Parmi les choses qui m'endélicent, la préparation de mes petites aventures.
En 2011 j'étais partie 3 fois toute seule !! A Belle-île, à un stage de clown et je ne sais plus où. 3 fois !! Quel luxe. Merci mon Nico, merci les babysitters, merci ma Maman qui s'étaient occupées des poupettes alors petites, 9 et 6 ans. J'imagine qu'alors j'en avais besoin de cette liberté. En octobre 2011, après la mort de Churchill notre chien puis de Mam ma grand-mère, nous étions repartis à New York tous les deux, y'avait eu des années comme ça où j'ai bourlingué, wahou.
Il me semble loin ce temps (et pourtant en 2018 et en 2019 j'en ai vécu aussi des beaux voyages). Ce qui me semble difficile, plus qu'alors mais sans doute autant qu'alors lorsque je pars, c'est l'arrachement. Arrachement à la maison lorsque nous partons à quatre ; arrachement aux enfants quand nous partons tous les deux ; arrachement aux miens lorsque je pars toute seule ; et culpabilité de les ABANDONNER, alors que tous me disent que tout va très bien se passer POUR EUX.
Quant à moi - j'ai pris mon billet de train pour Nevers, demain, à 17 heures. J'ai trouvé une parka bleu nuit, bien chaude. J'hésite encore entre emporter l'appareil photo, un roman (La montagne magique, de Thomas Mann - il est gros ! bon je l'ai trouvé en version pdf je vais l'emporter sur mon téléphone, c'est moins sexy mais ainsi j'économise 500 grammes) (c'est fou comme les problèmes souvent se résolvent quand on les adresse, quand on les pose noir sur blanc). La première étape a été de commander un pantalon de marche, toujours le même cargo de chez Comptoir des Cotonniers, mais je suis passée du 38 au 40 au 42. C'est un peu (très) vexant mais c'est comme ça, je ne vais pas marcher toute compressée dans un pantalon que je n'arrive pas à fermer, tout ça pour ne pas être vexée.
J'ai lavé mon bonnet, mes mitaines, une lessive est en train de tourner avec la foutah, le caleçon léopard que j'emporte pour le soir.
Il me reste à réserver l'hôtel demain soir à Nevers. J'aime bien le faire à la dernière minute, allez savoir. Pour les jours suivants je ne sais pas trop, je m'en occuperai le matin même ou un peu plus tard, en cette saison y'a pas grand monde qui marche et souvent les hébergements sont fermés ; mais j'ai toujours trouvé à me loger, ou sinon je ferai du stop jusqu'au village voisin, enfin je ne suis pas (trop) inquiète de mon hébergement. Non, ce qui m'inquiète davantage c'est mon dos, l'ennui, les pensées qui vont surgir, la manière dont mes enfants vont réussir à s'occuper d'elles-mêmes sans moi....
On verra bien.
Je prends deux ou trois savons ? J'emporte des compeeds ou pas ? Mon appareil photo ou juste mon téléphone portable, pour prendre les photos ? Ce qu'il y a de formidable, avec les questions liées à l'aventure (comme avec celles liées au travail ou à la créativité), c'est que ce sont des questions abordables, concrètes, matérielles - elles me reposent des questions existentielles, la fameuse A quoi suis-je appelée ?
(Ah ben tiens, Austin écrit la même chose).
Wish me luck !
Je reviens lundi soir, ou mardi soir.
Y'a un bel épisode du podcast This American life, The show of delights. Super enthousiasmant.
Bonne balade, Christie !
Rédigé par : Léonie | mercredi 05 février 2020 à 14:44
Bonne aventure Christie, tu vas me manquer !
Rédigé par : Serena | mercredi 05 février 2020 à 21:22
bonne route, à machouiller les questions...et faire de la place aux réponses :-)
La marche c'est ainsi que Sylvain Tesson a rééduqué son corps accidenté, la marche sur les chemins noirs.
A ton rythme...
Je t'embrasse, toutes mes pensées tournées vers toi.
PS : pour les morning pages, quelques feuilles volantes ?
Rédigé par : Emmanuelle | jeudi 06 février 2020 à 07:21
Merci pour vos petits mots ! Serena vous pouvez me retrouver sur Instagram... non pas de feuilles volantes j’ai un fin cahier spécial pour le voyage ! Gros baisers les amies 😊
Rédigé par : Christie | jeudi 06 février 2020 à 09:06
Bonne aventure ! Quel joli verbe endélicer... je le recaserai :-)
Rédigé par : Marianne | jeudi 06 février 2020 à 10:52