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07 mars 2006

Commentaires

Pierre

Il faut noter que, contrairement à ce que laissent entendre les déclarations enflammées de quelques artistes, le modèle de la SACEM semble se baser sur la diffusion des oeuvres et non sur le nombre d'exemplaires physiques vendues. D'où les statistiques relevées par eux chez les diffuseurs : boites de nuit, radios, concerts, etc, dont découlent les versements de droits et les reversements aux artistes.

Le refus de la part des artistes de voir ce modèle adapté à la diffusion en ligne me semble assez incohérent. En fait, il s'agit d'une volonté d'exercer à nouveau des restrictions arbitraires de diffusion qui leur ont en réalité échappé depuis très longtemps (depuis l'invention de la cassette, au moins).

Que nos politiques soient prêts à voter sans sourciller des restrictions totalement inapplicables sur les logiciels (DRM) et introduire des pénalités sur les éditeurs est gravissime et démontre qu'eux non plus, d'une part, n'ont qu'une compréhension imparfaite du problème, d'autre part, ne cherchent pas du tout à comprendre.

Cela aboutit à des mesures improductives comme la DADVSI qui protègent le passé en engageant sérieusement l'avenir. Un tic bien français.

Olivier

Je me lance :
1-D
2-C
3-A
4-B

En ce qui concerne "L'amendement voté par l'Assemblée revient à autoriser le vol.", je me demande de quel amendement il s'agit. Peut être un qui concerne les mesures techniques de protection ? Effectivement, payer 10 euros pour un album et ne pas pouvoir l'écouter dans sa voiture, c'est du vol.

Pour mémoire : (source www.dictionnaire-mediadico.com)
vol (nom masculin) • Action de s'approprier ce qui appartient à autrui.• Objet volé.• Fait de vendre des objets à un prix qui excède largement leur valeur réelle.

Et j'en profite pour rajouter une question subsidiaire. Qui a dit "Il y a toujours chaque année le classement des artistes qui gagnent le plus d'argent comme si finalement le fait d'être artiste, on n'aurait pas le droit de gagner notre vie bien" ?

Fulcanelli

La technologie du web est nouvelle comme le fut la voiture. Il a fallu créer un permis pour éviter que les gens fassent n'importe quoi, puis un code de la route. Pour ce qui est du téléchargement, il n'y a aucun risque de mort d'homme. A mon avis, télécharger doit être aussi naturel qu'aller puiser de l'eau dans un torrent. L'art a tout à gagner en faisant l'expérience du téléchargement libre. Au lieu de dire que l'internaute vole une marchandise, il suffit de dire que l'artiste en plus de vendre sa production, en donne une partie ce qui entre dans son statut nouveau de musicien civil !

pas géniale cette idée ?

Yannick

Cher Versac,

Il y a près de 2000 ans, une type formidable a été crucifié par le syndicat des boulangers de Galilée parce qu'il savait multiplier les pains.

Tu vois, l'Histoire n'est que répétition...

Yannick

PS: Ce n'est pas de moi. :-(

kwyxz

« Qui a dit "Il y a toujours chaque année le classement des artistes qui gagnent le plus d'argent comme si finalement le fait d'être artiste, on n'aurait pas le droit de gagner notre vie bien" ? »

C'est Nolwenn Leroy, qui dans un festival délirant a aussi laché qu'on ne faisait pas le classement des 20 acteurs les plus riches, alors qu'évidemment, on le fait. La pauvre devait être sous acide tellement elle bondit sur place et ne regarde jamais la caméra.

Ce que ces "artistes" refusent de comprendre, c'est que le public ne veut pas nécessairement que la musique soit *gratuite*. Ils s'acharnent à dire, comme Julie Zenatti, que l'offre légale est boudée parce qu'elle est *payante*, alors que c'est tout simplement parce qu'elle est *pourrie* par les DRM qui empêchent tout un chacun d'écouter un morceau qu'il a *payé* comme il le désire.

stef

bonjour
un petit commentaires

la question de l'argent il ne faut pas se le cacher est au centre des discussions.
et l'on voit bien sortir du bois ces artistes plus interessés par le rendement economique que par celui artistique.
c'est bizarre mais les formatés star ac' ne sont pas parmi les plus lents (peut etre ont-ils peur quant à la durée de leur carrière et donc veulent en profiter le plus intensément possible).

De l'autre côté, nombre de téléchargeurs utilise ce téléchargement car il est gratuit
Apres il est bien evident que tout ce qui est telechargé ne serait pas acheté
probleme connu et déja débattu

cette situation n'aurait peut-être pas eu lieu si le prix fixé pour un morceau ou un album n'avait pas été aussi exagéré.
il est extravagant et date d'une epoque ou les maisons de disques faisaient leur loi
cf l'augmentation phénoménale quand nous sommes passés de la K7 au CD (si nous étions rancuniers nous pourrions dire que c'est un juste retour des choses...)

les prix promotionnels que l'on voit fleurir devraient etre la norme : 9-10€ pour un CD et bien moins pour une oeuvre sur support dematerialisé
le coût de création physique d'une oeuvre est devenu dérisoire
mais les profiteurs du marché de la création ont préféré s'opposer plutôt qu'accompagner les nouvelles formes d'écoute en s'alliant avec le pouvoir politique qui ne manque jamais une occasion de répondre favorablement à cette economie qui possede le veritable pouvoir.
qui seront les vainqueurs?

vanoost

L'exemple de la baguette ne me convainc pas vraiment. Le problème posé dans ces citations, n'est-ce pas plutôt celui de la gratuité (ou du faible prix) de ce qu'on nomme culture (sans jamais chercher à la définir) dans une société qui vante dans tous les autres domaines l'excellence du marché? Les artistes seront sans doute plus favorables à la duplication gratuite de leurs oeuvres le jour où les baguettes seront elles aussi gratuites.

versac

vanoost : franchement, je ne comprends pas. Revenons à la base :
- la baguette coûte matériellement de la matière à produire
- si je possède une baguette, quelqu'un d'autre ne peut pas en disposer. Cela crée une rareté, qui justifie son prix, et le principe du marché.

Un fichier MP3 peut être possédé par plusieurs personnes en même temps. Sa duplication a un coût totalement nul.

Dès lors, il est évident que comparer le vol de la baguette à la copie d'un fichier MP3 est complètement hors de propos.

gmt

Pour Versac
votre raisonnement sur les baguettes n'a absolument AUCUN SENS, et voilà pourquoi:
vous confondez PRODUCTION et REPRODUCTION.
soit dit en passant les gens qui font cette confusion m'inquiètent, notamment sur leur vie sexuelle...;-))
Une baguette a un coût de production
Un morceau de musique (ou un film) aussi
l'un et l'autre inclut le coût du travail incorporé et celui des autres éléments utilisés pour la fabrication.
Et puis il y a le coût de REproduction.
pour la musique, les films et aussi les logiciels ces coûts ont toujours été très bas, d'un montant marginal par rapport à leur coût de production. Avec le numérique, ce coût tend presque vers 0. C'est un fait, mais qui ne change rien au fait que il y a bien eu avant la reproduction, la production qui elle a un coût.

Alors voilà: si Versac n'était pas aveuglé par sa fascination pour le numérique, il serait plus à même de tenir des raisonnements ...analogiques.
Et sa façon de "traiter" l'analogie Chanson/baguette est tout simplement FAUSSE.
Il fait comme si les chansons mises en P2P sur Internet étaient des "recettes" de baguette" permettant à chacun de faire la sienne chez soi. Or ce sont bien des baguettes produites par d'autres et REproduites par la "magie" d'Internet. Et cette reproduction crée bien un préjudice: à ceux qui ont investi leur travail et leur créativité pour faire cette chanson/"baguette" et qui plutôt que de pouvoir la vendre, se voient contraint de se la laisser piller au nom de la "liberté de l'internaute"
L'analogie qu'il essaye de nous faire gober serait, pour être juste et cohérente avec son idée de la "recette de la baguette", à faire avec des partitions ou des scénarios que chacun téléchargerait pour reproduire chez soi une chanson ou un film.
Et si celà existait (et pourquoi pas) on verrait que tout le monde n'est pas artiste et que le travail de l'artiste et de ceux qui l'entourent apporte bien une valeur au bien final.
Au total piller sur Internet est bien comparable à voler dans un magasin. C'est même pire car l'analogie n'est plus "qui vole un oeuf vole un boeuf" mais "qui vole un oeuf propage la grippe aviaire": à l'ère des réseaux un acte de téléchargement propage le mal...
J'espère une réponse de votre part me démontrant que vous reconnaissez votre erreur.

versac

gmt : c'est marrant, c'est justement ce que je tentais de dissocier, la production et la reproduction. En expliquant simplement que le vol d'une baguette et la reproduction d'une oeuvre ne relèvent pas du même ordre.

Reproduire ne lèse personne en soi : cela ne prive personne de l'utilisation du bien. Certes, à grande échelle, et si cela compromet effectivement la vente initale (ce qui n'est pas prouvé), cela devient un problème. Mais non, voler une baguette et copier une chanson, ce n'est pas la même chose.

Par ailleurs, merci de rester courtois.

Foxapoildur

Un de ces pauvres bougres ne gagne que 5000 rmi par an ?
Sauras-tu le retrouver ?
A. Axel Bauer
B. Jacques Dutronc
C. Steeve Estatof
D. Philippe Lavil

Renaud Donnedieu de Vabres condamné pour blanchiment

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Je trouve incroyable, qu’un ministre de la République, Renaud Donnedieu de Vabres, n’ait pas l’intention de démissioner après sa condamnation pour blanchiment !


Renaud Donnedieu de Vabres condamné pour blanchiment
Il est donc mal placé pour donner des leçons de légalité. Ne ferait-il pas mieux de réfléchir sur sa propre éthique, avant d’avancer ses certitudes sur la pénalisation d’Internet ?

A lire également : Vue des US, la loi sur le téléchargement en France sera inapplicable !
Opinion US sur la DAVDSI

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