"On a beau fermer les livres, quitter les femmes, changer de ville, renoncer aux métiers, gravir des montagnes, traverser les mers, franchir les frontières, monter dans des avions, on ne sort pas de son rêve."
Pascal Quignard, via Lou Doilon
Et voilà. Tout à l'heure s'achèvera mon mois consacré (partiellement) au dessin et à l'envoi de mes voeux (j'ai dessiné d'un côté de la feuille et écrit de l'autre).
Martine n'a pas arrêté de me dire Garde une trace de tes dessins, mais je les ai envoyés l'un après l'autre sans les prendre en photo.
A présent qu'ils sont partis, évidemment, je regrette. Je regrette, parce que j'imagine (mais seulement à présent) le dispositif photographique que j'aurais pu mettre en place, toujours photographier les dessins sur la même table, à la même distance, et ensuite pouvoir tous les réunir...
Je regrette, et à la fois je me console en pensant au conseil de mon autre mentor Austin Kleon. Ce gars-là a écrit 3 livres vachement intéressants pour qui a besoin de soutien, d'idées, d'élan dans sa vie créative. Je les ai tous achetés et je viens de terminer la lecture du dernier (qui est en fait l'avant dernier, mais je l'ai lu en dernier). Dans le dernier chapitre de ce livre, il conseille En règle générale, ne vous arrêtez pas de créer. Créez à la chaine comme vous fumeriez à la chaine : en allumant le projet suivant avec les braises du projet précédent. Il dit aussi Concevez votre projet d'après en vous basant sur les flaws, ce qui cloche dans le projet d'avant.
Elle est pas belle la vie ? Auparavant j'avais les dessins mais pas l'idée ni l'envie de les photographier tous à la même distance, sur la même table. A présent je n'ai plus les dessins mais j'ai le procédé dans ma tête. Je n'ai plus qu'à me remettre au travail.
Sauf que bon.
C'est pas comme ça que ça marche.
Je n'ai plus, quand même, qu'à me remettre au travail ! (Et la suggestion d'Austin Kleon est très aidante pour moi, c'est facile de prendre appui sur les défauts de notre création précédente pour se remettre à créer en améliorant le bousin ; parce que les défauts, on les voit toujours ! Tant les défauts du produit fini que les défauts du processus).
Bonne journée mes chéries-chéris !
j'aime bien ce conseil de ne pas s'arrêter de créer...en même temps, parfois il y a des latences qui parfois s'imposent presque organiquement; à moins qu'un cycle se termine, et qu'un autre peine à émerger? c'est complexe à analyser je trouve
un peu comme les boutons d'orchidée qui éclosent puis, silence pendant quelque temps, puis à nouveau une éclosion?
bonne soirée Christie
Rédigé par : sylvie | vendredi 31 janvier 2020 à 21:33