Passée l'idylle, on découvre un peu Ségolène. Qui devient Madame Royal. Les media montrent de plus en plus de coulisses. Article après article, le français moyen découvre l'envers du sourire de la bonne mère ed province. Insupportable, obsession de l'image, ne fidélise pas ses collaborateurs, peu entourée, traditonaliste, autoritaire, faux-cul... L'enfer du décor, en fait.
Comme si les media, après avoir enfanté le monstre, se disaient qu'ils avaient un peu trop réussi. Il faut corriger l'image, revenir plus près de la réalité. oh, ce n'est que par petites touches, et il faut surtout entretenir la folie Royal, gage de succès médiatique. Mais, contrairement au début de l'année, on ne se demande plus "et si c'était elle", mais plutôt "ca va être elle, merde alors !".
Moi-même, je m'étais à peu près fait à l'idée. Ségo-Sarko. Je m'étais un peu persuadé qu'elle allait passer, et donc qu'il faudrait choisir entre elle et Sarkozy (au premier tour, a priori, vu la force de Le Pen). Alors je cherchais des points à lui créditer. Après tout, elle attirait des personnes sympathiques, sa notoriété faisait venir les bons conseillers, son approche des droits d'auteurs n'était pas idiote, elle semblait vouloir se rapprocher d'un modèle nordique et avait de bons experts du sujet dans son entourage, ou s'auto-appliquait une règle de non-cumul (j'ai vite été refroidi sur ce point)...
J'ai l'impression que les français sont encore dans cet état d'esprit : après tout, pourquoi pas ? Creusons un peu. L'ordre juste, c'est pas mal ça. Ordre et progrès, bientôt, peut-être ? Comme si toute intervention venait encore à so ncrédit.
Le problème, c'est que je n'y arrive pas. Malgré toute ma bonne volonté. L'absence de sincérité, le positionnement en miroir du mien, sur quasiment chaque sujet, le coté trop travaillé de ses approches, un peu de démocratie participative et d'accusations de machisme pour habiller du syndicat obligatoire pour tous, des charentaises comme modèle de développement économique, etc... Chat après chat, je n'y arrive pas. Je bloque. Je n'y crois pas. C'est médiocre, c'est de la pure communication, et, trop souvent, je ne suis pas d'accord.
Et puis, là, en banlieue, à Bondy, le dernier endroit chic où l'on se presse depuis novembre dernier, c'était trop. La conférence de presse "improvisée", les notes à la main, le surveiller et punir lu à l'envers, l'encadrement militaire, l'absence de réponse aux questions, la délivrance d'un message fort et faux. Là, c'est trop.
Ségo, tu sonnes faux. Comment se fait-il que ça tienne ? Parce que les français ont envie ? Comme ils ont eu envie de Giscard en 74 ? L'envie va-t-elle tenir ? Suffire ? Les Français snt-ils prêts à se faire tromper ? Et les militants, ce désir des français va-t-il suffire à les convaincre ?
[Edit : oups, ça a du chauffer au QG de Ségo. Elle se fend d'une nouvelle lettre d'info, deux en une seule journée. La deuxième de la journée, façon "flash express", tente de remettre en place quelques "éléments de langage" par des sélections choisies du discours et une différenciation de Sarkozy.]
Du calme, du calme... Attendons encore avant de brûler Ségolène...
Vu l'état de la France, il semble qu'il soit malheureusement nécessaire de donner des signes forts de raidissement sécuritaire pour avoir la moindre chance en 2007. Toute la question est de savoir ce que l'élu fera effectivement ensuite dans les faits.
Dans le genre malade mental parano, Sarkozy me fait beaucoup plus peur dans les faits que Royal. Et puis, n'oublions pas de regarder l'entourage... Côté Sarko, ce n'est guère excitant.
Quant aux barons du PS, ils sont si peu populaires qu'un duel Sarko-Le Pen ne serait pas exclu s'ils venaient à déboulonner Ségolène Royal.
Rédigé par : Stephane73 | 02 juin 2006 à 18:11
T'as pas aimé Giscard en 74?
Je l'attendais, cette note :-) Je pense vraiment pareil à propos de Ségo. Discours démago, annonces à la va-comme-je-tousse, contradictions faits/dires, aucun souffle, aucun rêve. Ca sonne faux, même le ton de sa voix n'y est pas, les silences entre ses phrases sont à la mauvaise cadence. Elle sera recalée dans la prochaine émission "A la recherche de la nouvelle star", ou alors les Français ont très mauvais goût en musique... Je préfère encore le faux accent pied-noir de Sarko, au moins ça me rappelle les films de Philippe Clair.
Rédigé par : Richard G. | 02 juin 2006 à 18:26
ce qui est le plus drole c'est que elle reprend le langage de sarko ou des idées inscrites ds le projet de loi de sarko sur la delinquance et que le PS combat...
qq exemples :
1)tutelle des allocations, sarko le dit depuis lgt, la gauche a tj combattu
2)sarko dit depuis tj qu'il doit etre ferme et juste et sego nous balance l'ordre juste...
3)sego propose l'adhésion obligatoire aux syndicats.
4) sego joue le populisme, elle est incapable d'avoir des diées autrement que par internet.
5)sego promet un cahpitre par mois sur so site, il a fallu 3 mois pr mettre en ligne le chapitre 2..
bref je m'arrete la...
Rédigé par : antoine | 02 juin 2006 à 18:31
complement : j'attend vraiment avec impatience son premier debat télé, pas ces interview complaisants.on verra l'étendu de ses contradictions ! je vous rapelle qu'elle a deja été ridiculisée par douste blazy faut le faire !!!
elle n'a aucun charisme, son discours est d'une platitude on a du mal a voir de la conviction.
le pire en ce moment depuis qq mois c'est TF1.fr, 100% sego !!
Rédigé par : antoine | 02 juin 2006 à 18:34
Je ne partage pas, mais alors pas du tout, ton avis. Quels sont les moyens d'aborder ces questions si la moindre référence à la répression est disqualifiée ? Et si Ségolène n'est plus qu'une Sarko en jupon quand Sarko lui-même est un Le Pen en plus respectable, est-ce que Ségolène est en passe de rejoindre le FN ?
Ceci-dit, tu préfères voir de la com et de l'absence de sincérité plutôt que de la conviction dans ses propos : je suppose qu'il vaut mieux être qualifié d'hypocrite que de quasi fasciste.
Rédigé par : Hugues | 02 juin 2006 à 18:47
Vu la distance qui nous sépare de l'élection est-il bien utile d'être aussi définitif ? Pour moi, les choses ne font que commencer, on est encore en pleine tactique politicienne et dans un combat dans le lequel Sarkozy n'est qu'un instrument dans les joutes intra-PS.
Ce qui m'intéresse, ce n'est pas ça, c'est la manière dont les deux favoris actuels, Mme Royal comme M. Sarkozy, mènent leur affaire.
N'avez-vous pas l'impression qu'ils donnent un sérieux coup de vieux à leurs concurrents avec une approche qui fleure bon une certaine façon de faire campagne aux USA par exemple.
Certains observateurs ne s'y sont pas trompés ont faisant le parallèle de la sortie de Mme Royal sur l'insécurité avec des tactiques utilisées tant par Bill Clinton que Tony Blair.
Ne sommes nous pas alors tout simplement déstabilisés par une campagne menée avec force conseillers, toute en tactique et collant à l'opinion ?
J'avoue personnellement être plus fasciné par la manière dont Mme Royal avance, sur la façon dont elle utilise le net en particulier, plus que sur le fonds et les idées car le crois que celles-ci ne sont pas venues.
Nous sommes en effet, à mon humble avis, dans un jeu où il ne s'agit pas encore de vendre un programme ou des idées, mais de manoeuvrer pour vaincre ses concurrents. L'heure du duel n'a pas encore sonnée !
Rédigé par : Alexis Mons | 02 juin 2006 à 18:49
Versac, si je puis me permettre un conseil personnel : prenez quelques jours le temps de :
- Couper votre radio, française, du moins.
- Couper votre télé, français, du moins.
- Cesser de lire la presse, française, du moins.
Et remettez-vous à lire, écouter la radio, etc., comme avant : vous verrez : toutes les évidences qu'on vous y assènera sonneront de moins en moins souvent comme des évidences.
Je ne connais pas Mme Royal, et je n'ai pas à la juger. Par contre, je suis convaincu de n'avoir rien appris sur elle grâce à la presse. Si elle passe en meeting pas loin de chez moi, j'irai voir.. comme j'irai voir toute autre.
Au fait, avez-vous idée du nombre de meetings en France que fit Raoul-Marc Jennar entre 2004 et 2005 ?
Rédigé par : Gus | 02 juin 2006 à 19:03
Alexis : je n'essaie pas d'être définitif. J'essaie, au fil de ce blog, de transmettre l'avolution de mon sentiment. Il va beaucoup changer, et je vais essayer de tenir la livraison de mes états d'humeur jusqu'en 2007. Rien de définitif donc.
Disons que Sarko, oui, donne un coup de jeune à la politique. Nouveau style. Ségolène essaie, aussi, de se positionner sur ce segment, en pronant un "new deal" façon Blair ou Clinton, autant sur la manière de conduire sa campagne que sur le positionnement politique.
Pour l'instant, ça ne marche pas avec moi. Je n'arrive pas à la trouver crédible dans ce nouveau rôle. Je nn'arrive pas, en tant que citoyen, à accepter ce duel annoncé là (même si peu d'alternative crédible me séduit).
Rédigé par : versac | 02 juin 2006 à 19:03
Je suis très en phase avec tes remarques, le ségolisme sonne creux pour l'instant. C'est une créature médiatique, du Nouvel Obs si mes souvenirs sont bons... Mais oui toute la gauche cherchait un candidat crédible et c'est tombé sur elle - ce que je détaille dans mon dernier post.
Rédigé par : ava | 02 juin 2006 à 19:14
Je suis très en phase avec tes remarques, le ségolisme sonne creux pour l'instant. C'est une créature médiatique, du Nouvel Obs si mes souvenirs sont bons... Mais oui toute la gauche cherchait un candidat crédible et c'est tombé sur elle - ce que je détaille dans mon dernier post.
Rédigé par : ava | 02 juin 2006 à 19:20
Elle sort renforcée de la crise récente.Les sondages jouent pour elle.Qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas,qu'on soit bien plus à gauche qu'elle(c'est mon cas),on ne peut que croire en elle et en sa victoire car sinon ce serait l'horreur absolu...Et cela je veux l'éviter.
Elle joue à droite,oui,mais elle n'a pas le choix et elle a bien raison de le faire.J'ai confiance dans les femmes et je ne souhaite pas qu'un homme,au surcroit un macho représentant de la banlieue la plus réac de Paris,soit élu.
Je trouve son discours très persuasif et on sent que cela vient des tripes (cf TF1,cf les 4 vérités).
Evidemment,je ne souhaite pas qu'elle gouverne comme elle l'annonce.Mais a-t'on le droit de se rebiffer contre elle alors qu'elle est en train de distancer Sarkozy,de le ramener enfin à sa petite mesure?
Rédigé par : Gil Bernstein | 02 juin 2006 à 21:04
"Pour l'instant, ça ne marche pas avec moi." Parfaitement d'accord. Quant au message qu'elle porte, je l'attends. Avec curiosité. Mais d'ici là, donc, ça ne marche pas.
D'ici là aussi, je trouve que ce qu'elle fait est intéressant car en franchissant la ligne "sécuritaire" elle va sans doute amener des tas de gens à remettre en cause la "démarcation droite-gauche". La presse en parle, la droite et les éléphants réagissent, Sarko ironise. Les gens écoutent, et vont peut être finir par se dire : "Mais alors, c'est vrai, à quoi rime cette démarcation?"
Et ça, c'est très bien pour l'UDF et François Bayrou...
Rédigé par : Account Deleted | 03 juin 2006 à 00:55
Le discours de Ségolène "sonne creux", mais qu'est ce que Fabius, Lang , Strauss-Kahn disent de plus "crédible" ?
Qu'est-ce qu'un Jospin embusqué attendant (vainment(???)) d'être un recours pourrait bien apporter de plus ?
Sarko impose un nouveau style certe, mais il ne va pas au bout des choses, ses passages dans les différents ministères qu'il a occupé le prouvent. C'est l'homme des effets d'annonces suivis de peu d'actions concrètes et efficaces.
François Bayrou.... il est bien palot et "usé" lui aussi. Il esquisse mais le moment venu abdique pour un "petit espace" alloué.
Alors qui va pouvoir jouer au centre avec un programme réellement novateur et réaliste et avec quelle équipe ?
Qui aura le courage de proposer un projet anmbitieux. "On" n'arrête pas de dire que les français sont prets à faire le pas, mais les politiques, les (hauts) fonctionnaires ? Quand seront ils prets ?
Rédigé par : Fontaine | 03 juin 2006 à 09:41
ce qui m'a surtout marqué c'est son incapacité à perler aux journalsites sans sa feuille de note !!!! j'attends les vrais débats en 2007, elle sera ridicule
Rédigé par : antoine | 03 juin 2006 à 11:34
pas vraiment d'accord avec toi Versac, Ségolène ce n'est pas que de la communication, ses prises de position politique il y a bien longtemps qu'elles sont ancrées en elle (voir ses prises de positions sur le porno à la tv ou même sur la suppression des allocations)...personnellement il y a bien longtemps que je me demande ce qu'elle fait au PS (mon hypothèse : si elle n'était pas mariée avec François Holland il y a bien longtemps qu'elle setait passée à l'UMP, ou au mieux à l'UDF)...je suis sidéré par l'amnésie politique non seulement des français mais surtout des médias qui font semblant de découvrir quelque chose dont elle ne s'est jamais cachée : ses tendances droitières pour tout ce qui concerne les moeurs (je rappelle qu'elle est très hostile à l'adoption par les homosexuels, qu'elle n'était pas, loin de là, une passionaria pro-pacs) et bien entendu la sécurité...que ce pays puisse se retrouver, au premier tour de l'élection présidentielle, avec Royal, Sarko et Le Pen dans les trois meilleurs scores en dit long sur l'état de ce pays...peut-être que pour la première fois je ne voterais pas au second tour de l'élection présidentielle, marre de donner un blanc seing à un PS qui ne mérite pas son nom...
Rédigé par : jean-sébastien | 03 juin 2006 à 12:59
Je crois qu'on se méprend un peu trop souvent sur ce qu'est le PS.D'abord,le PS n'a jamais été dans les faits et l'exercice du pouvoir un parti très à gauche.
Quand on relit le Programme commun,d'accord,on trouve un mix assez marxisant et rempli d'intentions(de propositions)socialistes.Mais dés 1977,les Socialistes rompaient avec les Communistes sur la question des filiales.
N'oublions pas qu'il y a une longue tradition de collaboration des Socialistes avec le patronat(Delors,parrain de Hollande,en est un exemple,mais également Aubry)...De plus,les inclinations sécuritaires sont une constante,si l'on repense aux gouvernements socialistes "casseurs de grèves" sous la IVème République,animés par Moch et Ramadier,sans oublier la politique de Mollet.
Mitterrand était anti-autoritaire mais dés 1981,Mauroy et certains autres(Quilès,Defferre,Joxe)en appellent à une politique plus vigilante,ne revenant pas totalement sur la loi anti-casseurs de 1980.Cette tendance s'affirme par la suite,on l'oublie un peu vite,sous le second septennat de Mitterrand:les émeutes de Vaux-en-Velin ont deux conséquences:la politique de la Ville mais également la création d'unités de police d'îlotage dans les quartiers.Finalement,ce n'est pas le colloque de Villepinte(octobre 1997)qui marque le tournant de la Gauche dans ces domaines.
Je reconnais cependant qu'il y a un tournant en matière de politique familiale par rapport aux années Jospin mais même dans ce domaine,les Socialistes ont une longue tradition nataliste,familialiste(ils ont participé à la création de la Sécu en 1945 et ont lancé des politiques familiales ambitieuses dans les années d'après-guerre).
Ségolène Royal ou Jean-Pierre Chevènement sont deux rejetons fidèles à la tradition socialiste.
Ceux qui sont mécontents,au lieu de s'abstenir,feraient mieux de voter pour les candidats plus à gauche(Besancenot,Bové...)qui,eux,tiennent leurs scores élevés de ce que les électeurs de gauche savent que le PS n'est pas un parti de rupture sur les questions d'ordre public et social:le PS est un parti de pouvoir et d'exercice de gouvernement.La rupture est une chimère dés lors qu'il s'agît d'être aux responsabilités.
Rédigé par : Gil Bernstein | 03 juin 2006 à 14:01
Il ne restera pas grand chose de ces déclarations dans quelques semaines.Les politiques surréagissent pour meubler le débat mais aucune "révélation" de quelque nature que ce soit.
Dans deux ans,lorsque Jean-Becker aura réactualisé son ouvrage sur l'histoire de la Vème République,ces déclarations (le mot "militaire" aura marqué les esprits)feront deux lignes et l'évolution postérieure de Ségolène (son recentrage...)seront plus importants,pour l'historien,pour le citoyen,comme pour le politologue.Seul cas possible d'une "rupture":si elle multiplie les déclarations fracassantes(attendons et voyons sur la Défense),auquel cas nous aurons peut être l'évènement de notre Dame de Fer réformatrice au long cours et qui,véritablement,réformera la France dans le sens d'une adaptation définitive et sans retour à la Mondialisation.Je suis dans l'expectative...
Rédigé par : Gil Bernstein | 03 juin 2006 à 14:27
Une question importante est de savoir si ce que Ségolène Royal propose sera efficace pour prévenir la délinquance des jeunes. Il faut se poser deux questions (alors qu’on se focalise souvent sur la première) : 1) est-ce que ce type de punition réduira la récidive de ceux qui la subiront, et 2) est-ce que des jeunes potentiellement tentés par la délinquance seront dissuadés de passer à l’acte de peur de subir cette sanction « militaire » ? Pas facile à dire. L’expérience des « boot-camp » (qui sont, il est vrai, beaucoup plus sévères que ce que semble proposer Ségolène) aux Etats-Unis suggère que la récidive tend à stagner ou même augmenter légèrement après un passage dans ce type de structure ! Toutefois, il ne faut pas oublier que ces camps ont également un effet intimidant potentiellement puissant. Au total, l’effet global est difficile à prévoir. Pour plus d'info sur ces questions, http://utilitariste.canalblog.com
Rédigé par : Xavier | 03 juin 2006 à 17:43
Edifiant, l'édito du Monde de ce soir. Au-delà de son atmosphère étonnamment, "com-vat-ienne", on pourrait s'inquiéter de la propension de Colombani à s'enfermer dans un "personnage en réaction aux archaïsmes du PS". Bah, il a moins le bon goût de respecter les usages de la netiquette.
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3232,50-779274,0.html
Rédigé par : Hugues | 03 juin 2006 à 22:14
faut pas confondre "les Français" et les sondages ou les medias...
Rédigé par : seldonid | 04 juin 2006 à 01:21
Seldonid,
Oui,bien sûr...Mais si les sondages "disent"-les sondages ne "disent" rien mais "indiquent"-que,mettons,60% des intentions de vote-terminologie sondagière-se portenty sur Ségolène Royal,il est à considérer dés lors qu'une fraction substantielle des Français se reconnaissent dans cette candidate.
N'oublions pas une chose:dans la France des Notables(1815-1848),Guizot,Laffitte,Villèle,voulaient mettre en place un système(archaique)de vote familial,dans lequel seul le père de famille pourrait voter.Cela n'a jamais(heureusement!)vu le jour mais l'idée partait d'un constant,encore largement valable aujourd'hui:les intentions de vote d'un membre d'une phratrie peut souvent être étendu aux autres membres de cette phratrie.Un candidat très populaire(Sarkozy et Royal aujourd'hui)ont une popularité dans le tréfonds des familles.Ce n'est nullement un "effet",une "vague"...Idem avec Mitterrand,Chirac,De Gaulle...autrefois
Rédigé par : Gil Bernstein | 04 juin 2006 à 09:10
Si Ségolène sonnait vraiment faux, je ne pense pas qu'elle aurait pris le risque de parler d'encadrement militaires" car elle sait pertinement que ça ne plait pas aux socialistes, éléphants et même majorité des militants... Non, je la pense sincère.
Rédigé par : Jérémy du Creusot | 04 juin 2006 à 11:22
Elle est sincère,ce que beaucoup de "gens"(horrible mot mais qui veut dire beaucoup)ressentent.Il en était de même pour De Gaulle.
Elle ne plaîra sans doûte pas massivement à la France dynamique,instruite,intellectuelle,exigeante,zappeuse,jeune et tournée vers l'innovation,qui constitue une partie de l'armature électorale et militante du PS.
Elle s'en moque et je pense qu'elle a bien raison car,ce qui fera l'élection,c'est le vote ouvrier,des "petites gens",des personnes âgées et modestes qu'on consulte et entend peu,qui cependant votent.Elle fait sursauter l'appareil du PS en s'adressant subitement à "eux",les gueux qu'on ne voulait plus voir...C'est une stratégie diabolique et payante,qui peut non seulement auto-entretenir sa popualité mais ruiner instantanément de la contrer au sein du PS et même dans le camp d'en-dace,désarçonné,réduit à l'ironie et aux sarcasmes,à la vanité...
Rédigé par : Gil Bernstein | 04 juin 2006 à 12:56
Fabius, Lang et DSK quand ils s'expriment ils n'ont pas besoin d'un carnet, et ça impressionne quelque part les gens notamment d'en-bas qui savent faire la différence;)*
* vous savez ceux qui regardent question à l'assemblée
Rédigé par : rosalie | 04 juin 2006 à 13:50
C'est quoi ce pays, c'est quoi ce parti ? Impossible d'avancer une idée neuve sans se prendre une rouste verbale. On préfèrera ergoter pendant des heures pour démontrer que SR est bien une s*lope, parce qu'elle a utilisé le gros mot "militaire" ! Et toute la gôche bien-pensante, qui se croit tellement humaniste, hurlera si fort avec les loups qu’on l’entendra jusqu’aux antipodes. Ce que personne ne semble comprendre, c'est que les gens ont envie que ça bouge, ça s'appelle le PRAG-MA-TIS-ME.
Conclusion : assez de blablas de bobos, vive l'action !
Rédigé par : Laurent | 04 juin 2006 à 16:56
Sur la notion de sincérité des leaders politiques, il y aurait beaucoup à dire: Mitterrand, Chirac, ont-ils été sincères? Ils ont tous les deux démontré une aptitude redoutable au double discours: dire une chose, en faire une autre une fois élu. Du moins sont-ils parvenus, dans cet exercice, à faire preuve de crédibilité dans leurs sincérités successives, alors que l'opportunisme d'un Fabius, par exemple, paraît trop crasse pour marcher (mais je peux encore me tromper!).
A l'inverse, ce que j'entends chez Royal c'est un discours singulier: seule elle peut le tenir (car c'est une ligne de crête délicate, comme la troisième voie des Clinton ou de Blair), et on ne l'imagine pas en tenir un autre (alors que DSK, par exemple, ne répugne pas aux accomodements pour apaiser la "gauche" du parti tandis que Hollande persiste à avoir l'air assez transparent -- mais c'est conforme à son rôle de premier secrétaire --, encore que j'en ai une meilleure image depuis son bouquin).
Rédigé par : François Brutsch | 04 juin 2006 à 17:33
Moi aussi j'ai singulièrement une bonne opinion de F.Hollande.Ayant vu des archives INA récentes sur les soirées éléctorales récentes,on est frappé de la manière dont FH cloue(et lui seul le fait à gauche,avec Ségolène Royal,un peu plus tard dans la soirée)à Nicolas Sarkozy,le 21 avril 2002 à 20:10 tapantes.
A revoir cet échange vif,où un Sarkozy spécialement et pernicieusement invité par TF1 en tout premier par les ténors de droite,partant d'un discours superbe sur le besoin de "sécurité",se fait subitement contrer par un François Hollande convaincant,aguerri pour la circonstance.De rage,tel un petit Musso...de comptoir,Sarkozy en est réduit à l'invectiver.Du grand bonheur au revisionnage!!
Rédigé par : Gil Bernstein | 04 juin 2006 à 17:48
Erratum:"invité en tout premier lieu avant les autres ténors de la droite"
"cloue le bec à NS"
Rédigé par : Gil Bernstein | 04 juin 2006 à 17:50
ava:"Les sondages jouent pour elle.Qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas,qu'on soit bien plus à gauche qu'elle(c'est mon cas),on ne peut que croire en elle et en sa victoire car sinon ce serait l'horreur absolu...Et cela je veux l'éviter. Elle joue à droite,oui,mais elle n'a pas le choix et elle a bien raison de le faire"
Pourquoi quand Royal tient certains propos très à droite, on estime que c'est une posture de campagne transitoire, alors qu'il semble inimaginable que sarko puisse jouer le même jeu (peut-être dangereux soit) avant finalement d'appliquer globalement une politique habituelle de la droite PARLEMENTAIRE ?
Rédigé par : gntb | 04 juin 2006 à 19:32
A mon avis parce que Sarkozy ne ré-adopte pas(depuis le temps qu'on attend)une posture de droite parlementaire.Il a eu 4 ans pour se recentrer et on se rend compte qu'à aucun moment,il n'a pas fait un seul pas significatif en ce sens!
Rédigé par : Gil Bernstein | 04 juin 2006 à 19:36
Ce qui est amusant c'est que, dans les médias, on ne s'est pas attardé à l'essentiel du message de Ségolène Royal à Bondy. A savoir: "la faillite totale" de la politique du gouvernement. On a préféré s'attarder sur le mot "militaire" et broder un roman oedipien (ou plutôt "électrien": le papa de Ségolène était militaire) sur ce mot tabou.
Mais l'analyse de Versac va plus loin. Il a notamment le sentiment que "Ségolène sonne faux". Voyons comment le sentiment de Versac va évoluer dans les semaines à venir. Un autre feuilleton intéressant!
Rédigé par : Eric Mainville | 04 juin 2006 à 22:47
Ce que je retiens c tout de meme, que Bondy, devient "trop Fashion". Le m² va exploser dans la région...
Rédigé par : Monsieur F. | 05 juin 2006 à 01:29
"Fabius, Lang et DSK quand ils s'expriment ils n'ont pas besoin d'un carnet, et ça impressionne quelque part les gens notamment d'en-bas qui savent faire la différence;)*
* vous savez ceux qui regardent question à l'assemblée"
Et pour cause, ils répètent depuis des années les mêmes arguments creux pour tromper les électeurs.
Fabius un responsable non coupable maître du coup fourré
Lang le matuvu si sympatique, grand organisateur des "fêtes populaires", parasite des médias
Straus-Kahn le suffisant tout en rondeur et en fausseté...
Les socialistes seraient essentiellement composés d'une force "dynamique,instruite,intellectuelle,exigeante,zappeuse,jeune et tournée vers l'innovation,qui constitue une partie de l'armature électorale et militante du PS"
Alors comment peuvent ils soutenirs les candidats tels que Fabieus Lang et Strauss-Kahn ?
Comment peuvent ils adhérer à un "programme" tel qu'il est présenté actuellement par le PS ?
Rédigé par : | 05 juin 2006 à 09:36
Est-ce que tu vas t'abstenir alors si tu ne parviens pas à trouver ta "voie", Versac, comme tu annonçais, à Arrêt sur images, qu'il valait mieux s'abstenir pour le référendum sur la constitution européenne plutôt que de voter "non" ?
J'ignorais que la politique et le vote citoyen, c'était de l'humeur !! (" J'essaie, au fil de ce blog, de transmettre l'avolution de mon sentiment. Il va beaucoup changer, et je vais essayer de tenir la livraison de mes états d'humeur jusqu'en 2007", Versac).
C'est très inquiétant comme attitude, qui n'est en rien responsable.
Rédigé par : karl | 05 juin 2006 à 16:15
Ségolène ne se révèle pas, elle affute purement et simplement ses armes. Problème, ce sont les mêmes que son principal rival. En tête du palmares : la démagogie faite verbe.
Voir une longue discussion à ce sujet, en forme de cross blogging, sur http://6mic-leblog.hautetfort.com
Bonne lecture...et bon courage ;)
Rédigé par : 6Mic-le-Blog | 05 juin 2006 à 23:50
Versac et les versaciens, j'ai du mal à vous suivre.
Quand on vous propose de réfléchir à la passion de punir qui a saisi la société occidentale, vous me répondez : mais non, que du fun, tout cela c'est de l'épidermique et du jeu (démocratique bien sûr), pas d'au délà de verset dans la blogosphère.
Quand une candidate joue de sa mère veilleuse pour être père sévère, alors là, non, c'est le grand air de "ici l'on pense", du pas de ça chez nous.
Pourtant, c'est fromage ou dessert : soit on accepte de réfléchir sur la question de la punition et de la sécurité, et on y va vraiment, sans dire "pouce" dès que l'un des participants interroge le discours (par exemple sur l'unanimité contre G.Drut, l'unanimité, ça c'est intéressant). Soit on continue dans le champagne blogosphérique, et ses petits fours de l'air du temps, ses petits fou-rires de l'entre soi au courant, et alors on accepte que Ségolène nous en mette une petite couche.
Cher amateur du fromage de M-A Cantin, que dis tu de cela, d'avoir à choisir le fromage plutôt que les sucreries ?
Rédigé par : ponolive | 06 juin 2006 à 09:49
Oui, la communication de Ségolène fait un peu plaqué, probablement pacrce qu'elle a du mal à forcer sa raideur naturelle.Sa sincérité pose question, mais est-ce la qualité première recherchée pour le poste visé ?
Versac, il est frappant d'observer ton mouvement de recul. Dans la mesure où Ségolène affiche son peu de respect pour les antiennes rabâchées PS (insécurité, 35h), elle devrait plutôt plaire au supporter UDF que tu es, non ?
Rédigé par : traxler | 06 juin 2006 à 10:20
d'accord avec vous Versac, Ségolène est égale à elle même dans son itinéraire (prisonnière d'une image lissée, voir bobo, affichant un soi disant progressisme blairiste).
Les média la sublime car ça fait vendre.
Mais jusqu'alors, elle n'est que candidate potentielle, elle ne représente qu'elle même, rien n'est décidé !
Rédigé par : La Vieille | 06 juin 2006 à 11:45
traxler : post à suivre sur Ségolène. J'évolue, je reste très dubitatif. Mais je ne suis pas un supporter UDF ! Centre gauche, peut-être, un peu blairiste. Et Ségolène, jusqu'ici, je la positionnais comme une centriste "miroir" de moi-même : à ma droite sur les questions sociétales, à ma gauche sur l'économie. Ce qui peut expliquer que je ne lui accorde que peu de crédit.
Rédigé par : versac | 06 juin 2006 à 13:08
Bonjour à Versac et aux autres commentateurs,
Il y a quelques remarques que je n'arrive pas à comprendre : où est le pb avec les politiques qui parlent avec des notes ? Est-ce vraiment le meilleur critère de compétence ?
Ségo prépare ses sorties car elle est a une étape extrêmement sensible de sa carrière et qu'elle y joue gros : elle y a plutôt intérêt puisque personne ne la ratera au moindre faux pas !
Après, on peut ne pas être d'accord avec ses positions mais il est vrai que le PS n'est pas très avancé sur son programme et la position de la gauche en générale n'est pas très claire. Au passage, je vous rappelle que la gauche autoritaire existe depuis son oigine - y compris au sein de la SFIO/PS.
Tout cela confirme que Politicien est un métier difficile où les places sont chères. Et alors ? Quoi de neuf ici ?
Les élus, ce sont des PME, avec une équipe, un patron et, en quelque sorte, une marque - mais pas de produit ! Cette PME fournit un service de conseil. Elle ne se positionne que sur des marchés à appel d'offre avec un grand nombre de décideurs à convaincre : les électeurs - et quelques autres concurrents.
C'est un fait que nous avons désormais face à nous des professionnels de haut niveau, formés pour cela et qui évoluent sur un des marchés les plus violents. Comme sur tous les marchés, ceux qui tentent des approches innovantes bénéficient d'un avantage.
Seulement voilà : l'élection est encore loin et nombre de ceux qui sont en retrait ont la capacité d'apprendre des initiatives de Ségo... pour mieux s'en servir demain.
Dans la course de fonds, le lièvre gagne rarement la course... "rarement" n'est pas jamais.
Rédigé par : Alexandre ISRAËL | 06 juin 2006 à 13:46