maviesansmoi

perdre mon Nord

Oh la la ma chérie-chéri ça ne m'arrive pas souvent et ces jours-ci - je ne sais plus quoi écrire.

Oh j'ai bien quelque part des listes mais ? Boffy-bof, pas le courage d'aller plonger. Il manque le feu. 

Hum. Hum. Etre sur les bons territoire. Voilà la phrase qui me saute aux yeux lorsque j'ouvre mon carnet vert à la recherche d'une ligne où j'aurais noté une idée pour écrire. 

Je pourrais dessiner ma jacinthe. Autre phrase notée dans le carnet vert - celle si jolie, rose pâle, qui se casse la gueule et est encore fraiche, que j'ai en face de moi. 
J'aimerais coudre mon tablier avec des chutes de nos jeans, en technique japonaise boro. 

C'est peut-être ça qui m'arrive - une crise comme il y a 10 ans, quand j'ai commencé les pages du matin, je n'arrivais plus à écrire ; j'avais soif de clown, de guitare, de marches loin, loin ! Et d'amour. 

Et bien là, j'ai soif de faire avec mes mains. 

Je vais écouter. Ecouter tant que je peux. Et faire, fabriquer, réparer, recréer, dessiner cette jacinthe rose pâle qui se casse la gueule.

Et je te promets, je nous promets à toi et à moi, que dans cette soif de fabriquer, je vais continuer à écrire.

Because this is what I do, écrire. Et parce que je trouve intéressante la perspective d'écrire sans que ce soit facile, sans que ce soit un élan, pour une fois. Je suis curieuse de ce que ça va donner. 

Bon mais là.. je vais dessiner ma jacinthe qui penche.

Bonne journée ma chérie-Chéri !

réparer

La vue d'un habit déchiré me fait peine. Les boutons manquants, les petits trous laissés sans que personne ne s'en occupe - c'est au dessus de mes forces. Faut que je répare, faut que je recouse. 

Comme le plus dur c'est de m'y mettre et qu'une fois lancée je n'ai plus envie d'arrêter, j'attrape l'affaire déchirée ainsi que 2-3 petits frères et soeurs en souffrance. Je vais chercher dans l'un de mes 18 coins à couture, quelques bobines de fil et mes aiguilles, et mes petits ciseaux chéris. Je choisis la meilleure nuance de fil (toujours un compromis), puis je regarde l'affaire déchirée-trouée et là minute de panique : comment vais-je m'y prendre pour que les bords se remettent à coïncider ? A un moment cependant, y'a plus qu'un truc à faire : se lancer dans la recousure. Alors, je fais un petit noeud à mon fil je l'enfile dans le chât et zou. 

L'aiguille trouve toujours un chemin. 

Parfois le résultat c'est une bouillie (toujours mieux que la déchirure cependant) - le plus souvent, après un temps que je ne sais jamais mesurer, un temps où je n'étais entièrement dans mon geste - le miracle a eu lieu. Le tissu est ressoudé, le bouton a réaparu ou est consolidé, et la plupart du temps la réparation ajoute quelque chose au vêtement. 

Et ma tristesse quand in vêtement mainte fois rafistolé tombe vraiment en lambeaux, au delà du portable, à tel point qu'il faut, qu'il vaudrait mieux se résoudre à le jeter...

Cela m'aide ce travail de couture. Cela m'aide de raconter ce qui se passe - comment je plonge dedans, comment je m'y absorbe, et le résultat dont je suis satisfaite ; cela m'aide à entrer dans les réparations de mes autres projets, à en voir le sens et la beauté. 

Bon lundi mes chéries-chéris !