
La période de Noël réveille toutes sortes de tristesses.
J'ai beau "me gourmander", je ne peux pas m'empêcher de sentir ce que je ressens.
Et je ressens à la fois la tristesse de la nostalgie, les Noëls de mon enfance où je ne m'occupais de RIEN, où mes parents et mes grands-parents et mes oncles et tantes prenaient en charge TOUT, et ça avait un certain parfum de magie, cette profusion qui arrivait dans nos becs d'enfants, le mystère autour de la naissance de l'Enfant Dieu, les bougies, les mets, et bien sûr les cadeaux.
Et je ressens aussi la tristesse que j'avais alors, par exemple chez mes grands-parents maternels, mes parents n'avaient pas choisi de parrains-marraines pour mon frère ni pour moi, parmi la nombreuse fratrie de Maman, et nous avions peu de cadeaux comparés à mes cousins dont les parents avaient été "plus stratégiques".
Evidemment Nico et moi avons fait la même - merveilleuse - connerie avec nos enfants, à savoir que leurs marraines sont des amies géniales et des marraines géniales, mais du coup chacune n'a qu'un pied : l'une dans ma famille, l'autre dans celle de Nico. Et à chaque Noël, quand arrive l'heure des cadeaux, je repense à la petite Christie qui se sentait triste de ne pas appartenir au clan des parrainés - marrainés.
L'autre jour m'est revenue cette tristesse. J'étais au milieu d'un truc et je ruminais 43 ans de Noëls et je me demandais Mais qui va me réparer ? (Parce que mes filles en vrai elles s'en foutent, elles sont gâtées par ailleurs par leurs parents, par leurs grands-parents, elles voient leurs parrains et marraines un peu plus tôt ou un peu plus tard, qui les gâtent plus tôt, plus tard, bref tout va bien POUR ELLES).
Mais moi, moi je me sens encore triste.
Et puis. J'avais mis de côté, pour le dépoussiérer, les objets qui sont sur mon autel. Ils trainaient là, dans un coin, enroulés dans ma parfaite foutah (parfait cadeau d'une amie chère à mon coeur il y a 7 ou 8 ans, quelques jours après Noël justement).
Je les ai déballés un à un de la foutah, et me suis demandé, comme c'est l'usage quand je refais mon autel, lesquels avaient leur place, et lesquels ne l'avaient plus.
En regardant chacun de ces objets offert, choisi, gage d'amitié ou d'amour. Objet acheté par moi aussi comme ma broche de marrain unijambiste. Ah ben je l'ai écrit comme ça... Et cette boîte en métal offerte par L, et ce chapelet ramené d'Israël par C, et ce coquillage avec un coeur. L'adulte que je suis s'est sentie AIMEE. AIMEE là maintenant, telle que je suis.
Et ça m'a fait un bien... un baume.. tu ne peux pas savoir ! Ou peut-être que si, tu sais.
J'aime, et je suis aimée.
Je suis guidée et protégée.
A présent, je guéris.
Je vais avec la force que j'ai.
Bonne journée, ma chérie-chéri !
Ah oui, et hier, j'ai fait quoi ? J'ai réparé mes habits... Qu'elle est puissante, l'intelligence de l'être !
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