Une semaine, une semaine sans écrire ici !
A vrai dire, si je m'étais écoutée, avant de m'autoriser à écrire, j'aurais libellé et envoyé des factures, renvoyé des bons de commande, préparé et envoyé les documents à destination des participants de la semaine prochaine, je leur aurais écrit un mail de prise de contact, j'aurais fait quoi encore, les courses pour le dîner, et j'aurais mis en train les endives au jambon, et j'aurais pris rendez-vous pour les vaccins des enfants... Et là je dis STOP, toutes ces choses je vais les faire mais avant ça : ECRIRE, respirer, ECRIRE.
Christie découvre la vie de ceux qui produisent pour les autres. De ceux qui produisent pour les autres, pour de l'argent.
Christie découvre ce que c'est de devoir prendre un soin jaloux de son énergie - bon, ça je l'ai appris depuis plus longtemps, je l'ai appris je me souviens le jour où Alexandre m'a regardée de bas en haut quand je suis arrivée à son bureau, - Ça vous va bien ces bottes, tiens, vous avez coupé vos cheveux, pourquoi ? Puis à la fin de notre séance de travail où il m'a engueulée tout du long alors qu'il n'avait pas fait le travail convenu, il a commencé à écrire son chèque pour régler mes honoraires, et quand il a fait la grimace, comme si mon travail était de la merde, je me suis levée, je lui ai laissé son chèque et je suis partie, ça va faire 11 ans cette histoire mais je m'en souviens comme si c'était hier, même si j'ai oublié le nom de famille du mec, que j'assimile à un porc. Des femmes aussi m'ont maltraitée dans ce métier que j'exerçais avant, dont ma dernière cliente que je remercie - elle m'a aidée à décider de l'arrêter vraiment, ce métier que j'avais adoré ET qui avait fait son temps.
Oh oui l'énergie qu'il faut pour travailler. Prendre un soin jaloux de mon énergie car sans elle je ne fais pas du bon travail - ma fatigue, mon irritabilité percent dans la voix et ping cela m'est renvoyé, comme en théâtre, comme en clown, par le public qui refuse de me suivre. Tour à tour la fille d'or et la fille de cendre, tout se joue dans ma qualité de présence, non pas tout mais tellement....
Le chemin du point A au point B, c'est celui que je propose aux participants de chaque formation. Chacun décide de la transformation qu'il désire opérer, nulle, gigantesque, ou entre les deux. Mais j'ai remarqué que cela marche surtout quand moi je suis prête à opérer aussi une transformation - à parcourir mon bout de chemin. Alors à chaque formation qui me challenge, je prends force notes pour me demander - que pourrais-je modifier ? Et j'essaie, et la fois d'après - les conditions, et les participants, sont différents - mais c'est magique, l'état de grâce le plus souvent qui nous saisit pendant la session qui vient après une session difficile.
La fille d'or et la fille de cendre. Accepter de ne pas savoir comment ce sera, d'une fois sur l'autre. Et qu'une partie de ce résultat dépende de moi, et l'autre - de l'état des participants et de ce qu'ils savent, de l'alchimie entre eux, de la météo, du lieu où nous sommes accueillis, des horaires... Accepter et prendre soin de ma fatigue, aller avec la force que j'ai de mon point A à mon point B.
Allé zou, les factures !
Bonne fin d'après-midi, mes chéries-chéris.
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