Will you miss me when I’ll be gone ? demande Seth Godin, nous demande de nous demander Seth Godin as persons willing to make important work.
Rabouni, à qui irions-nous ? demande Pierre à Jésus.
Janvier est le mois de l’année où on a le plus de chances de mourir. Parmi les morts célèbres qui m’ont le plus peinée ces dernières années, il y a eu Patrice Chereau et Paul Otchakovsky-Laurens.
Les artistes sont infiniment précieux et (de mon point de vue) chacun roule plus ou moins pour sa pomme. Même si évidemment chacun a sa propre posture et religion sur le sujet.
Mais les éditeurs et les metteurs en scène, Chereau et POL en tout cas, ont ceci en commun qu’ils fédèrent ; qu’ils choisissent ; qu’ils font travailler d’autres artistes. Les artistes ne sont pas des enfants mais nombreux sont-ils à travailler seuls, en partie parce que cette solitude leur est nécessaire mais souvent un peu plus que le nécessaire. Chereau, POL, je ne les ai pas connus personnellement mais ma mythologie me raconte que ces hommes-là étaient un point d’ancrage pour de nombreux artistes. Et qu’une fois eux partis, ils ne seront pas remplacés auprès de tous les artistes avec lesquels ils travaillaient.
Oui, Patrice, Paul, now that you are gone, we do miss you.
J'aime vraiment beaucoup cette chronique, Christie! Votre idée selon laquelle les éditeurs et metteurs en scène font des choix, ouvrent leur porte au travail des autres. Superbe aussi le thème du point d'ancrage.
Je comprends votre peine. La mienne, ces dernières années, a été de perdre Léonard Cohen.
Votre texte sur vos grands-parents m'a aussi touchée. Un écho pour moi, d'une certaine façon.
Rédigé par : Nathalie | jeudi 25 janvier 2018 à 18:32
Je n'ai pas vraiment de peine.. mais une prise de conscience de la valeur de leur travail, de ce travail de "maison", même si on transporte sa maison avec soi. La mort, j'y pense en ce moment, de manière non triste, mais j'y pense. Baisers Nathalie.
Rédigé par : Christie | vendredi 26 janvier 2018 à 09:44