Ah la la ma chérie-chéri,
pas moyen hier de trouver une minute pour venir écrire ici. J'ai été prise quasi tout le jour par l'écriture de la proposition pour mon programme-compagnon - j'aime avoir les idées les mots et l'énergie, la sensibilité pour formuler "une pensée" (je ne sais pas à quel point ça vole haut ?) et essayer de la nuancer, de la rendre vivante et qui donne envie... Bref tout était simple dans ma tête pour une fois ET POURTANT ça m'a pris quasi tout le jour à formuler.
Le travail de l'amour ! Je rêve que mon activité professionnelle ne puisse être tissée que de cela, pas seulement de programmes-compagnons, non, mais d'amour, d'amour pour qui je le fais et d'amour comme je le fais et d'amour pour les personnes qui m'aident à le faire !
On y vient. On y vient.
Une chose que tu peux faire pour m'accompagner dans le sens de ce travail d'amour - c'est acheter un des livres que j'ai écrits ! Pour toi, ou pour l'offrir à une personne que tu aimes. Celui-là, en ce moment, plein de gens m'en parlent ! Il est sorti un mois avant le covid, donc est passé quasi inaperçu en France... mais fait un carton en Italie ! et les lecteurs français qui mettent la main dessus, ont l'air forts contents de le lire.
Tu peux aussi proposer une conférence de moi dans ta boîte ou ton réseau professionnel ! Celle-là a été filmée, il y a presque 5 ans, à un colloque de DRH, sur les conditions de l'ikigai... c'était électrique ! Je vais préparer un super post sur les autres sujets pour lesquels j'interviens - et si tu as des idées je les écoute volontiers !
Tu peux aussi t'abonner à ma Plenty of paper ! qui se lit et s'écoute. Tu peux la partager si tu la lis déjà et l'apprécies. Elle est en pause ces jours-ci parce que je termine l'écriture d'un livre, mais revient vite, le 15 décembre. Voilà le lien pour écouter tous les épisodes.
Et toi ma chérie-chéri - qu'est-ce que tu aimes le plus, dans ton travail ?
J'allais répondre "quand je l'ai terminé", mais je vais tâcher de faire preuve d'un peu moins de sarcasme ; après tout, j'ai toujours trouvé un intérêt minimal à tous mes jobs, même les plus purement alimentaires.
J'aime la liberté de ce travail, où je me sens légitime pour appliquer ma sensibilité, ma subjectivité au texte. Je crois que je serais beaucoup plus pétrifiée par la peur de mal faire si je traduisais de la littérature de plus haute volée ; là comme ce sont des textes relativement médiocres, et que ce ne sont pas les miens, je suis pile à la bonne distance, cette distance paradoxale étrange qu'il faut pour le geste artistique : en avoir à la fois rien et tout à foutre.
Par ailleurs, le style est bof mais la construction de l'intrigue est rigoureuse, très américaine, et je pense que j'apprends un peu certaines ficelles à force de les observer de près.
Rédigé par : Milky/Bree | mardi 28 novembre 2023 à 11:24
Ooh Milky, merci pour ta sincérité, c'est beau ce que tu écris à propos de la bonne distance. Et sur ta capacité que je partage dans une certaine mesure à trouver de l'intérêt à tous les jobs. Bon y'a quand même un moment où j'ai dû m'extraire de ceux qui manquaient de sens, ou dont le sens s'était émoussé pour moi.
Es-tu tentée d'améliorer le style en traduisant ?
Rédigé par : Christie | mardi 28 novembre 2023 à 12:03
Oui et je ne m'en prive pas (tu sais comme les Américains peuvent être tellement redondants et te faire des récaps permanents de ce qui s'est passé trois paragraphes plus hauts comme si tu avais une mémoire de poisson rouge ? Bon ben je sabre allègrement, par exemple).
Je crains malheureusement qu'en dépit de mes améliorations ça reste très moyen. Mébon ! C'est quand même à peu près le moins pire de mes jobs so far.
Rédigé par : Milky/Bree | mercredi 29 novembre 2023 à 12:51
Ce que j’aime dans mon travail, c’est de me sentir pleinement utile et les « mains dans le cambouis » avec les enfants. Porter un projet d’école inclusive, qui est très beau sur le papier et si dur et éreintant dans la réalité et une goutte d’eau dans l’océan, et en même temps, il faut le faire. Le temps que je pourrai.
Rédigé par : Martha | mercredi 29 novembre 2023 à 21:43
Milky je ne sais pas si tu as lu The Covenant of water.. ça se passe en Inde et (je me régale) y'a un passage où un missionnaire américain s'adresse à une foule, et le traducteur lui fait dire le message que LUI porte. Le missionnaire raconte sa life et le traducteur explique que la région a besoin d'un hopital... qui va finalement être construit !
Martha, je pense à ton amoureuse qui te demande de débrancher le week-end, et je me dis, ô combien elle te protège...
Rédigé par : Christie | jeudi 30 novembre 2023 à 10:41
J'aime faire en sorte que les gens qui nous rendent visite (à mes collègues et moi) se sentent accueillis et vus (cela fait écho à pas mal de tes billets). J'aime quand la personne que j'ai eue en entretien repart en se sentant mieux qu'à son arrivée, munie d'informations utiles, de questions qui l'aideront à avancer, etc. Comme pas mal de monde (dont Martha ci-dessus), j'aime me sentir utile.
Rédigé par : Emilie | jeudi 30 novembre 2023 à 15:53
Quand je te lis Emilie, je pense à cette phrase de Mère Térésa qui m'a hantée pendant des années : que personne ne vous quitte sans être meilleur, ou plus heureux. Je crois (je m'imagine) que c'était une exergue aux soeurs de Calcutta qui accueillaient des malades...
Rédigé par : Christie | jeudi 30 novembre 2023 à 16:13