De retour à Paris tour à tour l'absence de notre chien se fait cruellement sentir (l'accueil du matin, la présence qui nous lèche les pieds sous la table, et attrape les petits morceaux tombés à terre) ; Churchou me manque aussi dans sa manière à lui de profiter de l'instant, fouillant dans un coin sale, paressant au soleil, nous retrouvant au bout de 5 minutes d'absence comme si on ne s'était pas vus depuis trois ans...
Et parfois je savoure la disponibilité retrouvée - me voilà libérée du souci constant de me demander, "va-t-il être heureux aujourd'hui ?" et des calculs sur les trajets et les balades... Je réalise le stress que représentait pour moi cette responsabilité ; et je m'interroge, "Ai-je voulu qu'il meure ?"
Ce deuil / soulagement me fait penser aux sentiments éprouvés il y a quelques années (bon, pas mal d'années..) quand, exilée d'un amour, j'ai été au désespoir mais aussi heureuse de me récupérer. Ouf, je vais pouvoir me consacrer à autre chose, ai-je soupiré au milieu de mes larmes.
Enfin non, ce n'était pas la même chose. Mais tout de même je n'en reviens pas de l'ambivalence de l'amour.
Les commentaires récents