Je t'écris depuis une table carrée, pas plus de 50 centimètres de côté, posée sur un socle en fonte, sur un plancher de bois, je fais face à une grande vitrine en verre qui présente des fruits confits très appétissants - j'écris du café Verlet, où je me suis posée entre deux rendez-vous. A ma gauche, préemptant la mince banquette verte, deux hommes jouent les intellectuels et rivalisent de coqs. A ma droite, deux Japonaises papotent... en japonais. Le bruit de leurs conversations et toutes les pensées et sentiments qui en découlent, à la fois me distrait et me nourrit.
Lorsque je lève les yeux de mon écran, je vois les gens passer dans la rue Saint Honoré, bien emmitouflés - les températures sont négatives aujourd'hui à Paris, malgré le grand soleil - et le tabac d'en face, A Jean Nicot, avec la belle enseigne lumineuse en cursives rouges. J'adore écrire au café. Je ne sais pas pourquoi je ne le fais pas plus souvent - cette année, je décide de le faire plus souvent.
Comment je trouve mes idées pour écrire les textes ?
Avec ce blog la question n'est pas "est-ce que j'écris ou pas", car c'est promis, j'écris, mais "que vais-je écrire aujourd'hui ?"
Et donc, l'un de mes travail est de nourrir la machine à idées. Avant de me mettre au carnet, à l'écran, et zou. Pen to paper, hands to clavier.
Dans le flux de la journée, quand elles me viennent, les idées, je les note dans mon carnet de tous les jours, mon carnet Dieu, piouf, "les cheveux" (ah ben finalement ce sujet là je le garde pour un livre), "les dates d'amoureux" (un texte écrit en janvier). Au moment d'écrire, je décide - ou pas - de "taper" dans ma "banque d'idées. Mais souvent je n'ai pas "de sujet d'avance", ou les idées que j'ai notées et qui m'inspiraient à fond au moment où je les ai notées, ne me parlent plus du tout.
Et pourtant, j'ai "promis" d'écrire - je me suis promis à moi-même, déjà.
Quand je ne sais pas quoi écrire, je reviens à mon carnet de tous les jours, je prends mon stylo et sur la page j'écris, "what should I write about ?"
Et j'attends la réponse.
Qui ne tarde pas à venir - elle est généralement immédiate. "Ecris sur le dernier bouquin de Julia Cameron - Write for life ! - et l'effet qu'il a sur toi cette semaine". Ou bien, "écris à propos de tes dessins de peu, tes sujets de prédilection, comment tu t'y prends pour les dessiner, la joie qu'ils te procurent". Pif. La réponse me vient par écrit - enfin ma main et mon stylo écrivent la réponse dans le carnet.
Puis je n'ai plus qu'à écrire le texte.
Ça parait simple ; et ça l'est !
- Demander, 2. écouter la réponse, 3. suivre le conseil donné (par Dieu, par ma sagesse, par mon inconscient, peu importe qui c'est...).
Une démarche à la fois super simple et exigeant une forme de confiance et d'engagement ; engagement que j'ai depuis l'âge de 25 ans, où j'en ai eu MARRE de recevoir des intuitions et de ne pas leur donner de la voix et de la force. Quand j'en ai eu trop marre de dire "je le savais" sans avoir rien fait ni rien dit, j'ai pris l'engagement vis-à-vis de moi-même d'écouter mes intuitions et de leur donner de la voix, d'agir en fonction de leur conseil.
Le texte conseillé par la guidance est rarement celui auquel j'aurais pensé toute seule (sans guidance) (sinon, je n'aurais pas eu besoin de demander conseil hé hé). Mais s'il n'est pas toujours facile, il est toujours juste. C'était ça qu'il fallait que j'écrive aujourd'hui.
Et toi ma chérie-chéri - comment te viennent les idées pour écrire ?
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