Eh bien, je pense principalement à écrire.
(Et aussi quand même aux plantes de mon balcon que je pourrais descendre dans le jardin, pour qu'elles y bénéficient de l'ombre et de l'arrosage automatique, et au linge à laver avant de partir à Belle Ile).
a escribir
Je me gorge des mystères de l'écriture comme d'un grenier dont je ressortirais un cadeau à la fois.
Je pense à la pression du délai comme une aide à lutter contre les doutes - un autre cadeau, finalement.
Je pense à mon organisation cet été, je me demande ce que seront mes matins dédiés à ce livre qui avance à pas d'escargot.
Je pense aux phrases qui m'aident à vivre et que je n'ai pas fait tatouer sur mon bras et heureusement vu le rythme auquel elles se succèdent ces jours-ci. Celle du jour, de Camus à Char : "Plus je vieillis et plus je trouve qu'on ne peut vivre qu'avec les êtres qui vous libèrent, et qui vous aiment d'une affection aussi légère à porter que forte à éprouver."
Voilà, j'y retourne - un cadeau m'attend dans le grenier.
Et ce désir, il n'annule pas la peur d'écrire un livre décevant, mais il la rend plus supportable.
Ah, oh, où avais-je la tête ? A quoi je pense, mais aussi à ces deux questions d'Esther Perel, qui sont la même face d'une seule (elle ne les a pas inventées, les transmet de je ne sais quelle autre thérapeute et je vous les passe à mon tour) : how do I turn myself on ? how do I turn myself off ? comment je me rends plus vibrante ? comment je m'éteins ?
Remarquez bien que la question n'est pas ce qui m'allume ou ce qui m'éteins. C'est bien, ce que je fais pour m'allumer, et m'éteindre.
J'y ai répondu ce matin dans mes pages, et depuis, je me sens vivante, vivante, vivante ! (Et confirmée dans ma décision d'arrêter chaque soir, jusqu'à la rentrée et après on verra, l'usage de mon téléphone après 22 heures).
What a magnificent quote! I just love it - and have already shared it with loved ones... Thanks, Christie!
Rédigé par : Anne-Liesse | jeudi 11 juillet 2019 à 15:59