Ce week-end, avec Nicolas, nous avons eu une idée pour un prochain livre que j'écrirais. (Nicolas quand ça le prend me cherche des idées de best seller, hier au réveil il s'est écrié J'AI UN SUJET POUR TOI !!!, et c'est vrai, c'est vrai, c'est pour moi, je salive, j'ai déjà des flèches dans tous les sens pour le plan, je devrais l'écrire d'ailleurs tant qu'il est chaud, AU CAS OÙ).
La semaine dernière, j'en ai encore eu trois autres des idées. J'ai HYPER envie de toutes te les raconter, ET par sagesse je vais attendre un peu, ne pas éventer chaque idée avant qu'elles aient pris corps, les laisser un peu mystérieuses, et puis, me laisser le temps de décider si je les agis ou non.
Je les note consciencieusement ces idées dans le carnet bleu de mon livre, peut-être que j'irai piocher dedans le jour où j'aurai besoin !
En attendant, je voudrais me pencher sur comment ça se passe quand je décide de passer à l'action, pourquoi tout d'un coup une idée est sortie de son état gazeux et est passée à l'état solide. Comment je me suis lancée, comment j'ai pris la décision de m'engager dans l'écriture d'un bouquin.
Il y a les livres de commande - avec eux c'est facile, l'éditeur me propose un sujet, a.il me parle et j'aime bien l'éditeur et je dis oui b. il ne me parle pas et même si j'aime l'éditeur je dis non. Et je vois assez vite, bon allé, tout de suite si le sujet je vais pouvoir m'en emparer et le faire mien, ou pas. Et donc l'idée passe en quelques instants de l'état gazeux à l'état solide. Pof. Je dis oui, ie livre va exister.
Mais quand je n'ai pas de commande. La décision est plus longue à prendre. Et le livre, plus long à écrire.
Le travail à la maison.
Choisir la joie.
Ecrire.
Ce sont trois sujets que j'ai choisis, qui m'ont choisie, quand je les regarde un par un je ne sais pas pourquoi ceux-là se sont accrochés, et quand je les regarde ensemble je me dis, Mais c'est bien sûr ! ces trois sujets je les porte depuis... la nuit des temps !
Mais oui, la nuit des temps.
Chaque sujet m'a fiché ses racines dans le coeur. Le travail à la maison bien avant ma naissance, ai-je compris au moyen d'une thérapie transgénérationnelle... qui m'a indiqué que les femmes de ma famille campent à leur domicile au moins depuis mon arrière-grand-mère. Pas moyen de les en déloger.
Quant à la joie, c'est bien simple, depuis mes deux ans, je me suis tellement de fois sentie couler à pic, d'angoisse ou de désespoir. Alors comme contrepoids, j'ai trouvé la joie, comme radeau, bien obligée. Expertise, les petits actes de joie, garde-folle pour ne pas sauter sur la voie, gros bouchon de liège arrimé par une corde rugueuse à mon abdomen, pour ne pas couler au fond de la mer déchainée.
Quant à écrire, c'est venu quand j'avais 8 ans. Et depuis ça m'occupe - raconter les histoires qui me traversent, de mon mieux. Où commencer ? Où finir ? Comment donner les bons détails ? Quels creux, quels pleins ?
Oui en fait c'est assez simple de choisir un sujet d'écriture chacun s'est imposé naturellement au moment où il est arrivé et ensuite il m'a accompagnée par l'écriture pendant deux ans, trois ans. Mais comme il m'accompagnait déjà et m'accompagne toujours... Je n'ai fait que transformer des pensées très prégnantes, en livre.
C'est pour cela d'ailleurs que j'ai tellement de mal à quitter les livres que j'écris - à arrêter de les écrire. Le sujet m'habite avec tant de force, les idées affluent en un robinet grand ouvert. Et n'arrêtent pas d'affluer lorsque je décide qu'il est temps de mettre le point final !
La joie et la tristesse entremêlées. Samedi soir j'ai rencontré une déception. Décrochement momentané du coeur. Momentané mais on croit que c'est pour toujours ! Pour me consoler, j'ai préparé une tarte au citron. Mes mains pesaient des tonnes mais je m'y suis collée tout de même. Et elle était si bonne !
Bon. Je regarde de nouveau la liste que j'ai notée dans mon carnet bleu. La liste d'idées de livres pour le futur. Chaque sujet lui aussi m'habite depuis des lustres. Pour autant, je n'ai pas encore pris la décision. Si, j'ai pris la décision de terminer l'écriture de ce livre-ci, et de lui trouver une maison, et ensuite, attendre un peu que la faim me revienne.
Combien de vie il faudrait pour écrire tous les livres qu'une Christie porte en elle ?
A ta dernière question, c'est le sel de la vie...
J'adore le chapitre sur l'écriture de la joie, je saisi toute la dévastitude qui peut être ressentie parfois et pourtant.
Ecris encore et toujours, nous aimons tant te lire.
Rédigé par : Marie-Valérie | lundi 11 avril 2022 à 17:15
Nan mais t'imagine, 6 mois à trois ans pour un livre ! Chaque idée, chaque idée qui devient solide porte son poids de conséquence ! Merci pour tes mots et tes encouragements chère Marie-Valérie. Et dis moi, quel artist date t'es tu programmé cette semaine ?
Rédigé par : Christie | lundi 11 avril 2022 à 17:20
Pour répondre à ta question : me faire belle, avec une robe très colorée, bijoutée, parfumée, maquillée... Juste pour mon rendez-vous avec les arbres du parc, une bonne heure à marcher, concentrée et décontractée.
Je me suis sentie rayonnante et je pense que les arbres ont apprécié aussi ;-)
Tendresse !
Rédigé par : Marie-Valérie | mardi 12 avril 2022 à 18:02