Bien sûr que je t'attendais
J'attendais que tes yeux se posent sur ma nuque
J'attendais que ton visage me dise Tu m'intéresses !
J'attendais que tes oreilles s'agrandissent pour entendre ce que j'ai à te dire
J'attendais que tes bras se tendent pour que je puisse m'y jeter
L'être solitaire est tellement plein de lui-même !
Alors oui, oui je t'attendais comme la princesse du haut de son donjon aux barreaux par elle-même scellés,
le Minotaure du fond de son labyrinthe par lui-même enchevêtré,
l'ermite au fond de sa forêt choisie, qui lui est sanctuaire et prison.
Tu mets si bien en mots le fouillis de mon âme que je viens de recopier ce texte dans mon cahier (en plus d'en avoir les larmes aux yeux...)
Rédigé par : Floverslebleu | mardi 16 février 2016 à 11:08
Oh ma doucette ! unissons de temps à autres nos solitudes.... voilà le poème qui à moi me fait du bien ces jours ci, il est d'Erri de Luca
J'attache de la valeur à toute forme de vie, à la neige, la fraise, la mouche.
J'attache de la valeur au règne animal et à la république des étoiles.
J'attache de la valeur au vin tant que dure le repas, au sourire involontaire, à la fatigue de celui qui ne s'est pas épargné, à deux vieux qui s'aiment.
J'attache de la valeur à ce qui demain ne vaudra plus rien et à ce qui aujourd'hui vaut encore peu de choses.
J'attache de la valeur à toutes les blessures.
J'attache de la valeur à économiser l'eau, à réparer une paire de souliers, à se taire à temps, à accourir à un cri, à demander la permission avant de s’asseoir, à éprouver de la gratitude sans se souvenir de quoi.
J'attache de la valeur à savoir où se trouve le nord dans un pièce, quel est le nom du vent en train de sécher la lessive.
J'attache de la valeur au voyage vagabond.
J'attache de la valeur à l'usage du verbe aimer.
Rédigé par : Christie | mardi 16 février 2016 à 11:39
Très beau.
Merci!
Rédigé par : floverslebleu | mardi 16 février 2016 à 12:52
Quel souffle dans ce texte, merci !
Rédigé par : Anne-So | mardi 16 février 2016 à 14:02