Je cherche dans la foule l'homme au long manteau brun, le manteau-tunique fait de grosse toile aux fils apparents, porté à même la peau par les hommes du Moyen Orient, dans ces pays où il fait si chaud le jour et froid dès que le soleil a disparu.
Oh Seigneur, laisse moi toucher ton manteau. Mon soleil a disparu et je te cherche à l'aveugle au milieu de la foule. Je te cherche pour te supplier de me rendre la vue. Mets ta salive sur mes paupières scellées, enjoins moi Ephata !
Donne moi tes yeux pour que je puisse voir comme tu vois, tourner mon regard au dedans de moi et savoir dans quel recoin chercher mon trésor ; tourner mon regard vers le monde, et comprendre où tu m'appelles.
Donne moi tes yeux que j'aperçoive cette place vide laissée pour moi à ta table, la place réservée aux mendiants d'amour et de tout et que tu accueilles comme des rois et tu leurs laves les pieds avec de l'huile précieuses et tu leurs réserves les meilleurs morceaux.
Seigneur, toi qui peux tout, fais que je m'ouvre ! Fais que je voie. Ephata !
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