maviesansmoi

là où 2021 a été belle pour moi

 

Ma chouchoute des bois, 

Bonne année ! 

2021 s'est terminée sur un grand feu de joie et 2022 a commencé dans un éclat de rire. Aujourd'hui, il pleut des drachmes, je ne rigole plus, je suis de nouveau mobilisée, réfléchie, planifiante (et en plus, il pleut, et moi la pluie ça m'aide à me concentrer, du moins le premier jour !). 

Je suis un peu moins à fond dans mes bilans, et un peu plus dans la préparation de mon année, je bataille avec les contours de mon prochain programme - c'est bien joli une idée mais ensuite elle a besoin de chair tout autour, et une chair qui s'ordonne, et qui compose avec la pesanteur de l'espace-temps, tout en gardant sa part d'enchantement ! Et même l'enchantement doit primer ! Bref, je me débats dans les grandes largeurs de mon cahier et je ferais peut-être bien d'aller marcher tout ça VOIRE d'en parler avec l'une de mes believing mirrors. 

Mais j'ai fait un petit truc qui m'a bien plu niveau bilan, c'est la liste de mes 11 achievements préférés de 2021. (J'ai fait des tonnes de bilans, mes moments les plus heureux de 2021, mes erreurs de 2021, ce que je veux laisser derrière moi en 2021, 20 questions pour la transition entre 2021 et 2022.. Bon ben so far j'ai bien aimé les achievements alors je te les partage). 

Taratam, mes 11 achievements préférés de l'année 2021

1. Chercher trouver habiter faire vivre notre maison en Bourgogne - ça c'est la joie, pas que la joie, du stress aussi, des ajustements conjugaux familiaux amicaux personnels, et financier, et c'est quand même une sacrée aventure. 
   
   
2. A propos d'aventure, partir seule en février ces quelques jours dans le Finistère, quel kif ! Oui c'est toujours dur pour moi de partir, et j'ai bien fait, et je dis ENCORE. 
   
   
3. En 2021 je suis fière d'avoir dessiné "pour le boulot", pour illustrer le calendrier de l'Avent et aussi pour une réédition d'un livre qui sort.. ah ben dans 10 jours. Bref, j'ai GAGNÉ de l'argent avec mes dessins ! 
   
   
4. Mes Loupiottes, mes Chemins Buissonniers, Mes anges 2, 24 jours pour nourrir mon lien au Plus Vaste : en 2021, j'ai tenu ma promesse vis-à-vis de moi-même, d'avoir toujours un programme de l'Ecole Christie gratuit ou payant, sur le feu. Vous avez été 150 à participer à une ou plusieurs ou à toutes les propositions !! merci ! 
   
   
5. Une autre de mes fiertés est d'avoir recommencé à coacher des clientes, au travers du programme J'avance vers mes joies. Alors ça ! quelle grande joie !!! 
   
   
6. J'ai adoré explorer les territoires à côté de la maison, à Malakoff pendant tous les confinements. Seule, avec Hush, avec mes filles, avec des amis... Et à partir de ces explorations qui m'ont portée, mise en joie, permis de supporter l'absence de vacances, de sorties culturelles... construire le programme Mes Chemins Buissonniers, pour accompagner d'autres femmes dans l'approfondissement du territoire autour de nous. 
   
   
7. J'ai adoré nager tous les jours cet été. Prendre une décision une fois pour toutes, "je nage dès que je suis au bord de la mer", et après je n'ai plus eu besoin d'en prendre, juste de me mettre à l'eau - et ça a été tellement facile ! 
   
   
8. En parlant de cet été, j'ai brodé toute une scène sur mon sac de plage, ça m'a pris tout l'été et que j'ai aimé faire ça, imaginer les dessins, ajouter des détails, ne m'arrêter qu'à la toute fin fin fin de la voiture en arrivant à Malakoff ! 
   
   
9. J'ai adoré aussi et je suis fière du processus de création autour du calendrier de l'Avent 24 jours pour nourrir mon lien au Plus Vaste. J'étais en train de méditer l'idée dans mes pages du matin, j'y vais, j'y vais pas, et de jeter sur la page quelques pistes d'action... Quand, au milieu de mes pages, j'allume mon téléphone, je regarde mes mails (je sais c'est mal mais cette fois-ci j'ai eu raison) et là je reçois un vent professionnel, quelqu'un qui m'annonce qu'il ne va plus travailler avec moi. Je n'étais pas à terre, mais quand même un peu déçue... Et pour me remonter le moral, j'ai direct terminé la liste pour avoir au moins 24 idées, et une fois que ces 24 idées étaient posées "je n'avais plus qu'à" lancer la proposition du calendrier de l'Avent ! qui m'a ravie et portée et pas que moi, tout décembre. 
   
   
10. Je suis fière enfin de ma gestion financière, oh ce n'est pas grand chose mais rien que pouvoir payer mes impôts sans stress et contribuer financièrement à des associations qui ont du sens pour moi... Ben ça me rend déjà tranquille, et aussi contente. Je me vois progresser. Je vais encore progresser ! 
    
    
11. Le dernier point et pas le moindre, est la bonne santé d'organismes primordiaux pour moi. D'abord, mon corps. Je ne suis pas tombée malade en 2021 (à part une otite qui m'a tracassée), mais mon corps globalement me porte comme un chef et je m'en occupe bien. Ensuite, mes relations clé. Avec Nicolas, avec Alma, avec Chimène, avec Hush. On coopère, on se parle, on rigole, on passe chaque jour des moments ensemble. Je me réjouis de notre bonne intelligence ! 

Quelle année ! 

Et que ça fait du bien !!! De voir tout ce qui a été bien, de voir ce à quoi j'ai contribué, de remercier aussi les personnes qui m'ont accompagnée... Ma psy et mon groupe de supervision. Ma responsable administrative. Ma famille. Mes believing mirrors. Mes amis. Mes clientes et mes clients. Mes lectrices et lecteurs. Les liiiivres ! Les poooodcasts ! Toi ma chérie-chéri qui passes et mets ta marque et m'encourages... 

MERCI la vie en 2021 ! Et en avant, 2022 !  

 

 

 

(Et voilà quand même les 20 questions dites "de Courtney", je les ai trouvées chaipu où y'a deux ans et je les avais traduites pour toi ! 

A quel moment as-tu été le plus fière cette année ? Qu’est-ce que cela te dit sur ce sur quoi tu veux consacrer ton énergie, et ton argent cette année ?

Quand as-tu été le plus véritablement surprise l’année écoulée ?

Quel a été ton meilleur échec de l’année dernière ? (c'est-à-dire, quelque chose qui ne s’est pas si bien passée t’a appris quelque chose de très important).

Quel a été ton succès le plus surestimé (c'est-à-dire, quelque chose dont tu as pensé que ce serait génial et qui t’a déçue).

Qui l’année dernière, a enrichi ta vie d’une manière significative ?

Qui aimerais-tu connaître mieux l’année prochaine ?

Laquelle de tes communautés d’appartenance est le plus nourrissante pour toi ?

De quel type de communauté as-tu faim ?

Vis-à-vis de quels objectifs —personnels et professionnels — t’engages-tu en 2022 ?

 De quelle personne as-tu été le plus jalouse l’année écoulée ? Que fait cette personne que tu aimerais mettre davantage dans ta propre vie ?  

 Dans quelles circonstances et avec qui t’es-tu sentie le plus en colère et aigrie l’année écoulée ? Comment pourrais-tu reconnaitre et prendre soin de tes besoins, pour éviter de sentir de nouveau ces sentiments de merde l’année à venir ?

 Quelle œuvre d’art, film, série, livre, podcast, t’ont le plus inspiré cette année ?

 Quel lieu t’a le plus nourrie cette année ?

Quel objet coûtant moins de 50 € as-tu acquis cette année, qui a contribué à améliorer ta vie ?  

 Quelle a été ta conversation la plus mémorable de l’année écoulée ? Qu’est-ce qui a fait qu’elle s’est accrochée à toi de manière si puissante ?

 Si tu devais formuler un mantra pour l’année à venir, quel serait-il ?

 Quand as-tu été le plus joyeuse physiquement l’année écoulée ? Comment pourrais-tu aller encore plus dans cette direction en 2022 ?

 Quelle question t’es-tu posée encore et encore l’année dernière ? Quelle réponse as-tu trouvée, dans laquelle tu t’es engagée à présent ?

 Quelle a été ton expérience la plus sacrée de la décennie écoulée ?

 Qu’est-ce qui te fait désespérer et qu’est-ce qui te donne de l’espoir en cette minute ?)

pick my battles

 

Je n'ai pas trouvé, pas du tout, que le travail en prépa était abrutissant. C'est vrai, on y était de 8h25 chaque matin jusqu'à 22 h chaque soir sauf le dimanche (et 18 h le samedi), mais nous étions super amis, tous dans la même galère qui n'en était même pas une d'ailleurs, tous dans le même bateau et on savait qu'il y avait largement assez de places dans les bonnes écoles pour toute notre promo. Sans parler de la qualité des professeurs et du confort des lieux. C'était le luxe pour qui a soif d'apprendre et d'un but et d'amitiés pour toute la vie, cette prépa. 

Et s'il y a une chose que avoir autant de connaissances à assimiler en aussi peu de temps m'a appris, ce ne sont pas ces connaissances - j'ai presque tout oublié sauf quelques éclats - non le vrai but de la prépa ce n'est pas de nous gaver mais de nous apprendre une chose ou deux comme (en ce qui me concerne) : comment j'aime apprendre, comment j'apprends le plus efficacement (de mon côté ça passe par la joie, joie intellectuelle de comprendre, joie de progresser, joie aussi des joutes intellectuelles avec des amis aussi nuls que moi, avec qui on comprenait ensemble des notions de maths ou d'éco ; ça passe aussi par une progressivité dans l'intensité, à 4 mois du concours la deuxième année enfin j'étais capable de ne plus faire que des annales de maths et des joutes en éco, ça y est, j'étais prête). 

Et j'ai appris aussi à voir où étaient les priorités et à stratégiser. Pour le concours d'HEC et des écoles de commerce, on a plusieurs dissertes - très incertain pour les notes, soit on plait, soit on déplait - et des maths avec un gros coef (dur de se planter en maths quand on a bossé) et aussi des langues vivantes (dur de se planter en langues vivantes quand on a bossé). J'ai donc priorisé les annales de maths et les QCM de langue pendant ces 4 derniers mois juste avant les concours. Et comme vous le savez moi qui ne suis pas particulièrement faite pour l'entreprise mais c'est un autre débat, j'ai intégré HEC avec de bonnes notes à l'écrit, ensuite j'ai perdu des points à l'oral mais mes résultats à l'écrit étaient bons, 14 en maths, 13 en éco, alors que j'avais démarré l'année avec des 2 et 3 aux DST de maths et d'éco. 

Et cette semaine. Mes amies d'HEC et moi on s'appelle, on se texte. Toutes en ce moment on croule sous le boulot - et on choisit nos batailles. Et je sais que ces facultés-là, de se demander "quoi je priorise ?" "à quel niveau de profondeur je traite ce dossier ?" "dans quel ordre traiter les tâches ?" peuvent être communes à de nombreuses femmes et de nombreux hommes aussi, mais nous c'est le travail en prépa qui nous l'a appris. Et ça nous sert pour toute la vie, surtout lorsqu'elle s'accélère. 

Bonne soirée mes chéries-chéris ! 

est-ce que c'est ça que tu veux, un monde sans aspérités ?

Aille aille ouille
Je suis contrariée ce matin !
J'émerge, je suis en train d'émerger d'un tunnel de boulot, tout s'est HYPER bien passé... et à la sortie, "rien" ne se passe comme je veux

Une borne kilomètrique en pierre trop belle, que j'avais trouvée à un prix raisonnable, près de chez nous.. j'ai appelé hier le mec qui la vend sur le Bon coin et on s'est engueulés ! On était d'accord sur le prix, sur l'heure, et il continuait à me donner des ordres et ça m'a énervée, je lui ai dit ça suffit et il m'a raccroché au nez. 

J'ai promis de faire plein de dessins avant Noël et... l'encre que je viens de racheter pour mes stylos plume de malade, j'ai changé de marque car la marque d'origine a monté ses prix... et horreur, la nouvelle encre bavouse avec l'aquarelle ! ça rend des dessins tout wonky, pas inintéressants mais vraiment bizarres... 

J'ai promis d'écrire un texte sur ce que nous vivons avec une asso à laquelle je participe à Malakoff (le projet Oasis des familles, abrité par le Secours Catholique). Ben comme je n'écris pas au "je" mais au "nous", ce texte me prend trente plombes à écrire et je suis super à la bourre ! 

Bon c'est tout ? 

Non c'est pas tout, on avait "un super plan" selon mon coeur, pour fêter avec mes amis le réveillon entre 2021 et 2022... et ce super plan est en train de tomber à l'eau. 

Bon c'est tout ? Bon c'est grave ? 

Non rien n'est grave ! 

Et : faut que je me réajuste.

Faut que je m'habitue à ce que tout le monde ne soit pas et c'est heureux, formaté comme les GoogleAmazonFacebookAppleMicrosoftNetflix, sans bavouse, sans raccrochage au nez, sans plan qui change tous les deux jours, sans retard de délai - et avec une violence celle des GAFAMN, de rouleau compresseur qui round up tout sur son passage. 

Et quand même. Je pense à cette phrase de John Lennon, Life is what happens when you are busy making other plans. 

Je me sens là. 

Bonne journée ma chérie-chéri ! 

les questions que je ne me pose pas

Les avant bras posés sur la nappe en papier à carreaux rouges et blancs, ma copine et moi avons pris le même plat (magret purée), choisi le même dessert (pain perdu aux poires). On ne se voit pas souvent et je me dis que c'est dommage, comme elle me touche avec son mélange d'énergie, d'élégance, d'honnêteté, de vulnérabilité, et puis elle est super sportive mais sans la ramener, bref je me dis que j'aimerais la voir plus souvent.

A un moment donné je lui parle de July, ma believing mirror avec qui on se parle tous les mercredis à 9 heures. - Tous les mercredis à 9 heures !? mais c'est énorme, comment tu fais pour garder le cap de vos rendez-vous ? - Ben en fait, le mercredi à 9 heures, quand je n'ai pas de formation et elle pas de rendez-vous crucialissime qu'elle n'a pas pu déplacer, sinon on trouve une autre date, bref le mercredi à 9 heures, je sors promener Hushou, et là pendant que je marche, on discute, enfin, July et moi on suit un protocole tout simple, "une bonne nouvelle, une mauvaise nouvelle, une question", elle parle, je parle, et zou. - Ah, et elle, elle fait quoi ? - Elle aide des start up à se développer; dans le secteur de la tech... - Non mais, pendant que tu marches et que vous vous parlez, elle, elle fait quoi ? 

Et là, grand blanc. 

J'étais incapable de dire ce que July était en train de faire chaque mercredi lorsque nous nous parlons. (En vrai, je suspecte que cela varie ; parfois, je l'entends marcher elle aussi...). Et ça m'a trop vexée : de ne pas avoir même pensé à le lui demander. 2 ans qu'on se parle chaque mercredi au téléphone, hors vacances scolaire et rendez-vous inamovible, et je connais pas ses habitudes, je n'imagine pas ma July pendant qu'on est en train de se parler. Pire, je n'ai même pas pensé à le lui demander. 

July et moi nous sommes parlé ce matin (j'avais hier un rendez-vous inamovible, toute une journée de formation) et l'air de rien, je lui ai demandé - Et au fait, tu es où là maintenant ? 

J'ai compris pourquoi je n'ai pas posé cette question avant.. je la trouve un peu incongrue, un peu intrusive. Mais elle na pas semblé déranger July - et moi, ça m'a fait plaisir de l'imaginer en train de prendre son café assise à son bureau, et qu'elle me raconte la disposition de sa maison. 

Et même si je chéris mes relations fidèles et régulières... Oui, je serais bien inspirée de la voir plus souvent cette copine, et de continuer, de reprendre, de me pousser au cul pour les prendre ces cafés que j'avais avant la pandémie, décidé de prendre avec des personnes qui ne font pas partie de mon entourage immédiat et régulier. Toutes ces idées nouvelles, mais d'abord cette tendresse nouvelle ou renouvelée, qui me comble, me comble, me surcomble. 

Et ainsi je pense à, j'ose poser des questions que je n'aurais jamais osé poser. 

Bonne soirée ma chérie-chéri ! 

ce qui nous tient ensemble

En fait si, j'écoute des podcasts en français. Avec le temps, je suis plutôt fidèle à Booksclub et à Passages, tous deux édités par Louie Media - sans compter plusieurs émissions de Radio France que j'écoute en podcast.

Mardi, Charlotte Pudlowski la fondatrice de Louie Media, fait un appel à témoignages - Avez-vous déjà arrêté de voir un ami ? 

Moi qui me sens rarement concernée par les appels à témoignages, je me suis mise à lui écrire un mail... et une fois lancée, la listes des amis que j'ai arrêté de voir pour une raison que je peux encore identifier, même si je ne l'ai pas forcément communiqué à la personne, la liste aurait pu s'étendre sur des pages et des pages. Sans compter l'autre liste, celles des amis qui ont arrêté de me voir, and it broke my heart. Sans parler des membres de la famille. Sans parler des amoureux. Bref, devant cette liste de fantômes vivants, moi qui me considère comme fidèle, et qui cultive mes amitiés de 30 ans et continue de me faire de nouveaux amis, j'ai pensé, Mais en fait, le truc fou, ce n'est pas de laisser tomber ou d'arrêter une relation, c'est plutôt, faire tout ce qu'il faut pour créer une relation forte, l'entretenir, la nourrir, la garder vivante. 

Et le mystère, ce n'est pas pourquoi j'ai arrêté ou mes anciens amis ont décidé d'arrêter de me voir ; c'est pourquoi et comment, avec mes amis encore amis, on continue à se plaire si fort et à tenir tous nos bouts de ficelle, ensemble. 

Et toi ma chérie-chéri, tu continues ? tu arrêtes de voir des gens ? 

(Pour créer des amitiés une fois adulte. J'adore la vision et la générosité de Kat Vellos. Ici en conversation avec ma chère Jocelyn K.Glei, dans Hurry Slowly). 

 

huuuuuuu

Une fois encore mon coeur est gonflé de gratitude.

Je suis un bateau avec un gros bon vent qui gonfle sa grande voile et qui l'emmène dans la direction désirée. 

Pour la première fois de ma vie adulte, j'ai une voisine en train de devenir une amie. Et je peux te dire que c'est un sentiment très doux, je vois la lumière dans sa maison, je sais qu'elle est là, on a envie de faire des trucs ensemble, avec elle je recommence à courir, s'échanger des recettes, partager des balades, des déjeuners, des cafés, des tisanes, de la couture, oh la la je ne pensais jamais que ça m'arriverait à moi, ce truc aussi simple d'apprécier ma voisine. (Je m'étais dit la même chose lorsque nous nous sommes mariés avec Nico, je ne pensais pas que ça m'arriverait à moi de construire ma propre famille, et en fait si ! et aussi, lorsque j'ai été publiée, puis traduite...)

Etre amie avec ma voisine c'était l'un de mes rêves, parfois c'est simple les rêves hein ! et je suis en train de le réaliser et oh la la je savoure. 

Et toi ma chérie-chéri, c'est quoi le rêve que tu réalises en ce moment ? 

(Hier, à la fin de Ma journée préférée, j'ai demandé à celles et ceux qui l'apprécient de l'envoyer à trois de leurs amis, amies. Et elles, ils commencent à le faire. De cela aussi je me sens reconnaissante.

Et toi, à quels amis tu l'enverrais ? et qu'est-ce que tu leur dirais ?)

 

C and C, the fruit pickers

Dans un hôpital pour enfants à Reading, près d'Oxford, officie celle qui est j'en suis sûre l'une des plus fantastique pédiatre du monde : Claire, ma corres anglaise.

Je l'ai retrouvée hier soir à la faveur d'une photo de cottage aperçue sur Instagram, j'ai pensé, Tiens, on dirait Toad Hall, la maison de Claire, et j'ai googlé Toad Hall Henley on Thames Claire et je suis tombée sur une toute petite photo de ma Claire adorée au deuxième rang d'une équipe de soignants mais - son sourire, son implantation capilaire, ses pommettes, la taille et la forme de ses seins... bah oui on a vécu ensemble pendant deux étés, celui de ma seconde et celui de ma première. 

Oh la la, c'est bien elle ! 

Je lui ai écrit un mail, en attendant sa réponse je regarde les billets pour Londres, ouais c'est marrrant une minute je ne songeais pas à l'Angleterre et la minute suivantes et les heures ensuite, je me voie, en week-end, avec Claire, récapitulant les 30 ans qui viennent de s'écouler pour elle et pour moi. 

Elle m'a appris à enfiler un tampon. 
Elle m'a appris à jouer du piano. 
Elle m'a fait lire Maeve Binchy. 
Elle m'a prêté ses soutifs et on les a rembourré de chaussettes. 
Elle m'a consolé par le rire quand mon insipide petit copain n'a plus donné de nouvelles. 
Elle n'a pas du tout appris le français avec moi. 
Nous avons espionné et médit sur plein d'adultes, notamment Patrick, le très très vieux monsieur que ses parents hébergeaient pour rembourser leur emprunt sur le cottage ; et Ron, l'associé américain de mon père qui s'était incrusté dans nos vacances à la Plagne et semblait trouver les seins de Claire tout à fait à son goût. 
Et nous avons ramassé force myrtilles à la Plagne, comme moi elle n'en mangeait pas une seule ou peut-être juste une petite poignée, tout devait aller dans le coulis qu'on mettrait ensuite sur les crêpes... avec un peu de crème fraiche.. nous étions C and C the fruit pickers. On a rempli 3 ou 4 pots de confitures.. qui ont fini par mégarde au vide ordure de notre immeuble à la Plagne, tandis que le sac rempli d'ordures a fait le voyage avec nous jusqu'à la maison. 

Qu'est-ce qu'on a rigolé !

Oh la la. J'ai tellement envie de la revoir ! Claire, Claire, entre deux petits patients, lis mon mail, réponds-moi ! 

la cafetière Pavoni

Le 18 janvier 2020, Nicolas et moi sommes allés dire au revoir à la maison d'une amie - du père d'une amie - qu'elle terminait de vider (il était mort 18 mois auparavant) - dans le but de la vendre. Nous avons été heureux dans cette maison, et avions envie de la revoir une dernière fois.

Avant que nous ne repartions, Anne (l'amie, la fille, la patiente trieuse et videuse de la maison de son père, de ses parents), nous a fait cadeau d'un drôle d'objet - la cafetière Pavoni que ses parents probablement ont ramené d'un de leurs voyages en Italie. On a accepté avec gratitude et en rigolant, Ce sera la machine à expresso de notre maison de campagne ! 

Et donc on est revenus à Malakoff avec cette machine à café, qu'on n'utilisait que le week-end pour marquer une différence et puis elle est lente à chauffer, délicate d'usage (et fait un café hyper bon), bref c'était notre café de campagne. Mais tous les deux nous avons ressenti cette machine comme la première pierre de notre maison de campagne. Qui n'était, alors, même pas un projet. 

Et puis le ou la Covid 19 nous est tombé dessus... sur nous et sur toute la planète... Intimement et collectivement, professionnellement et sociablement, familialement, conjugalement, sexuellement, cellulement, émotionnellement, politiquement, économiquement toutes nos vies ont été labourées par ce gros sanglier de Covid... 

 

Quelle joie on a eu, ce samedi, d'inaugurer dans le salon-salle à manger pas encore dégrossi, de notre nouvelle maison, la cafetière Pavoni qui prend son temps et produit un jus délicieux et épais, notre première tasse de café prise à la campagne. 

Notre maison à nous. En Bourgogne. Dans l'Yonne. Dans la vallée du Serein. Oui la Bourgogne. Bien sûr la Bourgogne - Nicolas a fait le deuil de son domaine en Provence, j'ai fait celui de ma maison belle-iloise, et on s'est retrouvés à deux heures de chez nous, à 5 minutes de la cuisine où il m'a demandé en mariage, à deux heures de l'église où nous nous sommes dit oui. Evidemment la Bourgogne ! 

Je nous y souhaite... beaucoup de bonheurs. Ça a déjà commencé. 

commencer à guérir

 

Bon c'est pas compliqué, une copine sur deux autour de moi, depuis la rentrée, me parle de sa kinésiologue. Au début je disais Ah super, et puis hier. Ben je me sentais mal mal mal, molle molle molle, encore, depuis un mois je souffre d'otites aux deux oreilles, j'ai MêMe été voir le médecin, j'ai MêMe pris les gouttes antibiotiques qu'il m'a prescrit, et j'ai encore mal et de plus en plus mal. Et puis je dors hâché, et puis j'ai une boule de plomb dans le ventre. 

Bref hier, nouvelle discussion kinésio avec une amie, "elle regarde ce qui se passe dans ton corps, fait le lien avec ton histoire et rééquilibre le bousin". En revenant du déjeuner j'ai pris rendez-vous avec une kinésiologue près de la maison, on se voit vendredi. 

Et déjà, je sens que je commence à guérir ; comme l'idée (la vibration) de la plante peut guérir en aromathérapie, la perspective de ma séance vendredi m'aide à passer à l'action, à organiser notre départ pour la maison de Bourgogne demain (ça y est ! nous signons demain !), j'ai trouvé une nouvelle synergie aroma qui me soulage les oreilles... Le tonus et l'espoir renaissent. 

J'ai même nominé un nouvel ange, Orechiette, pour m'aider à guérir mes oreilles et prendre soin de mon tonus. Il se met au boulot. Il me transporte et m'allège. 

Je récupère ma puissance : c'est la phrase du jour ! 

Bonne journée, ma chérie-chéri. 

le foulard du moment

On est en juillet et pourtant je continue à porter un foulard. J'en ai au moins vingt des foulards, des en coton, des en soie, des en "matière inconnue", et je continue d'en acheter partout où je passe, d'en acheter et d'en offrir, à ma mère (qui les porte), à mes filles, à mes amies (avec moins de succès)... 

Le foulard du moment est en cachemire et soie, très grand, bordeaux avec des dessins oranges et verts, je l'ai acheté sur Vinted à une femme qui vidait les armoires de sa grand-mère - comme moi sa grand-mère semblait adorer les foulards. 

Y'a toujours, y'a souvent un foulard du moment. Celui qui "va avec tout" ; celui dont la texture, le tombé, la taille, les couleurs, sont parfaits pour le moi du moment, pour mon look du moment. Et donc ce bordeaux, cette soie mêlée au cachemire, ben en ce moment j'en ai envie un jour sur deux, dès que je sors je m'en recouvre le cou. 

Car vois-tu j'ai la croyance qu'un look bien enfoularé est toujours plus élégant. 

Et la croyance qu'un cou enfoularé attrape moins facilement froid. 
Mes pauvre filles, tous les matins de leur enfance, d'octobre à avril disons, elles ont entendu, sur le seuil de la porte, T'as pris un foulard ? 
Et mon zèle, c'est l'histoire sans fin entre les générations, leur a fait détester ces merveilleux attributs du corps en automne, en hiver, et lors des fraiches soirées de printemps et même d'été ! 

A ma mort, si je n'ai pas offert toute ma collection d'ici-là (disons, tous mes foulards moins les 5 ou 6 fétiches que vraiment j'aime trop et avec lesquels peut-être il faudra m'enterrer, attends voir, 3 Hermès, 1 Gucci, ce grand en cachemire, le orange avec les voitures, 2 en coton, et mes deux grandes écharpes de laine, on en est à 10, oui je cite les marques, je suis un peu snob côté foulard, quoique même pas, enfin, oui et parfois non), mes filles et mes petits-enfants et mes amis encore vivants pourront allumer un grand feu à la nuit tombée, et jeter dans ce feu un caillou en évoquant un grand souvenir qu'ils avaient avec moi, le cou couvert de l'un des foulard que je leur aurai donné, ou qu'ils auront trouvé plié à la vas-y-comme je te pousse dans mon placard.

Bon après-midi, ma chérie-chéri !