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les plantes de la fin de l'été, 2, le choc et la renaissance

 

Bonjour ma chérie-chéri ! 

Ce qui est dur à notre retour des vacances, c'est de voir les plantes qui ont séché en notre absence. Je quitte un jardin, un balconou tout beau et je retrouve toutes les plantes en souffrance, certaines ne souffrent plus d'ailleurs, c'est fini pour elles. Oh bien sûr on met en place un goutte à goutte automatique mais soit il ne se met pas en route, soit pour les tomates il y a un ou deux ans, il se met trop en route et les tomates sont pâteuses, aucun intérêt. 

Bref en rentrant passé le premier choc "Tout est moche ici" (encore plus choquant quand je viens de quitter une nature luxuriante), je jette les plantes où y'a plus rien à faire dans le compost et je soigne les blessées. Taille taille taille, arrose arrose arrose, encourage encourage encourage.

Hé ben toutes, au bout d'une semaine, un mois, six mois, elles reprennent du poil. Et redeviennent belles et fournies et verdoyantes. Et je me dis, à propos de celles qui sont mortes, Allé, ça va nous faire de la place pour circuler... ou pour ramener de chez le pépiniériste (j'adore le pépiniériste de Clamart ! Prestige vert il s'appelle, il n'est pas cheap mais ses plantes durent longtemps ! et résistent bien je trouve aux bricoles climatiques). 

Oh la la. 

Que j'aime ça. 

Vivre avec les plantes. 

Les soigner. 

Les réparer. 

Les bouturer. 

Croire en elles. 

Me laisser soigner par elles. 

Pour une personne comme moi, soumise à des hauts très hauts, à des bas très bas, la vie avec les plantes...  est une merveille de rééquilibrage. De confiance dans la vie. Lorsque je les retrouve déplumées après plusieurs semaines d'absence, et qu'à force de soin elles revivent, je me rends compte à quel point la vie est solide, et à quel point. l'attention juste (pas trop, pas trop peu, tous les jours !) nous rend plus belles et plus beaux et nous restaure. 

Ah ma chérie chéri ! Que je les aime mes balconous ! Mon balconou de plantes de terres et de pots, et de tuteurs et d'eau et de compost, et mon balconou-ici, que je viens arroser et nourrir et chérir chaque jour ou presque, à la sortie de l'été. 

Samedi ! samedi, ya le numéro 3 de Plenty of paper qui arrive ! Plenty of paper, c'est une lettre 100 % écrite, 100 % audio, qui plante des idées d'abondance dans ta tête, ton coeur, tes jambes ! Si tu veux la recevoir, ou la faire connaître à un.e ami.e, le lien est ici. 

les plantes de la fin de l'été, pour toi Maud

Pour la première fois depuis 15 ans, les filles et moi nous ne sommes pas allées cette année faire la cueillette de la ferme de Gally. Fin août, début septembre, chaque année nous allions nous approvisionner en tomates, et en fraises, et en prunes, et en aubergines, et passer une délicieuse après-midi aux champs. 

Non, cette année nous (je) sommes (suis) fort occupée.s à gérer l'abondance dans nos 3 "domaines" : 

- mon balconou, qui donne de la verveine et des figues toutes petites, peu nombreuses et exquises
- notre jardin de derrière, qui donne des pommes, des poires, de la verveine, des concombres, des framboises..
- et notre jardin de Bourgogne, qui donne du raisin délicieux, des pommes véreuses et des poires qu'on n'est pas là pour cueillir quand elles sont mures, et aussi des tomates, de la verveine, de la mélisse, des orties. 

Lundi j'ai récolté le raisin attaché aux vignes et arraché les pieds d'orties pour en faire des bouquets d'hiver que je mangerai séché dans des tisanes, des soupes, des salades, en paillettes. Je me sens responsable de ne pas gâcher une goutte des super aliments que soient nous faisons pousser, soit ont été confiés à notre soin. Il y a fort à faire, fort à penser, fort à cuisiner, fort à stocker, fort à surveiller. Je me sens reconnaissante de toute cette abondance, et aussi reconnaissante de toute l'abondance qui était disponible pour nous, à Gally, toutes ces années où on n'avait pas de jardin, ou bien, ou bien, j'avais taillé le pommier n'importe comment, ou bien, on avait trop arrosé les tomates... Année après année, série de conneries après série de conneries, on a appris et cette année c'est le jackpot. 

Je me demande encore ce que je vais faire de l'estragon... Il pousse à pleins bouquets... As-tu un conseil à me donner ? 

Bonne journée ma chérie-chéri ! 

A repenser à ce que je viens d'écrire et à ton autre question, Maud, à propos du blues de la rentrée, il m'apparait que cette abondance de fruits et légumes fin août, début septembre, et de fleurs et d'herbes, soit dans mes jardins, soit dans les champs mis à ma disposition, soit dans les étals des marchés, tous ces produits qui me font signe à la rentrée, Cueille-nous, transforme-nous, et zou j'entends l'appel et je fabrique des gâteaux et des tartes, zou des rhums arrangés, zou des confitures, zou des tisanes selon les années - ben ça m'aide, ça m'ancre, ça me donne envie d'être là où je suis. 

je choisis.. la joie

Bonjour ma chérie-chéri !

Comment vas-tu ce matin ?

Chaque année, au début du mois de juillet, quand j'ai bien travaillé avant, je suis cuite, je n'ai plus une seule idée qui tient debout. Je me sens, comme Johnny à la fin d'un concert, j'ai tout donné, à la fois c'est un sentiment d'accomplissement très joyeux (en tout cas ça l'était ce fin juin, début juillet) et à la fois je me demande, Vais-je pouvoir de nouveau créer quelque chose de neuf et d'élançant ? 

Et puis en août, mes idées et mon corps se sont reposé, j'ai vu un peu de pays, je me suis relationnée avec des personnes différentes, avec des modalités différentes... et je commence à sentir les fourmis dans l'idéation, dans l'envie de faire, et la question affleure puis revient chaque jour Bon alors, quel programme je mitonne pour la rentrée ? 

Parce que à la rentrée, on a besoin de jalons chouettes qui nous aident à vivre la lumière et la chaleur en redescente, et le retour au travail pour soi et pour les enfants, et peut-être pour nous les urbains, la moindre relation avec la vie naturelle. 

Quand j'ai posé la question, j'écoute j'écoute j'écoute. 

J'écoute les murmures et les cris. 

En 2020 et en 2021, deux années de suite, ce qui m'est venu - avec insistance - c'est "Partage les anges".

Wahou. Les anges.

C'est vrai que cette manière de questionner nos besoins et de donner un nom à l'aide dont nous avons besoin, et de faire confiance à soi au monde et à une entité réelle ou imaginaire ET qui fait le boulot ça je te le promets. Ben c'est une géniale manière de commencer sa rentrée. (Si tu veux un mode d'emploi accéléré d'accès aux anges, je l'ai écrit dans mon livre Changer avec le Kaizen. C'est celui que j'utilise 4-5 fois par an quand je mets sur pied une équipe d'anges qui portent avec moi mes intentions.). 

Cette année, quand j'ai posé et reposé la question, il y'a eu une (brève) hésitation entre la gratitude et la joie.

Bon, la gratitude qui à certains moments m'est si précieuse pour vivre et me sentir heureuse. Ben là elle n'a pas fait le poids face à la nécessité de plonger dans la joie. Pour cette rentrée je ressens un énorme besoin d'éprouver plus souvent de la joie. De la mettre au coeur de ma vie, de nos vies. De regarder tous les endroits où elle se niche et comment je, on peut y avoir accès plus souvent. De regarder aussi ce qui l'empêche et comment certains obstacles peuvent déjà être pulvérisés. Pshiuuout. Et de la partager, de l'aider à circuler et à se répandre comme font toutes les émotions. 

Oui, vivre une vie plus joyeuse est une décision - et parfois un acte de bravoure. 

Viens chercher avec moi et des Compagnonnes de joie.

Viens te surprendre toi-même et être surprise par les autres. Viens secouer ta fatigue d'être. Viens augmenter la conscience de la joie, la fréquence du sentiment de joie au long de la journée et dans ta vie en général. Viens accroître le sentiment de joie en toi et autour de toi. 

Le programme compagnon Y'a d'la joie, commence jeudi 6 octobre et dure 6 semaines. Tu peux t'y inscrire dès aujourd'hui - jusqu'au 5 octobre à 22 heures.

Toutes les infos sont là si tu veux regarder, et pour t'inscrire tu peux m'écrire à christievanbremeersch@gmail.com

Bonne journée ! 

la circularité du temps

Peut-être que dans un an, quand et si nos deux filles, comme c'est prévu, quittent le nid de notre maison et les deux paires d'ailes de leurs parents coq et poule, peut-être que dans un an je ferai moins la maline. Et aujourd'hui, ces temps-ci, je ressens zéro nostalgie de cette période qui va s'achever. Pourquoi, comment je parviens à cet état de non nostalgie ? Hé bien - c'est peut-être le pendant du non-tapis volant pour avancer dans mes projets : je ne peux pas avoir tous les états foireux en même temps ! Alors voilà, poix sous mes semelles et confiance dans l'avenir ; ou plutôt, dans la circularité du temps. 

Cet été m'ont été resservies deux Christies antérieures à la naissance de mes filles (2002 puis 2005) :la Christie bénévole engagée auprès de femmes et d'enfants, que j'ai été au Chili (1996-97) et avec les Scouts de France (1994-99) ; et la Christie participante à des stages d'écriture (à partir de 1999). 

Hé ben je me suis sentie plus vivante, très vivante, très heureuse, de vivre et d'éprouver ces "moi" et de les retrouver. Mais avec un point génial par rapport à alors : je n'ai pas refait les mêmes conneries ! (Bon j'en ai fait d'autres ! et j'ai évité les chausses trappes qui me tendaient les bras. Par exemple, j'ai hésité à partir à Lourdes avec mes copines du Secours Catholique, vraiment les trucs de groupe c'est pas mon truc... et je me suis souvenue de ma réticence et de mon refus de participer au premier camp de Jeannettes, et de mes regrets ! alors j'ai dit oui pour Lourdes et comme j'ai bien fait !!! Bon ça s'est avéré, comme pour la plupart des expériences, génial à des endroits inattendus et très dur à d'autres endroits inattendus, par exemple j'ai complètement sous-estimé la difficulté pour moi à interagir avec des personnes ayant vécu des deuils à répétition, comme des enfants nés dans de mauvaises conditions en Afrique et morts dès la naissance, ou des personnes ayant perdu leurs amis dans la traversée de la Méditérrannée, non je n'étais pas armée pour entendre ces récits d'épreuve, to hold space. Et je vais apprendre). 

L'autre chose qui me rassure, dans la circularité du temps, c'est de voir à quel point les relations avec mes filles et avec Nico ont évolué, évoluent - le prêtre qui nous a mariés a prononcé cette phrase, ce conseil magnifique, que nous devrions nous réadopter tout au long de notre vie - et c'est ce que nous faisons. Mes filles chacune sont tour à tour grandes et autonomes et vivent leur vie loin de moi ; et elles reviennent se nicher chacune à sa façon, faire un calin, poser un dessin, pleurer, demander un conseil, donner un conseil... et j'ai du mal à avoir ce qui pourrait arrêter, limiter cet amour même si évidemment ce ne sera plus pareil une fois qu'on n'habitera plus ensemble. 

Accepter que les choses s'en aillent et reviennent, pas tout à fait avec le même visage mais avec un visage suffisamment proche pour que je puisse le reconnaître et dire Ça oui je prends, ça non je laisse. 

Avoir le sentiment de revivre les situations mais en ayant progressé. 

Reconnaître mon identité dans ses différentes facettes. 

Avoir confiance que quoi qu'il arrive la vie a beaucoup à m'offrir et moi beaucoup à offrir aussi ! 

Voilà ce que j'ai compris cet été et que je nomme circularité du temps. 

Et pour toi ma chérie-chéri, elle se traduit comment la circularité du temps ? 

 

à votre service

Il me tend sa carte, - Comme ça si vous avez besoin, vos pouvez m'écrire ou me téléphoner.

Je la fourre machinalement dans mon tote-bag chiens. Je sais comment le contacter ! Il suffit de chercher sur Google Maps Tabac Presse de l'Isle et hop, je tombe sur lui ou sa femme. 

Comment un tabac peut-il être le poumon d'un village ? Et même, de toute une série de village, puisque l'Isle est le bourg qui unifie tous les villages avoisinants, car elle est. munie d'une supérette, d'une boulangerie, d'une pharmacie, d'un salon de coiffure, d'un médecin, d'une fleuriste et même depuis le 13 juillet, la boucherie fermée pour chagrin d'amour, a rouvert. Ah et j'oubliais le café super charmant avec sa grande salle lumineuse. 

Bon ben dans ce village celui auquel je suis le plus fidèle c'est à Jean-Luc Dubois (et à sa femme... qui tient la boulangerie). J'ai passé l'été à me demander à quoi ça tient, d'être commerçant. Quand je viens acheter mon Yonne républicaine (et souvent un petit jeu à gratter), la boutique est TOUJOURS pleine. Elle est fermée à un seul moment de la semaine... le dimanche après midi. - Vous prenez des vacances ? - Ben non, pas trop, les gens seraient perdus sans leurs cigarettes... 

Un jour je suis allée chercher le journal et C'ETAIT PAS LUI. Il avait pour la journée, confié les clés du magasins à une amie ou à sa soeur... J'ai pu toucher du doigt. Elle n'avait Pas le petit mot gentil ni le regard attentif, de connivence. Elle ne me disait pas, si y'avait pas d'Astro Scorpion, -Prenez Verseau, c'est un winner !
C'est comme ça que je sais que mon buraliste préféré est verseau (du 31 janvier si ma mémoire est bonne). 

Cet homme (et sa femme la boulangère, tout aussi sympa, naturelle, "venez comme vous êtes"), ils méritent la Légion d'honneur tellement ils se décarcassent pour l'agglomération autour de L'isle, pour unifier le village, tellement ils sont là pour nous. 

Et quand j'ai vidé mon tote-bag chiens, j'ai retrouvé la carte qu'il m'a passée. Jean-Luc Dubois, à votre service, y'a écrit. 

la décision d'écrire

Depuis la rentrée - ma rentrée - lundi 22 août - j'ai repris ici le flambeau de l'écriture. Ce qui veut dire m'assoir chaque jour à cette table pendant 10, 20, 30 minutes, et écrire un billet sur un sujet déterminé à l'avance - ou pas. J'ai repris aussi l'habitude de notuler dans mon carnet du jour, des idées de billets. Et l'habitude d'avoir ensuite du mal parfois à entrer dans les textes liés à ces idées. 

Bon, depuis la rentrée - ma rentrée - je me traine. Tout pèse une tonne. J'ai du mal à me décider, à entrer "comme j'aime" dans mes sujets d'écriture. Je ne reconnais pas la Christie que j'aime ! Ou plutôt, je me languis des tapis volants de rentrées précédentes, Pschiou j'écrivais un livre (ou plutôt : le livre s'écrivait à travers moi), Pschiou je créais et proposais un programme compagnon (ou plutôt, le programme m'utilisait comme plateforme de lancement). Alors quoi, les livres, les programmes compagnons, je ne suis plus assez élançante pour vous ? 

OU EST PASSÉ MON TAPIS VOLANT ? 

Alors qu'est-ce que je fais ?
Hé bien je travaille quand même, même si tout avance très lentement.
Je me mets à écrire ici quand même, même si je n'aime pas ce que j'écris, ça manque de grain, de drôlerie, de ce je sais quoi que j'aime dans mon écriture. 
Ah oui, et je viens de changer de fournisseur de gaz, 200 euros d'économie par mois quand même en revenant au fournisseur d'état, elle a du bon notre France ! et ça m'a pris 1/4 d'heure... 

Et je bois des infusions du jardin, verveine fraiche ce matin, menthe-romarin hier.

Et je dors bien la nuit ! grâce à l'huile essentielle de lavande appliquée sur mon visage, mélangée à de l'huile végétale de rose musquée.

Et je te demande de l'aide, comme souvent - voilà l'intitulé de mes notules - tu choisirais laquelle, toi ? Et sinon, dis moi : à propos de quels sujet aimerais-tu me lire ? 

A votre service - le très très gentil Monsieur Dubois
Les photos de soi qu'on n'aime pas (et que les autres trouvent très chouettes)
Les deux vierges de l'été 
La circularité du temps 

Bon ben je crois que c'est tout. 
Et c'est quatre. 
Et c'est tout. 

Tu me dis ? 

Ce figuier - sur la photo - que je regarde pousser dans le caniveau depuis un an ou deux - me scotche par sa vitalité - son envie de vivre - et le fait que tout le monde lui fout la paix alors qu'il est à l'entrée, juste devant la porte d'une résidence ! Figuier tu me plais. Je fais de toi mon arbre-totem pour cette rentrée.