Quelque part sur mon bureau, collé en face de mes yeux au milieu de plein de dessins et de listes (et donc parvenant à réaliser ce paradoxe, d'être en face de mes yeux ET masqué par la profusions d'informations), il y a ce papier qui m'enjoint Ecris avec honnêteté. Honest writing. Je ne sais plus si ça s'écrit avec un ou deux n, honest. Honesty. Honnête.
Ce que je sais, c'est que ma psy m'a conseillé de faire cela : écrire sur ce qui me touche, au moment où ça me touche - et pas alors que je l'aurai dépassé. C'est tellement moins confortable hmm d'un point de vu. De la vulnérabilité. Voilà, quand j'écris sur ce qui m'arrive là maintenant de difficile, je me sens exposée.
Et je vois aussi que mon écriture, elle te touche davantage quand je fais ça, quand je t'écris depuis le lieu douloureux pour moi. Et sans doute que moi aussi elle me touche davantage, au moment de publier j'ai honte, je me tiens tout un tas de discours Non quand même. Et puis je publie quand même. Et c'est là que le magic happens.
Les petits mots laissés ici et là. Les coups de téléphone. Les idées nouvelles. L'allègement tout soudain de la difficulté d'être, alors même que je la partage sans rien attendre de spécial d'autre, que de témoigner avec justesse et précision de cette difficulté.
Je vais continuer. Je vais progresser. Et tout à l'heure ou demain, je te raconte mes anges.
Et toi ça te fait quoi d'écrire, de dire précisément là où tu en es ?
Bonne journée ma chérie-chéri !
Etre honnête avec soi-même et avec les autres (mais pas avec n'importe quelle personne ou dans n'importe quel contexte à mon avis, cela dit l'exercice du blog est quelque chose de bien particulier) sur les difficultés que l'on traverse, c'est douloureux sur le moment mais cela procure aussi une forme de soulagement par la suite, de libération. C'est ce qu'il me semble, en tout cas.
Rédigé par : Emilie | mardi 25 août 2020 à 11:43
Hello Emilie ! et aussi, ça apporte un rapport en vérité, un "ah ah", moi aussi !
bisettes
Rédigé par : Christie | mardi 25 août 2020 à 19:30
C'est l'authenticité avec laquelle tu écris ce que tu vis qui nourrit le lien humain entre nous, aussi.
Quant à moi, écrire de là où je suis avec toute ma vulnérabilité c'est dans un cahier : le censeur y est muet !
Rédigé par : Emmanuelle | mardi 25 août 2020 à 22:38
ah oui ils sont précieux aussi ces cahiers et carnets "juste pour nous" ; ces lieux "juste pour nous"...
Rédigé par : Christie | mercredi 26 août 2020 à 10:02
oui c'est curieux ...quand toi Christie, tu écris, je me sens moins "tarte" d'écrire le fond de moi également, j'ai moins honte (bizarre ce terme!)et je me sens plus proche de moi et de toi, ça me permet d'y voir plus clair et peut-être d'envisager de poser d'autres actes surtout quand je me sens en difficulté d'action comme en ce moment
bises de merci
Rédigé par : sylvie | mercredi 26 août 2020 à 12:27
coucou...moi je n'écris que comme ça. La vague au moment où elle passe. J'ai longtemps cherché un "rythme" et finalement, de me laisser glisser dans l'idée immédiate, c'est plus simple. Et puis écrire dans l'instant le ressenti, l'émotion du moment, ça aide à mettre une petite distance, à la détacher de moi. Bon retour, bonne rentrée avec de la place pour accueillir la suite ;-)
Rédigé par : Cenina | mercredi 26 août 2020 à 13:34
oh Sylvie, quel beau compliment... J'adore cette phrase de Clarissa Pinkola Estès, Celui qui vit autorise les autres à vivre. Ben ce que tu m'écris (je vais aller le mettre dans ma liste des petits bonheurs) me fait penser à cette phrase magnifique.
Et aussi, merci pour les graines.
Cénina merci pour ton regard, c'est vrai que le temps devant moi c'est aussi de la place pour accueillir la suite !
Rédigé par : Christie | mercredi 26 août 2020 à 17:06