Pour ne pas se sentir seule sur son lieu de travail (ou à l'école), il suffit d'avoir UN SEUL ami proche. Un binôme, un work buddy, un work "husband or wife".
J'ai entendu ça hier soir, en préparant une quiche aux courgettes et à la menthe, et en écoutant le podcast Work Life d'Adam Grant, intitulé You don't have to fight loneliness alone.
Ce podcast a parlé à plein de poupées russes de mon identité, à plein de couches de mon histoire où j'ai souffert très fort de solitude au milieu des autres, justement parce que je n'avais pas cet ami proche sur mon lieu d'apprentissage ou de travail.
En 4ème et 3ème, au collège
En 1ère et début de Terminale, au lycée
En 1ère année, à HEC
A l'Agefi, mon 1er boulot
Quand j'ai commencé à travailler à la maison et plusieurs fois depuis, quand je n'étais pas insérée dans des groupes (de supervision, de networking).
Ma dernière crise de solitude extrême, ça a été de novembre 2019 à février 2020. Là, j'ai commencé une supervision avec André et ouf, de l'air. Ouf, de la confrontation, du sens, des questions, des rendez-vous autour de ma pratique professionnelle et de celles de mes compagnes de supervision.
Ces expériences de grande solitude ressentie m'ont affaiblie... m'ont donné la tentation de me déscolariser... m'ont parfois donné l'envie de mourir, tellement c'est violent de ressentir que personne ne me voit ni ne me reconnait dans un domaine de ma vie. Comment alors investir ce domaine ?
Alors aujourd'hui,
Je m'efforce de prendre très grand soin soin de mon besoin d'appartenance, de mon besoin d'être vue et reconnue en veillant à appartenir à une communauté professionnelle (mon groupe mensuel de supervision). Et aussi j'ai développé un lien spécial avec plusieurs amies de boulot, pas de mon boulot quotidien mais je peux leur en parler et leur demander conseil et elles me conseillent et elles me donnent du feed back et elles réfléchissent avec moi. Et elles me demandent du conseil et du feed back et je peux aussi les soutenir.
Et ça change tout.
Tout = envie de travailler, capacité à demander, capacité à dire stop, joie dans mon coeur, stimulation liée à nos échanges, nouvelles idées, confiance en moi, lançage de projets.
... De mon côté, j'essaie de montrer aux personnes autour de moi que je les vois ; de faire en sorte qu'elles se sentent vues et reconnues. Par exemple, à la fin de 90 % des formations que j'anime, je demande à chaque participant de formuler à voix haute une chose qu'il a vue de belle chez un autre participant (que je lui désigne, ainsi, chacun repart avec un feed back). Tous les feed-backs ne sont pas aussi chaleureux et pertinents que j'aimerais, et QUELLE JOIE ET SURPRISE POUR CHACUN de voir, de sentir qu'il a été vu et valorisé par un autre membre du groupe.
Voilà.
Nous sommes tous responsables de la qualité de l'ambiance que nous mettons dans la pièce...
Bonne journée, ma chérie-chéri !
Les commentaires récents