Bonjour ma chérie-chéri,
aujourd'hui je rends mon livre.
Le manuscrit est presque prêt, je vais relire et préciser la biblio écrite hier, relire l'intro, et ajouter les interviews relues par les personnes concernées. C'est marrant, l'attitude différente des gens certaines m'ont dit C'est bon, d'autres m'ont dit C'est bon mais tu enlèves ça, une a tout réécrit, une a rajouté des tonnes d'infos. Je ne sais pas ce qui va rester dans le texte final, mon éditrice va m'aider à garder ce qui est nécessaire. J'en ai pour une heure de boulot, deux max, disons deux - après il va falloir que ça s'arrête et que j'envoie mon bébé qui se tient. Avant de le reprendre une dernière fois quand il sera tout beau.
Je me sens comme après une longue marche, comme si j'avais marché plusieurs mois vers Saint Jacques de Compostelle - chaque jour mon emploi du temps était sûr, connu - écrire, marcher. Bien sûr y'a des aventures sur la route ! Mais l'activité était connue. C'est vraiment un état qui me convient super bien, le mode tunnel, mono objectif et mono activité - et ça ne peut durer qu'un temps. Life is what happens when you are busy making other plans.
Bref, tout à l'heure, demain, ma rando s'arrête.
J'ai bien sûr des idées, des besoins et même des ENVIES pour la suite. Et quand même. Ce privilège que ça a été, que c'est, et que ça sera encore demain ou dans quelques semaines années ou mois - vivre, en partie vivre de ma plume. Ecrire et être payée pour écrire et recevoir ensuite et parfois pendant plusieurs années (l'ikigai est sorti en 2018 ! le kaizen en 2020), plusieurs milliers d'euros chaque année pour écrire et avoir écrit.
A la liste des choses que je vais commencer demain, je n'oublie pas, je ne vais pas oublier "relancer deux projets d'écriture" - l'un est de faire éditer mon livre sur l'écriture, tout prêt ! écrit de 2020 à 2023 mais sans commande, lui ; et l'autre est de commencer (ici) un recueil de nouvelles sur un sujet qui me passionne.
Huuuu. Je me sens déjà moins vide. Y'a cette phrase de Zadie Smith : I write because it gives me something to do.
Et y'a cette phrase de Seth Godin, « To create a vacuum is required so I would do the hard game of filling the vacuum », « Créer un vide est un passage obligé, qui me contraint à faire le travail difficile de remplir le vide".
Le vide va se créer de lui-même (vivent les projets avec un début, un milieu et une fin !). Et je te promets que je vais trouver des manières belles et signifiantes de le remplir.
Et toi ma chérie-chéri - c'est quoi ton projet qui arrive à son terme - ton vide qui se profile ?
Oooooooooh chic chic chic le recueil de nouvelles!!! J'ai tellement aimé le vent dans la robe <3 Hate de te lire.
Rédigé par : Louise | mardi 21 mai 2024 à 16:26
Hii merci ! Louise pour tes encouragements. J'ai un peu le trac.. envie et peur à la fois !
Rédigé par : Christie | mercredi 22 mai 2024 à 10:50
Wow super étapes !
Le vide, le temps et le trop-plein sont de GROS sujets pour moi en ce moment. Avec un job hyper prenant pendant très longtemps, puis une pause prescrite, puis une fin brutale. Beaucoup de remous, beaucoup de flou. Un vide énorme soudain, et pourtant pas si vide que ça, voire pas vide du tout.
Le moment en tout cas de s'interroger, de s'écouter: d'autant plus vertigineux quand on se rend compte à quel point on ne le faisait plus jamais.
Bref, une fois de plus, tes questions me stimulent. Merci Christie !
Rédigé par : mmarie | mercredi 29 mai 2024 à 16:17
Coucou Mmarie ! merci pour tes messages !!!! c'est fou la vie d'une femme, sans doute encore plus que celle d'un homme, on doit constamment apprivoiser ces vides et ces pleins... peut-être qu'au bout d'un moment on devient plus habituée et plus souple pour naviguer ces parfois brutaux changements. Et oui le vide n'est qu'une apparence. Et parfois le plein aussi d'ailleurs, j'ai des souvenirs d'époques "pleines" de ma vie, où je me sentais pourtant fort vide. Bref...
Rédigé par : Christie | jeudi 30 mai 2024 à 10:21