(Je me sens triste et déçue
Nicolas et moi hier avons repéré une maison canon qu'on pouvait payer, dans un village adorable à 10 km de Vézelay -
et la notaire, qui n'a pas enlevé la pancarte sur la porte, ni l'annonce sur le site, m'informe par texto qu'elle est vendue.... et ne me prend pas au téléphone vient de me rappeler et ça fait du bien, un peu moins triste déjà je me sens, c'est fou comme on a besoin "d'enterrer nos morts"...
Un grand élan d'enthousiasme, de projection, de calculs, de "tout est possible"
et puis Pschitt,
Je me sens triste comme pour un chagrin d'amour, c'est la 2ème fois en 10 jours, après avoir quitté Ouessant,
un chagrin d'amour de lieu, est-ce que ça peut se comparer avec un chagrin d'amour avec un homme ou une femme ? à un chagrin d'amitié ?
Rationnellement on peut penser, Il y en a d'autres des maisons,
le fameux une de perdue,
et comme avec l'amoureux, moi je dis Mais c'est celle-là que j'aimais (comme ma petite maison à Dinard)...
Pour les personnes comme moi, ce n'est pas le temps qui soigne les blessures, ce sont les nouveaux projets
Oh la la
Elle avait l'air parfaite avec son jardin en pente... son village comme au siècle dernier... super joli, bordé par un ruisseau... des poules qui nous accueillaient...
Aille aille ouille !
Allé, je vais continuer à ranger mon bureau.
Je regroupe mes différents cahiers par projets, Ecole Christie, Carnets d'écriture, Supervision, Ikigai, Bootcamps...
Je les regroupe dans des grosses boîtes rouges. Elles sont moins poétiques que des piles de jolis cahiers, et c'est super satisfaisant d'agir sur mon environnement... d'entreprendre une action à ma mesure et qui va me permettre de retrouver et peut-être même d'utiliser les ressources que je crée et échafaude depuis des années.
Bon après-midi, ma chérie-chéri !)
(Edit : ce poème m'a été offert jeudi par Emilie, dans les commentaires. Il est tellement beau, je le publie ici.
For Don M. - Banned
It is a dry white season
dark leaves don’t last, their brief lives dry out
and with a broken heart they dive down gently headed for the earth,
not even bleeding.
it is a dry white season brother,
only the trees know the pain as they stand still erect
dry like steel, their branches dry like wire
indeed it is a dry white season
but seasons come to pass.
Mongane Wally Serote (écrivain sud-africain))
Ma chère Christie, comme tu le dis si bien, oui, tout est possible !
Ne sois pas triste, il y a quelque part une maison qui t'attend, c'est en chemin (ça fait nunuche de l'écrire mais bon, c'est mon intime conviction...).
Parce que faire le deuil de cette maison, c'est aussi faire le deuil de celle qui est potentiellement en route...
Avec toute ma tendresse, bisous.
Rédigé par : Marie-Valérie | mardi 02 mars 2021 à 09:40
Et vers Montbard, gare TGV, beaux paysages, pas encore très connu, le Malakoff de la Bourgogne nord !
Rédigé par : Marie | mardi 02 mars 2021 à 18:19
Toujours heureuse de relire ce poème. Et ton amour des maisons me fait penser à celui de Colette. Elle a d'ailleurs écrit un petit livre sur ses déménagements : "Trois... Six... Neuf..." (version poche Libretto).
Rédigé par : Emilie | mardi 02 mars 2021 à 19:21
Oui, il y a quelque part une maison qui nous attend. Et non, ce n'est pas nunuche ! J'aime bien Colette, moi aussi j'avais commencé à écrire un livre sur les déménagements.. je vais aller regarder le sien. Tendresse les amies.
Rédigé par : Christie | mercredi 03 mars 2021 à 15:42