L'autre jour (pour accompagner la liste de cadeaux qu'elle veut à Noël), Chimène nous a écrit à chacun une lettre d'amour. La mienne disait "Maman, je t'aime comme tu es." (Celle de Nico aussi, d'ailleurs).
La dernière fois qu'on m'a dit quelque chose d'aussi plénifiant, c'était mon père quand j'avais 15 ans "Tu es belle", puis ma grand-mère à mes 26 ans "Tu es douée en affection", puis re-Papa à mes 31 ans "Tu vas réussir Bichette".
(Nicolas est hors catégorie tellement avec lui ce ne sont pas les mots qui comptent mais les intonations, les regards, les sensations.)
Mes aimés, ils ont de ces gestes et de ces phrases qui viennent toucher ma corne.
Etre aimée telle que je suis. (En dépit des cris ce matin, de la présence à moitié souvent, de ne pas aimer bricoler ni jouer et de passer la moitié de mon temps libre à la cuisine)
Etre belle. (En dépit de la peau sèche, des bottes qui s'affaissent, des cheveux qui se mettent n'importe comment, des nuits n'importe quoi)
Réussir. Un jour... En dépit du manque d'ambition et de l'énergie qui s'écoule.
Moi qui cherche depuis toujours à tisser des liens entre le monde du dessous et notre monde, je suis heureuse que ma fille me comprenne si bien. Souvent, c'est troublant et même culpabilisant - est-ce son rôle, de me comprendre ? Mais elle l'a toujours fait, même dans mon ventre ! Nouveau née son regard m'intimidait tellement il me semblait qu'elle m'avait percée à jour.
Et que c'est bon de partager ma recherche de l'impalpable, de cheminer avec elle sur le chemin de la subtilité !
[A part ça, je suis bien pour travailler dans le salon baigné de soleil.. et la nuit on allume la lampe rouge et c'est une lumière bien moins froide que celle de mon ancien bureau, plus propice pour écrire de belles choses. On verra bien. Dès que ma table-bureau arrive, je poste une photo.]
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