
Ici Christie, habillée d'une robe des années 70 chinée dans un vide grenier du Clunysois, coiffée d'un chignon désordonné, calée dans son lit, attendant un rendez-vous téléphonique.
Quand je marche, quand je vélote, quand j'insomnie, quand j'écris les pages du matin, je me me laisse hanter par les questions qui sont dans ce texte. Je ne connais pas l'auteur mais ces questions, elles me questionnent. Notamment deux d'entre elles :
- Who is it for ? (quand tu écris, quand tu imagines un produit, pour qui est-ce ? à qui tu l'adresses ?) - une question que j'oublie parfois de me poser et c'est impardonnable non ! je n'oublierai plus, promis. Ce blog par exemple je sais que je l'écris d'abord pour moi, pour me donner du courage, je suis le coeur de cible, et je l'écris par extension pour une femme portée à l'introspection et qui a besoin de reprendre des forces, avant, pendant ou après sa journée.
La personne à qui j'adresse le Bootcamp, alors il y en a deux. La seconde, c'est une personne qui se vit en transition. Elle est entre deux rives, ayant quitté un boulot ou une situation familiale, ou bien elle "renait" après une période chahutée, et se demande "what's next, de désirable ?" La créativité, l'exprimer, la nourrir, la protéger, l'utiliser pour rendre service, me parait une très bonne réponse à cette question (meilleure que la dépression, le shopping, internet, l'alcool, la boulimie, l'anorexie, les addictions relationnelles, etc.). Et la première, c'est une personne qui sent en elle bouillonner sa créativité et qui ne sait pas par quel bout l'attraper ! (Evidemment je parle du coeur de l'audience, il y a aussi des personnes qui créent super bien et ont envie d'échanger avec d'autres, d'autres qui ont un blocage passager, d'autres qui ont envie de voir ma bonne tête, d'autres qui viennent s'inspirer pour animer leurs propres ateliers....)
La première personne à qui j'adresse les Conversations Créatives, c'est une femme active, mère ou qui se projette dans la maternité (l'expression exacte ce serait : qui a une énergie maternante forte), et qui tout en éprouvant le manque de temps, désire accorder une place à des questionnements, des actions, des attentions à son soi, et à sa vie créative. Et puis elle a envie de le faire avec d'autres, en même temps que d'autres, de manière consistante. Elle trouve la place pour une petite action par jour à laquelle elle peut consacrer juste une pensée pendant qu'elle va au bureau, ou un peu plus de temps si elle le désire et parvient à voler ce temps.
Who is it for, c'est une question préliminaire. Y répondre me demande du jus de cerveau, car ça me sort de moi, et à la fois ça m'y plonge, car toutes ces femmes, elles sont moi... ou l'ont été.
- Puis il y a trois questions post-liminaires, que j'adore au point de songer à les utiliser dans ma routine de relecture du soir. Qu'est-ce qui s'est passé de bien aujourd'hui ? Qu'est-ce qui aurait pu se passer mieux... ? Comment puis-je m'améliorer demain ? Ce sont des questions que je me posais il y a 22 ans (!) chaque soir, dans mon lit au Chili, et ce pilotage m'a aidée à regarder mon ombre et aussi à vivre une expérience encore plus riche, de douceur et de partage.
Quant à la citation, elle prend aussi forme de questions. Je l'ai "rencontrée" pour la première fois dans mon cher Psychologies (vous avez vu que des exercices de l'ikigai sont dans le numéro de mai ? quelle chance....), sous la forme d'une phrase citée par mon adoré Gérard Guediguian. Nous sommes très différents lui et moi et j'adore ses films et cette phrase... cette phrase... Elle est ma devise du moment.
"Si je ne suis pas pour moi, qui le sera ? Et si je ne suis que pour moi, qui suis-je ? Et si pas maintenant, quand ?"
Et donc elle est signée Hilel l'ancien. Puis Gérard Guediguian. Puis moi...
Voilà mes ressources de l'esprit. Je vous embrasse fort, mes chéries-chéris. Bon aqueduc !
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