Je sais que je n'ai pas beaucoup de succès avec ce thème, mais la situation au Soudan appelle à une mobilisation importante, surtout compte-tenu de l'absence totale de volonté de la diplomatie française en la matière.
Ce matin, tribune de Bayrou, Rocard, Kouchner, Lang, Morrillon, et j'en passe, pour demander au gouvernement l'inscription effective de la question à l'ordre du jour du conseil de sécurité (notons que ça a été le cas, sur demande des Etats-Unis) et la prise de mesures contraignantes à l'égard du gouvernement soudanais pour :
- laisser libre accès à l'aide et aux travailleurs humanitaires, ainsi qu'aux observateurs des droits de l'homme ;
- garantir leur sécurité en désarmant les milices Janjaweed ;
- permettre le libre retour des déplacés dans leurs villages ;
- faire reconnaître qu'il y a eu au Darfour des violations massives des droits de l'homme, et que les coupables doivent être jugés ;
- entrer dans un processus politique pour trouver une solution durable au conflit du Darfour, le précédent des combats au Sud-Soudan montrant que l'aide humanitaire n'est pas en soi suffisante.
Rappelons que le conseil de sécurité a jusqu'ici limité ses actions à une injonction au gouvernement de laisser passer les convois humanitaires et de cesser de soutenir les janjaweed, tout en maintenant une veille sur le sujet, le tout principalement à l'initiative des Etats-Unis. La France se disait simplement préoccupée par le sujet, et souhaitait que le gouvernement soudanais aille dans la bonne voie.
Il est plus que temps que des mesures contraignantes empêchent ce génocide en cours. Les chiffres ne cessent de croitre. Lors de mon premier post sur le sujet, en avril, on parlait de 10.000 morts. On parle déjà de plus 30.000. Les perspectives sont très dures, là où une région immense a été pillée pendant tous les mois de récoltes.
Les temps de la diplomatie française et ses intérêt semblent totalement incompatibles avec le moindre sauvetage de vies. Dix ans après le génocide rwandais, alors même que le rôle de la France parait dans cette affaire pour le moins douteux, on aurait pu espérer un sursaut du Quai, une démonstration que, oui, le pays des droits de l'homme n'est pas qu'un reste d'empire colonialiste déchu.
Mais non, le Quai ne sursaute pas, monsieur, il garde son cap.
oh le beau blog !
Rédigé par : sans moi | 03 juin 2004 à 11:45
C'est plus joli mais moins clair niveau typo !
Rédigé par : skoteinos | 03 juin 2004 à 12:37
surtout Versac, ne te fie pas à la présence où à l'absence de commentaires concernant le succès d'un billet...je te lis personnellement avec intérêt sur le sujet...
Rédigé par : jean-sébastien | 03 juin 2004 à 16:00