Ce n'était pas prévu, et j'ai passé le gros de ma journée à marcher dans Paris.
Oh je n'ai pas erré, j'avais une destination
et, tel le Petit chaperon rouge, j'ai musardé autour du Boulevard Barbès, autour de la ligne droite qui me menait depuis Strasbourg Saint Denis jusqu'à la très bonne boulangerie du square et Sachiko ya, rue Marcadet, un magasin d'articles de couture pour mes réparations "à la japonaise".
J'ai traversé le 10ème arrondissement et le 18ème et je suis rentrée avec le bus ça a pris 50 heures non bien sûr j'exagère, et c'était long quand même tout ça parce que j'avais besoin de ruminer ruminer avec mes pieds une phrase que j'ai reçue
(toujours à propos du mail sec que j'ai reçu hier, auquel je ne sais pas bien quoi répondre alors je fais des brouillons et je ne les envoie pas)
Tu as peur de perdre ce que tu as
Cette phrase m'a contrariée. Parce qu'elle est vraie. Et elle m'a bien contrariée. Car démasquée en 8 mots. C'est à cela qu'on reconnait les grands professionnels ? Démasquée débusquée affolée encouragée coincée
Alors, tout ce que j'ai pu faire ça a été de marcher (de marcher et de me remplir à mi-chemin, de gâteaux et de fils de couleurs).
Hum. A quoi ça tient, une santé mentale !
Toute cette marche m'a mise en retard pour "mon travail". Du coup je viens... musarder ici. Et si c'était ça aussi "mon travail", marcher pour comprendre, puis rendre compte. Hum.
Et quand même, j'y retourne.
A demain ma chérie-chéri.
Bonjour Christie, j'ai reçu récemment un message plus que sec, assez violent, alors ton post d'avant-hier m'a particulièrement parlé. et ce que tu en dis m'inspire deux choses. D'une part, on n'est pas obligé de répondre, pas tout de suite, pas à tout, quand on nous dit des choses dont on ne sait pas quoi faire (ça, ça a été une grande découverte pour moi!). Et l'autre c'est que si tu as peur de perdre ce que tu as, c'est que c'est précieux à tes yeux, c'est des choses que tu as construites, auxquelles tu réfléchis, que tu ajustes souvent même. Alors je trouve ça plutôt bien au contraire d'avoir des choses qu'on a peur de perdre :) Bien à toi
Camille
Rédigé par : Camille | jeudi 11 mars 2021 à 10:02
Coucou Christie
Les messages ne sont pas enrobées par les regards, les émotions et parfois leur sécheresse bouleverse, même si elle n'est pas voulue... Quant à répondre... il n'y a pas d'urgence. Peut-être écrire une réponse et la laisser décanter...
Et je suis comme Camille, je pense qu'avoir des choses qu'on a peur de perdre, c'est la preuve qu'on aime, qu'on vit !
Enfin pour ta marche... ça me rappelle ton "coaching by walking" et peut-être qu'en ces temps actuels tellement bizarres et limités, ça ferait du bien de rencontrer des gens et de les coacher en marchant !
Je t'embrasse fort !
Rédigé par : Cath l'ancienne | jeudi 11 mars 2021 à 10:14
Marcher pour aérer ce qui pèse, pour trouver des formes de réponses parfois, je connais bien.
Comme ils sont précieux ces moments.
Sans connaitre le contexte et les mots, plusieurs questions me viennent, des questions qui m'avient été posées jadis par une responsable de service, tandis que j'avais été TRES chiffonnée par un mail professionnel, qui m'a poursuivie longtemps : 1/ qu'est ce que ce mail vient dire de l'autre (contexte, état d'esprit...) ? qu'est ce que ce mail vous révèle de vous (est ce qu'il vous définit) ? quel est votre rôle à jouer (répondre, quand, appeler, pour dire quoi) et last but not least : est-ce grave ?
Aujourd'hui dès lors que cela peut devenir tendu avec un mail (mais pas que), surtout dans la période, je pense à ces précieux conseils.
Très belle fin de journée
Rédigé par : Cloudy | jeudi 11 mars 2021 à 16:00
Oui ce sont des bonnes questions Cloudy ! merci !
Et oui Catherine, tu me donnes une piste précieuse avec ce coaching by walking que je pourrais reprendre. A mâchonner....
Et oui et merci Camille et Catherine, de reconnaitre que j'ai le droit d'avoir peur de perdre... mais pas au point que ça m'empêche de vivre et de poser certaines limites... à marcher ça aussi !
gros baisers les amies. Merci pour votre présence et pour vos mots.
Rédigé par : Christie | jeudi 11 mars 2021 à 16:29
Nous avons tous peur de perdre ce que nous avons, c'est le propre de l'humanité et c'est la raison pour laquelle nous bâtissons, nous détruisons, nous protégeons, nous reconstruisons, nous élevons... à l'extérieur comme à l'intérieur de nous-même.
C'est le jeu de la dualité.
Cependant le libre arbitre étant aussi notre lot, nous pouvons choisir de faire le jeu de la peur ou celle de la confiance.
Ceci dit, cette petite phrase fait nécessairement miroir et demande donc de porter un regard, d'apporter un éclairage sur une ombre qui demande sa lumière...
Tendresse à toi et à ton coeur.
Rédigé par : Marie-Valérie | vendredi 12 mars 2021 à 11:07
oui j'ai eu besoin de la marcher des heures ! et vos retours "plus doux" m'ont aidée aussi...
Rédigé par : Christie | vendredi 12 mars 2021 à 11:35