Dans mon cahier vert et gris, le texte d'hier soir, à l'atelier d'écriture. Un texte où je parle de ce que je ressens ces jours-ci, du quotidien de ma vie intérieure et conjugale. Hier soir on a tous écrit (tous ceux qui viennent écrire chez Emmanuel le mardi soir) des textes honnêtes et poignants. Lorsque je pense à ce que j'ai envie d'écrire ici ce matin, hé bien c'est ce texte que j'aimerais retravailler et retranscrire. Mais je le relis et j'y repense, et j'ai peur de ce qu'il dit, j'ai peur que la vérité toute simple dont il témoigne, si elle sort de mon cahier, et de l'espace protégé de l'atelier d'écriture, vienne foutre le gros bordel dans ma vie. Et pourtant il n'y a rien de grave, juste des pensées, des paroles, la lassitude de l'hiver, la difficulté de la vie commune certains jours.
C'est dans ces moments-là que je mesure le courage d'une Delphine de Vigan, d'un Emmanuel Carrère.
Je vais progresser. Je vais gagner en courage et en liberté.
En attendant, mon texte reste dans le cahier vert et gris.
- Nan mais c'est tout ce que tu as à écrire aujourd'hui, que t'arrives pas à écrire, que tu manques de courage ?
- Oui... C'est pas glorieux hein... Et c'est un sujet, le courage de dire les choses, de les publier...
Vous avez remarqué les photos ? J'ai décidé de reprendre mon appareil photo. Et du coup à chaque balade je sors avec lui. A chaque trajet à vélo. Il fait des photos très différentes du téléphone portable. Je les partage aussi de manière très différente. Je suis heureuse de l'avoir retrouvé.
Et pour celles d'entre vous qui aiment les bonnes questions, en voilà un set de 20 qui me plaisent bien, pour le bilan d'année passée / qui s'ouvre. Elles sont en anglais, je viens de les traduire, dites-moi si vous voulez la version traduite que je vous enverrai par mail.
j'aime comment les verts sur ta photo se répondent
j'aime cette liste de questions généreusement partagée
j'aime cette question du courage sur ce qui peut être publié chez toi - et ce cahier comme un refuge
je t'embrasse
Rédigé par : Emmanuelle | mercredi 22 janvier 2020 à 19:47
Ha ! Gling-gling ton texte du jour résonne une fois de plus en moi. En ce moment, je tourne autour de la question : comment écrire en oubliant que mes parents me lisent ? (Car oui ils me suivent sur IG, qui est devenu le seul espace où j'écris encore "publiquement"). Je pourrais écrire ailleurs, mais j'ai envie d'une écriture nue et sans pudeur. Est-ce compatible ? Est-ce possible ? Je ne sais pas.
Rédigé par : Milky/Bree | jeudi 23 janvier 2020 à 11:16
coucou les amies. Merci pour vos passages. J'ai toujours un pincement pour ce texte. Et deux jours après, un soulagement de ne pas l'avoir publié. Bref, le problème s'est déplacé et reste entier !
Rédigé par : Christie | vendredi 24 janvier 2020 à 12:16