Ca s'est donc fait. Loïc Le Meur, qui réunissait un millier de professionnels de l'internet autour de l'avenir de ce media a réussi à y faire venir deux candidats à la présidentielle.
Ségolène Royal n'est pas venue. Elle n'est manifestement pas du genre à se faire convoquer à la dernière minute. Bayrou et Sarkozy, si, avec deux prestations quasi opposées, qui témoignent bien de leur différence.
François Bayrou se veut le candidat des internautes. L'homme du dialogue, du tiers état, du cinquième pouvoir. Il est venu discuter, échanger. Sans discours écrit, en échange avec la salle. Devant une assemblée majoritairement étrnagère, il a tenté de parler anglais, qu'il maîtrise mal, et pour le reste bricolé avec l'assistance d'un traducteur approximatif des échanges avec les présents. Il a été applaudi quand il a coupé la parole à Jean-Pierre Elkabbach.
Nicolas Sarkozy est une machine à gagner une présidentielle. Il est le candidat des media. Il est venu devant cette assemblée faire un discours à destination des rédactions nationales. Est arrivé, a récité son texte le nez sur son discours (sauf sur la fin), est parti. L'équipe d'organisation avait eu le temps d'installer une cabine de traduction et distribuer des casques à tout le monde. Le discours était un texte grossièrement programmatique qui énonçait des banalités sur l'internet, dont l'assemblée n'avait que faire, et qui avait manifestement été rédigé en urgence. Il avait quinze minutes, il en a pris trente. Il n'a pas échangé avec la salle.
Ce soir, demain, les media relaieront quelques phrases clefs du discours de Nicolas Sarkozy. L'échange de François Bayrou n'a pas produit les éléments nécessaires à une reprise par les media en quelques citations ou minutes. Tout juste les journalistes relèveront-ils peut-être que les deux ont parlé des blogueurs comme d'un cinquième pouvoir.
Lequel a la bonne stratégie ? Sarkozy, sans doute : il va occuper les media.
Mais quand même, au milieu d'une conférence pendant laquelle on ne cesse d'expliquer la révolution internet, où l'on évoque le fait que cela va changer la politique, où l'on loue les bénéfices de la conversation contre la communication descendante, où tout le monde échange de plain pied, sans formalisme, voir débarquer ce monstre de communication du vingtième siècle est pour le moins surprenant.
Aujourd'hui, Nicolas Sarkozy a montré une chose : il n'a pas saisi où est la révolution internet. Celle des humains. Il avait l'occasion unique de le faire, d'expliquer, en y mettant la forme, combien les internautes (et pas internet) sont en train de changer le monde. Il s'est contenté de montrer qu'il était d'une autre génération.
Pas de cette génération là :
Je trouve vos propos un peu contradictoires. D'un côté vous dites que Sarkozy a suivi la bonne stratégie, et de l'autre vous dites qu'il est le communiquant du 20ème, et non du 21ème siècle.
Et pourquoi supposer qu'il n'a "pas compris la révolution internet" ? Peut-être qu'il l' compris mais qu'il a préféré être élu président de la république :)
Rédigé par : Xavier | 12 décembre 2006 à 18:05
Bien vu, comme souvent, Sarkzo est venu d'abord pour donner à manger aux médias avant de s'adresser à l'assistance. Surtout le gars rasé avec les tatouages. Dommage je donnerais beaucoup pour assister à un échange entre les deux... Lui ou Royal d'ailleurs !
David
Rédigé par : david carzon | 12 décembre 2006 à 18:14
Xavier : pas contradictoire. POur gagner, de bonnes vieilles méthodes "20ème siècle" sont certainement suffisantes et utiles.
On peut regretter néanmoins cette absence de perception de ce qu'est la révolution internet, de prise de cette dimension.
Rédigé par : versac | 12 décembre 2006 à 18:23
billet interessant.
Finalement, l'idée que "the election, not the revolution, will be televised"
Rédigé par : Silas Day-Lewa | 12 décembre 2006 à 18:32
je trouve que tu y vas un peu trop dur, moi j'ai trouvé son discours intéressant.bayrou il capte pas plus interent faut arreter, il a juste pris un creneau pr faire parler de lui. une des preuves c'est que sa decla de canidature a mis plus de 24h a etre sur le blog udf.bayrou il fait du le pen, le faux rebelle permanent oppressé..mais il restera le 4ème homme
Nicolas sarkozy a bien defendu les valeurs qui doivent etre celles d'internet, il y avait un message.
Rédigé par : Antoine | 12 décembre 2006 à 18:40
Bayrou n'a pas essayé de parler anglais, pas de la manière proactive que tu décris. Il a juste fini par se trouver dans une situation ou il n'avait plus le choix.
Sarkozy a été méprisant sur la forme et le fond : son propos ne s'adressait pas à la salle, et il était en Français.
Bayrou a été meilleur sur le fond, en s'adressant à la salle. Mais il était le seul parmi les 1000 présents à ne pas se risquer au maniement de l'anglais.
Rédigé par : AntiBuzz | 12 décembre 2006 à 18:56
il ne faut pas etre trop radical. sarkozy a été très honnete, notamment dans ce passage :
Je vais vous parler avec beaucoup de franchise parce que c’est dans ma nature. Je ne suis pas un grand familier du monde de l’Internet. Je ne passe pas ma vie à surfer sur la toile ou à écrire sur la blogosphère. Ce n’est pas tant une question de génération. C’est surtout une question d’engagement sans limite dans le métier qui est le mien depuis 30 ans, la politique. Je n’ai aucun doute sur le fait qu’Internet est devenu un instrument du débat politique, et un instrument important. Ça ne me donne pas pour autant le titre d’expert de l’Internet. Les spécialistes, c’est vous. Le politique, c’est moi. Internet est un élément, un élément tout à fait capital, que je dois intégrer à la réflexion qui est la mienne, une réflexion globale sur l’avenir de notre pays, sur les aspirations des Français, sur la place de la France en Europe et sur le message que la France veut faire entendre dans le monde.
tt le discours en lien sur mon prénom, sur le site de l'UMP.
Rédigé par : Antoine | 12 décembre 2006 à 18:58
Sarkozy, et la façon dont a été mise en place la stratégie blogs de l'UMP l'avait déjà montré, n'a pas compris que le blog est un lieu de discussions, pour reprendre une expression de LLM. Il est toujours dans le "je distribue, vous recevez, et ça s'arrête là". Ce qui correspond à son caractère autoritaire. Le blog n'est pas du tout dans sa nature.
Rédigé par : Un prof | 12 décembre 2006 à 19:11
Bon, tout cela est très consensuel et Nicolas Sarkozy dit aux bloggers ce qu'ils ont envie d'entendre. Néanmoins, on peut voir deux ou trois choses assez inquiétantes qui révèlent la perception réelle qu'a le Ministre de l'Intérieur de l'Internet.
Dans le discours de Nicolas Sarkozy, Internet devient une espèce de phénomène magique censé apporter miraculeusement des solutions à tous nos problèmes. Par exemple, au niveau politique, il écrit :
""Internet peut être un instrument d’émancipation, et je souhaite qu’il le soit. Je pense à la Chine où il faut espérer qu’Internet finisse par enfoncer les digues de la désinformation et du mépris des libertés politiques. Je pense aux pays pauvres où Internet peut être une chance de diffuser plus rapidement le savoir, l’alphabétisation, la culture."
C'est assez incroyable ! Plus besoin de la diplomatie, des pressions économiques, des commissions d'enquête et de vérification sur les Droits de l'Homme, etc. Ainsi, on peut continuer à faire des affaires avec les dictatures, Internet se charge de tout ! C'est Internet qui va apporter la démocratie et détrôner les tyrans. C'est magique.
On pourrait donc penser que, pour Nicolas Sarkozy, Internet est synonyme de liberté. Oui mais… il y a un mais. Fidèle à son rôle de premier flic de France et à son tempérament, le Ministre de l'Intérieur annonce paradoxalement :
" Je n’ai pas peur du mot régulation sur Internet".
"Régulation", c'est vrai que c'est plus joli que "censure". Donc Internet c'est bien si ça peut ennuyer Kim Jong Il ou Ahmadinejad, mais pas Sarkozy. Comme le nuage de Tchernobyl, le pouvoir subversif supposé d'Internet doit s'arrêter aux frontières du royaume de France.
Concernant l'université, Nicolas sarkozy en profite pour esquisser son portrait idéal : non plus des lieux de recherche, d'éducation et de développement intellectuel, mais des "pépinières de jeunes pousses", des incubateurs d'entreprises, et rien d'autre :
"Dans le cadre de cette réforme de l’enseignement supérieur, je propose que les universités soient considérées comme des zones franches fiscales, c’est-à-dire que les jeunes qui y déposent des brevets et qui y créent des entreprises bénéficient de la franchise fiscale nécessaire à leur développement."
Je suis désolé, M. Sarkozy, mais ça c'est un projet de chambre du commerce, ça n'a rien à voir avec l'université. Les étudiants apprécieront.
Ensuite, on retrouve le bon vieux populisme :
"La première conquête d’Internet, c’est l’ouverture de citadelles jusque là bien gardées. Chacun peut faire du journalisme à la place des journalistes."
Bien sûr, chacun sait que le journalisme n'est pas une question de compétences, de formation, de méthodologie, de déontologie, etc. mais que c'est seulement conditionné par l'accès aux tuyaux de diffusion, pas par ce qu'on met dedans. Le propos est une attaque d'une violence incroyable contre la presse et les professionnels de l'information. Nicolas Sarkozy considère que c'est l'outil technique qui fait le professionnel, pas ses compétences propres. Evidemment, la communauté des bloggers, qui ne vit que dans et par le désir frénétique d'exister médiatiquement, ne peut qu'acquiéscer.
Du point de vue de la démocratie, c'est très dangereux : si tout le monde est journaliste, personne ne l'est. Si ce qui définit un journaliste, c'est de disposer d'une ligne haut-débit, c'en est fini de la crédibilité et de la légitimité. Dans une société où tout le monde est un expert autorisé, aucune expertise n'est plus possible.
D'ailleurs, l'expertise n'intéresse pas personnellement Nicolas Sarkozy, puisque c'est une expertise vidée de tout pouvoir. Dès le début de son discours, il le dit très clairement :
"Ça ne me donne pas pour autant le titre d’expert de l’Internet. Les spécialistes, c’est vous. Le politique, c’est moi."
Autant dire : l'Internet c'est très gentil, mais n'oubliez pas qui est le patron.
Bref, même dans un discours aussi insipide que celui-ci, Nicolas sarkozy laisse passer pas mal d'indices sur sa conception de la démocratie.
Rédigé par : Antoine Block | 12 décembre 2006 à 19:23
> Lequel a la bonne stratégie ?
> Sarkozy, sans doute : il va occuper les media.
Propos contradictoire (comme le soulignait justement Xavier) et peut être condescendants ?
Beaucoup de Français sont intelligents et savent décripter le jeux des candidats. Le jeux de Sarkozy commence a être visible et connu (combiens d'aticles pour souligner le soutiens d'une parties des patrons de médias).
Est ce qu'occuper les média permet de gagner une élection? La candidature de Balladur, le référendum sur la constitution ont montrés que l'occupation des médias n'assurait pas la victoire. Peut être même qu'a un certain niveau (de saturation) le message/messager finit paar se décridibiliser.
Petite équation électorale :
1er tour :
Bayrou : 10%
Le Pen : 18%
Divers droite : 2%
Combien restera t'il a Sarkozy au second tour ? 20%
Un peu maigre pour pouvoir prétendre à un second tour serein et une droite rassemblée, face à une gauche qui semble plus unie ?
Les élections ne se gagnent peut être pas encore sur Internet, mais elles peuvent se perdre ...
Rédigé par : ~laurent | 12 décembre 2006 à 19:31
Pfffff.
> "Nicolas Sarkozy a montré une chose : il n'a pas saisi où est la révolution internet. Celle des humains."
Mais c'est du Ségolène Royal que tu nous fais là Versac ? De la démocratie participative décentralisée de désirs d'avenir ou tout le monde est gentil et citoyen ? ;-)
Comment peux-tu être aussi péremptoire en affirmant "il n'a rien compris à Internet" ou "monstre de communication du vingtième siècle" ? Et puis, tu peux nous dfinir ce que tu entends par "monstre de communication du vingtième siècle", parce qu'à part une formulation choc, je n'y vois pas grand chose.
Rédigé par : Jules | 12 décembre 2006 à 19:54
heu, Antoine Block, t'es/tu as été étudiant, ou bien tu es plus dans le trip militant ? tu penses vraiment que les jeunes qui y déposent des brevets et qui y créent des entreprises bénéficient de la franchise fiscale nécessaire à leur développement ca ne les interesse pas, les jeunes en question ? Tout le monde ne reve pas de devenir fonctionnaire, tu sais. Je n'aime pas trop Sarkozy pour tout ce qui est social/relation entre communautés etc... mais pour une proposition comme ca je serais pret à signer.
Rédigé par : Matthieu | 12 décembre 2006 à 20:00
En tout cas Libé (ouis je sais, ce très mauvais journal qui mérite de disparaître bla, bla bla...) livre une compte rendu proche de celui de Versac : ''...Dans la salle, les blogueurs n'ont pas vraiment accroché. «Sarkozy, on le connaît un peu aux Etats-Unis. Il est venu faire sa promo, mais ce n'est pas l'endroit», lâchait un Américain. Et quand le ministre de l'Intérieur est reparti vite fait, sans répondre à aucune question, les sifflets se sont fait entendre''.
Rédigé par : petit jardin | 12 décembre 2006 à 20:06
C'est rigolo de (re)lire un billet que j'ai lu le prem's, en direct, pendant que tu l'écrivais à côté de moi ! :-)
Heureusement que Sarko est parti vite, parce que le garçon de la photo l'aurait frappé, sinon... :-p
Rédigé par : XIII | 12 décembre 2006 à 20:15
Ne faut-il pas simplement en conclure que, pour Sarkozy, les blogs ne représentent pas encore un poids suffisant dans la formation de l'opinion, pour un sujet tel que la présidentielle ? Un peu de saupoudrage "je fais un discours sur l'Internet, donc je suis en phase avec mon époque" suffit pour 2007.
Quoi qu'on en dise, les blogs sont encore des émetteurs-relais d'opinion de faible puissance. Cf. la fréquentation récurrente des principaux blogs politiques - hors blogs de partis/candidats (qui à mon sens ressemblent plus à de la com' politique à l'ancienne, distribuée sur un nouveau canal) - rapportée à la masse électorale.
Sauf à voir un éventuel SarkoGate/SégoGate révélé par la Toile d'ici l'élection, la vie politique française est en général peu, voire pas, perturbée par les soubressauts qui agitent régulièrement la blogosphère.
Il ne faut pas oublier que la France de 2006 ne semble pas baigner dans une culture où les médias, anciens ou nouveaux, seraient vus comme des contre-pouvoirs réels, "watchdogs" des errements de nos hommes politiques. On vit quand même dans un pays où Pasqua court toujours. A plus forte raison, quand il ne s'agit pas de révéler des scandales, mais de la construction d'une image publique (n'est-ce pas l'enjeu de la campagne présidentielle ?), les blogs sont-ils capables d'apporter un coup de pinceau décisif au portrait du candidat que les électeurs choisiront dans l'isoloir ? Je n'en suis pas si sûr.
Quant à Bayrou, il cultive sa marginalité, mais être le candidat des bloggers ne suffira probablement pas à lui faire passer la barre fatidique qui lui assurerait un deuxième tour de manège.
Rédigé par : La Merguez | 12 décembre 2006 à 20:33
pourquoi avoir aussi peu rapporté les propos de monsieur bayrou et pourquoi personne ne parle de lui ? a t'il parlé moins de temps aujourd'hui ? allons nous finalement lui donné raison que les medias (dont nous) couvrons plus les deux autres candidats que lui ? moi...je roule pour personne mais je trouve ca étrange.
ps : je dis monsieur parce qu'a la TV ils aiment bien se donner des "monsieurs" entre eux.
Rédigé par : jeremy dumont | 12 décembre 2006 à 20:39
Bien entendu que Nicolas Sarkozy ne comprend rien à la révolution d'internet. Rappelez vous son podcast avec Loic Le Meur : le ministre de l'intérieur n'a pas d'ordinateur dans son bureau ! "les décisions que je prends ne se prennent pas sur un ordinateur", a t il répondu à Le Meur étonné de cette absence.
Nicolas Sarkozy est un conservateur. Il représente et cible la France conservatrice, pronant d'hypothétiques valeurs d'hier. Il n'a que faire des internautes, sauf pour relayer ses discours, ce que font les cybermilitants de l'UMP, avec le peu d'impact que l'on sait.
Rédigé par : Christophe Grébert | 12 décembre 2006 à 20:57
mort de rire C.grébert, la caricature de la gauche !
Rédigé par : antoine | 12 décembre 2006 à 21:12
Sarkozy est nul alors qu'il veut prouver le contraire.L Lemeur a eu raison de le choisir.Il va lui faire de la pub....C'est très comique de défendre un candidat qui n'a même pas la connaissance d'un ordinateut.C'est un candidat du 19é siècle!!!!C'est trop comique pour les deux sans aucune relation commune.Sarkozy et LE Meur sont ridiculés
Rédigé par : angélique | 12 décembre 2006 à 21:39
Pas sûr que les medias ne relaieront pas les critiques de la blogosphère sur Nicolas Sarkozy plus que ces paroles. Sur Wikio, la couleur est claire : il n'y a que des articles critiques pour l'instant...
Pour se faire une idée de sa prestation : http://www.dailymotion.com/visited/tag/sarkozy/search/leweb3/video/xsg7r_leweb3-nicolas-sarkozy-intervention
Rédigé par : Playeras T-shirt Duota | 12 décembre 2006 à 21:43
Versac est très inspiré sur ce billet, dommage que les commentaires relèvent du café du commerce de la propagande sans conviction déguisée en discussion de bistrot.
Mais comme Versac ne m'apprécie guère, il ne portera aucune attention à mon propos
"""Aujourd'hui, Nicolas Sarkozy a montré une chose : il n'a pas saisi où est la révolution internet. Celle des humains. Il avait l'occasion unique de le faire, d'expliquer, en y mettant la forme, combien les internautes (et pas internet) sont en train de changer le monde. Il s'est contenté de montrer qu'il était d'une autre génération."""
Quoique, à vrai dire, je ne sais plus mais c'est sur ce point qu'il faut creuser
Rédigé par : Fulcanelli | 12 décembre 2006 à 21:53
Tout cela était cousu de fil blanc, mais ça fait partie du jeu.
Je crois que Nicolas Sarkozy a eu tort de venir faire un discours et de ne pas interagir avec la salle. On ne vient pas vers la Société de l'Information et qui plus est dans une salle peuplés de blogueurs patentés sans échanger. D'ailleurs, les commentateurs étrangers ne s'y trompent pas (http://benmetcalfe.com/blog/index.php/2006/12/12/leweb3-calling-bullshit-on-the-politicians-from-the-finger-channel/)
Sarkozy a sans doute médiatiquement raison, mais tort au plan du web, en tous cas du gros quart des français en adéquation avec les blogs.
Quand à François Bayrou, il a eu le mérite de tenter l'interaction, mais il montre que l'exercice a ses limites. Derrière l'intérêt réel et la volonté de faire quelque chose avec le réseau, je ne suis pas certain qu'il est très bien compris ce que Société de l'Information voulait dire. Ses propos sur l'éducation sont à ce titre lamentables.
Tout cela me laisse l'impression que si le web est bien un nouveau terrain de jeu politique, et un terrain de jeu majeur, les politiques cherchent surtout comment en tirer profit plutôt que de chercher à le comprendre et y prendre place. C'est pas gagné !
Rédigé par : Alexis Mons | 12 décembre 2006 à 22:22
linkée. précis !
Rédigé par : Nicolas | 12 décembre 2006 à 22:25
Juste une petite question: est-on bien sûr que l'arrivée de Nicolas Sarkozy était plus planifiée qu'il y paraît? de ce que vous dites aussi bien logisitiquement qu'en terme de gestion d'agenda, cela sent pas trop le ministre d'état prévenu la veille. Je me trompe?
Rédigé par : Arturo | 12 décembre 2006 à 22:58
Juste un petit mot pour remercier tous les bloggers qui étaient présents et relatent ce qui s'est passé.
Ce qui est fou c'est que je viens juste d'entendre parler de la conférence web 3 par le biais de cette intervention de Sarkozy peu réussie... ;-)
Rédigé par : Patoche | 12 décembre 2006 à 23:09
Bien sûr que Sarko et ses sbires avaient mis au point ça avant (sinon d'ailleurs n a-t-il vraiment rien à faire à son ministère ? ;-)).
La grogne autour de ça grogne bien d'ailleurs
http://www.flickr.com/photos/andreasm/320531781/
http://www.flickr.com/photos/jaygooby/320594184
http://www.maartenschenk.be/images/banner.jpg
http://influenceurs.net/news/937.shtml
http://blogs.telegraph.co.uk/technology/shanerichmond/december06/whyarewehere.htm
Rédigé par : nounours | 12 décembre 2006 à 23:35
Voilà que les grenouilles du Web machin se prennent pour des bœufs… :-)
Quand vos egos vous auront suffisamment boursouflé et enflés ça fera psssssst, et puis l’excitation politique du café du commerce retombera et se rangera sagement derrière le politique qui aura travaillé dur et se sera battu ardemment depuis quelques décennies pour acquérir les compétences nécessaires pour diriger un panier de crabes dans un pays au bord du gouffre.
Vous me dégoûtez avec votre amicale de quelques mois, votre nouveau né. Vous vous érigez en censeurs prétentieux, vous n’arrivez pas à la cheville d’un homme qui vous dit humblement qu’il n’est pas un spécialiste en moulinets informatique. Tant mieux, il y a vraiment des choses plus importantes à faire !
Rédigé par : vienne | 13 décembre 2006 à 01:48
En tout cas les réactions des étrangers sont unanimes à propos de Sarkozy. Juste un exemple le sentiment de David Weinberger:
A propos de Bayrou (http://www.hyperorg.com/blogger/mtarchive/leweb_the_future_of_tv_and_fre.html)
I don't know French politics or where he stands on issues, but he is very likable
A propos de Sarkozy (http://www.hyperorg.com/blogger/mtarchive/leweb_sarkousi_conservative_ca.html)
Wow. Does he know he's contradicting himself sentence after sentence? I feel like i've been lectured by a guy who has no actual understanding of the Internet. I don't know about French politics, but personally, I sort of hated him.
Qui voudrait d'un président qui produit une telle impression?
Rédigé par : Aurélien | 13 décembre 2006 à 07:35
Salut à toutes et tous, La vraie rupture (pas) tranquille de l'Internet de Sieur NIcolas SARKOZY est ici et pas ailleurs ! Comme un postit on va lui coller aux souliers pour le grandir dans un dossier bien réel de précaire ! Au moins, avec vos aides à vous, l'Internet pourra faire avancer ce dossier et donner à Sieur Nicolas SARKOZY des formations pour parfaire ses lacunes en ce domaine ! Au combat. La rupture tranquille www.larupturetranquille.com
Rédigé par : larupturetranquille | 13 décembre 2006 à 08:53
On ne peut pas dire que les commentaires des anglophones présents soient des plus sympathiques à l'endroit de notre demi-nistre dites donc:
http://blogs.opml.org/tommorris/2006/12/12
O_o ça allume grave aussi pour notre Lois national qui en prend pour son grade...je ne sais pas si on va pas voir passer une météorite , tombant du haut de la blogosphère...
Rédigé par : frednetick | 13 décembre 2006 à 12:07
Ca me rappelle l'époque où, chaque petit nouveau diplômé croyait qu'avec internet il va créer l'entreprise du siècle et devenir un golden boy. Ils sont tous fonctionnaires ou stagiaires maintenant...
A vous lire, on dirait que le plus petit des bloggeurs, du peu qu'il maîtrise internet explorer, se prend pour le journaliste du siècle, que dis-je de l'éditorialiste qui fera ébranler la France !!! hahaha ridicule
Les chiens aboient, la caravane passe !
Rédigé par : Marc | 13 décembre 2006 à 12:24
Marc : vous avez du lire à l'envers, alors.
frednetick : oui, j'en parle sur le blog de ma boite. Participants très remontés.
Weinberger était très remonté. J'ai un peu parlé avec lui par la suite, je confirme.
vienne : était-ce alors vraiment utile de venir déposer un commentaire ici ? Nous ne devrions pas bénéficier de vos augustes pensées.
nonours (et alii) : je ne pense pas que c'était préparé, mais il est certain que NS a bénéficié d'une plus grande assistance que FB.
Alexis : oui : en tirer profit plus qu'y participer. Le bénéfice qu'on en tire est alors assez nul. En revanche, les rares qui y participent effectivement marchent bien, mais ils sont très rares.
Rédigé par : versac | 13 décembre 2006 à 14:25
Versac,
Je pense de plus en plus à une scission entre blogeurs militants et blogeurs commentateurs non étiquetés. Ton avis ?
Rédigé par : Marc_B | 13 décembre 2006 à 15:30
Le truc le plus fou que j'ai pu retenir de ces 2 jours est ce fantastique vidéo clip réalisé a base d'images volées sur google earth, pas un seul bloggeur n'y a loupé, certains le passant en boucle sur leurs laptops, la musique est absolument géniale !!
http://www.flavorjenkins.net/video.html
Rédigé par : etienne | 13 décembre 2006 à 15:56
Versac,
Je pense de plus en plus à une scission entre blogeurs militants et blogeurs commentateurs non étiquetés. Ton avis ?
Mon avis, c'est qu'il y a les militants qui collent des affichent et les sympathisants qui sympathisent et les antipathisant qui antipathisent.
Il n'y a pas de scission
mais entre un sympathisant et un militant, le militant à plus de probabilité de réussir sa carrière professionnelle. C'est vérifié.
Rédigé par : Fulcanelli | 13 décembre 2006 à 21:51
Bonsoir,
Bien bel article, bravo à vous.
La révolution Internet, Sieur Nicolas SARKOZY l'a depuis quelques jours avec notre site !
Deux lettres ouvertes lui sont adressées afin de le pousser à financer les projets d'un précaire via le rachar de la rupture tranquille ! Pas moins !
Le premier flic de france, accroché par un tout tou tout petit de citoyen !
Allez découvrir le site et si le coeur vous endit, faites circuler l'info...
Le match commence.
La Rupture Tranquille
www.larupturetranquille.com
Rédigé par : La Rupture Tranquille | 13 décembre 2006 à 22:08
Le discours de Sarkozy consistant à libérer les énergies, doper les PME et la création d'entreprise a certainement beaucoup plus de choses à dire au Web 3 que la Gauche, refusant les délocalisations, voulant renationaliser EDF, étendre les 35 heures au TPE, interdire les OPA hostiles ... Bref des idées d'avenir, quoi !
C'est plutot la gauche qui fait de l'archeologie politique :
http://www.cerclesliberaux.com/la_lettre_des_liberaux/15_09_2006/article4.htm
Quand aux blogeurs americains critique envers Sarkozy (pour ce qui le connaissent) ne le voit qu'au travers du prisme déformant des médias français. Ils sont de gauche dans leur pays mais n'ont aucune idée du retard idéologique et du dogmatisme de la gauche française.
Et pour les blogeurs français qui soutiennent le PS , Peuvent- ils nous expliquer ce qui les fait bander dand le projet du Parti Socialiste ? Et ou sont les valeurs d'avenir et le soutient au PME la dedans ?
PS Français est ANTI-PME, ANTI-ENTREPRISE, Donc ANTI-ENTREPRISE INDIVIDUELLE EN LIGNE donc ANTI-BLOG, ANTI-INTERNET
Rédigé par : MOUTON NOIR | 14 décembre 2006 à 14:16
Non, Sarkozy a raté son coups : même si certaines phrases seront (ou ont été) reprises dans les médias (j'ai rien entendu), les gens qui ne bloguent pas ou ne vont pas sur internet s'en foutent de ce qu'il pense d'internet justement. Et son discours lu est assez critiqué sur le web pour que ceux qui s'y intéressent (au web, faut suivre ;) ) ont bien compris qu'il était à côté de la plaque.
P.S. : Mouton noir, faut arrêter les injections prescrites par Parisot, ça commence à se voir un peu trop (le net n'est pas fait QUE de start-up, loin de la, heureusement sinon ce ne serait pas du tout interessant)
Rédigé par : le Renégat | 14 décembre 2006 à 20:08
Tiens ça m’intéresserait de connaître le gagne pain des blogueurs… Etudiants, retraités, fonctionnaires, chômeurs ? Qui d’autre a suffisamment de temps libre pour passer son temps sur les blogs ?
Rédigé par : vienne | 15 décembre 2006 à 01:13
J'ai lu pas mal d'articles sur ce petit événement cette semaine - je retiendrai celui-la. Un enterrement de (première) classe des politiques frenchies à la papa, genre "sous le haut patronage de"... et en même temps la lucidité du constat de la "bonne stratégie" de Nicolas S.
(Mais au fait, son ami Loïc L. n'avait pas pu le briefer sur la forme avant de l'inviter ?? ;-)
Où l'on voit aussi que nos médias "traditionnels" ne savent guère que suivre les calendriers institutionnels...
Rédigé par : secondflore | 15 décembre 2006 à 10:24