maviesansmoi

10 ans

Chimène fait sa communion demain. Pour les besoins du truc je suis allée hier dans l'église où elle a été baptisée, chercher le certificat de baptême (l'église aussi demande des papelards, même si c'est pas souvent). 

J'y suis allée à pied, de quartier à quartier. Traversé une partie du quinzième, suis passée par mes vieux chemins, des rues oubliées dont le nom m'est revenu, si souvent traversées, comme les lèvres d'un amour ancien. Volontaires, Procession, Docteur Roux, et la rue de Vaugirard bien sûr, où nous avions notre maison, sous le figuier qui prenait toute la lumière. 

Qui était la moi d'il y a dix ans ? 

Qui est la moi d'aujourd'hui ? 

Où est passé la fleuriste irannienne auprès de qui j'aimais me fournir et demander 30 000 conseils ? Le boulanger que j'adore existait-il déjà alors ? Tiens cette maison atelier adossé à la pharmacie, je l'avais oubliée.. Et ce square si charmant avec son kiosque... J'ai été émue de revoir les mosaïques de l'église où on n'a pas remis les pieds depuis le baptême de ma 10 ans !

Et Doudou, LE doudou qu'elle trimballe avec elle depuis toutes ces années, et que moi je rafistole, c'est le lendemain de ce jour de baptême qu'elle l'a étrenné, quand elle a commencé à aller chez sa nounou. Tiens d'ailleurs cette nounou devant chez qui je passe, garde-t-elle toujours des enfants ? 

J'ai aimé ça, marcher dans mes pas d'alors avec mes jambes d'aujourd'hui. 

Ma 10 ans aussi elle a bien changé en 10 ans ! 

les anniversaires

L'anniversaire de l'homme que j'aime, c'est l'occasion d'essayer de lui faire plaisir. De lui montrer avec des gestes un peu spéciaux, la gratitude de la vie avec lui. 

J'ai peur de ne pas savoir faire (lui me dira, Sois naturelle !). J'ai peur de ne pas savoir ce qui lui plait, que ce qui me plairait à moi (une tonne de petites attentions, des surprises, sentir l'amour tout au long de la journée, ndlr, le 4 novembre n'est que dans 7 mois après tout) ne soit pas ce qui lui convienne à lui aujourd'hui. 

Aille aille aille. Les noeuds que je me fais par amour. Par amour et pour tout, ces derniers temps... 

(Ce n'est pas mon anniversaire à moi mais comme toujours c'est moi qui reçois les cadeaux : une merveilleuse bouteille de rhum ambré samedi, un bouquet de renoncules blanches, et cet article élogieusissime d'Anne Vervier sur nos 35 repères ! Merciiii Anne, c'est le rêve de tout écrivain d'être lu comme vous nous avez lu. Ah ben tiens et deux autres cadeaux, les petits mots de mes amies sur la page Amazon.. Oooooh je fonds ! My heart is melting ! Graciiias ! )

Parce que tout de même, un homme..

explorer

Samedi matin ma maman et mes filles ont quitté en train la douce Bretagne, pour aller s'imprégner de montagne et de neige. 

Mon Nico sans doute faisait la grasse mat' à Paris. 

Et moi j'étais à Rennes avec en projet un week-end on my own entre la Bretagne et la Manche. 

Passées les premières 10 minutes d'effroi fasse à la solitude, la tentation de rentrer à Paris dans les bras de mon endormi, j'ai été acheter Libé et me suis mise en quête d'un accueillant café pour lire-écrire. 

Je suis tombée sur ce bel article (j'insiste, ce n'est pas si fréquent de se sentir comprise), sur une ville animée avec des joies pour mes yeux à chaque seconde, et j'étais partie mon kiki. 

J'ai adoré roulé en roue libre pendant 36 heures. Découvrir la côte Granvillaise, le tortueux pays de Carolles, la baie du Mont, devant lesquels on passe en voiture poura aller en Bretagne mais on ne s'arrête jamais. 

S'arrêter, baguenauder, se perdre. Quels beaux projets. 

J'ai adoré, aussi, retrouver mon homme dimanche soir. Se manquer, un peu, savoir que la vie est merveilleuse avec toi et belle aussi sans toi, il n'y en a pas un qui est mieux, c'est l'alternance qui est le mieux. Pour moi. 

Aujourd'hui je réécoute Raphaèle Lannadère, merveilleuse chantre du sublime de l'amour. 

le yin, le yang

L'autre jour, à HEC au féminin, nous avons accueilli, parmi les participantes à un atelier, une jeune femme très heureuse d'être avec nous car dit-elle, elle ne travaille qu'avec des hommes (faut dire que son métier c'est "consultante par le rugby"). Du coup elle va venir nous filer un coup de main dans l'équipe, pour voir PLUS DE FEMMES. 

En l'écoutant, m'est apparu un fait étrange qui ne m'avait pas jusque là sauté aux yeux. 

Hormis Papa, hormis Nicolas, hormis mon frère une fois de temps en temps.. JE NE VOIS PLUS D'HOMMES. 

Watcha. 

C'est vrai que je suis heureuse, moi, dans cet entrefilles. On s'épaule on se chouchoute on se stimule on rigole je n'ai pas peur de leur jugement ni d'entrer avec elles dans un jeu de séduction mutuelle. 

Mais quand même, j'avais plusieurs très bons amis, j'avais des clients hommes, j'aimais ça, j'adorais ça, leur compagnie !

Que se passe-t-il depuis que j'ai grandi, que s'est-il passé dans ma vie, pour que je ne fasse plus de place aux garçons, même pas la plus petite minus ? 

Bon, en marchant, en écrivant, je commence à trouver quelques petites réponses. Et à entrevoir ce que je pourrais changer, pour remettre du yang dans ma vie. 

(Avis aux étudiants qui se préparent aux oraux des concours d'entrée d'écoles à filières sélectives : Booster sa note à l'oral, le livre de la merveilleusement énergique et humaniste Cécile Mellac, vient de sortir chez Eyrolles. Je suis fière d'y avoir collaboré ! car je crois que ce livre peut drôlement aider les candidats.)

sous la soupe

Je devrais être en train de cuire la soupe pour ma petite famille, mais j'ai décidé d'appliquer le bon principe "du temps pour moi first" (en vertu de quoi les filles se couchent super tard ces derniers temps et sont crevées, ahem, parce qu'on dine beaucoup trop tard). 

Aille j'aurais jamais dû écrire ça, je culpabilise à mort maintenant. 

Bon je vais aller cuire ma soupe et je reviens ! En plus j'ai repéré une recette "pomme de terre poireau" dans le livre de Jamie Oliver, cet homme-là il arriverait à me rendre sexy des pieds de porc panés. 

Bon appétit mes chéris-chéries ! Comment ça va chez vous ? 

 

Il y avait un beau soleil ce matin dans ma rue. 

 
Je veux un sourire comme un soleil d'hiver sur la peau.  

Je me languis des capucines au printemps et des bouquets sur ma commode. Demain quand j'irai chercher Alma à l'école je ne serai pas chargée comme trois têtes de mules et on ira en choisir un zoli zoli chez le marchand que j'aime.  

si Dieu me prête énergie cousante

Coucou les chéries-chéris, comment s'est passé votre week-end ? 

Hier enfin j'ai calmé mon rythme, je n'ai fait que cuisiner, jouer avec Alma, raconter des histoires et... repriser mes vieux habits. 

Pourquoi les habits préférés sont ceux qui sont le plus déchirés ? 

Mon gilet d'Anne (je devrais le jetter, avec ses 45 trous et réparures-qui-se-voyent-sous-chaque-bras, mais je le porte toujours un jour sur deux) (j'en ai plein d'autres, des giltes, mais que voulez-vous, c'est sui-là que j'aime)
Mes gants en alpaga, qui se sont troués dès le deuxième jour (j'ai trouvé le parfait fil marron pour palier à leurs défaillances)
Mon jean d'un si joli bleu, déchiré sur un barbelé lors d'une traversée de champ
Mon treillis, dont tous les boutons ont pété l'un après l'autre, et dont la toile de fesse s'élime dangeureusement

Et aujourd'hui, ma robe de clownette qui fait des trous aux coudes (les deux, hein, pas de jaloux). Elle a attendu 10 ans dont deux grossesses avant de me faire le coup, mais je dois dire que je suis un peu déçue, Madame robe. (Attendez un peu que je lui prépare un tour à ma façon, deux jolies pièces, hep ma jolie notre histoire n'est pas terminée). 

Voilà mon programme de la soirée, après le cours de guitare, si Dieu me prête énergie cousante. 

J'aime me dire que certains vêtements ont 7 vies. 

(Non, je n'ai pas un nouveau bébé, hum, ces photos datent de 2005..)

Un grand merci à Madame ma chère Madeleine, grâce à votre blog et à toutes les idées qu'y a dessus, et faut l'avouver grâce à moi l'assidue qui le lis tous les jours, et grâce à Nico qu'était allé acheter un paquet de balloones et deux paquets de bombecks, et grâce aux filles qui ont des tonnes de monitos et de mini doudous, j'ai pu bricoler un super goûter jouant et chassant au trésor à quatre euros, pour 10 enfants, en 1/2 h chrono samedi. Nous avons constitué des équipes "une grande une petite", et elles se sont drôlement bien complété. 

l'eau de mes yeux

Qu'est-ce qui filtre entre les lignes ? 

Que voyez-vous de moi, que je ne maîtrise pas ? 

Qu'est-ce qui m'échappe, quelle est cette voix qui parle à mon insu et que vous dit-elle ? 

 

Ce que vous ne pouvez pas voir
L'odeur d'orange dans la cuisine (j'ai mis des peaux à blobloter dans une casserole d'eau)
La voix plaintive de PJ Harvey, qui enjoint Let England Shake.  

avec ou sans talons

Tout à l'heure je parlais avec une amie qui m'expliquait que quand elle veut se sentir femme, elle met une robe. 

Moi qui porte une robe ou une jupe un jour sur deux, j'ai réalisé que "me sentir femme" ça passe plutôt par les talons.. et comme j'ai mal au dos.. ben je n'en mets pas souvent des talons (hou la bonne excuse). Mais quand je me perche, je les sens passer, les regards (mon amie dit que je me fais des idées et qu'on me regarde avec ou sans talons). 

Heureusement, y'a aussi le rouge à lèvres ! qui colore les tasses de café et les joues d'Alma, mais mon dos peut supporter ça. 

Et vous, vous portez quoi quand vous voulez vous sentir plus femme ? 

De 1989 à 2004, la féminité chez moi passait par les boucles d'oreilles.. C'est marrant comme on change.

mon tuto pour un chignon zoli zoliii !

Ouais ouais ouais on va dire que ce blog part en torche, je raconte ma folie je montre mes culottes en photo et à présent je m'improvise coiffeuse. On va dire que je fais évoluer la ligne éditoriale. 

Nan en fait toute le journée j'ai reçu des compliments sur mon chignon qui m'a pris 5 minutes à faire en partant (OK Marie c'est pour ça que j'avais 10 minutes de retard) (ben oui on a fini d'écrire notre livre mais on n'a pas arrêté de se voir c'est qu'on s'attache...) bref personne n'a voulu me croire que j'avais mis 5 minutes à le faire et que c'était fado - comme je n'avais pas cru la ravissante il y a 6 mois, dont j'avais admiré le chignon et qui m'avait offert.. des pinces. 

Car pour faire un beau chignon qui tienne toute la journée il faut deux ingrédients extérieurs : 1. des épingles à chignon de bonne qualité (assez épaisses 1mm et assez longues, 10 cm) et 2. de la bonne vieille laque Elnett de Mamie. 

Il vous faut aussi des cheveux pas trop propres, 2-3 jours après le lavage ça tient mieux (pi c'est pile le jour où on n'a pas trop envie de laisser ses cheveux lâchés...). 

Une fois réunis ces trois ingrédients, hop, tracez une raie sur le côté, roulez vos cheveux en banane vers l'intérieur, plantez vos épingles comme vous pouvez, pchittez de laque sans lésiner, et le tour est joué. 

Si en plus vous posez une jolie barrette qui ne tient rien et qui décore... Vous deviendrez une vraie princesse ! 

(La phrase du jour de Julia, à propos de prendre des risques : "Bon, fais le. Si tu gagnes, tu gagnes et si tu perds, tu gagnes." Moi aujourd'hui, j'en ai pris trois, de risques.)

un jour doré

Lumière d'or sur Paris
La cuisine toute rangée par mon homme
Les dessins de mes filles, leurs cheveux lissés, leurs habits préparés de la veille
Les cornes de gazelle avec le thé
Les sextos de ma maman, ma copine qui m'invite à prendre un joyeux café
Les bouquets de romarin que je vais accrocher dans la maisons

Les trottoirs tapissés de feuilles dorées que je ramasse pour faire sécher dans mes cahiers, dans mes livres, c'est l'automne dans la maison aussi, l'or reste sur les feuilles

Je n'ai pas de rendez-vous aujourd'hui, j'ai pu garder mes smoky eyes de fille de 36 ans qui a oublié de se démaquiller ! 

J'ai prévu de terminer le livre qu'on écrit avec Marie, d'écrire la page des remerciements pour toutes les personnes que nous avons interviewées. Je suis heureuse de faire ce travail, heureuse tout court. 
Je m'attends à plein de surprises. 

La vie douce de mes 37 ans. 

Bonne journée mes chéries-chéris !