Quand j'anime une formation, je porte un haut structuré - soit veste, soit robe.
Quand je marche sur une route goudronnée, je tiens le chien en laisse.
Quand je gagne 1000, je place entre 300 et 400 sur mon livret A, pour les impôts, pour mon épargne. Et je donne entre 70 et 150 à une oeuvre qui a du sens pour moi.
Ah oui et les impôts, mensualisés !!!
Ce sont les seuls quatre principes que j'ai en tête aujourd'hui, et je sens que j'en ai bien d'autres. Des principes, des habitudes (les pages du matin quotidiennes, le yoga hebdomadaire) forgées au fil des années, à la suite de petits et grands stresss, à la suite de discussions avec ma conseillère admin-banque-finance, à la suite de moments où j'ai eu honte, peur, où je ne me suis pas sentie adéquate...
Décider de prendre la décision une fois pour toutes, ça m'aide à résister à la tentation (Allé, cet argent, je le dépense... Allé, un gilet sur ma chemise, pour la formation, c'est bien suffisant.. Oui mon chien, va librement au devant des voitures qui roulent à toute berzingue et déboulent sans crier gare du virage !) et à la facilité. Ça m'aide aussi à gagner en sérénité - Wahou cet argent provisionné qui me permet de payer mes impôts sans me poser de question ! Wahou ces sommes plus petites prélevées chaque mois, plutôt que 3000 euros une fois par an juste au moment de mon anniversaire !
Et passé ce premier soulagement, ces quelques semaines de soupir "ça marche, je me sens plus sereine, je peux consacrer mon énergie à d'autres choses qu'à m'inquiéter flipper compter mes sous me sentir inadéquate dans ce monde !" ; passé ce premier soulagement, je me demande Mais vais-je devenir une vieille femme encroutée dans ses principes ? Renoncé-je à toute pensée, à tout libre arbitre ?
Ah la la.
Ah la la !
La parade que j'ai trouvée c'est de temps en temps abandonner l'un ou l'autre de mes principes, pendant quelques heures jours semaines ou mois. Et voir s'ils me manquent, ou pas.
De temps en temps je ne me lave pas les dents le soir... et vers 4 heures du mat je me réveille avec la bouche toute collée pâteuse, et du coup je re-re-revérifie que c'est un bon principe, même si franchement, me mouiller les mains, me choper le goût du dentifrice chaque soir avant d'aller me coucher, pfff, quel pensum !
Et ça me rassure : je reste dans le fond une petite fille qui grandit en prenant son temps et en vérifiant régulièrement que les choses décidées l'aident toujours bien à vivre un peu mieux.
J'aime beaucoup la dernière phrase de ton texte. C'est très poétique et si beau de rester cette petite fille ...
Rédigé par : Christelle B. | mardi 30 novembre 2021 à 21:39
Coucou Christelle !! Ecoute j'essaie de grandir. Et "juste comme il faut", c'est-à-dire, en prenant la partie "j'arrête de refaire les mêmes conneries again and again, je progresse", et en gardant la partie "je vis l'émerveillement et l'attention aux choses et aux êtres, de l'enfance" ; et aussi ses premières fois, le plus que je peux.
Rédigé par : Christie | mercredi 01 décembre 2021 à 11:26