Une semaine dans la famille de Nicolas.
Au delà du changement de paysage bienvenu, des cadeaux somptueux (pour moi, un pachmina vert amande, l'ombre dans l'eau de Dyptique, un cahier pour ma petite aventure, des plats de Kessou, une bougie qui embaume, un livre écrit par Alma et tous ceux que je me suis offerts...) et des jeux de société (Gang of four et Perudo) et des incidents dépassés et des découvertes communes (des coins de Lyon, des villages dans la Drôme), il y a la question du langage. Ce que l'on supporte et ce que l'on ne supporte pas dans la langue courante de chacun, selon les éducations et les générations et la sensibilité exacerbée de ceux qui passent toutes leurs journées ensemble pendant une semaine.
Les tout petits qui commencent à parler et disposent de trois mots de vocabulaires, Mama, Papa et un 3ème qui sert à désigner toutes les autres réalités.
Les ados et pré ados qui se font appeler les Bolosses et nous parlent à coups de MDR set PTDR.
Les parents qui dès qu'un de leurs enfants fait une connerie s'adressent à l'autre parent en parlant de "TA fille".
Les adultes, quarantaine, qui parsèment leur conversation d'anglicismes, "J'ai liké ma photo par erreur" et ça énerve les plus vieux qui aimeraient qu'on trouve un mot français.
Et tout ce petit monde d'adultes qui appellent leurs parents et beaux-parents avec leurs noms de grand-mère et grand-père.
C'est intéressant d'observer comment s'exprime chacun. Ça devient embêtant quand cet intérêt se mue en intolérance... certaines habitudes sont crispantes, on n'est pas obligé de les adopter pour soi et même on peut être vigilant à ne pas les adopter pour soi, et en laisser la liberté aux autres, en essayant de ne pas lever les yeux au ciel.
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