Je replonge avec délice dans un nouveau livre de Julia Cameron. Celui-là est particulièrement réussi, particulièrement activant pour moi - je crois qu'elle est moins déprimée, plus joyeuse en l'écrivant que les deux livres précédents. Je les ai lus aussi, ils m'ont fait du bien aussi ces deux livres et sont la preuve qu'on peut faire du bon travail, aider les autres quelque soit notre état intérieur. Et ce nouveau livre, écrit dans l'optimisme, m'active même avant les exercices.
Bref l'une des phrases que Julia dit (dans ce livre et les précédents) c'est Ask for guidance. Une question qu'elle pose et qu'elle nous transmet, c'est What should I write about ? Et une troisième idée qu'elle partage, c'est de métaboliser ce qui nous arrive : Start where you are ; il y a toujours quelque chose dans notre vie, une situation qui a besoin d'être métabolisée.
Alors moi. Je n'avais pas DU TOUT prévu d'écrire là dessus aujourd'hui ! A vrai dire j'avais prévu de reprendre un texte écrit à la main, de le retravailler ici. Mais depuis ce matin il y a un mot que je tourne et je retourne dans ma tête. Un mot pas joli joli. Et quand je demande dans mon carnet, le carnet Dieu dont te te parlais l'autre jour, What should I write about. La réponse bien sûr, c'est Write about Folcoche.
Folcoche, c'est le surnom qu'Hervé Bazin donne à sa mère dans le roman culte Vipère au poing. Folcoche, comme Folle cochonne. Une mère mal aimante, méchante, cruelle.
Vipère au poing, c'est le livre que ma fille Alma dévore depuis une semaine.
Folcoche, c'est comme ça qu'Alma m'a appelée hier soir...
Ça me pendait au nez, c'était trop facile, depuis quelques mois, je ne sais pas quand ça a commencé, on se dispute beaucoup, Alma et moi.
J'ai ressenti de la colère, Non mais vraiment, elle ne me respecte plus du tout, et puis quelle exagération, moi qui fais tant pour elle. J'ai ressenti du Ah ah, j'en étais SURE qu'elle allait finir par m'appeler comme la méchante de son livre. Et puis, au bout de quelques heures j'ai été capable de réfléchir et non plus seulement de réagir, et je me suis demandé Bon, quelle est la part de vérité dans ce surnom qu'elle t'a lancé à la figure comme une injure ?
Et bien sûr il y en a une, de part de vérité : je suis moins affectueuse avec elle qu'auparavant. Je la trouve tire au flanc, et je m'assure qu'elle ne resquille pas sur les services dont elle a la responsabilité. On s'éloigne, quoi - comme c'est normal, et sain, j'imagine, entre une mère et sa fille - et douloureux aussi. On n'allait pas rester collées toute notre vie, et c'était bien agréable, tout le temps ou ça a duré.
Folcoche, donc.
Je verrai si demain je trouve le courage et le temps de retravailler le texte qui était prévu pour aujourd'hui. Sinon, ce sera lundi.
Bonne soirée, ma chérie-chéri !
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