Bonjour ma chérie-chéri.
Il m'est arrivé un incident troublant, qui m'a troublée, hier en fin d'après-midi.
En ce moment, je porte autour de mon cou un assemblage de trois colliers, une chaine en or que je me suis offert moi-même à l'occasion de mon 45ème anniversaire, un collier en tissage rouge et perles d'or acheté à une amie qui les fabrique, après une bonne année business, et le troisième est un un gros médaillon en plaqué or, au bout d'une chaine, qui m'a été offert pour mes 18 ans, par mes amis de lycée.
Parmi ces amis de lycée, il y avait Pierre, un garçon que j'ai aimé d'un amour très fervent et sans beaucoup d'espoir - lui m'a toujours regardée comme une amie - je l'ai aimé jusqu'à cette scène dont j'ai écrit hier matin le premier jet, au café. C'était un moment d'écriture difficile, j'ai trouvé difficile de raconter la fin de ce sentiment amoureux-là. A l'époque, je l'ai vécu comme une trahison, vraiment un truc salaud que j'aurais fait à Pierre.
Et hier après-midi, en fin d'après-midi, Chimène et moi nous retrouvons pour nager dans la piscine ozonée de Vanves (l'eau est enrichie d'ozone, c'est douuuuux !). Elle me fait la remarque, - Tu n'enlèves pas tes colliers pour nager ? - Oh si tu as raison, je vais enlever celui-là (la chaine en or de mes 45 ans a un fermoir en chaine d'encre j'ai souvent peur de le perdre). Je garde les deux autres.
Mes colliers que d'habitude je porte à la piscine, dans la mer, sans y penser.
Mais hier, une fois dans l'eau, bien lancée dans mon couloir de nage, j'ai commencé à tousser. Et j'ai senti que le collier, celui du médaillon, me pesait sur le cou. Comme s'il voulait m'étouffer. Pour la première fois de ma vie, je me suis demandée si je n'allais pas me noyer. Ça n'avait rien re rationnel, j'étais à 70 cm du bord de la piscine, mais j'ai eu très peur. J'ai déplacé le médaillon, je me suis calmée. Je suis repartie. Et cette fois le médaillon - je sentais qu'il voulait m'entrainer vers le fond.
Pierre est mort, en 2003, de mort pas tout à fait élucidée. (On l'a retrouvé dans sa chambre, avec à la main une ampoule qu'il semblait avoir été en train de changer - celle de ses deux soeurs qui est médecin a refusé que l'on procède à une autopsie). Mais cette fois, hier, et même aujourd'hui, j'ai vraiment le sentiment qu'il proteste, et très très fort, sur cette histoire que je m'apprête à raconter. Que j'ai déjà écrite d'ailleurs - je reprendrai le texte ici demain, si j'ai le courage.
C'est pas possible, Pierre, tu te venges de moi ou quoi ?
Je ne crois pas que nos morts se vengent de quoi que ce soit mais il se pourrait que cette énergie veuille te dire quelque chose, peut être en lien avec l'histoire que tu couches sur le papier. c'est en somme un questionnement très subtil qui demande à être regardé d'une autre façon. Et ça tu sais faire, alors hop, saute dans le grand bain !
Tendresse.
Rédigé par : Marie-Valérie | mercredi 27 avril 2022 à 17:24
Oui tu as raison venger ce n'est pas le bon mot !! bon je verrai bien demain ce qui se produira quand je passerai au 2ème jet, à la 2ème eau de l'histoire que j'ai écrite hier dans mon carnet bleu.
Rédigé par : Christie | mercredi 27 avril 2022 à 17:27