Ce conrgès de l'UDF a donné lieu à pas mal d'analyses sur le journalisme citoyen, et le rapport blogs-journalistes. On peut en lire chez Thierry Vedel, chez Jules, voir une discussion avec Valerio et Laurent de Boissieu, les réflexions de Valerio, et un commentaire dudit Laurent de Boissieu (journaliste, mais aussi blogueur).
A l'origine, je ne voulais pas réagir à chaud sur ce thème, et me concentrer sur l'expérimentation, mais, au vu des différentes contributions, je me sens l'envie d'ajouter ma petite pierre à cette discussion. Puisque c'était une occasion de confrontation entre ces deux mondes des blogs et du journalisme, j'ai presque eu droit à plus de discussion avec des journalistes sur ce sujet, amusés, vexés ou méprisants, qu'avec des adhérents de l'UDF sur le congrès, d'ailleurs.
Laurent de Boissieu a, je trouve, la réaction que je vois souvent dans la presse. Il tente de dresser des murs. Le journaliste informe, fait une analyse, le blogueur fait du commentaire. En tout cas, c'est comme ça que ça devrait être, et que les blogueurs restent dans leur domaine. Je pense qu'analyser les choses ainsi est illusoire. J'ai l'impression d'entendre dans ce discours le fameux dessin "bloggers at the gates" de Pat Oliphant.
D'ailleurs, Cox and Forkum avait aussi sa version :
L'inquiétude des journalistes est légitime. Ils font leur boulot, sérieusement pour la plupart, en vivent, et se retrouvent tout d'un coup challengés par des tonnes de personnes qui n'ont pas été formées, qui sont souvent individuellement moins bien informées, et qui n'ont pas de règles à respecter (si ce n'est la loi). Du coup, la tentation de l'inquiétude et de la condamnation morale est très présente. Mais elle ne sert à rien.
Qui peut interdire aux blogueurs d'informer ? Quelle force énorme pourra empêcher, dès lors que c'est possible, cette masse de citoyens lambdas de livrer des informations, des analyses, et de sortir de la vision caricaturale du journal intime ? C'est illusoire, évidemment. Les blogueurs ne font pas un travail d'agence de presse, ils livrent l'information dans un mode nouveau, conversationnel, et s'appuyant sur l'intelligence collective. Ce qui ne veut pas dire qu'ils n'apportent rien, ni que le travail des journalistes est fini.
Prenons un exemple, petit, mais réel. Je pense être une des seules sources à avoir fait sortir du congrès l'information qu'un des membres avait appelé à la tribune les personnes du centre gauche à les rejoindre, recueillant des aplaudissements plutôt épars. Cette information n'est pas apparue, dans les media que j'ai suivis. Est-ce une information ? Oui. Pour le 20h de TF1 ou un article du Monde ? Certainement pas. Est-ce que cette information intéresse des gens ? Oui, et de mes lecteurs certainement. Alors, suis-je devenu journaliste ? Non. Je ne vis pas de cette information (elle me coûte même de l'argent, au passage). Pour autant, dans mon style, je suis sorti du simple commentaire habituel de bas étage, version "je pense que", pour entrer un peu sur le terrain des journalistes. C'est là que se situe la nouveauté. Pas dans le fait que je montre une photo de François Bayrou et résume son discours.
Les journalistes doivent-ils se sentir menacés pour autant ? Oui, et non. Ils doivent surtout cesser de nier ce fait, et se mettre à répondre à cette demande d'une consommation de l'information dans un mode nouveau, interactif. Nous sommes entrés dans l'ère du consommateur producteur. Moi, citoyen, je ne me contente plus de lire un article, mais je le transmets, le corrige, le répercute. J'y ajoute mes sources et mes informations, en plus de mon angle. Et des personnes vont me lire, m'écouter, plus que ce journaliste qui se contente de balancer à l'aveugle une information dans le vide, sans voix de retour, en mode diffusion automatique.
Le journaliste des media de masses (pour reprendre la juste distinction de Joël de Rosnay dans son bon livre la révolte du pronétariat) a une approche fonctionnelle de l'information. Son rôle est dans l'exactitude et la synthèse. Il s'adresse à des milliers de personnes. Le blogueur, l'homme de ces media des masses, s'inscrit dans une conversation, où l'intelligence collective de centaines d'individus vient suppléer la connexion du journaliste à la source en direct. Entre les deux, il y a beaucoup de différences dans l'approche. Diffusion et discussion, one to many et many to many, mais le fond reste le même : il s'agit de répondre au besoin d'information légitime, qui se fera désormais de plus en plus sur un mode conversationnel, en s'appuyant sur l'intelligence des lecteurs.
Rien ne sert de s'en lamenter. C'est là, c'est en train de se faire. Et la raison en est simple : l'information est surabondante, d'une part, et les citoyens ont enfin des moyens faciles pour entamer la discussion, d'autre part. Grâce à ces deux facteurs, un besoin immense peut enfin trouver satisfaction. Le journaliste, qui entretient la rareté de l'information, qui diffuse, qui n'écoute pas, qui ne s'appuie pas sur l'intelligence de ses lecteurs, celui-là passe à coté de l'avenir de sa profession.
Beaucoup de media l'ont compris, surtout dans certaines agences et certains titres de presse écrite. Ils commencent à se retourner, à changer leur manière de diffuser, à se remettre en cause. Car leur place est valable, utile, nécessaire même. Un bon journaliste politique sait plus de choses que chacun de ses lecteurs, en général. Mais chaque lecteur va en savoir un tout petit peu plus sur certains points, et pouvoir corriger, amender, compléter ce que dit le journaliste. c'est dans leur collaboration que réside leur futur. L'information de base sera une commodité. La dépêche de presse, l'article qui dit que Bayrou prône l'indépendance, cela n'a plus beaucoup de valeur. Cette valeur se déplace vers les détails, les informations plus ciblées, les commentaires riches et personnels, les analyses, les mises au point, les mises en forme.
Le journaliste a toute sa place. Mais il doit pour cela faire évoluer son métier.
Pensons en ponts, pas en fossés. Parce que, de toute façon, les fossés ne tiendront pas longtemps. Ils seront bientôt remplis de blogueurs.
[PS1 : évidemment, tout cela reste partiellement prospectif. Et je suis conscient de la légèreté du traitement du congrès de l'UDF, sur lequel, de toute façon, il n'y avait pas non plus énormément de choses à dire. On n'était pas dans une convention républicaine ou démocrate au coeur de la campagne, et nous n'étions que deux blogueurs]
[PS2 : j'ai lu ici et là que l'UDF avait donné des badges presse aux blogueurs, assimilant de fait les deux. Non, il y a juste eu cafouillage, j'ai finalement eu mon badge "blog", mais accès aux mêmes facilités pratiques que la presse]
[PS3 : elie, pas la peine de commenter, je sais que ce que je dis est nul et prétentieux]
La révolte du pronétariat, c'est de Rosnay, et non de Closets (certes on reste dans les particules mais quand même rendons à César...) :-))
Quant à la nouvelle fonction du journaliste face aux blogueurs (ou plutôt à côté pour reprendre ton positionnement de ponts et chaussées), j'avais moi-même posé la question suite à l'histoire de Libé et Garfieldd ici: http://krysztoff.typepad.com/1984/2006/01/libration_garfi.html
Enfin, il y avait une dépêche très drôle hier après-midi sur yahoo... (http://krysztoff.typepad.com/1984/2006/01/scoop_la_stratg.html)
Rédigé par : Krysztoff | 30 janvier 2006 à 11:16
Krysztoff : intéressant lapsus. Corrigé, j'ai appuyé un peu vite sur publier.
Sinon, je suis d'accord sur le rôle de vigie de l'information. Ce n'est pas nouveau, et c'est un rôle des blogs que de tenir un discours critique sur les media. La nouveauté avec garfieldd était bien dans la prise en compte par la presse.
Mais le rôle des blogs ne s'arrête pas que là, potentiellement.
Rédigé par : versac | 30 janvier 2006 à 11:27
Belle réflexion !
(je sais c'est court comme interaction)
Rédigé par : Vinvin | 30 janvier 2006 à 11:52
La question que tu soulèves me semble être la question de la fonction journalistique : nul ne doute que la société a besoin de bien moins de journalistes qu'il n'existe de personnes capables d'exercer les fonctions d'un journaliste.
Pour autant, le système n'étant pas conçu de sorte à permettre une saine compétition entre personnes aspirant aux fonctions de journalistes, le peu d'importance (et oserais-je dire d'intérêt ?) qu'accorde l'ensemble de la société à la fonction journalistique laisse exister un conflit larvé et certainement violent entre journalistes professionnels (avec toutes les compromissions que ce professionnalisme implique) et aspirant-journalistes, éventuellement aggravé par ceux qui n'aspirent pas à de telles fonctions mais s'avèrent irrités par les compromissions du professionnalisme journalistique.
J'aurais tendance à penser, paradoxalement, qu'une presse de qualité est une presse abondante, puisqu'au fond elle n'est en concurrence qu'avec elle-même. Mais l'intérêt des journalistes en place n'est pas de devoir fournir plus d'efforts que le minimum requis pour satisfaire aux obligations du professionnalisme, et donc, d'être aussi peu concurrencés que possible, que ça soit dans les fonctions de médiation, énumération, sélection ou expression de l'information.
Cet intérêt à réduire le nombre de journalistes professionnels coïncide avec l'intérêt de ceux qui souhaitent pouvoir contrôler la presse par le capital (car moins le secteur presse à financer est important, moins le coût de ce contrôle est élevé, et donc, plus il est rentable de contrôler, puisque le bénéfice du cadarage du 4ème pouvoir est à peu près constant : évidemment, mieux vaudrait, en plus, que la presse soit une entreprise rentable en soi).
Ces constats cumulés font que des intérêts sans relations réelles entre eux se retrouvent convergents dès lors qu'il s'agit de souhaiter déstabiliser le secteur de la presse professionnelle française dans son ensemble : les bloggueurs ne sont ici qu'une des cohortes en mouvement.
Rédigé par : Gus | 30 janvier 2006 à 11:57
Amusant couple que celui du journaliste et du blogueur...
Il est certain que le blog fait du mal au journalisme, ou plutôt au journal. Prenons l'exemple du blog de Pierre Bilger, que je viens de lire. Pour faire paraître l'un de ses billets en tant que tribune dans un quotidien classe, il aurait probablement dû faire du gringue, tout Pierre Bilger qu'il est, à quelques décideurs, entretenir de bonnes relations avec les uns et les autres. Assurément, le pouvoir de sélection des journalistes en prend un coup. Et nous n'en sommes qu'aux débuts : je rencontre bien plus de personnes qui n'ont jamais lu un blog que de personnes qui les fréquentent. L'avenir du blog (ou son absence d'avenir) n'est pas encore certain, même s'il y a matière à être confiant.
Quant au simple journalisme d'information, les assassins se nomme 20 Minutes et Yahoo Actualités (ou tout autre service de news du même genre). 20 Minutes offre gratuitement de l'info brute. Pourquoi payer pour la même info ? Quant à Yahoo Actualités etc, il permet à chacun de constater que ce qui est souvent présenté comme de l'info made in Le Monde, Le Fig' ou Libé, est en fait made in agence de presse et même pas retravaillé.
Pour le reste, je rechigne un peu à qualifier le rôle du blogueur : information ou édito. Le blog est ce qu'en fait son auteur, chaque jour. La plupart du temps, il ne faut pas se leurrer, si le blogueur a une activité pro, il ne sera pas à la source de l'info. Il commentera (et après tout, pourquoi entrer fébrilement dans une course à la source de l'info ? Quel est le plus déterminant ? Disposer du scoop ou savoir l'analyser ?). Et puis, sur certains évènements, il fera du journalisme d'information.
Bon, soit, le blog est un outil libre. Pourquoi le catégoriser ?
En revanche, une chose : évitons de nous auto-attribuer des lettres de noblesse. ce sont les lecteurs, de toutes façons, qui décideront de la valeur des blogs.
Rédigé par : koz | 30 janvier 2006 à 13:41
J’adore la video de chez Valerio. Ce Laurent de Boissieu-qui au demeurant a l’air tres sympathique-est vraiment trop rigolo. J’ai partculierement apprecie sa distinction entre commentaire (du blogueur) et analyse (du journaliste).
Laurent,si tu nous lis, pourrais tu stp publier ton analyse du congres UDF sur ton blog pour que je puisse comprendre la diffence entre un commentaire et une analyse politique.Merci.
Rédigé par : Endoscope | 30 janvier 2006 à 14:03
En tant que journaliste ET blogueur, je ne me pose même pas la question. Le blogueur éditorialise, donne son avis (informé ou pas), mais ne fait assurément pas du journalisme.
Sur mon blog, je n'ai pas un lectorat réellement identifié en termes de centres d'intérêts auquel je suis censé apporter un service spécifique - éventuellement dans le cadre d'un contrat de lecture financé par un achat en kiosque ou un abonnement.
Sur mon blog, je dis ce que je veux et je ne rends de compte à personne. C'est d'ailleurs une chose que certains des lecteurs ont du mal à comprendre, lorsqu'ils me reprochent mes points de vue sur ceci ou là, oubliant que je n'ai aucune responsablité devant eux au moment où j'écris.
Le blog est un espace de liberté pour le journaliste comme pour le plombier (ou pour le responsable marketing). Mais vraiment, ce n'est pas du journalisme et je n'ai aucune raison de me sentir menacé par les blogueurs dans mon intégrité professionnelle. Enfin, disons que le jour où Versac.net publiera une enquête sur l'impact du crédit hypothécaire rechargeable sur le marché automobile britannique, on pourra commencer à parler de concurrence. Mais c'est pas demain la veille...
Rédigé par : Hugues | 30 janvier 2006 à 14:35
Hughes: Très intéressante analyse, notamment sur la distinction entre éditorialiste et journaliste. A-t-on au pifomètre une vague idée de quel pourcentage des journalistes professionnels sont effectivement payés à faire des enquêtes un tant soit peu fouillées ?
Rédigé par : Gus | 30 janvier 2006 à 15:41
J'ai quand meme une question : t'es vraiment adhérent à l'UDF ???
Rédigé par : Murf | 30 janvier 2006 à 20:29
Murf : pas du tout. Pourquoi ?
Hugues : bien sûr, le journaliste ultra-spécialisé, expert même d'un domaine peu convoité, où les longues années d'expérience forgent une conscience et une acuité du regard, ne souffriront pas des blogueurs. Mais l'informaiton générale, elle, se banalise, devient ce qu'on appelle une commodité en anglais. Un bien abondant sur lequel une énorme compétition s'exerce.
Les blogueurs viennent en rajouter, en se posant en clients exigeants, et en alternative à la stratégie de montée en gamme des organes de presse.
Rédigé par : versac | 31 janvier 2006 à 09:39
Domaine peu convoité, domaine peu convoité... Reste poli au moins !
Rédigé par : Hugues | 31 janvier 2006 à 10:12
Pour parler de du jpournalisme et du blog , je pense qu'il est indispensable de citer l'exemple du journal suisse L'Hebdo.Apres les emeutes en france ,ils ont decider d'installer un bureau de reporters a bondy afin de mieux comprendre les problemes.Pour faire part de leurs impressions quotidienne ,ils ont ouvert un blog de grande qualite.Dommage que cette exemple emane d'un journal etranger ce qui prouve tout de meme une certaine frilosite de la presse francaise .
Pour toutes interventions citoyennes : http://tecc.over-blog.com
Rédigé par : farmer | 31 janvier 2006 à 19:34
Mais tu ne comprends pas, Versac, que ton blog est le meilleur blog politique actuel.
Et que ce sont toujours les critiques qui font avancer.
Que ton niveau d'exigence doit être sans cesse renouvelé, que tu ne dois pas te laisser aller à la facilité de ceux qui prônent fièrement (et stupidement) leur irresponsabilité devant le lecteur un peu comme on plaiderait l'ignorance devant la loi.
Un bon blog, c'est un mouvement de sublimation.
Je ne perdrais pas mon temps à écrire ce message si je n'avais pas plaisir à parcourir ton blog qui par je ne sais quelle grâce est l'un des seuls à émerger du magma bien-pensant, normé, ennuyeux de la blogosphère politique française.
Ce que j'ai écrit sur l'UDF était harsh, unpleasant mais c'est parce que tout content d'être accrédités, les bloggers n'ont réfléchi que trop superficiellement à leur nouvelle place dans l'échiquier citoyen.
Penser, c'est aussi s'asseoir et se concentrer uniquement sur cette question : qu'est-ce qui me rend différent au-delà du simple aspect conversationnel de l'outil?Qu'est-ce que j'apporte ?
We reach for the stars...
Rédigé par : elie | 01 février 2006 à 04:49
Elie, estimé prophète, je présume que mon absence de responsabilité devant les lecteurs fait de moi le fier et stupide blogueur en question. Mais je suis bien désolé de ne pas parvenir à atteindre cette sublimation qui fait le bon blog. Aide-moi donc. Elie, Elie lama sabactani ?
Rédigé par : Hugues | 01 février 2006 à 09:27
puisque koz me trouve sympathique, cela mérite bien une petite réponse !
j'aime faire la cuisine. lorsque j'invite des amis à dîner, je me mets aux fourneaux avec ma copine. pour autant, je ne me prétends pas cuisinier. ce n'est pas mon métier, mon investissement dans ce domaine n'est pas professionnel.
qu'est-ce qu'un blog ? je le définis comme un journal personnel ("mon regard sur..."). c'est pour cela - bien qu'utilisant la forme du blog - que je ne me prétends pas personnellement blogueur, vu que je n'y rédige pas des billets mais que je l'utilise comme base de données (en fait, le seul billet concerne, justement, ce sujet).
pour le reste, je suis complètement d'accord avec le commentaire d'Endoscope sur la distinction entre informer/analyser et éditorialiser.
Rédigé par : Laurent de Boissieu | 01 février 2006 à 12:31
pour approfondir le débat:
http://www.autopacte.org/Diariste.html
journaliste versus blogueur/diariste?
Rédigé par : Laurent de Boissieu | 01 février 2006 à 12:41
Laurent : pourquoi les blogueurs se contenteraient-ils de se contenter de donner leur regard sur le monde ? Il existe des blogs de cuisine qui sont meilleurs que les magazines correspondants, des blogs de tricot idem, etc...
Le blog n'est qu'un outil. Après, on en fait ce que l'on veut. Et surtout, personne n'est à même de maitriser l'usage qu'en feront la grande masse des blogueurs.
Croire qu'ils se contenteront de dire "moi je pense que", c'est un peu se voiler la face... Ils ne feront pas le boulot de l'AFP, mais dépassent déjà ce stade.
Rédigé par : versac | 01 février 2006 à 14:31
Versac: tout simplement parce que c'est, selon moi, la définition d'un blog! je me trompe peut-être, mais je ne définis avant tout pas un blog par sa forme (l'outil) mais par son contenu (journal personnel). encore une fois, c'est pour cela que je ne me définis pas comme un véritable blogueur, même si j'utilise l'outil blog.
quant à la définition du journaliste profesionnel (cad avec carte de presse), elle est déterminée par la loi.
ce qui, en revanche, serait très intéressant et innovant, c'est un journal d'informations générales qui utiliserait l'outil blog : réactivité instantanée (sans contraintes d'édition ou de temps d'antenne), interactivité des lecteurs...
Rédigé par : Laurent de Boissieu | 01 février 2006 à 16:01
Laurent : eh bien c'est une définition très très rectrictive. Le blog n'est pas un journal intime. C'est un outil, qui regroupe certaines caractéristiques, comme le RSS, les commentaires, l'apparition de billets en ordre ante-chronologiques, et qui aussi est en général l'émanation d'une personne qui parle plutôt avec sa voix propre.
Mais, à partir de ça, on peut à peu près tout faire. Et on fait à peu près tout.
Pour le journal d'informations générales, voir agoravox ou l'expérience -ratée - de bayosphère, par exemple.
Dans plein de domaines, des blogs remplacent des publications plus classiques. Et sont tenues par des sortes de journalistes.
Rédigé par : versac | 01 février 2006 à 18:16
A ce sujet :
http://chroniquespatagones.blogspirit.com/archive/2006/05/31/journalistes-en-pyjamas.html
La cour d’appel de Californie assimilant journalistes et bloggers.
Rédigé par : aymeric | 31 mai 2006 à 16:07
Bayrout est un ignorant, puisqu'il est croyant ! dieu n'existe pas, nous sommes issus de la règle essentielle de la nature qui est celle du plut fort.En plus la terre n'est pas plate et n'est pas le centre du monde!Les masscres des roi-dieux, des seigneurs de tous poils ne peuvent être pardonnés par un simple pardon du sieur Jean - Paul 2 Ils ont massacré pendant des siècles et pillé des richesses mondiales et Bayrout va à l'église quel ignorant C'est Darwin qui à raison sur l'évolution et non les créationnistes!
Rédigé par : Pierre NOEL | 22 décembre 2007 à 04:44
Que les blogueurs fassent du mal aux journaliste me fait bondir.Le besoin de communiquer des gens par le blog leur permet de dire des choses , de se vider car souvent ils n'ont pas la parole dans ce genre de partis.
Parlez à F BAYROU du pourquoi de ses croyances il vous mettra une baffe, mais comme il n'y connaît rien en plus il tournera les talons Quant aux journalistes beaucoup ne posent pas les bonnes questions, souvent celles-ci sont tellement médiocres que l'homme politique habile en communication ( typologie verbale etc...)qu'il lui est facile de pratiquer la langue de bois .
Les blogueurs vont obliger les uns et les autres à se remettre en cause dans leurs fonctions et c'est un bien pour avancer.
Actuellement chez BAYROU et dans son pati auquel j'ai adhéré, seul les petits notables sont écoutés les dindons applaudissent et pas plus ! La sympathie et bien parler ne suffit pas !Si on ajoute le fait que les églises reprennent du poids à cause de l'ignorance de l'histoire des croyances et des religions eh bien les blogueurs vont faire le travaille à la place des jounalistes ou du moins les obliger à mieux le faire !
Rédigé par : Pierre.AugustinNÖ[email protected] | 05 janvier 2008 à 07:29