Plus on s'approche de l'Equateur, et moins y'a de saisons ma brave dame ; et moins y'a les jours qui rallongent ou qui baissent, la nuit tombe chaque soir vers 18h30, 19 h. Ça m'a gonflée, quand je voyage ou quand j'ai habité au Chili, cette faible amplitude. De même que je préfère le climat imprévisible de la Normandie ou de la Bretagne, et les marées de l'Atlantique, aux micromouvements de la Méditerranée et au temps prévisible.
Néanmoins. Concernant mon caractère. Hier je pètais le feu. Tout glissait, le monde m'appartenait, je me sentais la force et l'envie de lancer mille cordelettes au monde pour qu'il les attrape. Aujourd'hui j'ai envie de dormir et quand je me réveille tout me heurte. Qu'est-ce qu'ils font là tous, sur mon chemin ? Je veux passer ! Pi je me trouve grosse et j'ai quand même envie de la manger, cette part de far breton que je me suis achetée pour le goûter.
Concernant mon caractère, je suis bien Bretonne. Il fait beau et il pleut presque tous les jours - certains jours plus que d'autres, aujourd'hui, crachin pénible, temps gris qui ressemble à rien, brouillard auquel tout résiste. Concernant mon caractère, aujourd'hui j'aimerais être une Méditerranée, fausse prévisible mais plus lisse, plus lisse, j'en ai assez des sobresaltos !
(En revanche, j'aime bien inventer ma langue ; et j'aime bien mon look, chemisier bleu ciel à mini manches ballons, salopette en jean trop grande, collier rouge de chez ma copine Flo, Ben Simon bleu marine - y'a au moins une chose qui est perfect).
Ah l'ondulation du moi, c'est quelque chose purée... Il faudrait acquérir la souplesse et l'équilibre de la surfeuse pour accueillir ces vagues de l'âme.
Rédigé par : Milky | vendredi 07 juin 2019 à 10:11
en vrai je pense que nous les acquérons... écrire m'aide...
Rédigé par : Christie | lundi 10 juin 2019 à 15:37