Saint Antoine et moi.
La ferveur pour les saints catholiques.
Allumer une bougie au milieu de la table à l'effigie d'un saint aimé, révéré, d'un saint en qui on a confiance.
La table autour de laquelle les enfants de l'aumônerie, trois, deux filles et un garçon, et moi, essayons de les, de nous préparer à recevoir Jésus pour la première fois, comme pour la première fois - la communion, avoir faim et soif du Christ, devenir son corps, faire corps avec nos frères pour devenir Eglise. J'ai accepté cette mission au milieu de la tourmente de l'Eglise, je n'avais pas envie d'accepter mais c'est Agnès, celle qui vient toujours me chercher et me repêcher, Agnès dont c'était la fête hier, qui me l'a demandé. J'ai pensé à Mère Teresa, encore une sainte qui m'aide à vivre ma foi, et sa nuit de la foi qui a duré 25 ans. Je crois en Dieu, c'est l'Eglise qui me pose problème ; et si Mère Teresa a tenu son bousin, l'ordre, les hospices, pendant 25 ans de nuit de la foi, je pouvais bien m'engager pour 6 séances de cathé.
Alors j'ai apporté avec moi, pour les enfants, les trois de douze ans que l'on m'a confié, et pour moi, les bouts de ficelles qui m'aident à prier. Mon peitt matériel. Le livre de chants. Une structure de prière que nous avons reprise à chaque fois (Bonjour, Merci, Pardon, S'il te plait). Et les bougies de saints que j'ai trouvées à la maison. Sainte Madeleine, Sainte Elizabeth, la Vierge, et Saint Antoine de Padoue, que je vais saluer chaque fois que j'entre dans une nouvelle église, et le remercier de tout ce qu'il m'a aidée à retrouver.
Tous pêcheurs et tous appelés à devenir saints. Cette pensée me donne de l'espoir. Et comme les enfants devaient faire une recherche sur leur saint patron, je me suis aperçue que je ne connaissais rien de la sainte patronne que je me suis choisie, Christine (à part qu'on la fête le 24 juillet, entre Brigitte ma marraine le 23, et Anne ma mère le 26 - les deux femmes au monde auxquelles je ressemble le plus !). Bon, la meuf est morte deux fois et lors de son premier enterrement, elle a lévité dans l'église.
C'est tellement un lieu commun de dire Quand je rends service c'est à moi qui ça fait du bien. Et fréquenter les enfants, et tenter de répondre à leurs questions, et prier avec eux ; et faire des recherches, et passer du temps avec l'équipe des autres catéchistes, et avec le Padre, curé de notre paroisse, qui nous secoue et nous donne des questions et des réponses pour vivre...
Eh bien oui, je me sens ravigotée, revigorée dans mon lien avec l'Eglise, et dans mon lien avec Dieu, et dans mon assise intérieure. Merci Saint Antoine, Merci Seigneur, merci Padre pour tout ce que vous m'avez aidée à reconstruire.
Mercredi, il y avait pour tous les enfants de l'aumônerie une retraite au couvent de Bénédictines de Vanves. L'une des soeurs a témoigné pour nous ; d'abord elle avait l'air très heureuse, ensuite j'aurais dû prendre des notes tellement tout ce qu'elle a dit était passionnant ; la principale chose que j'ai retenue, à part sa vibration, c'est sa manière de lire les textes chaque jour, et de chercher LA PAROLE qui va être pour elle LE PAIN DE VIE de la journée.
Alors voilà, depuis hier j'ai commencé à faire ça, lire les textes du jour et chercher (trouver) mon pain de vie. Celui du jour (dans l'Evangile) : Mon commandement, le voici. Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime.
Ouais, y'a des jours où c'est plus facile que d'autres, de trouver son pain de vie !
Bonne journée, mes chéries-chéris.
(Le photographe habituel n'était pas disponible, dimanche, pour la cérémonie de premières communions et de profession de foi... Alors mon appareil et moi avons assuré le reportage ! J'étais très intimidée car je ne suis pas portraitiste, et puis j'ai pensé, Zut, c'est moi qui suis là, je fais de mon mieux.)
:) moi non plus je n'arrive pas à dire "mon père". Depuis toute petite :). Je t'embrasse.
violaine
Rédigé par : violaine | mardi 14 mai 2019 à 14:05
Un film puissant et humble Lourdes a voir
Rédigé par : france | mardi 14 mai 2019 à 15:48
Eh bien moi aussi, je cherche la parole qui va être le pain de vie de ma journée en te lisant, et en lisant Mind Body Green, ou Amours solitaires sur IG, ou d'autres encore. Chacun son évangile ! ;-)
[Je me replonge du coup dans l'étymologie du mot "évangile" et vois qu'il s'agit d'une "bonne nouvelle" (de la parole du Christ).]
Bisettes lyonnaises
Rédigé par : Anne-Liesse | mercredi 15 mai 2019 à 12:10
Tu nous as demandé un jour pas si lointain, quelles questions nous souhaitions te poser, ou plus exactement quel thème nous souhaitions te voir aborder en écriture.
J'ai posé le thème de la foi, sujet pour moi à la foi de fascination, de perplexité et de colère.
A travers ce post, tu réponds à mes questions et je t'en remercie.
Je me suis replongée aussi dans mes souvenirs de cathé, dans une grande cuisine, avec un poêle gigantesque. Nous étions 5 ou 6, peut être plus, assis sur des bancs en bois autour de cette immense table.
Et déjà, dans mon cœur d'infinies questions, qui me taraudent aujourd'hui encore.
Très belle journée :)
Rédigé par : Cloudy | vendredi 17 mai 2019 à 08:02
Oh Cloudy, quelle belle évocation que cette assemblée d'enfants dans une cuisine, autour d'une table j'imagine....
C'est quoi les questions qui te taraudent ?
Rédigé par : Christie | vendredi 17 mai 2019 à 08:53
Ohhhh elles sont multiples...
Je ne sais pas comment te répondre.
Je ne peux pas pardonner le rejet (des divorcés), tout ce qui aujourd'hui fait notre actualité et a meurtri à jamais des enfants, devenus des adultes en grande souffrance, par la faute de personnes qui se sont tues. Il y a dans la religion une forme de discours clivant qui m'interpelle.
Mais je suis en chemin.
J'ai plaisir aujourd'hui à aller prier dans une église, allumer un cierge, parler avec mes "saints".
Rédigé par : Cloudy | mardi 21 mai 2019 à 21:56
Oui c'est difficile, l'Eglise. En ce moment la Croix fait une série d'entretiens sur tous ces cathos qui se battent pour y croire encore, pour réformer l'Eglise.
Viens nous voir à Malakoff... C'est imparfait mais tellement accueillant, vivant, aidant ! cette paroisse aide à croire.
Rédigé par : Christie | mercredi 22 mai 2019 à 18:20