Quand j'ai besoin de reprendre des forces, il m'arrive de faire la sieste mais vers 5, 6 heures le soir, en week-end ou en vacances, j'aime bien attraper ma guitare - même si cela me demande toujours un effort de m'y mettre et un autre de m'en arracher. J'étais déjà comme ça avec ma harpe celtique, je n'arrivais pas à jouer le quart d'heure quotidien demandé par la prof et quand je jouais, une ou deux fois par semaine en plus des cours, c'était bien plus qu'un quart d'heure.
La guitare avec laquelle je joue en ce moment est une Taylor assez grosse, je l'ai baptisée Amicie car elle m'a été offerte par mes amis pour mes 40 ans. J'en rêvais depuis quelques années, depuis que Mike notre prof nous l'avait recommandée en cours et tous mes camarades s'étaient mis à l'acheter les uns après les autres. Et c'est vrai que sous leurs doigts elle sonne bien ! Mes doigts à moi sont gourds, je me sens piètre musicienne et pourtant la joie que j'ai avec mon Amicie boisée.
Sara, la dame qui nous aide à garder la maison belle, est douée d'un don pour aménager les lieux. Lorsque mon frère m'a offert un pupitre et un socle pour poser la guitare, je lui ai dit que j'aimerais avoir un coin guitare dans la maison (au lieu de me poser à droite à gauche avec la guitare et la partition sur les genoux), elle a écarquillé les yeux, puis a bougé 3 meubles et en 5 minutes elle m'a bricolé un salon de musique dans un coin de la salle à manger, entre la fenêtre qui donne sur la rue et la lourde commode de Tante Annick. Je suis heureuse de ce coin, d'avoir à présent une place pour ma guitare.
J'aime aussi chercher de nouveaux morceaux, me demander quels morceaux j'aimerais jouer. Je tiens une liste qui s'enrichit au fil des écoutes à la radio, et de temps à autres je vais regarder sur internet si la partition est disponible et pas trop calée pour mon niveau. La prochain que je vais regarder, c'est Moon River...
La guitare telle que je la pratique exige les ongles coupés courts, cela ne me contraint pas car depuis la harpe, depuis l'âge de 8 ans j'ai pris cette habitude. Mes doigts ont perdu leur corne et l'agilité d'alors, mais ils sont heureux d'avoir retrouvé la joie de tourner des mollettes et de produire des mélodies en se promenant sur les cordes.
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"Sara, la dame qui nous aide à garder la maison belle"... Pourquoi cette périphrase ?
Rédigé par : Chaussette | dimanche 10 janvier 2016 à 22:31