Hier, après t'avoir parlé des objets de mon bureau (pas tous hein, juste "les meubles meublants", et encore, pas tous hein, c'est fou tout ce que j'ai réussi à caser dans cette pièce de 7 mètres carrés !), je me suis dit que ce serait une bonne idée de te raconter l'ambiance qui règne dans cet endroit où je passe tellement d'heures.
Si je travaille principalement depuis mon bureau le matin, et depuis mon bateau-lit l'après-midi, c'est à cause de la lumière, qui tourne. Le matin est elle est dans le bureau, et l'après-midi, elle est dans notre chambre, si bien que je dois fermer en partie les volets pour me protéger du soleil mais même filtrée, la lumière forte reste belle et réconfortante. Donc quand j'arrive au bureau vers 9 h, 9h10, un matin sur deux un rayon de soleil éclaire la table et tout le bordel les objets choisis qui s'y trouvent et ce rayon de soleil me déclame, Viens bosser ! tout est prêt pour t'accueillir ! Je le remercie (en pensant in petto Tiens la table ne s'est pas rangée toute seule pendant la nuit ?) et je m'installe. Ensuite, un coup d'oeil par la fenêtre, d'où je vois les deux immeubles d'en face, deux immeubles années 30- années 50 (je vais vérifier) plutôt à mon goût, avec leur parement de briquettes et leurs balustrades en fer forgé, l'immeuble en face de la maison a des volets et des contours de fenêtres d'un bordeaux qui me réjouit l'oeil. Et entre les deux immeubles, j'aperçois la cime des arbres du jardin des voisins et une portion de ciel, et ça me fait du bien, quand j'ai besoin d'une distraction de mon travail je suis heureuse de regarder par la fenêtre (l'un des nombreux objets sur ma table est. Une longue vue pour regarder ce qui se passe d'un peu plus près sur les balcons des uns et des autres).
L'autre point de stimulation, c'est le son. La rue dans laquelle nous habitons est une rue traversante, de Vanves à Châtillon, et du coup y'a du passage. En plus un garage se trouve à l'entrée de la rue donc, y'a du passage. Avant y'avait un bus qui passait tous les quarts d'heure et ça faisait trembler la maison, de 5h45 à minuit, tous les quarts d'heure les lézardes de la maison s'élargissaient. Car la rue est passante, mais étroite. Depuis le premier confinement le bus a été détourné et il ne passe plus et je ne suis pas la première à m'en plaindre. En revanche il y a des travaux depuis 6 mois dans la rue perpendiculaire à la nôtre. Ça ponce, ça perce, ça déplace, ça tombe, ça vit.
Et aussi, parfois, le train qui passe sur la voie ferrée à 100 mètres.
Mais surtout, les corbeaux qui protestent de je ne sais quoi, et les moineaux qui se réjouissent de je ne sais quoi (oh l'anthropomorphisme !!) et les trajets des enfants qui vont au sport ou qui reviennent de l'école, et les voitures, un peu. Ces bruits et la vie dont ils témoignent, en général j'ai une tendresse pour eux. Il n'y a que les klaxons prolongés qui m'énervent, et le bus, le bus je le tenais pour un ennemi personnel - et il s'est incliné.
Enfin, je voudrais te parler de l'odeur de mon bureau. Je ne supporte pas les parfums d'ambiance et les trucs de synthèse chichiteux avec des petits batonnets qui sortent d'une bouteille dodue, que les boutiques de déco vendent la peau du cul. Mais j'ai une crème pour les mains Aesop (resurrection balm à la mandarine, au cèdre et au romarin) vendue aussi la peau du cul mais qui sent tellement bon ! (meilleur investissement que les batonnets promis juré craché). Quand j'en mets une noisette sur mes mains, l'odeur imprègne la pièce pendant des heures.
J'ai aussi des bougies (Muji Hinoki, 8 euros la grosse !), je les allume surtout l'hiver. Et toute l'année, je stocke sur les étagères du bureau certains de mes savons d'avance qui sentent super bon (aaaah, le bois d'orange ou Jean-Marie Farina de Roger et Gallet....). Et surtout... j'ai un anneau de céramique pour mettre sur le radiateur, et sur cet anneau je dépose quelques gouttes de la synergie méditation de pranarôme (13 euros le flacon qui me dure depuis 2017) et ce mélange de nard d'hymalaya et d'encens, est irrésistible pour travailler et me concentrer.
Voilà. Je suis heureuse de venir travailler dans cette ambiance.
Lundi je te raconterai les deux petits sièges supposément vides.
Ouhhh moi aussi j'aime ces bruits de la rue ! J'ai vécu trop longtemps côté cour. Mais je suis une fille "côté rue" moi.
Et je note la synergie pranarome. J'aime cette marque.
Rédigé par : Martha | vendredi 25 mars 2022 à 19:48
C'est chouette, la façon dont tu décris cette atmosphère et ce lieu qui favorisent ta mise au travail !
Rédigé par : Emilie | dimanche 27 mars 2022 à 16:37