Je ne sais pas combien d'exemplaires se sont vendus, de Trouver son ikigai.
D'abord parce que j'ai la mémoire des dates, et pas trop celle des chiffres. Ensuite parce que les éditeurs envoient les chiffres des ventes année après année, et pas en cumulé. Ensuite parce que je n'ai aucune idée de la carrière du livre dans ses traductions allemandes et espagnoles - mon éditeur First leur a cédé les droits pour un petit chèque, j'ai reçu un chèque encore plus petit (250 euros finalement sur mon compte, sur lequel je paie des impôts), et ensuite, vis ta vie livre traduit et moi je ne sais pas dans quelle mesure tu as un écho outre Rhin, outre Pyrénées.
Donne, donne toujours sans te soucier du résultat.
C'est l'une des phrases qui a porté Aujourd'hui, je choisis la joie - lui non plus je ne sais pas combien d'exemplaires se sont vendus. 50 fois moins que Trouver son ikigai !!!
Ecris, écris toujours, sans te soucier du résultat.
C'est un bon conseil. Parce que tous les livres que j'ai écrits, j'y ai mis tout mon coeur. J'y ai partagé tout mon art. Je n'ai pas compté mes heures, je n'ai rien retenu. J'ai écrit dans toutes les positions.
Alors pourquoi un livre connait le succès et pas ses frères et soeurs livres ??
Il y a l'art de Sophie Rouanet, mon éditrice chez First, qui a attrapé ce sujet, me l'a confié, et donné un délai (que j'ai tenu) afin que l'on soit parmi les premiers à publier un livre sur ce sujet en France. Flair sens de la stratégie et super accompagnement éditorial.
Il y a le super réseau de distribution d'Editis, la distribution c'est la clé Bébé.
Il y a le facteur chance - Nature et Découvertes a aimé le livre again and again. Grâce à l'enseigne et à une poignée de librairies, le livre est encore présent dans de nombreux points de vente physiques, plus de 4 ans après sa sortie.
Et pour le reste. Ben je n'ai pas écrit un meilleur livre qu'avant ni qu'après.
Et pour la suite. Ben je n'ai pas négocié mon avance de droits d'auteurs beaucoup plus cher (et même moins 25% cher chez Larousse pour le livre suivant, et quand même une augmentation de +50 % chez First pour le livre encore d'après, Changer avec le kaizen, sorti un mois avant le 1er confinement. La chance, je te dis, BB). Et comme ces deux livres là se sont peu vendus (me demande pas à combien !!). Je suis revenue à la case départ.
Sauf que de moi les gens disent à présent C'est la fille qui a écrit Trouver son ikigai. Et parfois des gens savent de quoi il s'agit.
Et j'ai reçu des propositions pour donner des conférences (une dizaine). Dont trois se disaient prêts à payer. Sur les trois propositions payantes, une seule a abouti ! Les conférences gratos en revanche, je les ai toutes données. Ce qui n'est pas très "Ikigai" (dans la conception "coaching" de l'ikigai, en effet, il y a un volet "je gagne ma vie avec mon travail"). Mais j'ai adoré, j'adore parler de ce sujet.
J'ai aussi donné plusieurs dizaines d'interviews. Jusqu'à 3 ans après la sortie du livre. (First a une super attachée de presse, Marion Lecuyer, de Bibiche presse). Les interviews, comme les conférences d'ailleurs, c'était génial parce que ça m'a permis de réfléchir et chercher et échanger sur le sujet, de manière discontinue pendant 4 ans ! Parce que la réflexion ne s'arrête pas quand on arrête d'écrire le livre, et là c'était bien concret de chez concret, je devais pouvoir répondre à plein de questions et comme parfois je ne savais pas, ça m'énervait et j'ai cherché la réponse et mieux préparé les interviews suivants et les interviews pour les livres suivants.
Pour les livres suivants je me suis même fait, seule et avec des amies, une liste de questions au sujet du livre, auxquelles je répondais par écrit, pour être moins prise au dépourvu. Du style "de quoi parle le livre ?" (ah ben ça parait simple mais va donc parler d'un truc avec clarté, dans lequel tu as baigné pendant plusieurs mois de manière intime !). "Quel est ton angle particulier ?" "Donnez nous un exemple de proposition ?" "qu'est-ce qui t'a conduite à écrire ce livre ?" (c'est là que je ne peux pas répondre, Parce que j'ai eu une commande de ma pote éditrice, banane ! Cette réponse est vraie et ce n'est pas la seule qui vaille loin de là, j'ai dit non à plein enfin à plein, à UNE proposition, pourquoi accepter celle-là ? ah ah !!). Bon, j'ai bien fait de ne pas y passer plus de deux heures à chaque fois car j'ai donné deux interviews pour Cultiver son âme d'enfant, et trois pour Changer avec le Kaizen.
En fait ce qui est dur quand on a eu du succès, c'est de se risquer ensuite à écrire un livre sans contrat avec un éditeur. Qui dit contrat dit un chèque au début, un chèque à la fin, et peut-être des sous ensuite. Qui dit contrat dit une validation, ton sujet intéresse quelqu'un. Qui dit contrat, dit un délai ! c'est pratique quand même un délai. Qui dit contrat dit même parfois des encouragements tout au long du projet, et un sparing partner tout désigné pour discuter quand j'ai des doutes sur ce que je suis en train d'écrire.
Bon ben je me suis résoute à me lancer sans filet. Je suis rassurée d'y arriver encore.
Et en fait, la liberté totale, c'est bien aussi. Et avoir Dieu comme sparing partner, à qui je pose des questions comme "j'écris quoi aujourd'hui, j'écris quoi demain ?" et il me donne la réponse dans mon carnet bleu, et en vrai, en vrai, je suis super bien guidée.
La preuve, non ?
Bon aprèm, ma chérie-chéri !
(Cette photo a été prise par Chimène samedi, à Nature et Découvertes Italie. C'était le seul exemplaire de la boutique. Si tu as envie de faire un cadeau... Commande le en librairie ou dans le Nature et Découvertes près de chez toi, pour qu'ils en rachètent plein d'autres !! )
Mazel Tov! Bon bah moi maintenant j'attends l'Agenda. J'adôôre les agendas!!!
Rédigé par : Mayou/mayoutchoff | jeudi 07 avril 2022 à 10:57
écoute j'ai eu hier un rendez-vous prometteur....
Rédigé par : Christie | jeudi 07 avril 2022 à 17:50