niamreg | 22 mars 2007 à 13:20
A Jerome
donc tu votes pour des mots ?
Un chef d'etat, surtout d'une puissaance européenne importante, ne peut pas être et d'ailleurs ne sera pas dans la folie.
En revanche il doit être ferme sur les principes Républicains, conscient des problémes des Français, ouvert au dialogue.
N'oublions pas qu'aprés le 2éme tour, ce Président devient de facto le Président de TOUS les Français et non un chef de parti.
Aprés il y aura les législatives pour décider de quelle politique nous voulons. (C'est de là qu'est issu le Premier Ministre).
Ici on parle des Présidentielles.
Alors oui, je suis décidé et engagé, je vote Bayrou, et je suis sur que ce n'est pas le candidat du ni-ni, expression d'ailleurs inventé par un Président bien connu et qui n'est pas issu du centre.
Qui fera croire que Sarko c'est la rupture ? Sarko c'est l'accentuation de la politique actuelle...
Qui pense ici que cette politique est une réussite ? Voilà la question a se poser.
Rédigé par : prevalli | 22 mars 2007 à 13:21
mry : "tout est dans le secret de la mise en scène... et du bon choix de ceux qui vont en parler..."
Pas compris. Il n'y avait pas d'invitations de blogueurs à ma connaissance. C'est moi qui ai demandé une accréditation, volontairement. J'avais d'ailleurs fait de même pour le meeting au même lieu dimanche, mais n'y suis pas allé finalement.
L'UDF n'opère pas de choix dans les blogueurs, puisqu'ils n'en invitent pas, mais laissent la porte ouverte. Il y avait hier soir des blogueurs différentes tendances, de ce que j'en ai vu.
Rédigé par : versac | 22 mars 2007 à 13:26
Autre chose qui m'a bien fait marrer. Bayrou a annoncé qu'il était en désaccord sur les 12 ans de politique de Chirac pendant lesquels il a fait 2 ans ministre de l'EN.
Bayrou est-il en train de renier son passé en tant que ministre de Chirac et Juppé?
Rédigé par : abadinte | 22 mars 2007 à 13:38
Sarkozyste sectaire, Tomato considère que le seul engagement possible est le sien.
Or ici, la palette des intervenants regroupe essentiellement des démocrates, qui se positionnent actuellement, dans l'optique du premier tour, des alters jusqu'à Beyrou, en passant par Arlette, Olivier, Marie-George et Ségolène. (Je ne vais pas les citer tous).
Et tout ce petit monde, discute, sans animosité aucune, des projets des différents candidats.
En fait, il n'y a pas trop de con ici ; ça le fait et on est pas obligé de venir.
Mais les rafles devant les restos du coeur et Martin Luther King sont non compatibles. C'est mon idée et je la partage.
Rédigé par : Aetius | 22 mars 2007 à 13:39
@ Golokoum et Gérard: merci! Je vais écouter ça pas plus tard que maintenant!
Rédigé par : Origami | 22 mars 2007 à 14:38
Je reconnais que 640 € c’est un peu court, cela permet sans doute d’être exonéré de certaines taxes ou impôts, mais insuffisant quand même.
Ceci étant posé quelle est l’origine de la propriété agricole de son fils ? Si elle est familiale, n’a-t-elle pas droit à l’usufruit ?
Rédigé par : gabillou | 22 mars 2007 à 14:56
trop froid, j'en avais les fesses qui tremblaient, ai jeté les armes et suis parti dîner à Belleville chez ma mère, même pas regardé la Nouvelle star...
Donc, non, pas de "belles photos", tu me surestimes, cher Versac. J'ajouterai même que les photos que tu as prises sont magnifiques et correspondent à celles que j'aurais aimé faire... Bravo !
PS : il va sans dire que je suis heureux de t'y avoir croisé...
Biz.
Rédigé par : .Moland.Fengkov.. | 22 mars 2007 à 15:18
c'est très simple :
si vos ne votez pas Bayrou et l'envoyez au second tour, vous aurez Sarko comme président. Cela veut dire 5 années de conflits sociaux. Si par hasard Sego y arrive ce sera 5 ans d'immobilisme avec ravalement de façade "sociale", rien ne sera résolu sur les questions de fond.
Bayrou, n'est pas parfait. Qui l'est. mais c'est une autre voie.
Rédigé par : oldfrog | 22 mars 2007 à 15:25
Il me semble que ça n'est pas si simple, justement. Le résultat de la présidentielle n'induira pas forcément un résultat similaire aux législatives, surtout avec la stratégie de Bayrou. Et il faudra bien une majorité à l'assemblée pour gouverner, ce que Bayrou a peu de chance d'avoir, malgré ses pronostics. Mais Sarkozy ne peut plus compter sur l'UDF pour gouverner avec lui, et le PS ne fera pas facilement d'alliance avec l'UDF. Il ne reste que l'hypothèse de l'explosion du PS, avec formation d'un grand parti centriste renvoyant tout le reste dans les extrêmes, à droite comme à gauche. La question est: est-ce une bonne chose?
Rédigé par : niamreg | 22 mars 2007 à 15:48
"... me ressort la rumeur sur mon compte, dont je ne comprends toujours pas comment elle a pu prendre cette ampleur dans le microcosme blogosphéricopolitique."
C'est cette "force" de la blogsphère qui permet de faire une montagne d'une poussière qui serait à analyser ? Et votre réflexion permet de relativiser tous ce qui s'écrit, sur ce média, lors de ces élections.
La quantité de non-informations que nous recevons actuellement, que nous acceptons parceque nous allons la chercher nous-même, nous rend addict de ce média, gare à la gueule de bois du lundi 23 avril.
Votre reportage à petites touches est bien fait.
Rédigé par : l. Jurdan | 22 mars 2007 à 15:52
Tomato, vous êtes sidérant : "Je n'ai pas affiché de choix même si j'en ai un. J'aime bien que les gens s'assument, c'est tout."
Le droit de choisir, c'est aussi celui de ne pas le faire. Ou de ne pas en parler. Ou de parler pour dire qu'on n'y arrive pas. Ou de se taire. Ou d'aller voir ailleurs.
Rédigé par : GM | 22 mars 2007 à 16:36
Pour poser la question de façon plus crue : Qu'est-ce que ça peut bien vous faire que Versac et ceux qui ne savent pas encore ne sachent pas encore ?
En quoi ça vous gêne tellement qu'il faille que vous preniez le temps de prendre votre clavier pour commenter un (assez) long texte que vous n'êtes même pas obligé de lire, pour expliquer que les doutes de l'auteur et de ceux qui les partagent sont le signe évident d'une mollesse coupable du genou ? Et en quoi ne pas encore savoir est-ce considérer que tout se vaut ?
Ce qui est sidérant, ce sont les deux premières phrases de votre avant dernière réaction. Et le fait que je perde mon temps à répondre et nourrir la bête.
Rédigé par : GM | 22 mars 2007 à 17:04
Tomato : merci de changer de ton. Tout tient en deux phrases :
"Tout cela compte bien sûr, mais est-ce l'essentiel ?"
Je n'ai nulle ambition d'apporter l'essentiel. Je suis une goutte d'eau dans un océan d'informations. J'y livre des petits bouts de rien, sans aucune prétention à toucher l'essentiel. Si c'est ce que vous cherchez, vous allez être déçu.
"On pourrait attendre d'un blog quelques éclaircissements sur les raisons d'un choix, les grandes options. Quand on prend la parole, c'est pour dire quelque chose de plus."
Oui et non. Si j'attends d'avoir quelque chose à dire que jamais personne n'a dit pour ouvrir la bouche, jamais je ne m'exprimerai. Je m'inscris dans une société, à coté de multiples productions, souvent nettement plus intéressantes que les miennes. C'est pourquoi il y a des tas de sujets que je ne traite pas. Et je n'ai nullement la prétention d'apporter vraiment quelque chose de plus : je discute, j'anime, je partage, j'ai le plaisir d'échanger, de partager mes doutes.
Si ça ne vous plait pas : allez ailleurs. Il y a des millions de blogs, je suis sûr que vous trouverez votre bonheur, une parole différente, engagée, qui n'hésite pas.
Vous ne trouverez pas ça ici. So what ?
Quant aux sujets que vous attendez, il me semble qu'ils sont passablement surtraités partout, non ?
Rédigé par : versac | 22 mars 2007 à 17:51