maviesansmoi

les bouts de bois

En arrivant dans la maison de Malakoff, nous avons trouvé une cheminée (c'était mon rêve de faire du feu à la nuit tombante)... que nous avons cassée pour y installer un poele (c'était le rêve de Nico). Le poele est sensé chauffer notre maison cet hiver (à la place des radiateurs) mais en fait ça prend 10 bonnes minutes d'allumer un feu, et il faut l'entretenir toute la journée donc en pratique les radiateurs vont avoir leur bout de texte. 

Néannmoins, les soirées et les nuits sont assurées par le poele (du coup on pète de chaud - vous avez déjà essayé de régler l'intensité d'un feu et de lui dire "chauffe moins" ?) mais c'est quand même bien doux cette chaleur visible qui rayonne depuis ce gros machin en fonte. 

Nous avons commandé des bûches, deux stères qu'un gros camion est venu livrer en bloquant toute la circulation de la rue puis que Nicolas a patiemment rangées dans le réduit sous l'escalier, deux stères qui vont nous faire octobre novembre et c'est tout au train où notre poele les engloutit. 

Mais pour le petit bois qui aide le feu à partir, y'avait pas de camion. 

Y'a moi. Hush et moi. 

A chaque balade, j'emmène mon "sac de chien", un sac en tissu plein de sacs en plastiques, et je ramasse des graines diverses et des petits morceaux de bois. Platane, pin, tilleuls, chatainier, chêne, essences inconnues, mes balades urbaines ou forestières sont guidées par "où y'aura-t-il des bouts de bois ?".

Bon faut pas trop penser aux chiens qui font pipi au pied des arbres, pile là où je trove mes batons. Bon c'est raté j'y pense quand même ! 

Je reviens fière de ma récolte que je laisse sécher quelques heures, quelques jours ; mon sac est dégueu ; et les mains à la propreté suspectes filent sous le lavabo.

Le soir, mioum, flambée chaude. Et les promenades, je ne sais pas, elles m'amusent toujours plus les balades quand je pars à la recherche de quelque chose. 

Bonne journée mes chéries-chéris ! Demain c'est le déjeuner #1 du Club des Créateurs Anonymes, j'accueillerai avec plaisir tous ceux et celles qui ont besoin de nourrir et de soutenir leur processus créatif. 

y aller en marchant

Le dilemme quand je sors marcher, c'est "emporter ou non mon téléphone portable". 

Avec lui, je peux appeler ma Maman, l'ami pas entendu depuis des plombes ou celle à qui je parle plusieurs fois par jour. Je peux aussi prendre des photos, les poster direct sur Internet et pourquoi pas, enregistrer la chanson qui nait au bord de mes lèvres. 

Je cours aussi le risque quasicertain d'être absorbée par ma petite machine, au point de n'être plus présente à ce qui se passe au dehors et au dedans. 

Mais voilà. Qu'il pleuve, qu'il neige, qu'il vente ou qu'il soleille, je marche chaque jour de une à deux heures, avec ou sans portable, avec ou sans Hushboychéri. 

Je marche pour me sentir en mouvement. 

Je marche pour respirer. 

Je marche pour voir des choses. 

Je marche pour aller quelque part. 

Je marche pour remarquer l'avancée de la saison. 

Je marche pour trouver quelque chose en marchant. 

Je marche pour les rencontres. 

Je marche pour me sentir en lien avec l'environnement, ma ville, une ville, l'air, le bitume, le soleil, les arbres, l'eau...

Je marche pour les oiseaux, les arbres, les alignements, les perspectives, les dégagements, le ciel, la beauté. 

Je marche pour me remonter le moral. 

Je marche pour regarder les choses sous un autre angle. 

Je marche pour la vitalité que ça me donne. 

Je marche pour avoir les joues roses. 

Je marche pour trouver de nouvelles envies. 

Je marche pour les feuilles, les cailloux, les bâtons, les marrons, les mûres, les myrtilles, les noix, les fleurs, les nids, les orties.

Oui, quelque soit l'humeur ou le problème qui me plombe, une heure de marche ou même un simple tour de pâté de maison a souvent suffi à me détendre et à l'alléger. 

Et vous, pourquoi marchez-vous ? 

One year ago, je partais marchez deux jours, équipée à la vas-y comme je te pousse. Cette année ce sera 7 jours, avec Emma. On commence samedi très tôt, de Decazeville à Cahors ! 

Ah oui et puis, çayé, j'ai repris mon cahier des rêves, j'ai continué le vieux finalement qui me fait bien de l'usage depuis 2010, dans les rêves de février y'avait "me préparer au marathon de Berlin, réussir le bootcamp et faire un tronçon de Saint Yak", entre autres, ben mes amis les rêves me voilà, et donc j'ai trouvé plein de nouveaux rêves et ça va continuer encore au moins jusqu'à mon départ vendredi soir et c'est BOOOOOON !