Avant toute chose, je t'offre la p'tite citation du lundi. Elle nous est offerte par Mary Oliver, via Swiss Miss :
“Keep some room in your heart for the Unimaginable."
Hush -
alors que nous sommes obligés de télétravailler tous les deux, enfin, Nicolas et moi, enfin, pour moi ce n'est pas une nouveauté mais pour Nicolas, si.
Alors que nous cohabitons non seulement la nuit mais aussi le jour, tous les jours - moi en haut, Nico en bas. Je suis obligée d'enfermer le chien dans notre chambre, contigüe à mon bureau, car s'il aboie pendant un conf call de Nico hé bien ça fait désordre, désordre, désordre.
Hum.
Les inconvénients d'avoir un chien, on m'avait prévenue, et je les expérimente chaque jour - les crottes à ramasser, les trois promenades par jour, les poils partout dans la maison et sur les habits, les aboiements intempestifs, les bagarres avec les autres chiens, le coût, et l'inquiétude, l'inquiétude, l'inquiétude. Ces inconvénients je les CONNAIS je les VIS mais ils ne me détournent pas une nano seconde de mon projet de vivre avec un chien. Projet qui est devenu une réalité, ça vous le savez tous, et à présent je vais te dire comment je m'y suis prise chère Marie-Valérie.
Nicolas n'ignorait rien de mon amour pour les chiens mais il n'avait peut-être pas pris la mesure à quel point je ne pouvais pas vivre longtemps sans un chien. Assez vite après qu'on ait été mariés, je lui ai demandé - Alors, on l'adopte quand ? On s'est mis d'accord pour faire nos enfants d'abord. Une fille, une seconde fille nous sont nées. (Evénements éminemment importants, et ce n'est pas le sujet de ce post, hmm). Quand j'ai compris qu'on n'aurait plus d'autre enfant, j'ai remis le sujet du chien sur le tapis. - Alors, on l'adopte quand ?
Pas de réponse.
Aille aille ouille. Je compris alors aussi que si Nicolas n'avait rien contre les chiens, il était loin d'éprouver la grande passion que moi je leur porte. Et que ce que je prenais comme acquis n'allait pas forcément de soi à ses yeux.
Et j'avais une botte secrète. Quelques années auparavant, nous avons séjourné à Venise dans un petit palazzo. Ses propriétaires sont un couple anglo-américain, lui Geoffrey l'Anglais est peintre, elle Molly l'Américaine est galeriste. Geoffrey sillonne Venise avec un panier lorsqu'il part faire le marché au Rialto, ou avec un chevalet et son matos de peinture quand il va peindre une vue de Venise. Ce qui ne change pas en revanche, c'est qu'il a toujours sur les talons, un petit Jack Russel. Il faut les voir tous les deux, l'homme en avant, le chien en arrière. Si bien assortis, on dirait qu'ils ne se sont jamais quittés et qu'ils ne se quitteront jamais.
- You are soooo lucky that your man loves a dog ! je m'exclame à Molly. Elle me regarde, secoue ses boucles blondes et me répond - I used to be the dog person in this family. HE didn't want a dog. And now look ! - But how did you do to convince him ? - Oh I didn't properly convince him... - No ? - No. I just had to find out what kind of dog he could not resist to. And there came this little guy.
Oh oh. La bonne idée. Trouver le chien, la race de chien, qui fera craquer Nicolas. Qui ira avec son corps à lui, comme le Jack Russel (petit et court sur pattes) vaavec le peintre Geoffrey (bah oui, pas très grand et rondouillard). Dans ma tête s'est ouverte la case Cherche un chien qu'il va aimer.
La réponse est arrivée 4 ans plus tard. Elle a raison Sainte Térèse d'Avilla de dire que La patience obtient tout. Des vacances chez la mère d'un ami dans le Lubéron. Une copine de sa petite soeur était là aussi, avec son chien, Basile. Un chiot fox terrier à poil lisse, plus mignon tu meurs. On part se balader dans le bois de chênes lièges derrière la maison... Et là mon Nico, transformé par le chien, sa beauté, sa vitalité... J'avais trouvé. On avait trouvé.
Et 6 mois plus tard je lui ai dit, Tiens, j'ai trouvé un élevage de fox terriers. C'était dans le Nord, et on est allés les voir, et on est revenus avec Churchill, notre premier fox terrier à poil lisse. On a pris un mâle, car nous étions déjà trois filles à la maison et il fallait rééquilibrer l'énergie. On n'a pas été déçus (les chiens les plus durs à élever).
On n'a tellement pas été déçus... que lorsque Churchill est mort, 6 mois plus tard (bien troooo tôt... mais ça s'est passé ainsi), on a accueilli Hush, même race, même sexe !
(Et bien sûr le trick, le vrai trick, c'est la profonde compréhension de Nicolas qu'il avait épousé une femme à chien... et ma grande patience... le désir mutuel qu'on avait de se rejoindre même dans ce décalage de désir).
Voilà, Marie-Valérie, la petite histoire que je t'avais promise.
Et vous les amies, avez-vous une histoire ou un sujet que vous aimeriez lire sous ma plume ?
Ooooh merci Christie pour cette super bonne idée ! Cependant je n'ai pas ta patience et mon chéri n'aime que les gros chiens type berger, impossible à gérer dans un 69 m2 sans jardin (mais il y a un parc en bas de chez nous quand même). c'est pourquoi, à l'ultime question "qu'est ce que tu veux pour Noël ?" j'ai crânement répondu il y a peu "un chien, un petit ou moyen petit". J'ai fermement décidé d'oublier ma 2ème liste, c'est dire le niveau de ma motivation hahaha ! Je te tiens au courant...
Merci à toi et au plaisir toujours renouvelé de te lire !
Rédigé par : Marie-Valérie | lundi 09 novembre 2020 à 17:35
Moi aussi, je fais mon possible pour adopter un chien mais ceux des voisins ne nous aident pas car ils aboient beaucoup trop hélas !
Rédigé par : Carole | lundi 09 novembre 2020 à 18:23
Ah si un chat d'exception pouvait taper dans l'œil de mon mari! Depuis la mort d'une chatte que j'avais avant notre mariage et avec laquelle il avait appris à cohabiter, il n'est toujours pas prêt à franchir le pas d'accueillir à nouveau un minou at home.
Patience...
Rédigé par : Nathalie | lundi 09 novembre 2020 à 20:53
Chère Marie-Valérie, si tu veux un chien, CEDE sur le modèle de chien. De toutes façons un chien c'est encombrant et pas pratique......
Chère Carole, ma voisine s'appelle Carole, et mon chien aboie pas mal.... ce serait pas toi ma voisine ?
Chère Nathalie, la patience obtient tout... et je vais prier pour l'arrivée de votre futur matou. Mon beau-frère ne voulait pas de chat et puis un chat est arrivé à la maison et il est le plus grand fan !!
Rédigé par : Christie | mardi 10 novembre 2020 à 17:32
et moi...je suis celle qui ne voulait pas d'animaux à la maison :-) et puis au bout d'un moment, la demande de nos 2 filles alliée à celle de mon chéri, ont eu raison de moi. Du non je suis passée au pourquoi pas, puis au Oui en posant quelques règles, d'un chat ils m'ont expliqué pourquoi ce serait mieux d'en avoir 2...et nos 2 chats sont arrivés dans notre foyer. Ils ont été patients avec moi. Et j'ai construit avec nos 2 chats un lien si fort...
Rédigé par : Emmanuelle | mercredi 11 novembre 2020 à 12:03
bé oui..... et c'est vrai que c'est du boulot et un déchirement quand on leur survit....
Rédigé par : Christie | mercredi 11 novembre 2020 à 12:31