Oh la la, 28 ans que je fais du vélo à Paris ! Quand je suis arrivée en prépa, en septembre 1992 donc (t'étais pas née ! ou si ?), j'aimais bien avoir le choix entre le métro, le bus ou mon vélo, pour me rendre de ma chambre boulevard Suchet, jusqu'à la prépa rue Benjamin Franklin. C'était doux de rouler sous les marronniers, le long des Jardins du Ranelagh.
Aujourd'hui c'est moi la prof, et j'ai eu envie de me rendre à la formation que j'anime à vélo. Traverser Paris à vélo, au matin, j'aime toujours autant. J'aime d'autant mieux que je ne le fais pas tous les jours, et que si je préfère, je peux prendre le métro. Mais ce matin il faisait un temps à vélo, sec, frais, tonique !
Et c'est là que je l'ai vu. Lui, bien plus jeune que moi (peut-être 28 ans justement, l'âge de moi-en-vélo-à-Paris), lui à vélo, se faufilant adroitement entre les véhicules, entre les feux, swift, parfait.
Et sans même le décider, mes jambes l'ont suivi ; mon vélo s'est mis à accélérer, il s'est faufilé entre les voitures, entre les camions, il a doublé les vélos plus lents, il a fait je ne vous raconte pas quoi, tout ça pour rester au rythme du jeune homme, parce que le jeune homme nous plaisait, et parce que nous adorons suivre à vélo une personne à la fois intrépide et qui sait ce qu'elle fait - vigilante et alerte, et maline.
Et ben nous sommes allés beaucoup plus vite ! et nous y avons pris grand plaisir.
Et nous nous sommes souvenu de mes parents qui toujours m'inscrivaient dans des écoles et dans des classes où y'en avait au moins 2-3 de plus forts que moi, meilleurs élèves, plus rapides à répondre aux questions des professeurs. Et mon désir de réussir et moi, nous nous faufilions, nous accélérions pas pour vous rattraper, mais pour vous suivre. Oh, comme vous nous avez stimulée, Stavia, Stéphane, Charlotte, Caroline, Nicolas, Antoinette....
Bonne journée, mes chéries-chéris !
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