Je suis heureux de vous annoncer la naissance de Publius, blog collectif sur la constitution européenne, qui est né à partir de cette note. Certes, Publius est encore un peu jeune, un peu vert. Il va s'étoffer d'analyses, d'éclairages, de critique pertinente de l'actualité, de liens utiles à la compréhension de cet enjeu majeur qu'est l'échéance de la ratification du traité instituant une constitution européenne.
Publius, aujourd'hui, c'est huit personnes. Dont sept blogueurs (évidemment, le seul à n'être pas blogueur à date est aussi le seul à être pour le non, mais il n'a qu'à se trouver des camarades). Il nous reste plusieurs mois pour relever le défi de l'utilité dans le débat sur la constitution.
Merci d'aller y jeter un oeil. Et de nous faire vos premiers commentaires.
Versac, en tant qu'intervenante sur ce blog je tiens à
rappeler qu'on a beaucoup à apprendre de ses adversaires
j'ai relevé l'autre jour dans tes propos un certain ostracisme à l'égard des partisans du NON ("meme s'ils sont tous c..).Je ne rigole pas et je ne vais pas te
refaire le face à face Mélenchon Bénamou, pour la simple raison que je suis une femme, et qu'avant d'etre
partisante d'un courant je suis socialiste avant tout.
Rédigé par : Brigitte | 19 novembre 2004 à 14:45
La fracture européenne recouperait-elle la fracture numérique?
Pour le démentir, je promets d'ouvrir mon propre blog avant la fin de l'année. Et montrer que l'on peut être anti-consitution et moderne :-)
Rédigé par : krysztoff | 19 novembre 2004 à 14:58
Brigitte : il fallit y comprendre une boutade humoristique... Ca me dépasse que tu puisses croire que je penses ce genre de choses...
Rédigé par : versac | 19 novembre 2004 à 15:09
Versac: rassures toi je ne suis pas Mélenchoniste, puisqu'on parle humour tu as écouté DSK chez Denisot hier soir j'espère.
Rédigé par : Brigitte | 19 novembre 2004 à 16:27
Brigitte : non, je n'ai pas écouté DSK chez Denisot, je suis soit au boulot soit avec ma femme et ma fille à ces heures. Et puis je l'ai déjà entendu sur Inter, et sais déjà assez bien ce qu'il a à dire sur le sujet du moment. Son blog est un bon outil pour rester en veille quand on regarde peu la télé.
Rédigé par : versac | 19 novembre 2004 à 18:57
Le design est joli, l'interface agréable, la typo Matrix script quoique passée de mode bien choisie… c'est juste un truc de technocrates.
Rédigé par : skoteinos | 19 novembre 2004 à 21:47
J'ai écouté fabius sur iTélé il y quelques jour et il était convainquant :
- faire rentrer dans une constitution 500 pages de traités est une véritable absurdité.
Il faut se rappeler que l'on a signé pour la BCE et elle nous pose aujourd'hui pas mal d'emmerdes.
A ce jour je vote NON (comme citoyen bien sur)
Rédigé par : laurent bervas | 20 novembre 2004 à 10:33
Laurent : avec l'argument des 500 pages, on pourrait aller très loin. C'est un peu spécieux. car les 500 pages remplacent juste les 1.500 des traités précédents... Et pour la BCE, le traité aide à un contrôle légèrement plus favorable.
Skoty : certes, Matrix script est un peu vieille et passée de mode, mais elle exprimait bien l'esprit du site.
Rédigé par : versac | 20 novembre 2004 à 11:46
J'ai dit que ton site était joli, c'est ça qu'il fallait retenir !
Rédigé par : skoteinos | 20 novembre 2004 à 12:04
Excellente initiative. Félicitations à tous ses auteurs.
Rédigé par : alexandre delaigue | 20 novembre 2004 à 13:36
Quand Clémenceau ne parvenait pas à se positionner il regardait du côté de l'Eglise et des militaires, puis adoptait une attitude contraire à la leur...Où sont nos repères aujourd'hui? Fabius? Il voyage avec Pasqua.. Jospin? Il voyage avec Berlusconi...Bref le désarroi et je ne dois être le seul dans le cas.
Rédigé par : De Paoli | 20 novembre 2004 à 23:25
C'est vrai que si les bloggeurs votaient au référundum interne du PS, je pourrais aller faire de la capoeira à Rio de Janeiro tranquille en regardant, de ma chaise longue en sirotant un cocktail bien mérité le oui faire un score soviétique au PS
Rédigé par : socdem | 22 novembre 2004 à 12:12
"Personnellement, je suis opposé à tout référendum"
"C'est un mauvais instrument parce qu'on lie tout à tout, dans un référendum."
"Il y a deux formes de démocraties. Il y a les démocraties directes et les démocraties représentatives. Moi je suis partisan de la démocratie représentative et les référendums n'ont pas de place dans cette forme de démocratie (...) Les élus doivent décider. C'est pour cela qu'ils ont été élus."
Frits Bolkestein, 6 avril 2005, sur France Inter
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Il y en a qui ont dû regretter de l’avoir invité… Voilà un techno-bureaucrate qui tient peu de cas de la souveraineté populaire (fondement de la démocratie) ! Quel aveu ! Par ses propos, il illustre à merveille tout le danger de la technocratie bruxelloise pour les démocraties européennes et la liberté des peuples européens.
Non à leur « démocratie » à la sauce Frankenstein. Non à leur constitution européenne !
Rédigé par : fritz | 07 avril 2005 à 13:21
Cher Fritz, le point de vue ton presque homonyme n'est pas exactement un aveu d'orientation pré-fasciste. Le concept de la démocratie parlementaire est pourtant assez ancien et tu dois certainement en avoir entendu parler. L'idée générale est de confier un mandat, via le suffrage universel, à des députés pour une période donnée.
Le référendum, qui n'appartient pas à la tradition de nombreux pays parfaitement démocratiques, est effectivement un problème lorsqu'il devient un plébiscite gaullien ou lorsqu'il sert à répondre à 72 000 questions n'ayant rien à voir avec son thème de départ. Et il semble bien que nous soyons précisément dans cette situation aujourd'hui.
Par ailleurs, les principes que tu sembles défendre pour renvoyer Bolkestein à ses chères études ont déjà été éprouvés dans le cadre de la théorisation de la Dictature du prolétariat et des Soviets.
Dans la vulgate trotskiste, le Parlement n'est qu'un "organe de la classe hostile, une machine à réprimer les travailleurs (...). C'est un organe de décoration où les véritables décisions ne sont pas prises, c'est un paravent pour les forces de l'ordre qui, se livrent à l'espionnage, à la répression et si besoin en est, aux massacres".
Selon Lénine : "Le parlement bourgeois fait partie intégrale de l'appareil de l'Etat bourgeois ; si ses forces de répression et sa bureaucratie anti-populaires en sont les noyaux, le parlement est surtout un paravent qui cache les véritables centres du pouvoir bourgeois, une machine à vent qui sème des illusions 'démocratiques'".
A contrario, les Soviets permettent "la participation des masses à la gestion de l'Etat".
Toujours selon Lénine, "les Soviets ont la tâche historique d'en finir avec l'Etat comme corps parasitaire vivant sur le dos les travailleurs et hostile à eux. (...) Tous les citoyens sans exception doivent participer à l'exercice de la justice et à la gestion du pays. Et il importe pour nous que tous les travailleurs sans exception participent à l'administration de l'Etat".
Moi, je préfère tout de même Bolkestein...
Rédigé par : Hugues | 07 avril 2005 à 14:31
AFP du 16/04 :
[ Bernard Bot, le chef de la diplomatie des Pays-Bas, où la population sera consultée sur la Constitution le 1er juin dans la foulée des Français, a en revanche plaidé pour que "tous les 25 pays" de l'UE "s'expriment sur ce traité".
"Seulement après, à la fin de tout le processus", les 25 pourront déterminer "qui a été contre, qui a été pour, pour quelles raisons certains pays se sont prononcés contre et si nous pouvons, dans la mesure où cela s'avèrerait nécessaire, changer quelque chose à ce traité", a-t-il estimé. ]
Encore un argument bidon du OUI qui vole en éclats. On les entend partout les partisans du OUI, dont Chirac récemment, qui nous jurent une renégociation impossible. Force est de constater que certains partenaires européens n'ont pas du tout la même analyse...
Ici notre partenaire batave fait tomber d'un coup deux mensonges du oui-ouisme français ; d'une part il nous dit que la France ne sera pas le seul des 25 à dire NON (Chirac par exemple nous avait pourtant assuré que nous serions "le (seul) mouton noir" et d'autre part il est tout à fait possible d'amender cette Europe. Une Europe moins bureaucratique, plus démocratique et respectueuse des libertés des états et des peuples européens.
Encore un coup dur pour le OUI frileux ; osez l'Union européenne du changement et du progrès, votez NON !
Rédigé par : isa | 17 avril 2005 à 23:15
On a réellement l'impression que les défenseurs du "Non" sont des "has been" de la politique qui cherchent dans la voie de la dénégation à exister publiquement.
Besançenot ? Qui connaitrait ce cycliste matinal et l'écouterait encore si il n'avait pris la position qu'il a prise. Il s'était même allié avec sa "maman" Laguiller durant un moment tellement son aura semblait s'être évanouie.
Laguiller justement ? Une personne qui n'appelle pas à faire barrage à un extrémiste de droite ne peut espérer une quelconque crédibilité. Qui entendait encore parler d'elle avant sa prise de position ?
Le Pen ? Peut-on penser un seul instant que ce vieilliard puisse élaborer une pensée réfléchie et structurée. Vociférer, oui, mais réfléchir, non. Il semblait proche de la maison de retraite quand le réferendum a pointé à l'horizon.
Fabius ? Qui honnêtement pensait à lui il y a quelques mois ? Numéro deux du partie Socialiste il est vrai, mais avec quel pouvoir de décision ? Argumentation douteuse mais objectif clair : "Faire parler de lui à tout prix"
Buffet ? Des idées aussi vieilles que son partie et tombées en désuétude depuis bien longtemps. Seul un petit séjour dans la ferme du "Non" lui permet d’exister. Ces convictions personnelles ? On sait tous où cela a mené certains pays de l’ancien bloc de l’Est.
Mélanchon ? Personnellement j'avais vaguement entendu parlé de lui et connaissais tout juste le physique qui lui correspondait. Son argumentaire du "Non" est malsaine et dénote d'une personnalité douteuse. Tout simplement un manque certain de personnalité et de conviction.
C'est le manque de notoriéte qui explique pourquoi ces candidats de la ferme célébrités s'agitent devant vous. Ils ne sont en rien convaincus que le "Non" a de l'avenir mais pensent plus que jamais à leur avenir et pas au notre.
Le notre, nous les jeunes et les moins jeunes, c'est une constitution européenne qui nous protège contre les grands pôles économiques déjà présent et à venir. Etats-Unis, Chine, Inde se moquent de la France comme nous nous pouvons le faire avec Andorre. Mais l'Europe est un interlocuteur crédible face à leurs désidératas.
Ne soyez pas aigri, raciste, nationaliste, obscurantiste. Réfléchissez à votre avenir et surtout à celui de vos enfants. Le déclin de la France, en cas de victoire du "Non", aura un un effet dévastateur sur l'emploi pour votre descendance.
Ne soyez pas un spectateur passif comme peuvent l'être ceux plus ou moins lobotomisés qui regardent "La ferme célébrités" des hommes politique.
Réagissez et votez "Oui".
Rédigé par : harapa | 27 mai 2005 à 09:37
Avec le recul
Je me souviens d'un débat militant au PS qui fut
loyal, rude mais très enrichissant.
Je ne vous rappelle pas le résultat.
On a beaucoup parlé de la dynamique du non socialiste mais dans les faits qu'a t on vu: le
Nouveau parti socialiste n'a pas fait campagne.
Nouveau Monde s'est divisé en trois, quant au 3ème Laurent Fabius il s'est tout simplement décridibilisé d'entrée de jeu: son engagement fut tardif, beaucoup pensent à de l'opportunisme.
On a le droit de dire non, mais seulement quand on est antieuropéen.
Voter OUI dimanche c'est faire avancer l'Europe
avec cette constitution ou nos valeurs sont garanties.
Rédigé par : Brigitte | 27 mai 2005 à 17:50