maviesansmoi

la genèse d'un livre

Comment est né ce livre ? 

Pour chacun de mes livres, j'ai bien une réponse à cette question - une réponse partielle, parce que, bien sûr ,il y a des éléments qui m'échappent, d'autres que j'ai oubliés. Le livre auquel je pense aujourd'hui, c'est le recueil de nouvelles édité en décembre 2017 sous le titre Le vent dans la robe - bien plus prometteur et poétique que le titre de travail sous lequel je l'ai nommé pendant 9 ans, Mon principe féminin. Mon principe féminin pourtant, avait le mérite de ME rappeler la motivation première, l'une des motivations conscientes (parce que les autres, hein, elles ne me sont pas apparues), qui était... d'expliquer la vie à mon ami Lucien... et aussi, de revivre ces moments chéris avec des personnes chéries, en les arrangeant, en les éclairant, en les fantastiquant, par la grâce de l'écriture. 

Quelques jours avant mon déjeuner avec Lucien, un ami donc, une relation chaleureuse et soutenante, parfois un peu ironique, mais surtout délicate, sans aucune ambiguïté de mon côté, ce déjeuner qui m'a conduite, juste après, à commencer l'écriture de ce recueil de nouvelles, des histoires de rencontre entre un homme et une femme. Oui, je suis rentrée à la maison et j'ai commencé à écrire, Laurent dans l'avion, Lucien, Lucien, tu dis ne rien comprendre aux femmes, regarde, je vais te dire, je vais te montrer ! C'était ça le cri, le premier cri de ce recueil. Et puis Lucien quelques semaines après notre déjeuner, a rencontré Amélie, ils se sont mariés un an ou deux plus tard, et à présent ils ont trois enfants, oh la la, tout un poème leurs enfants, bref ce serait une autre histoire, une histoire qui n'est pas la mienne. L'ironie du truc c'est que ayant rencontré ou plutôt ayant failli à rencontrer Amélie (on s'est vues plusieurs fois mais nous n'avons jamais réussi à échanger deux phrases personnelles), je nourris quelques doutes sur les points communs qui pourraient réunir nos principes féminins, à Amélie et à moi.

L'autre ironie du truc c'est que Lucien probablement n'a pas mis la main sur mon recueil, non, je ne suis pas sûre qu'il l'aie lu ; et pourtant, le livre a fait le job : lui a fini par rencontrer sa princesse ; et moi, j'ai passé 9 ans à écrire ce livre, à le retravailler, et à m'occuper de lui trouver une maison, chaque étape m'ayant appris quelque chose. 

Quelques jours avant notre déjeuner à Lucien et moi sur une terrasse du 15ème arrondissement de Paris, j'avais reçu un mot, par e-mail, d'Emilie, alors lectrice de ce blog, alors éditrice. Elle me dit, J'aime beaucoup ce que vous écrivez, pourquoi vous ne vous lanceriez pas dans l'écriture d'un roman ? 

Ce message m'a fait plaisir, m'a donné confiance, et je suis revenue vers elle après le déjeuner au sommet avec Lucien : Un roman, sans doute pas, mais un recueil de nouvelles, attendez, je m'y attèle. 

Un lecteur premier, un éditeur possible, toute une série d'histoires possibles : j'étais en selle. 

La suite de l'histoire, évidemment, ne se déroulera pas comme je l'avais prévu. 

(Ah oui... au fait...

A toi qui peines à te relancer dans l’action,
parce que ce coup-ci, tu te sens seule dans ton élan créateur,
parce que tu ressens que tu manques de soutien ou d’alliés,
parce que tu te dis, A quoi bon ?
parce que « faut bien gagner sa vie »

A toi qui es fatiguée d’être fatiguée,
parce que chez toi tu trouves ça moche ! encombré ! impropre à la création
parce que tu as peur d’échouer… et peur de réussir…
parce que l’incertitude, toutes les incertitudes qui nous entourent te minent

parce que, peut-être, 1000 obstacles t’apparaissent, ou juste un, mais de taille !

A toi que pourtant, ce rêve de créer, ne lâche pas !

Hé bien, j’ai imaginé pour toi le type d’accompagnement qui a fait merveille sur moi lorsque j’ai écrit Trouver son ikigai, mon livre-compagnon traduit en 4 langues, vendu à 30 000 exemplaires en France (pour les autres pays… je n’ai pas les chiffres !), et qui me vaut toujours plusieurs lettres par semaine, depuis 3 ans qu’il a paru.

L’accompagnement a été mené avec les ingrédients suivants :

• Un but clair – créer la chose que tu veux créer, dans mon cas, c'était écrire ce livre.
• Une motivation forte !
• Une date butoir !
• Un soutien juste

Je te présente J’avance vers mes joies.

J’avance vers mes joies, un soutien illimité, indéfectible, ciblé vers l’action, pendant un an. 

Regarde par là ! j'explique tout de mon mieux. Et sinon, tes questions sont les bienvenues !!)

 

écrire à Pierre (1, le cou de Pierre, on touche avec les yeux)

 

Avant d'écrire ce texte, who features a person dead since October, 2003, je lui demande à cette personne, à ce garçon, I met him as a boy, à cet homme, il est mort alors qu'il venait d'avoir 30 ans, il est mort de mort non élucidée en "réparant une ampoule" dans sa chambre de jeune homme qu'il avait réintégrée chez ses parents, suite à une suite de malheurs professionnels et personnels. Pierre. Mon amour, mon ami, mon poète maudit, guide ma main, mon coeur, ma mémoire, dans ce que je m'apprête à écrire. 

Ce texte, ça fait 3-4 jours que je tortille du cul pour l'écrire (bon le chic ça va rester vestimentaire !), mais à présent, si je te sens, si je sens ta présence compacte et dense près de moi, disons à quelques centimètres de moi, j'éprouve bah oui j'éprouve le même frisson que lorsque 

Je suis assise juste derrière toi. Nous sommes, en cours d'allemand probablement (le probablement sautera probablement à la relecture, mais là j'ai besoin de me laisser hésiter, parce qu'en vrai je ne suis plus très sûre); ce cours d'allemand est celui où nous sommes le plus vivants, parce que la prof, la prof ! un numéro, une épaisseur elle aussi, physique (elle est grosse, ses chevilles la portent avec peine), mais surtout humaine, d'intelligence, de clairvoyance, d'humour, si je me suis ennuyée une minute dans l'un de ses cours c'est que je devais être crevée. Nous sommes en cours d'allemand, sous la merveilleuse et un poil sadique férule de Geneviève Martorella, toute la classe participe parce qu'elle a ce don-là, de même pas avoir besoin de venir nous chercher, mais elle nous donne envie d'être présents. 

Pierre. Je suis assise derrière toi, ce qui est extraordinaire parce que d'habitude tu t'installes tout au fond de la classe. Peut-être que tu es arrivé en retard et que toutes les "bonnes" places étaient déjà prises ; peut-être que tu m'as vue déjà installée et tu as eu envie de t'approcher de moi. Je vois bien que je t'intrigue, avec ma dégaine de gros bébé mal dégrossi mais pas exempt de profondeur. Et toi, toi, oui bien sûr que tu m'intrigues, avec tes yeux d'un bleu pâle qui regardent avec intensité, avec ta voix très grave dans laquelle perce un sourire et alors c'est l'explosion de joie, avec ta peau si blanche, avec tes cheveux noirs et ton total look noir - sauf les chemises, blanches. Tu n'es pas très grand mais ta présence, tout le monde le voit, le sent quand tu es là, ou pas là. Enfin, peut-être c'est une idée que je me fais parce que oui, ces dernières semaines tu es devenu important pour moi, et donc, toutes les fibres de mon être (ouais c'est méga cliché cette expression mais je ne sais pas le dire autrement, c'est tout mon être qui est tendu vers le tien) se tendent à ta présence, je ne sais pas pourquoi. 

Je suis assise derrière toi et je regarde ton cou, ton cou très blanc, massif, sur lequel se dessine la pointe de tes cheveux. Je voudrais être ce cou, je suis ce cou, j'embrasse ton cou (avec mes yeux, hein, ma bouche elle jamais ne se posera autre part que sur tes joues, pour la rituelle bise. Ce cou, on le touche avec ses yeux). 

Au départ je t'ai détesté, je ne sais pas pourquoi, et aujourd'hui je t'aime, qu'est-ce qui a changé ? Et bien entre les deux tu m'as écrit une lettre, une enveloppe à l'écriture bleu penchée est arrivée à la maison et c'était toi qui m'écrivais, tu me disais que tu n'arrivais pas à me déchiffrer et qu'à la fois ça te chiffonnait et à la fois ça te charmait et, cela m'a plu d'être ainsi regardée par toi. 

Chaque jour je me dépêche d'arriver au lycée en espèrant qu'il va se passer quelque chose (quelque chose de plus que mon incandescence quand tu es là). L'autre jour j'ai mis du crayon bleu marine sous mes yeux, ça rehausse le pourtour bleu marine de mon iris verte, et puis mon pull vert à même la peau, sans t-shirt ni chemise en dessous, juste le pull sur ma peau (bon, ça m'a grattée toute la journée), et quand elle m'a vue partir Maman m'a dit, avec une moue dégoutée, On dirait une pute. 

Moi, ça ne me choque pas à 15 ans de changer quelque chose dans mon apparence pour tenter de plaire au garçon que j'aime. Je ne vois pas en quoi ça pute. 

Sans doute tu as remarqué quelque chose, sans doute tu as prononcé quelques mots, tes yeux bleus je leur prête le pouvoir magique de tout remarquer... Mais ça n'est pas assez, pas assez, avec toi je ne suis pas certaine de ce que je veux mais je veux davantage, ça c'est certain.

Il y a ce jour où tu m'as proposé d'aller au café. Nous n'étions pas tous les deux tous seuls, pas juste toi et moi et en un certains sens ça m'a soulagée. Non il y avait les autres et j'étais contente d'être au milieu de tous, et avec toi, à la Réu. La banquette en skaïe rouge sombre. Le juke boxe. Boire mes premiers cafés, parce que c'est ce qu'il y a de moins cher. Quand je lui ai raconté que j'allais au café avec des amis de ma classe, ma grand-mère m'a dit, le sourcil froncé, Ça ne se fait pas. 

Moi ça ne me choque pas, à 15 ans, de passer du temps au café pour tenter mieux connaître des personnes qui me plaisent. 

Et donc dès ta première lettre j'ai commencé à t'écrire dans ma tête. A t'écrire en permanence, un robinet que seul le sommeil éteint et encore, la nuit je rêve de toi.

Certaines de ces lettres, je les ai écrites "en vrai", avec mes mains, un stylo plume et du papier, écriture bleue sur papier blanc, mais pas penchée, pas du tout penchée comme la tienne. 

Certaines de ces lettres, je te les ai envoyées, chez toi sans doute au Mesnil Saint Denis, ou peut-être remises en main propre à l'école, ou peut-être que ça a dépendu des fois. Mais je me rappelle de ta réponse à la première lettre que je t'ai donnée - celle qui suivait ta première lettre, la lettre qui (pour moi) a tout changé. 

Tu m'as dit, J'ai rien compris. 

un 3ème style de confinement

 

Et donc nous, les Parisiens, sommes à moitié reconfinés depuis vendredi. A chaque fois que j'entends Tu vas être privée de liberté, je me dis Ah zut, je n'en ai pas assez profité de ma liberté ! 

Et (que ce confinement soit réel-réel, ou réel-imaginaire), j'ai décidé de donner une tonalité particulière à chacun des 3 confinements. 

Le premier (mars - mai 2020) était sous le signe de l'utilité - comment puis-je me rendre utile, en fonction de mes dons ? 

Le second (novembre 2020) j'ai oublié mais c'était autre chose, ah oui, le désir et la réalité de l'exploration ! Oh la la que c'était bien !!!

Passée la larmichette jeudi soir, je me suis dit que, pour ce nouveau "drôle de confinement", je vais tenter le tonus physique. En continuant le yoga et la marche que je pratique déjà, et en introduisant le qi gong et la reprise douce de la course à pied, et peut-être un peu de danse si le coeur m'en dit.

Le 2ème volet de On ne se laisse pas aller, Mère Titi, va être de miser sur l'élégance, en portant  des tops jolis, moins de baskets, plus de chaussures de ville, et peut-être faire le tri dans mes collants pour porter de nouveau mes jupes et mes robes.

Et puis, maquiller mes yeux... 

Nan parce que ça va bien le poil aux patte, l'uniforme jean ou salopette, et mes vieilles baskets, mais j'ai fait le tri dans ma penderie et les habits chics me font de l'oeil. Et ça va bien le mal de dos et le gras du bide, mais j'ai envie de me sentir des ailes dans mon corps.

Alors pfouiiit pfouiiiiit pschouuut pschouuuut ! 

Peut-être (sûrement) que je fais ça les autres années, changer de tonalité selon les mois, mais là, me dire "chaque période de confinement a sa couleur", ça me met en joie. Oui, d'abord ça me rend moins triste, mais ensuite, assez vite, ça me rend joyeuse - l'idée de voir une nouvelle Christie émerger.  

Et ainsi, non seulement je n'ai pas l'impression de vivre chaque la journée de la veille, mais aussi, je n'ai pas l'impression de revivre encore et encore une version du même cauchemar. Pour le dire en positif, chaque période porte sa propre dynamique et son propre questionnement, tellement différents de la précédente !

Je voyage-voyage, non pas dans l'espace, mais au sein des possibilités que m'offre cette vie-là. 

On verra combien de temps ça dure, mon endurance à cette époque. (Mais en fait je ne me sens pas tellement endurante, plutôt à l'écoute de comment le besoin intérieur répond à l'époque ; et jusqu'à présent, passé un petit temps d'adaptation, le dialogue est fluide). 

Et toi ma chérie-chéri - comment tu la joues ? 

(La photo qui n'a rien à voir, a sans doute été prise par Nicolas - c'est le château d'Heidelberg où nous avons été cet été, dans une autre vie, quand on pouvait se déplacer dans plusieurs pays d'Europe pour le plaisir ! Alma a utilisé mon ordinateur pour un exposé en allemand, et je retrouve des traces de son travail, et c'est bon, c'est bon d'être sa maman !)

Ooooh la belle citation trouvée sur le blog de Swiss Miss (qui n'en finit pas de me nourrir, même si je ne suis plus aussi love que dans les premières ANNéES) : “The size of your dreams must always exceed your current capacity to achieve them. If your dreams do not scare you, they are not big enough.” Ellen Johnson Sirleaf

 

j'ai trouvé !

 

Coucou ma chérie-chéri ! grâce à toute ta bienveillance et tes conseils, j'ai trouvé my course of action for le cours de danse de Bollywood demain. 

Déjà, je décide de continuer à danser chaque matin (dans mon jardin) et chaque soir (dans la rue, sur les ponts entre Vanves et Malakoff, sur le perron de la maison) en écoutant ma playlist de ouf qui s'étoffe de jour en jour  - ne pas rendre ma pratique toute neuve, dépendante du cours de Bollyx - comme j'ai eu la connerie de faire avec le yoga, avant de rencontrer mon prof je me débrouillais très bien avec ce livre et puis Patatra, je n'arrive plus beaucoup à faire de vraies séances sans Minh. 

Ensuite, pendant le cours de Bollyx je vais me tenir à distance des miroirs ! car ce qui est compliqué pour moi, je l'ai compris cette semaine (c'est fou comme une expérience nouvelle ou inhabituelle nous en apprend sur nous-même), ce n'est pas de faire les mauvais mouvements, ni d'être ridicule, ni d'avoir le derrière qui dépasse (c'est le propre d'un cul, de dépasser). Non le problème c'est la conscience de moi que m'offre le miroir. Donc le miroir, loin de mes yeux (au cours de yoga ou quand je dans sur le pont, je ne suis pas mieux habillée ni moins tordue, simplement je ne me vois pas et ça change tout). 

Et enfin, concernant la tenue. Ben en option de ce mardi, j'ai retrouvé un legging noir Uniqlo jamais porté car TROP SOBRE (un jour, je te monterai mon legging léopard et mon autre bleu électrique à grosses étoiles blanches que je porte au yoga) (ben j'ai trouvé que le foufou ça passe au cours de yoga où tout le monde est sobre, mais pour le Bollyx qui est foufou, je me sobrise - besoin de contrebalancer quelque chose). J'ai acheté un t-shirt noir à manches courtes Petit bateau, sobre lui aussi. J'opterai pour des boucles d'oreilles légères et un maquillage hou la la, notamment du vernis à ongles avec deux couleurs différentes, comme ici mais ça rend forcément moins bien sur moi. Et puis j'ai jusqu'à demain pour peaufiner mon trait d'eye liner. 

Oh la la. Tout ça ce sont bien sûr des détails... et quelle joie immense, celle de se renouveler ! Quelle joie aussi de secouer ma grande carcasse, d'apprendre à l'aimer en mouvement, d'apprendre à braver ce ridicule-là, d'apprendre aussi les nouvelles conditions.... 

Offre-toi la grâce d'être débutante, recommande ma Julia Cameron. 

Bonne journée, ma chérie-chéri ! Et toi tu vas commencer quoi, cette année ? 

 

j'arrête de lutter

Cette crampe familière qui serre le bas de mon ventre...

J'ai décidé ce mois-ci de ne pas assommer la douleur, de ne pas la museler à coup d'analgésiques... J'ai décidé cette fois de la caresser, oui, de caresser mon ventre en rond, avec la paume de ma main et avec ce mélange dans un petit flacon ambré,

ce mélange de sauge sclarée, de marjolaine, de menthe poivrée et de niaouli. Je les ai goutte-à-goutté dans de l'huile d'amande douce et comment te dire ? La douleur se calme, assez vite, comme une joue que j'aurais caressée. Puis elle revient, mais sa présence ne m'attaque plus, je sais qu'elle m'informe, je sais que je peux la supporter un petit moment, je sais que si j'ai trop mal, pop ! un nouveau massage m'est accessible. 

Cela devient marrant, oui, un sourire, de danser avec la crampe. Je l'écoute me dire Le jour approche, l'heure approche, accueille le sang, accueille la fatigue, accueille la tristesse ! Je l'écoute me dire Prends soin de toi, chouchoute toi, repose toi, écoute toi. Tu repartiras de plus belle quand j'aurai fait mon travail de purification et que tu te seras allégée. 

Ok ok ok je vais faire tout ce que tu me dis. 

Hé ben, c'est bon de ne plus résister ! de ne plus lutter ! Et même, je me dis, c'est plus EFFICACE (car la lutte, pfiou, quelle énergie elle me prenait. Je lutte de moins en moins. Et ce faisant, JE RECUPERE MA PUISSANCE) (Evidemment en ce moment je travaille surtout depuis ma maison, alors c'est plus facile ! et mes chéris sont tous repartis à l'extérieur vivre leurs vies, alors c'est ENCORE plus facile ! ça ne sera peut-être pas toujours le cas, alors quoi, j'en PROFITE !). 

Bonne journée ma chérie-chéri ! 

 

Le programme Voilà mes Anges pour une rentrée hop hop hop comme tu rêves, bat son plein.

Valentine tu me demandes quand il commence, ben il commence QUAND TU T'INSCRIS.

Les inscriptions sont ouvertes jusqu'au 1er octobre, mais le tarif d'ami de 79 euros au lieu de 119 euros, lui, s'arrête jeudi 10 septembre à minuit. 

en pensant aux garçons

 

Mes livres existant sentent qu'un petit prochain se profile. Alors ils sont jaloux et me demandent de parler d'eux - pourquoi je les ai écrits, et à qui ils s'adressent, et pourquoi je les aime, et quel est leur sujet, et qu'est-ce qui fait la particularité de chacun, bref ils réclament mon attention. J'ai dit D'accord et je remonte le temps, mercredi je te racontais le petit dernier, vendredi les 365 jours pour retrouver son âme d'enfant et aujourd'hui, aujourd'hui je vais méditer et te parler du seul, de l'unique recueil de nouvelles (que j'ai écrites), Le vent dans la robe. 

 

Ce livre. 19 histoires. Je me souviens du jour où j'ai commencé à les écrire.

C'était en juin 2008, je déjeunais à une terrasse sur une petite place du 15ème arrondissement, avec un copain pas très en forme. Il pensait que jamais il n'irait avec une femme. En discutant avec lui, je me suis dit qu'il n'y comprenait pas grand choses, "aux femmes". Après le déjeuner nous sommes allés à la librairie en face et je lui ai proposé plusieurs livres écrits par des femmes qui éclairaient assez bien l'âme féminine. Il a acheté deux livres super... écrits par des hommes, on s'est quittés là dessus. Lorsque je suis rentrée à la maison, j'ai commencé à écrire la nouvelle Laurent dans l'avion. Puis j'ai fait la liste de toutes les histoires que je pourrais raconter à mon ami, des histoires qui donneraient à sentir le trouble sensuel et amoureux, vu de mon point de vue de femme. Leur point commun à ces histoire, devrait être qu'elles impliquent au moins un homme et une femme (parfois pris dans un triangle, pas forcément amoureux) qui se rapprochent, se rapprochent, se frôlent, et paf, se séparent.

Et c'est ainsi que sont nées 

Des histoires de cruauté.
Des histoires d'histoires qui auraient pu avoir lieu, mais non. 
Des histoires fugaces. 
Des histoires épistolaires. 
Des histoires au téléphone. 
Des histoires sur la plage au couchant. 
Des histoires dans le tramway. 
Des histoires dans le train. 
Des histoires dans l'avion. 
Des histoires sur la lande bretonne. 
Des histoires sur un quai. 
Des histoires chez le coiffeur. 
Des histoires dans le ciel. 

(Et pour continuer à répondre à ta question Emilie, je suis allée passer deux séjours à Belle île exprès pour décrire les lieux le plus précisément possible). 

Je ne suis pas sûre que l'ami pour qui au départ j'ai écrit le livre, l'a lu.

Mais il a rencontré une jeune femme, devenue son amoureuse, puis sa femme, puis la mère de leurs enfants, un mois après notre déjeuner. 

Mais un jour, j'ai envoyé le manuscrit à l'un des protagonistes de l'une des histoires, LE SEUL DONT JE N'AVAIS PAS CHANGÉ LE PRENOM ni grand chose de l'histoire, parce que j'étais sûre de ne jamais le revoir. Ben il m'a retrouvée grâce à... ce blog. Après avoir échangé quelques mails, je lui ai proposé Si vous voulez, je vous envoie quelques histoires, peut-être en reconnaîtrez-vous une. Ça c'était en 2015. Le recueil, mes histoires, n'avaient toujours pas trouvé leur éditeur. Mon lecteur-protagoniste m'a dit qu'il les trouvait belles, enfin, il m'a écrit à leur sujet des mots enthousiastes et son enthousiasme m'a fait du bien. J'ai recommencé à regarder autour de moi, et pam deux ans plus tard mon cousin Guillaume m'a dit D'accord je t'édite. Lui, il avait envie de faire lire les nouvelles à sa fille de 15 ans. Les petites ont trouvé leur place dans la maison Cent Mille Milliards. 

Et voilà comment le recueil est devenu un livre, et comment Le vent dans la robe a rejoint le monde. Ça aura pris 9 ans 1/2. Par un hasard du calendrier, il est né 1 mois avant Trouver son ikigai, qui (dans ma vie) a tout balayé sur son passage ! 

 

Ultime sujet de fierté, les photos pour la couv ont été prises par Alma. 

***

Si vous voulez lire les nouvelles. Vous pouvez les trouver presque toutes dans leur version première, ici sur mon blog sous la catégorie "autofiction". Faut remonter en 2008, though. 

Vous pouvez aussi acheter le recueil sur le site de Cent mille milliards. Ou le commander à votre librairie préférée ! Ou encore, me le commander à moi. Il vous parviendra alors dédicacé, et vous coutera 18 euros (15 euros pour le livre + 3 euros de participations aux frais d'envoi). 

deux lecteurs enthousiastes

 

"Don't bother to write for your common reader. You'll never meet your common reader. Write for your ideal reader, the one who will get everything you say."  Arthur Kretchmer

Maintenant que j'ai sans doute trouvé une maison pour "mon cadet" - un garçon figurez-vous, le livre sur la joie, même s'il s'adresse à des femmes - passons à "mon aînée" - les nouvelles chéries. 

Parmi toutes les personnes à qui j'ai envoyé Mon principe féminin, recueil écrit en 2008 puis réécrit en 2011, ou 2012 je ne sais plus, et reprises ce printemps, ce sont 19 +1 histoires de tangeances, un garçon rencontre une fille, qu'est-ce qui se passe ? - seuls deux ont été enthousiastes. 

Deux c'est pas beaucoup. 

Mais ils ont été vraiment enthousiastes. "Je ne veux rien que tu changes, j'aime tout !", m'a écrit ma grande amie V. "Elles en sont où, tes nouvelles que j'adore ?" me demande-t-elle de temps en temps. 

"J'adore les variations de votre style, très riche, très entrainant. Quand on commence à vous lire, on ne peut plus s'arrêter. C'est passionnant, c'est plein d'humour, de tendresse, de romances, de fictions aussi, plein d'émotions, plein de vie. Enfin, je ne suis pas un critique ni un spécialiste, mais j'adore vous lire, voilà", m'a écrit, cette nuit, bon, je ne peux pas dire qui.

Il a peut-être des idées derrière la tête en m'écrivant ces choses si gentilles, et tout le monde a des idées derrière la tête en écrivant ce qu'il écrit pas vrai ? Et ça nous appartient, nos idées, de même que nous appartient à l'autre bout, ce que l'on décide de faire de ce que l'on reçoit. 

Deux lecteurs enthousiastes, c'est un bon début. Avec moi, ça fait trois. 

Donc je décide de penser que si ça m'intéresse d'écrire ce que j'écris, livres compagnons ou recettes de cuisine, ou nouvelles, cela doit bien intéresser quelqu'un de les lire. 

Quelle joie, quelle joie ce chemin. 

bonne, merveilleuse

 

Je ne le savais pas, et aujourd'hui j'avais furieusement besoin d'une bonne nouvelle. 

Eh bien je l'ai reçue, sous forme d'un mail. 

Deux ans 1/2 j'écris mon livre sur la joie. Il me rend toujours aussi joyeuse, c'est fou, ET j'ai demandé à ce qu'il soit publié avant la fin de l'année 2015. C'est la raison pour laquelle je suis partie en Normandie, hop hop coup de collier sur le 2ème jet, qui s'est poursuivi en Bourgogne puis hier une partie de l'après midi, de la soirée.. L'énergie d'aboutir s'était emparée de moi (et j'ai lu ce texte). 

Aujourd'hui, il me restait un mini bout à reprendre. Enfin j'aurais pu y passer encore 3 ans, mais le bout était mini et après je me demandais, Que faire ? Où envoyer mon bébé ? (mes bébés, en fait, car je vais retenter le coup avec mon recueil de 19 nouvelles tangeantes, Mon principe féminin de 2008 puis 2011 puis 2015).

J'étais plongée dans le dernier texte à reprendre, quand j'ai reçu un mail. D'une éditrice. Qui me demande si j'ai un projet de livre. 

Un projet ? 

Mais ouiiiiiiii ! (Tout de suite je l'ai appelée). 

Une heure après, elle avait le manuscrit. Le synopsis. Les poèmes. 

J'étais prête. 

Et j'avais besoin de ce petit coup d'élan... MERCIIIIIIIII ! 

(On verra bien ce que ça va donner hein... Et je vous demande, je vous demande à toutes et à tous vos prières, vos pensées ailées, pour que mes deux bébés de l'année, Mon principe féminin et Aujourd'hui je choisis la joie, trouvent leur maison !

Je compte sur vous, hein.

D'autant que j'ai un nouveau livre qui pousse alors ces deux-là : ouste, dans le vaste monde, il est teeeemps.)

Bonne soirée mes chéris-chéries. 

la femme complète

Se réveille le matin avec l'envie de faire l'amour et son désir est accueilli. 

Elle entre en elle-même pour méditer, écrire, prendre soin du feu intérieur qui irriguera toute sa journée et les êtres autour d'elle. 

Elle pétrit le pain, berce ses enfants, les accompagne et leur montre qu'elle les aime et se laisse bouleverser par eux. 

Elle va marcher, courir, nager, se relier aux éléments et à ses soeurs les femmes, et à sa soeur l'eau, et à sa soeur la Lune. 

Elle élabore elle coinçoit elle réalise elle calcule elle négocie elle arbitre elle brasse du du grain. 

Elle relie elle épaule elle écoute elle accompagne elle seconde elle est épouse. 

Elle écrit elle jardine elle peint elle danse elle célèbre la beauté en elle-même et dans tout ce et ceux qui l'entoure !

Elle célèbre elle ritualise elle se pomponne elle écoute ses voies intérieures elle est fille. 

 

La femme complète n'est pas complète puisqu'elle désire.

Mon voeu pour ma 40ème année, c'est de vivre chaque journée comme une femme complète, ou incomplète, enfin, vous avez compris... 

 

Mes chéries-chéris, la 3ème promo du Club des Créateurs Anonymes se monte, se monte, et il reste une place pour vous ! Venez lui apporter votre grain à moudre. 

réaliser ses rêves

Samedi j'ai pris mon premier cours d'effeuillage néo burlesque. C'est un rêve que j'ai laissé mûrir depuis le film de Mathieu Amalric et voilou que Fanny m'a mise sur la voie. 

J'ai adoré préparer mes accessoires (parmi mes fleurs, mes bracelets, mes boucles, mes tuniques, mes ensembles, quels objets parlent le mieux de moi ?), aller jusqu'au studio 18 la jolie petite rue près de Barbès, j'ai adoré renconter Julia féminissime avant même d'entrer sur scène j'ai adoré la manière dont elle nous guide nous aide à trouver et incarner le personnage du jour

Moi je suis devenue une étudiante anglaise des années 60, la Jane B de Raccrochez c'est une horreur ! 

Moi je peine encore à m'aimer en Femme femme et 
je suis décidée à m'apprivoiser ! 

Mais alors. L'énergie que ça me donne. La joie. La confiance. La réappropriation de ma vie - les rendez-vous avec l'artiste, qu'est-ce d'autre qu'une gigantesque déclaration d'indépendance artistique et heu, sexuelle !? 

Un monde s'est ouvert devant moi, comme le jour où j'ai appris à me servir de ma guitare. Comme le jour où j'ai rencontré le clown. Comme le jour où j'ai créé mon bac à compost. Tout est tombé au bon moment, dans ma vie et avec le juste professeur... (Je suis très sensible à la qualité du pédagogue depuis que je me suis laissée maltraiter enfant et jeune adulte, dans mes activités artistiques). 

Oui, certains rêves prennent du temps à éclore et à exister, et la raison apparaît toujours. Il faut parfois un certain degré d’urgence, de sursaut pour passer à l’action. Le cahier des rêves, où je note mes rêves toutes les 6 semaines à peu près, m’aide à faire le point. Ainsi que les pages du matin, ainsi que la liste des choses que j’aime, et celle de mes colères. Et alors, quand la pêche est mûre, WAHOU !

Et vous mes chéries-chéris, quel rêve aimeriez-vous réaliser ?