Dire ce qui ces jours-ci obscurcit mes journées.
Le sentiment que personne ne répond ; qu'en haut, en bas, personne n'est là pour moi. (La crise de l'Eglise Catholique ; les actes d'antisémitisme ; et je ne reçois pas de réponses à des mails que j'envoie, à des coups de fil que je passe, et ça rend mon travail difficile, de ne pas savoir qui est en face, qui j'ai en face, sur quel terrain j'avance.) La solitude qui m'emprisonne. Pour qui est-ce que j'existe ? pour qui mon travail - pas mon travail passé, mais mon travail à venir - a-t-il de la valeur ?
Faire la liste de tous ceux qui répondent - bien plus grande que ceux qui ne répondent pas.
Partir marcher seule, avec mon sac à dos, mon appareil photo, dans les rues du 10ème arrondissement au soleil couchant. Goûter de nouveau cette solitude qui a pour autre nom : liberté. Goûter la lumière. Découvrir les photos de Vivian Meier, récit sans mots de ses errances dans la ville, quête de la couleur, du bizarre, de son reflet dans les vitrines et les miroirs qu'elle rencontre.
Je me réancre. Je me rassemble. J'y vais malgré les pièces manquantes du puzzle. C'est ça pour moi aujourd'hui, le hard work.
Bonne journée, mes chéries-chéris.
J'ai vécu tout près du Canal pendant quelques temps... Merci pour cette photo :-)!
Rédigé par : mayou | vendredi 22 février 2019 à 10:10
il est super photogénique, ce quartier !!
Rédigé par : Christie | vendredi 22 février 2019 à 10:58
j'ai eu ce sentiment aussi ces derniers jours, de ne pas recevoir de réponses... Et puis, oui, aussi, je me suis souvenue de tous ceux qui répondent en fait!
Rédigé par : Anne-So | vendredi 22 février 2019 à 16:29